lundi 29 février 2016

Le club de débat des Cayes a une nouvelle animatrice


J’ai le plaisir de vous introduire Saraphyra PAULIN, la nouvelle animatrice adjointe du club de débat des Cayes, en remplacement de Rose Angeline Chéry. Elle a été choisie parmi 4 candidat-es pour ce poste après une procédure de sélection.

Saraphyra, 23 ans, célibataire, est diplômée en administration et poursuit actuellement des études en droit. Elle fait partie du mouvement scout depuis 2 ans et 3 mois. Elle a l’habitude de travailler avec des jeunes des Cayes soit pour leur inculquer des notions de théâtre soit pour coordonner avec eux des activités d’action civique dans sa communauté.

Saraphyra est membre du club de débat des Cayes depuis 3 an. Elle a déjà débattu aux tournois internes du club. A de maintes occasions, elle a secondé les  animateurs dans certaines taches de responsabilité. Elle veut être animatrice « pour aider les autres à développer leurs talents de débatteur, améliorer leur pensée critique… ». Elle veut utiliser ses compétences acquises au cours de ses formations universitaires pour mieux former les jeunes.


Bienvenue Saraphyra !

Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du Programme Initiative jeunes

Pas de débat sans pratiquer la lecture, un sujet d’intérêt pour le club de Fond Parisien

Le club de débat de Fond-Parisien a concentré sa réunion du samedi 30 Janvier 2016 sur l’importance de la lecture en préparation d’un débat. Une trentaine de jeunes ont pris part à cette rencontre, à la bibliothèque Jean Valbrun Brésil de Fond-Parisien,  qui a conjugué réflexion collective et discussions autour du sujet.

Le débat exige certaines habilités essentielles pour le réussir, à savoir la lecture, l’écoute, l’expression orale et la réflexion. Une bonne argumentation repose en grande partie sur une bonne documentation. C’est pourquoi dans le but de permettre aux jeunes débatteurs-ses) à bien  documenter, ils doivent avoir une culture de la lecture.
Trois objectifs ont guidé cette rencontre : inculquer le gout et le plaisir de la lecture aux jeunes; les inciter les jeunes à fréquenter plus souvent la bibliothèque ; les faire découvrir les différents documents de la bibliothèque et les livres écrits par les écrivains haïtiens ou étrangers. Bref, les faire devenir de véritables lecteurs/lectrices.

Après une brève intervention les dialogues ont lance, la méthode utilisée est celle participative, permettant à tout le monde de prendre la parole à tour de rôle dans le but à ce que toutes les opinions soient véhiculées. Pour se faire on utilise certaines questions à savoir: Qu’est qu’un livre ? En quoi consiste l’importance de la lecture? Utilité de la lecture. Quels sont les avantages de la lecture? Quels sont les éléments qui empêchent les jeunes à développer une pratique pour la lecture ?

Suivant les réponses des jeunes : « Le livre est une source d’information, …on y découvre beaucoup de choses ».  La lecture nous permet de vivre un moment de détente, de plaisir et d’enrichir la mémoire. Elle est le meilleur moyen pour l’apprentissage, le développement mental et l’expression orale ».
Outil prépondérant dans la construction idéologique des jeunes, la lecture leur permet d’avoir une culture plus large sur l’évolution du monde et de mieux s’adapter aux travaux de recherche. Elle crée progressivement une capacité d’intellectuelle beaucoup plus dynamique.

Les participant-es ont identifié les éléments qui empêchent les jeunes de développer la pratique de la lecture. Selon eux, le fait qu’ils n’aient pas souvent de devoirs de recherche, provoque une négligence face à la fréquentation de la bibliothèque. Ils ont également posé le problème lié à la méthodologie des cours des professeurs qui ne donnent aux élèves que des notes sans explication ».

De ce fait, ils ont été très touchés par la problématique la lecture et les mauvaises pratiques des enseignants qui les poussent à étudier pour réciter.  Un bon débatteur doit être passionné par la lecture qui est un élément indispensable pour préparer un débat. Elle donne une quiétude d’esprit au débatteur qui le prépare à bien conduire sa réflexion et son discours.

L’ambiance était intéressante. Les jeunes ne voulaient pas conclure la séance. Ils ont finalement compris à raison leurs erreurs liées au désintérêt pour la lecture. Ils attendent à ce que les animateurs les accompagnent dans leurs travaux de recherches et les encouragent à mieux développer le gout et une capacité pérenne pour la lecture. 

Geordanis JOSEPH et Dieufaite JOSEPH

Animateurs du club de débat de Fond-Parisien

mardi 23 février 2016

Débat en thèmes, une nouvelle initiative du P.I.J.

A la suite des propositions et des recommandations formulées par les animateurs lors de leur rencontre annuelle en décembre 2014, FOKAL a donc décidé de réorganiser les activités de débat en les concentrant chaque année autour d’une seule thématique. Ceci a l’avantage de permettre :

-          - une meilleure maîtrise de la thématique et des sujets liés
-          - une meilleure préparation des débats
-        . - un renforcement et une augmentation substantielle de la documentation dédiée
-          - des interventions plus ciblées pour les débatteurs
-          - une meilleure compréhension des enjeux liés aux sujets subsidiaires à la thématique

Pour l’année 2015, nous choisissons le thème suivant : « Quand la démocratie est en danger… », en écho avec notre partenaire IDEA NL qui conduit actuellement dans 15 pays européens  le projet de débat « Menaces sur la démocratie ». C’est un thème d’actualité certes, mais qui est toujours actuel depuis 25 ans en Haiti. Car la démocratie haïtienne est toujours en construction, toujours fragile et constamment menacée par les crises électorales à répétition, les dérives populistes et les pesanteurs politiques, sociales et culturelles qui empêchent de faire triompher le droit, les droits humains et l’Etat de droit.

Débattre des menaces sur la démocratie

«Quand la démocratie est en danger…" est basé sur le principe central de la pratique démocratique: que les citoyens à la fois doivent être vigilants et s’expriment sur les questions qui les touchent. Cette initiative usera de la sensibilisation, des échanges interclubs et de l'éducation au débat pour soutenir la pensée critique et la communication entre les jeunes, ainsi que d'une meilleure compréhension des causes profondes des problèmes qui menacent les droits humains en Haiti et dans le monde, et  la démocratie.

FOKAL veut investir dans les jeunes en tant que futurs dirigeants qui ont le droit de vivre sur une terre saine où les valeurs telles que la paix, la démocratie, les droits humains et le respect de l’environnement sont tenus en haute estime.

CONTEXTE

Débattre des menaces sur la démocratie est nécessaire. Les médias en parlent tous les jours: Partout dans le monde, trop de jeunes sont lentement laissés pour compte dans le renforcement de l'économie et sont aux prises avec le chômage et la précarité. La hausse de l'extrémisme, du populisme et de la démagogie affectent fortement les droits humains, la démocratie et la paix, et ont abouti à la victoire électorale des populistes.

L'afflux de narcotrafiquants, de bandits légaux, des repris de justice aux dernières élections générales en Haiti menacent l'avenir de l'Etat. Les discours incendiaires dans les médias et les débats de société, font parfois peur et alimentent la crise politique et électorale actuelle. Cela provoque la polarisation dans la société haïtienne. En particulier, les jeunes se sentent de plus en plus déconnectés des débats dans la société et des affaires politiques du pays.

Par conséquent, cette initiative dans le débat voudrait soulever les voix des élèves du secondaire sur ces sujets, car ils affectent leur avenir, et la paix et la stabilité dans le pays. Nous devons organiser les jeunes à devenir des acteurs actifs et informés dans les débats.

Objectifs

Premièrement, cette initiative vise à apprendre aux jeunes, grâce au débat, les causes profondes de menaces actuelles à la démocratie, et leur enseigne des valeurs communes, la nécessité de la diversité des opinions et de la participation, et le rôle joué par les institutions démocratiques et des citoyens actifs dans la protection de ces valeurs.

Deuxièmement, les participants à ce programme élargiront leurs horizons en débattant avec des jeunes de différentes régions du pays.

Troisièmement, Les débatteurs apprennent à comprendre les problèmes, formuler des avis, et trouver des solutions. Enfin, leurs points de vue, argumentations et réflexions seront recueillis, regroupés, puis partagés dans un recueil qui fera office de document de plaidoyer, et sera disponible gratuitement.

ACTIVITÉS

Notre plan d'activité se concentre sur les événements de débat local, régional et national (camp thématique de débat). Des ateliers de formation, conférences, tournois de débat sur le sujet pourront être organisés par les clubs durant l’année, sous la supervision du coordinateur du PIJ. Les participants seront préparés en les informant sur le sujet et les former au débat. Ils apprendront à analyser des problèmes tels que les freins à l’établissement de la démocratie, la participation des citoyens aux élections, le recul des droits, l'exclusion sociale, le populisme…, et de discuter des pistes de solutions qui pointent des réalités vécues.

A cette fin, nous recommandons que tous les débats organisés dans les clubs soient liés à cette thématique, et la coordination se chargera de fournir aux animateurs-trices des sujets et des documents si ils/elles le souhaitent. Les animateur-trices sont encouragés à prendre des initiatives pour créer les conditions qui facilitent le développement de cette initiative : recherche documentaire, achat de livres, de périodiques traitant diverses aspects de la thématique, mini-conférences par des personnes qualifiées sur le sujet, projection de films documentaires traitant du sujet…

Cette action soutient la promotion des vues de la jeunesse pour l'avenir du pays.

Jean-Gérard ANIS

Coordonnateur Programme Initiative Jeunes

jeudi 11 février 2016

Le club de Jérémie à la rencontre des parents des débatteurs

Le club de débat de Jérémie a organisé, samedi 6 février 2016, une rencontre avec plus d’une quarantaine de parents des jeunes du club, à l’Alliance Française dans la ville, un espace plus accessible pour les participants, dans l’objectif de faire découvrir le club, de leur expliquer la nature et les attentes du programme de débat et enfin de les mettre en confiance.
Auparavant, nous les 2 animateurs du club, Waldinde Germain et Madrine Gay, avions lancé des inscriptions dans 8 écoles secondaires de la ville Dans chacune de ces écoles, cinq jeunes ont été inscrits. La quarantaine d’inscrits ont rempli un formulaire et nous leur avons remis une lettre qui invitait leurs parents ou personnes responsables à la rencontre du 6 février.

Au jour J, à 4h30 pm, la rencontre a débuté avec les salutations d’usage envers les 43 participants, Ensuite, Waldinde a précisé pour les parents l’objectif principal de la rencontre : communiquer l’horaire du club et les différentes activités qu’on y effectue.

Horaire et activités du club

Le club se réunit au Centre Numa-Drouin tous les samedis à 4h à 6h pm au Centre Numa Drouin. L’activité primordiale du club est le débat. Cette année 2016 inaugure les 20 ans du programme de débat de FOKAL. Créé en 1996 mais démarré en 1997, ce programme est établi comme un outil pour l’apprentissage des jeunes à la démocratie, à la citoyenneté, à la résolution de conflits, à la tolérance, au respect de l’autre, et au maniement des concepts philosophiques liés à l’argumentation et au raisonnement. Mais, à côté de cela, on inculque aux jeunes des valeurs leur permettant de s’intégrer dans le développement de leur communauté, a expliqué Waldinde.
Puis, Madrine a communiqué les différentes activités que le club a organisé au cours des semaines à venir: séminaire sur le débat à l’Université Publique de la Grand’Anse, tournoi de débat interscolaire, conférence sur le droit de la femme, conférence sur l’Organisation Internationale de la Francophonie et sa Secrétaire générale, préparation et participation au tournoi régional, accueil du coordonnateur Jean-Gérard Anis, préparation et participation au tournoi régional, présentation du club et match d’exhibition sur l’une des chaînes de télévision de la ville, le livre « Paroles de Jeunes »…

Réaction des participants

Après cette courte présentation, les parents ont posé beaucoup de questions pour mieux comprendre.

Combien de membre qu’il y a dans le club ? a questionné Marie Darline, un nouveau membre du club.
Nous sommes réduits à une vingtaine cette année, mais on a été plus d’une soixantaine. Avec les inscriptions que nous venons de lancer nous allons retourner à l’effectif normal.

Vous avez dit qu’on a l’habitude d’avoir plus de 60 membres dans le club. Combien de jeunes vont nous représenter au camp d’été ? insista Marie Darline
Quatre jeunes dont trois joueurs et un(e) de réserve.

En plus du débat et les activités qu’on organise dans le club, ne serait-il pas important d’intégrer un cours de savoir-vivre dans le club ? a interrogé la révérende Sœur Milien Rosalie, qui représentait une jeune du lycée de Jeunes Filles.
Oui, c’est très important, mais nous ne pouvons le faire sans l’autorisation et l’assentiment de nos supérieurs hiérarchiques au niveau de FOKAL. Je vais leur en parler, s’ils nous autorisent nous le ferons bien.

Vous avez dit que ce programme est fait pour les élèves du secondaire, n’est-il pas possible de commencer dès la 7e Année Fondamentale ? a demandé Belris Marie Elna, la mère d’une de nos débatteuses.
Je dis non pour une double raison : la première c’est parce que nos supérieurs demandent que ce soient des élèves du secondaire, la deuxième, à ce niveau, les élèves n’ont pas encore les pré-requis nécessaires leur permettant d’apprendre à débattre.
Quelles sont les conditions d’admission au club ? N’a-t-on pas un frais à verser ? a demandé madame Jules.
Ils n’ont qu’à remplir un formulaire d’inscription et venir à toutes les réunions du club. Il n’y a pas de frais à verser pour faire partie du club.

Quand les jeunes participent au camp d’été, c’est sous la responsabilité de qui ? a voulu savoir Madame Wanise.
Sous la responsabilité exclusive de la FOKAL. C’est pourquoi, 2 semaines avant le départ, une lettre de demande d’autorisation est envoyée aux parents des jeunes. Mais on demande également que les jeunes aient un proche qui puisse les loger à Port-au-Prince.

Que doit faire un jeune qui n’a personne à Port-au-Prince ? a demandé la femme du pasteur Fénis.
Il doit s’entendre avec un autre jeune pour le loger chez lui à Port-au-Prince.

Le club n’a-t-il pas un code de conduite ? a posé Sœur Rosalie.
On ne l’a pas encore. Par contre les jeunes savent qu’ils doivent être ponctuels et réguliers et faire preuve de respect les uns envers les autres. Ce ne sera quand même pas de trop d’élaborer un code de conduite, mais on devra le faire avec les jeunes.

Quelle sanction est réservée pour les jeunes retardataires et ceux-là qui s’absentent sans motivation ? a demandé Madame Wanise.
Rien n’est prévu encore. On va falloir le faire dans le code disciplinaire qu’on aura à élaborer ensemble.
Pourquoi ne pas inviter même les professeurs à venir s’intégrer dans le club ? a demandé Wacline Laguerre, parent du débatteur espoir au tournoi national de juillet 2015, Wogensky Laquerre.
Nnotre clientèle, comme je le disais tantôt, ce sont les élèves du secondaire. Par contre, il y en a qui savent nous aider dans l’arbitrage des matchs quand nous organisons des tournois.

Madame Noël Mauclair Nancy : De nos jours, après la philo, les jeunes ne savent pas quoi faire. Il y en a qui ne savent même pas le domaine dans lesquels ils ont plus de compétences. Dans ce cas, ne peut-on pas réaliser une journée d’orientation professionnelle pour les jeunes avant ou juste après les examens officiels ?

Nous ne pouvons rien faire sans l’autorisation de FOKAL. Je vais leur demander. S’ils nous autorisent, nous le ferons.

Après avoir répondu à toutes ces questions, pour clore la rencontre nous avons remercié les parents et leur a promis la liste des activités que le club va organiser cette année.

Waldinde GERMAIN

Animateur principal du club de débat de Jérémie 

lundi 8 février 2016

Activités autour du livre « Paroles de Jeunes » à Jérémie

Dans l’objectif de faire connaître et de vulgariser le contenu du livre « Paroles de Jeunes », le fruit du travail d’un échantillon de quatre cent cinquante jeunes sous la conduite de certains cadres de FOKAL, publié en décembre 2015, les animateurs du club de débat de Jérémie ont organisé plusieurs activités autour du livre avec des jeunes de la communauté.
Dans un premier temps, les jeunes de la ville qui ont participé à la consultation sur le livre dans le club en mai 2014 ont été conviés à une grande rencontre au Centre Numa Drouin pour leur rappeler le projet, leur présenter le résultat des consultations nationales et les recueillir leurs réactions sur le livre blanc.

Présentation du livre "Paroles de Jeunes" à la communauté jérémienne

Dans un second temps, un exemplaire du livre a été remis à certains cadres et autorités de la ville dont le directeur départemental de l’Education nationale de la Grand-Anse, de certains inspecteurs de l’éducation, le maire fraichement élu, le délégué départemental du département, deux candidats à la députation, des directeurs d’école et des enseignants de la ville.

Les 2 animateurs du club, Waldinde Germain et Madrine Gay, ont effectué pour la jeune assistance un résumé du livre « paroles de Jeunes » en s’inspirant d’un article* publié par Jean-Gérard Anis, le coordonnateur du Programme Initiative Jeunes de FOKAL en charge de cette initiative, de l’introduction de Michèle Duvivier Pierre-Louis, Présidente de FOKAL et de la préface de Danièle Magloire, vice-présidente du conseil d’administration de la fondation, on a résumé le livre ainsi à ces personnalités :

Ce livre « est un projet réalisé par le PIJ de FOKAL qui a mobilisé 22 collaborateurs et cadres de la fondation et 450 jeunes qui ont collaboré à cet ouvrage. Comme le dit Madame Magloire à la page 11, le livre permet de répercuter une parole et d’interpeller ceux et celles qui prétendent conduire la destinée nationale. Les dires de Madame Pierre-Louis ne sont pas différents : « A l’écoute de cette parole, nous avons voulu qu’elle se dise pour la répercuter et la porter le plus loin possible » (p. 9) [] Qu’elle s’incarne, qu’elle ne reste pas vaine, mais se traduise par un engagement », a-t-elle ajouté. « Les résultats de leurs réflexions et de leurs propositions (les jeunes) sont aujourd’hui, l’objet de ce livre », a conclu le coordonnateur du PIJ (p.13).

Le livre a été également présenté à une trentaine de professeurs d'écoles faisant partie de deux associations d’enseignants de Jérémie. De la même manière. le livre a été introduit à nos élèves et aux membres du club avec lesquels les 2 animateurs ont procédé à une lecture-survol.

Dans les salles de classe où nous enseignons Waldinde et Madrine enseignent (10 classes pour les 2), « Paroles de Jeunes » n’est pas passé inaperçu. Au contraire, après l’avoir présenté à chaque classe, un exemplaire y a été remis pour lecture.

Une visite inattendue mais très bénéfique

Ce même samedi 16 janvier, pendant que les animateurs faisaient une lecture collective avec les jeunes du club, ils ont reçu la visite inopinée de Jennyfer Desrosiers, l’animatrice du club de Martissant, champion du tournoi national réalisé à Jérémie en Juillet 2015. Dans le cadre de son travail, elle était venue faire dans le département une campagne de sensibilisation sur le choléra (son origine, ses symptômes, sa prévention et son traitement) qui frappe en cette période les habitants dans la Grand-Anse. Ce qu’elle fit avec joie, pendant en 15 minutes environ, pour les jeunes du club dont les parents et amis sont frappés par le cholera ces derniers jours.

Brève présentation de Jennyfer

Origine du choléra : Le choléra provient du microbe vibrio cholerae. Le choléra existe déjà au Népal, un pays d’Asie, bien avant qu’il fasse la une depuis 5 ans dans le pays. Le choléra, propagé dans un premier temps dans l’Artibonite par un contingent de soldats népalais de la MINUSTAH en Haiti, puis s’est vite propagé dans tout le pays. De toute façon, nous n’avons pas à le craindre mais à le prévenir.

Symptômes : le choléra se manifeste par la diarrhée, le vomissement.

Prévention : Il est l’ami de la saleté et l’ennemi des règles d’hygiène. Pour le prévenir, il faut :
-          Toujours se laver les mains. La moindre négligence peut entraîner le choléra.
-          Traiter l’eau soit avec de l’« Aquatab », du chlore ou par filtration. On utilise cette eau purifiée trente minutes après le traitement.
-          Eviter le vomissement et les matières fécales des gens qui ont contracté le choléra
-        Une maison où il y a eu une personne qui a contracté le choléra doit être décontaminée dans 24 heures de temps.
Si on contracte le choléra, on n’a qu’à se rendre en urgence à l’hôpital ou au centre de santé le plus proche. Pour éviter la déshydratation, on prend du sérum oral.

Réaction des jeunes

« Nous savons entendre des informations sur le choléra, sa prévention mais pas aussi méthodique à la façon dont vous venez de le faire. Ma question, pourquoi les fous qui mangent et boivent n’importe quoi ne contractent-ils pas le choléra ? », a demané Féguerson.

« Parce que tout simplement le microbe n’est pas à leur portée. Il ne faut pas mettre en tête qu’ils sont immunisés par rapport au choléra. », a répondu Jennyfer.

« Après un long trajet, ne devrait-on pas se laver le corps avant de pénétrer dans la maison ? » demanda Laguerre Woogensky, le débatteur espoir de l’année.

Oui, mais ce n’est pas seulement pour le choléra : pour éviter les autres microbes aussi.

« Les animaux peuvent-ils contracter le choléra ? », a voulu savoir un autre débatteur.

Honnêtement, Jennyfer a répondu : « Je n’ai jamais entendu parler de ça ! »

Pourtant, Woogensky avait la réponse : « Dans une émission entendue à la Radio France Internationale animée par Emmanuel Bastille, j’ai entendu dire qu’on a injecté le microbe choléra dans un cochon mais il n’a pas été infecté ».

C’est comme dans mon club, personne n’a la science infuse. Les jeunes apprennent des animateurs, comme ces derniers apprennent d’eux, dixit l’animatrice Jennyfer du club de Martissant.

Donc, ce fut une rencontre inattendue mais très bénéfique !

Waldinde Germain
Animateur du club de débat de Jérémie


Une année à la tête du PIJ

  cher.es ami.es, Depuis janvier 2022, je suis appelé par la direction de la FOKAL à assumer la charge de la coordination du Programme Initi...