mercredi 27 octobre 2010

Plantes pour combattre le cholera


Haïti est frappée par une épidémie de choléra, maladie très contagieuse touchant une population déjà fragilisée et due à une bactérie très agressive, le Vibrio cholerae. Cette maladie cause une déshydratation sévère qui peut en quelques heures emporter le malade si rien n’est entrepris. Le Ministère de la Santé publique à déjà fait sortir plusieurs notes et conseils à la population et il est très important de suivre ces recommandations à la lettre, en particulier en ce qui concerne les mesures d’hygiène, l’ajout de chlore à l’eau et la consommation de sérum oral dès les 1ers symptômes de la maladie (selles fréquentes, blanchâtres et très liquides, vomissements, coliques et fièvre). Dès les 1ers signes, Il faut aussi se rendre au centre de santé le plus proche.
Voila également quelques plantes pouvant aider à diminuer l’activité de l’intestin sous l’action de la bactérie et à perdre moins d’eau par les selles en se rendant au centre. On peut aussi utiliser certaines de ces plantes à titre préventif afin de diminuer l’impact de la bactérie sur l’organisme.
 
Goyave - Cette plante est très connue un peu partout dans le monde tropical contre la diarrhée en général. De récentes publications indiquent qu’elle peut être d’une grande aide en cas d’épidémie de choléra. Elle agit de différentes façons :
- Elle ralentit les mouvements intestinaux et diminue le nombre de selles
- Elle a une action antibactérienne et s’attaque à la bactérie responsable de la maladie (leVibrio cholerae) à la manière d’un antibiotique
- Elle diminue sensiblement les pertes d’eau due à l’action de la toxine bactérienne sur l’organisme et permet une récupération plus rapide Une façon de tirer profit de son action est de faire bouillir pendant 5 à 10 minutes 5 à 6 feuilles de goyave dans 3 tasses d’eau ou on aura ajouté une petite poignée de riz et de boire une tasse de la préparation avant de se rendre au centre de santé. Les autres habitants de la maison qui ne sont pas atteints par la maladie peuvent aussi boire ce thé pendant quelques jours à titre préventif.


Girofle : Les clous de girofle ont aussi une action démontrée contre le Vibrio cholerae. On peut faire bouillir pendant 5 minutes 6 à 8 clous de girofle dans 1 verre d’eau et demi et boire. A titre préventif, on peut aussi mettre d’avantage de girofle dans la nourriture.


Ail : C’est un bon désinfectant qui aide à assainir les intestins. Faire bouillir 2 dents d’ail haché dans une tasse d’eau pendant 2 ou 3 minutes et boire. On peut aussi cuisiner en ayant la main légère avec l’ail.


Grenade : Récemment, la pelure de grenade a montré en expérimentation une forte action contre le bacille responsable du choléra. La plante devient rare dans le pays, mais ceux qui ont la chance d’en avoir peuvent préparer un thé en faisant bouillir un morceau de pelure du fruit dans 2 tasses d’eau.


Nime : Les feuilles de nime ont une action démontrée contre le Vibrio cholerae. Comme en expérimentation, il a été prouvé que l’extrait alcoolique est plus efficace que l’extrait à base d’eau, on pourrait faire la préparation suivante et la garder sous la main afin de pouvoir s’en servir pour une urgence : Prendre quelques feuilles fraiches de nime, les laver, les hacher finement et les mettre dans un bocal (format bocal de confiture du commerce). Recouvrir les feuilles d’alcool buvable (alcool à liqueur). Agiter vigoureusement et laisser reposer pendant quelques jours. Cette préparation peut être utilisée aux premiers symptômes de la maladie à raison d’une grande cuillerée du produit dans un peu d’eau.


Gingembre : selon les recherches faites, le gingembre a une action contre la substance toxique émise par la bactérie ; il a aussi une action contre les vomissements ; boire un thé préparé en faisant bouillir pendant quelques minutes 3 à 4 rondelles de gingembre dans une tasse d’eau et aussi se servir de gingembre comme épice dans les bouillies. On aurait tous intérêt à avoir sous la main quelques unes de ces plantes pour pouvoir s’en servir à titre préventif ou en cas d’urgence, à n’importe quel moment du jour ou de la nuit.


mardi 26 octobre 2010

par Marilise Rouzier *



mardi 26 octobre 2010

La gestion des déchets intéresse 2 clubs du projet VDF


Une importante rencontre a été organisée, samedi 23 octobre 2010, à partir de 11h20 am, au parc de Martissant, avec les jeunes du club de ce quartier, avec l'agronome Edson Lubin, responsable de la composante « Gestion des déchets » du projet Parc de Martissant de FOKAL, Une trentaine de jeunes ont participé à la rencontre, en présence du coordonnateur du projet VDF. (Voir Diaporama photos du blog)

Une délégation de jeunes du club de Cote-plage intéressés par l'objet de la rencontre, emmenée par leur dynamique animateur Gutenberg Destin, y a assistée aussi. Un professeur de chimie et un professeur de biologie du collège de Cote-Plage ont accompagné cette délégation.

La rencontre portait particulièrement sur la possibilité d’un partenariat avec le club de Martissant, et sur la manière d'impliquer les jeunes de ce club dans la stratégie d'approche des habitants du quartier, afin de leur délivrer des messages sur le tri et la collecte et l’élimination des déchets dans les familles.

L'agronome Edson Lubin a présenté à l'assistance la nature et les objectifs de ce projet, les réalisations déjà effectuées, les activités à venir. Il était assisté d'un de ses collaborateurs, M. Voltus Robenson, qui, avec lui, a répondu aux questions des jeunes, particulièrement des filles qui ont fait preuve de beaucoup de perspicacité dans leurs questions et leurs propositions.

Sur proposition de l’agronome Lubin, les jeunes pourraient conduire des réflexions sur des thèmes comme responsabilité citoyenne et salubrité à Martissant, méthode de sensibilisation appropriée pour les jeunes par rapport à la gestion des déchets, contribution et participation du club dans la construction d’une communauté salubre…

L’agronome Lubin s’est dit disponible pour les clubs qui ont le projet de réaliser une journée de sensibilisation sur la question de la gestion des déchets, pour les aider dans des interventions prévues à cet effet dans leur programme.

A bon entendeur…. !

Le coordonnateur

vendredi 22 octobre 2010

Attention! Epidémie de Choléra en Haiti! Conseils

Il semble que c’est confirmé : épidémie de choléra dans l'Artibonite.

Choléra: prévention et lutte

Source: Organisation Mondiale de la Santé
Actuellement, en cas de flambée de choléra, la riposte prend généralement la forme d'une action d'urgence. Si elle permet d'éviter de nombreux décès, elle n'évite pas la maladie. Il faut donc bien souligner l'importance des activités de prévention à moyen et à long termes.
La capacité de prévenir la maladie, la préparation face aux épidémies et la qualité de l'action d'urgence varient beaucoup d'un pays à l'autre. Des stratégies régionales sont nécessaires pour garantir que tous les pays aient la capacité voulue. Les priorités sont notamment les suivantes :
  • obtenir de meilleures données et mieux assurer l'échange d'information ;
  • adopter une approche plurisectorielle coordonnée ;
  • s'efforcer d'améliorer les moyens d'assainissement et l'évacuation des eaux usées ;
  • assurer l'engagement politique et la participation communautaire.

Prise en charge des cas

Le choléra est une maladie diarrhéique provoquée par Vibrio cholerae. qui touche aussi bien l'enfant que l'adulte. Environ 20 % des sujets infectés font une diarrhée aqueuse aiguë, dont 10 à 20 % une diarrhée aqueuse sévère accompagnée de vomissements. Le traitement repose sur la réhydratation et jusqu'à 80 % des cas peuvent être traités avec succès uniquement au moyen de sels de réhydratation orale.
La prise en charge médicale rapide et appropriée des cas permet de réduire sensiblement la mortalité et une bonne prise en charge doit permettre de maintenir le taux de létalité en dessous de 1 %. Chez les cas non traités, le taux de létalité peut atteindre 30 à 50%, un niveau souvent observé dans des situations de crise caractérisées par l'entassement, des difficultés d'accès aux soins de santé et une gestion précaire de l'environnement.
- Traitement du choléra

Systèmes de surveillance

Une surveillance sensible et une notification sans retard contribuent à l'endiguement rapide des épidémies de choléra. Dans bien des pays d'endémie, le choléra est une maladie saisonnière survenant chaque année, généralement pendant la saison des pluies. Les systèmes de surveillance peuvent donner rapidement l'alerte en cas de flambée, ce qui devrait conduire à une action coordonnée ; ils peuvent faciliter la préparation à l'avance de plans d'urgence.
Dans le cadre d'un système de surveillance intégré, un système de surveillance efficace du choléra permet aussi d'améliorer l'évaluation des risques de flambée potentiels. En comprenant la saisonnalité et l'emplacement des flambées, on disposera d'éléments utiles pour améliorer les activités de lutte destinées aux plus vulnérables, ce qui contribuera aussi à la mise au point d'indicateurs pour l'usage approprié des vaccins anticholériques oraux.
- Surveillance du choléra et nombre de cas - en anglais

Approche plurisectorielle

Une approche plurisectorielle et coordonnée est essentielle pour lutter efficacement contre une flambée de choléra. Les secteurs clés à associer sont la santé, l'eau et l'assainissement, l'agriculture et la pêche, et l'éducation. Un comité de coordination doit être en place dans les pays où les flambées sont récurrentes. Les différents secteurs concernés ainsi que les organisations non gouvernementales et les partenaires internationaux présents dans le pays doivent y être représentés. Les représentants de la communication et de l'information jouent également un rôle important.

Approvisionnement en eau et assainissement

Le choléra est généralement transmis par des aliments ou par l'eau ayant subi une contamination fécale. Les flambées peuvent survenir sporadiquement partout dans le monde où l'approvisionnement en eau, l'assainissement, la sécurité sanitaire des aliments et l'hygiène laissent à désirer. Selon les recommandations de l'OMS, améliorer l'approvisionnement en eau et l'assainissement constitue l'approche qui permet le mieux de lutter durablement contre le choléra et les autres maladies diarrhéiques épidémiques à support hydrique. Elle n'est toutefois pas réaliste dans le cas des nombreux groupes pauvres les plus touchés.
- Les maladies diarrhéiques aiguës dans les situations d'urgence complexes : mesures essentielles
-
Cholera and other epidemic diarrhoeal disease control - Technical cards on environmental sanitation [pdf]
-
Environmental health in emergencies and disasters - en anglais

Hygiène personnelle, préparation des aliments et éducation pour la santé

Plusieurs autres mesures permettent d'atténuer les flambées et le taux de létalité et beaucoup se prêtent à une participation communautaire. Les comportements humains liés à l'hygiène personnelle et à la préparation des aliments contribuent beaucoup à l'apparition et à la gravité d'une flambée.
L'éducation pour la santé visant à modifier les comportements constitue donc une composante importante de la prévention et de la lutte.

Vaccins

L'OMS évalue l'utilisation de nouveaux instruments afin de compléter les mesures traditionnellement recommandées pour la lutte anticholérique. Des vaccins anticholériques oraux sûrs et efficaces peuvent être utilisés aux fins de la vaccination individuelle et par le personnel de santé et des efforts sont en cours pour déterminer le rôle de la vaccination de masse comme stratégie de santé publique pour la protection des populations à risque. On se préoccupe notamment de la logistique, du coût, du moment choisi pour la vaccination, de la capacité de production de vaccins et des critères pour l'utilisation de la vaccination de masse aux fins de l'endiguement et de la prévention.


NB: Il faut au moins 22 litres de sérum NACL 0.9 pour sauver une victime en 24 heures.

Lien:  http://fr.wikipedia.org/wiki/Cholera

lundi 18 octobre 2010

Le changement climatique c’est quoi ?


 Un jeune du club de Martissant a voulu partager avec la communauté VDF le résultat de ses lectures sur le réchauffement climatique.


Un changement climatique correspond à une modification durable (de la décennie au million d'années) des paramètres statistiques (paramètres moyens, variabilité) du climat global de la Terre ou de ses divers climats régionaux. Ces changements peuvent être dus à des processus intrinsèques à la Terre, à des influences extérieures ou, plus récemment, aux activités humaines.
Le changement climatique anthropique est le fait des émissions de gaz à effet de serre engendrées par les activités humaines, modifiant la composition de l'atmosphère de la planète[2]. À cette évolution viennent s'ajouter les variations naturelles du climat.
Principaux facteurs reconnus de changement climatique
Dans les travaux du GIEC[3], le terme « changement climatique » fait référence à tout changement dans le temps, qu'il soit dû à la variabilité naturelle ou aux activités humaines.
Au contraire, dans la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique[4], le terme désigne uniquement les changements dus aux activités humaines. La Convention cadre utilise le terme « variabilité climatique » pour désigner les changements climatiques d'origine naturelle.

Il a d'abord été évoqué par plusieurs auteurs, puis modélisé par Svante Arrhenius en 1896[7]. Le terme (en anglais global warming) a été inventé par le climatologue Wallace Broecker(en) dans la revue Science le 8 août 1975[8]. Depuis, le GIEC affirme que ce réchauffement tend à s'emballer et que les cycles et processus de régulation climatique classiques sont dépassés de puis 1950, avec notamment :
  1. Le dégel du pergélisol contenant du méthane (CH4), dont l'action sur l'effet de serre est de 23 fois supérieure au dioxyde de carbone (CO2).
  2. La fonte des glaces polaires et des glaciers augmente l'absorption par les sols et les océans des rayonnements solaires.
  3. Durant les canicules plus fréquentes, la végétation ralentit sa croissance et donc sa capacité à extraire le carbone de l'atmosphère.
Il s'agirait d'un basculement vers un déséquilibre climatique de forte ampleur, sans que l'on puisse déjà savoir si un point de non-retour est atteint.
Le GIEC ne mène pas de recherche en son propre nom mais a pour mission d’évaluer les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation[9]. Au moins huit des dix années les plus chaudes depuis 1850 sont postérieures à 1997.


Par Ricardo Guillaume
Jeune du club VDF de Martissant

vendredi 15 octobre 2010

Risques sismiques persistants en Haiti

Persistance des risques sismiques en Haïti, selon l’USGS, le Bureau des Mines et le géophysicien de l’Université Purdue d’Indiana, Eric Calais

« Haïti continue d’être un pays exposé à des risques sismiques et la population doit en tenir compte en respectant les normes parasismiques en matière de construction et en adoptant des comportements appropriés », révèle la dernière étude sur les risques sismiques en Haïti réalisée conjointement par l’Institut de géophysique américain (sigle anglais USGS) et le Bureau haïtien des Mines et de l’Energie (BME).
Réservant l’exclusivité de la publication de l’ensemble des résultats de l’étude à un magazine spécialisé américain à paraître dimanche, la représentante de l’USGS, Suzan Hough et le responsable du Bureau des Mines, Dieuseul Anglade, assistés du géophysicien Eric Calais de l’Université de Purdue (en Indiana, USA), ont de nouveau attiré l’attention jeudi, lors d’une conférence de presse à Port-au-Prince, sur la possibilité qu’un nouveau séisme se produise en Haïti. Ils déclarent toutefois n’être pas en mesure d’en prédire la date, la période, où l’endroit où il se produirait. Dans le même temps, ils estiment assez faible la probabilité qu’un séisme important, de l’ordre de celui enregistré le 12 janvier, survienne à très court terme.
« Ce n’est pas la faille Enriquillo qui a éclaté le 12 janvier, mais une autre qui traverse la ville de Léogane », a déclaré le professeur Calais, reprenant ainsi une donnée récente qui a surpris les observateurs. Il a insisté sur le risque constitué par le fait que la faille en question n’a pas libéré toute l’énergie qu’elle renferme. « D’autres failles recèlent encore beaucoup d’énergie », a renchéri Suzan Hough de l’USGS, mettant l’accent sur les risques.
Les experts français et américain Eric Calais et Suzan Hough annoncent par ailleurs la publication, avant la fin de l’année, avec le concours de l’USGS, d’une « Carte des risques sismiques » en Haïti devant servir à la planification en matière de construction.
Intervenant sur les responsabilités en matière de construction, l’ingénieur Dieuseul Anglade du BME a insisté sur le fait qu’on ne devrait plus seulement y voir celles de l’Etat. « Les particuliers ont aussi l’obligation de respecter et d’appliquer les normes parasismiques », a-t-il souligné. Il a enfin désapprouvé les réparations non contrôlées de bâtiments fissurés et/ou fortement affectés lors de la catastrophe du 12 janvier.
La conférence de presse de l’USGS, du BME et du professeur Calais s’est déroulée en présence de M. Abel Nazaire, coordonnateur général du Secrétariat permanent des risques et désastres ; Jean Robert Altidor, directeur technique du BME et John Piechowsky, attaché de presse de l’Ambassade des Etats-Unis à Port-au-Prince.
[jmd/Radio Kiskeya]

mardi 12 octobre 2010

Témoignages et réflexions d'une jeune de VDF


Le projet Vague du futur est un projet national. Ce projet dans lequel des jeunes haïtiens de différentes parties du pays, vivant des réalités différentes ont la possibilité d'échanger, de discuter, d'opiner sur des sujets divers qui touchent notre société et par extension, le monde entier. Sa principale activité est le débat qui est avant tout un jeu éducatif, et aussi un moyen de permettre aux jeunes haïtiens de discuter sur des sujets controversés en suivant une méthode et des règlements dans une ambiance amicale.
Moi, personnellement intégrer un club Vague du futur m’a appris à mieux comprendre l'opinion des autres jeunes et à tenir compte de leurs divergences d'idées. Être dans un club de débat Vague du futur m’a permis de m'extérioriser, et grâce au séance de speaker corner, je prend plus facilement la parole en public. Étant un jeu éducatif, le débat m'a poussé à faire plus de recherches, à me documenter, et m'a surtout montré que pour discuter il faut prendre le temps de bien formuler ses arguments. Le débat m'a appris beaucoup de choses, et le plus important, le respect des opinions des autres même lorsqu'on ne les partage pas.
Le débat tout en étant un jeu éducatif, fait partie de notre vie de chaque jour puisque tous les jours nous rencontrons des problématiques, des sujets sur lesquels nous devons réagir surtout dans notre pays où nous sommes dans une phase de relance, de reconstruction. Cette reconstruction doit se faire par le moyen d'un débat national ou toutes les couches sociales présenteront leurs cahiers de doléances et pourront aboutir à une conscientisation nationale où chaque haïtien agira dans le seul but de changer ce pays, Haïti.
La reconstruction, bien qu'elle doit avant tout passer par une conscience collective ,ne peut se faire sans l'éducation car on ne saurait parler de développement d'un pays sans l'éducation. En considérant qu'en Haïti 70 à 80% de la population sont des analphabètes, et qu'au 20% restants l'État est en mesure de  garantir le droit  l'éducation, elle ne le fait que dans des conditions très critiques; le système éducatif haïtien est à repenser. L'état haïtien doit prendre conscience que l'éducation est  la base de toute société humaine qui vise le progrès et droit mettre un accent sur un programme de reconstruction, de relance du système éducatif haïtien, car Haïti ne pourra prospérer sans l'éducation. Puisque nous sommes dans la période pré-électorale la relance du système éducatif haïtien doit être l'objectif premier de n'importe quel aspirant au pouvoir.
Consciente qu'on est dans une période pré-électorale; les joutes prévues pour bientôt représentent une préoccupation nationale. Bien que nombre de candidats refusent de l'admettre mais l'on constate que le peuple haïtien n'est pas en mesure de voter après tant de déception vis à vis de ses représentants et notamment après le séisme du 12 janvier qui a aggravé la situation du peuple déjà chaotique. On remarque un manque de volonté au sein du peuple. Ils ne font plus confiance aux candidats qui, d'après eux , n'ont aucune vision pour le pays et ne veulent  que s'enrichir. De toute façon, je pense que les élections seront la résultante de bien de démagogies. D'ailleurs le mode de vie du peuple en est la preuve, car un peuple affamé, sans éducation, sans logement; un peuple qui se voit perdre sa conscience citoyenne pour assurer sa survie personnelle, peut-il voter? Avec tous ces problèmes, le peuple haïtien se voit bien dans l'obligation de ne plus compter sur l'avenir d'un pays qui est le leur. Tenant compte de ces divers problèmes auxquels le peuple est confronté, les élections ne seront pas crédibles parce que des candidats malhonnêtes vont se servir de la faiblesse du peuple c'est à dire qu'ils feront des distributions de nourriture, d'argent et feront des promesses qu'ils ne pourront pas tenir pour acheter le peuple. Et comme toujours le peuple sera méprisé, déçu et abusé. Cette situation va mener  à une instabilité à tous les niveaux dans notre société.
Puisqu'on doit obligatoirement passer par les élections, l'avenir de tout un pays va se reposer sur la décision d'une masse d'analphabètes achetables puisque la majorité de la population ne sait ni lire ni écrire. Pour illustrer: allez sous les tentes et faites un recensement! Combien sont ceux qui disent vouloir voter sans quelque "chose" en retour? Allez donc imaginer ce que c'est que cette fameuse "chose" et vous verrez qu'elle n'est autre qu'un échange! D'ailleurs ce slogan est de mise dans notre société :"DWET MWEN SE POU VANN". Pourtant ce sont ceux-là qui auront à décider de notre avenir en tant que peuple. Le peu d'intellectuels que nous possédons ne pourra se faire entendre puisqu'ils représentent une minorité de la population. Alors dites-moi qui sont les discriminés : les analphabètes, dont certains prétendent que ce sont les paysans, ou bien nous autres les intellectuels?
Peu importe, bientôt ce seront les élections et nous allons assister à une pièce de théâtre qu'on n'a pas cessé de voir et qui se termine toujours d'une triste façon. Nous autres jeunes sommes les victimes de cette tragi-comédie. Et après un tel gâchis, on va encore répéter cette même phrase :"l'avenir appartient aux jeunes!". Mais qu'ont- ils laissé d'exemples pour nous, mis à part les gâchis administratifs dans les bureaux étatiques et leur corruption qui pourrit tout?  Quel avenir nous autres jeunes avons-nous ?  Je crois que n'importe quel élu après ces élections devrait se poser ces questions : Qu'est ce que je laisserai de positif? Quels sont les exemples qui seront laissés aux futurs représentants du peuple haïtien?
De toute manière, l'avenir dira le reste et espérons qu'enfin un vent de changement soufflera sur Haïti.

               Marjonitha LAFOND
 Club Vague du Futur de Côte-Plage

lundi 11 octobre 2010

Bonne année scolaire 2010-2011!

Salut à tous les jeunes de la communauté VDF!
Je veux souhaiter à tous une excellente année académique!
L'année académique vient de commencer timidement. Bon nombre de jeunes ne peuvent pas encore aller à l'école. Bon nombre d'écoles ne peuvent pas encore ouvrir. Ce qui augure de nombreuses difficultés à venir. La période électorale dans laquelle nous venons d'entrer n'est pas pour nous rassurer quand au bon déroulement de l'année.
Cependant, les défis qui attendent le pays et les jeunes doivent nous forcer à nous armer de plus de courage et de conviction pour affronter les problèmes. Le projet VDF offre à ses membres de grandes opportunités pour développer leurs capacités. Sachez en profiter et les optimiser pour être plus efficace dans votre apprentissage à l'école.
Bon courage et bon travail! Soyez certains que vos efforts seront récompensés!

Le coordonnateur

mardi 5 octobre 2010

Match d’exhibition à Fanm Yo la !


Un match d’exhibition a été réalisé vendredi 1er octobre à 11h Am, à Bourdon, au local de l’organisation féministe Fanm Yo La, lieu de réunion du club de Christ-roi. Ce match a opposé une équipe du club de Cote-Plage contre celle du centre-ville. Ils ont débattu sur la question du suffrage universel en Haïti. Une quarantaine de jeunes environ, venant des clubs de Cote-Plage, de Christ-Roi et du Centre-ville, ont assisté à ce match.
En fait, ce match a satisfait une sollicitation de Patrick Amazan, le manager du group de rap créole ZATRAP qui va tourner bientôt un vidéoclip simulant un débat entre les rappeurs de ce groupe et ceux du réputé MYSTIK 703. Les rappeurs de ces 2 groupes très connus du mouvement rap créole souhaitaient voir et comprendre le déroulement d’un débat formel afin de l’adapter pour le clip.
A la fin de la séance, les artistes se disent grandement impressionnés par la prestation des débatteurs Getcheen Lubin, Marjonitha Lafond (du club de Cote-Plage) et Mozeau Wedly et Fritz Jean (du club du centre-ville).Les jeunes étaient heureux de côtoyer des artistes de ces 2 groupes de rap créole réputés dans le pays, avec lesquels ils ont échangé des impressions et ont eu des séances de photos.
Le coordonnateur du projet VDF a remis à chaque chanteur de ZATRAP (5) et de MYSTIK 703 (3) un T-shirt et un képi estampillé « Vague du futur ». Du coup, le manager du groupe ZATRAP a promis aux jeunes de figurer sur le vidéoclip.
Le coordonnateur

lundi 4 octobre 2010

Mascarade, par Ricardo Nicolas


Mascarade

Ce qui parait aberrant, inconcevable ailleurs, est pourtant possible ici. Est-ce à dire que cette terre est celle ou tout est permis ?
L’actualité nationale croit avec une furia japonaise. On n’arrive pas à distinguer une rumeur d’une information certifiée, ou de la vérité. Une actualité révoltante, répugnante, stressante...

A ce sujet, la mission de la presse devrait être remise en question. La presse est elle un simple miroir de l’actualité, ou un catalyseur de l’opinion publique ?

On assiste depuis un certain temps à une épidémie de l’actualité politique. On est tous, aujourd’hui, d’une manière ou d’une autre, des politologues. La politique devient si rigolarde, si plaisante, si ridicule qu’on peut s’attendre a tout. Et la politique se discute partout. On patauge alors dans l’illusion grotesque de faire des analyses politiques.

De cet intérêt manifeste, il apparaît qu’on s’intéresse à la politique. Il faut accepter qu’on n’ait aucune volonté réelle de s’impliquer. Le mot « implication » s’emploie, dans ce contexte, avec toutes ses connotations possibles et existantes. Le mot « implication » est utilisé avec toute l’amertume et la rage qu’expriment ses lignes.

On est, quelques-uns, révoltés face à notre impuissance à combattre, à se révolter contre l’état bordélique de notre « État ». Un État enfoui dans l’abîme. Un État révoltant, irritant, outrageant. On se sent révoltés par cette mascarade. Pourra-t-on préserver notre contrat social ? Une crainte de retourner à l’état de nature, à l'état de guerre selon une expression de Thomas Hobbes, ne se fait-elle pas ressentir ?

On a contracté pour des lendemains meilleurs. On a contracté pour notre protection et notre bien-être. Où est passé  la création d’un Etat censé pouvoir répondre à ces obligations? La nécessité d’un Etat fort se fait sentir. Un Etat souverain, fiable, crédible, capable de s'imposer internationalement.

Cet Etat bordélique a tout l’air d’un Etat machiavélique. On est donc ballotté entre une révolution sociale et un asservissement à un Etat étranger plus fort, plus susceptible de nous guider en dehors de l’anarchie, de la misère et du désespoir de tout un peuple.

Dans le premier cas, on transformerait notre souveraineté fictive  en pivot de refondation. Mais, comment entamer une révolution, sans implication réelle, sans idéologie sociale, sans une synchronisation de nos volontés et de nos rêves (presque inexistants) pour la chère patrie ? Comment arriver à une amélioration réelle, sans un Etat fort et générateur de changement ?

De le second cas, un asservissement nous serait favorable. Cela pourrait résoudre nos problèmes économiques, sociaux, politiques et infrastructurels… Mais, est-ce que cela résoudrait nos problèmes de citoyenneté et de patriotisme? En outre, on entamerait la cassure du rêve de nos aïeux, qui ne peuvent, en aucun cas, être fiers de leurs progénitures.

Ces réflexions sont la marque d’une inquiétude que cette génération sera pire. Nous allons du pire au pire.
Ricardo NICOLAS
 co-animateur du club VDF du Centre-ville

Une année à la tête du PIJ

  cher.es ami.es, Depuis janvier 2022, je suis appelé par la direction de la FOKAL à assumer la charge de la coordination du Programme Initi...