vendredi 29 avril 2011

Les jeunes du club de Gros-Morne font une plongée dans leur environnement

Du rêve à la réalité

Très longtemps de cela, nous les jeunes Vague Du Futur de Gros-Morne avons nourri l’intention de partir à la conquête des valeurs perdues et à la découverte des lieux historiques et touristiques d’Haïti. Nous avions jugé important de commencer d’abord par  nos campagnes pour contempler leurs riantes natures aux paysages pittoresques, aux  végétations luxuriantes et explorer nos pleines humides et verdoyantes, nos forêts touffues, nos rivières, grimper nos montagnes aux pentes abruptes et rocailleuses…

Par où commencer ? Voici une interrogation à la quelle nous avons dû répondre ! Et pourquoi ne pas commencer par Gros-Morne ? À en croire beaucoup, il n’y a rien d’intéressant à Gros-Morne, dans leur imagination. La première expérience des jeunes VDF de Gros-Morne va les tirer de leur torpeur, de leur conception erronée de la réalité. 

Après tant de réflexions et d’attentes, le pont était enfin jeté entre la frontière du rêve et de la réalité. Le dévolu était jeté sur la Foret Jean-Marie Vincent. Tous les jeunes étaient unanimes à la découvrir.


Chose promise, chose due. Le samedi 12 mars 2011, à 6 h30 am, une trentaine de jeunes VDF de Gros-Morne se réunissaient au local de l’EFACAP, siège du club, en vue de s’y rendre. C’était une douce et fraiche matinée parce qu’il pleuvait à verse le soir.

Certains préparatifs retardaient le départ qui était prévu pour 7 heures. Puisqu’on s’attardait, le soleil commençait déjà à dégainer ses griffes. Une  atmosphère de joie intense, de bien être, de fraternité et de solidarité régnait au saint du groupe. C’était le présage d’une journée réussie.

Il est 8 h 30 am. L’heure n’est plus à la plaisanterie. La forêt nous attend. Après avoir prié  Dieu, nous empruntions le chemin du départ. A la rue Sténio Vincent, en maillot Vague du Futur, on nous regardait filer par couple. C’était une randonnée pédestre. Nous en avons profité pour faire un peu de jogging, question de mieux nous articuler les muscles.

A quelque 40 minutes de marche, nous  voici arrivés  à destination. La forêt est située (à quelque 2 km du centre ville, 3e section communale de G-M) dans une montagne au pied de laquelle nous observions un pont en construction. Nous devions franchir un petit portail en tôle pour y entrer. 

C’était notre première expérience, notre premier pas vers la concrétisation de notre rêve, notre première visite à la forêt Jean Marie Vincent.

Nombreux  sont les  Haïtiens qui  ne  connaissent pas leur pays (Haïti). La plupart préfèrent  visiter les choses exotiques plutôt que de s’intéresser aux attraits  locaux. Nous sommes comme des étrangers sous le ciel de notre pays. Nous ignorons notre histoire. Nos valeurs morales, notre fierté de peuple d’autrefois sont se perdent. 

Ce qu’il nous reste en terme de patrimoine national culturel et naturel est négligé. Les efforts effectués par des citoyens haïtiens conscients et certains organismes ne sont pas encouragés. Une prise de conscience nationale est nécessaire  en vue de redorer le blason du pays.

Jonathan Vilmeus
Animateur Club VDF de Gros Morne 


mercredi 27 avril 2011

Projet de simulation de débat présidentiel

Les animateurs Bengie, Gutenberg et Ginia ont le projet de réaliser, le samedi 11 juin 2011, un projet de simulation de débat présidentiel avec les jeunes de leurs clubs respectifs.

Trois jeunes, simili-candidats à la présidence, vont défendre chacun leurs programmes politiques, à partir de 5 thématiques touchant à l’intérêt public,  que les clubs auront auparavant sélectionnées, face à 6 journalistes provenant des clubs de la capitale.

L’objectif de cette initiative est d’initier les jeunes à la vie politique du pays et à mettre en concurrence les réflexions des jeunes touchant l’intérêt public.

Un ensemble d’activités préliminaires sera prévue : séance de formation avec des anciens ministres pour familiariser ces jeunes avec les notions de budget, de planification, de projet de société, sélection des apprentis candidats et journalistes, choix des thématiques…

Cette activité est programmée à la salle polyvalente de FOKAL qui promet son support à sa réalisation de l’événement. La communauté VDF sera bien entendu informée au fur et à mesure des avancées dans les préparatifs de cette activité prometteuse qui s’annonce. Tous les clubs du réseau seront bien entendu invités à y assister.

Le coordonnateur

mardi 26 avril 2011

Formation de débat à Jérémie

L’animateur du club VDF de Jérémie, Waldinde Germain, va réaliser, du 13 au 15 mai prochain, à la demande du principal du collège J. Brière de sa ville une session de formation de débat destinée à des jeunes des classes humanitaires de cet établissement. 

Le directeur de cet établissement secondaire ambitionne d’y intégrer le débat dans le cursus scolaire.  Selon le vœu de ce directeur, ses élèves seront initiés aux techniques de débat Karl Popper, à la construction de la réflexion critique par le débat. Le collège avait participé, il y a quelques années, aux programmes de débat et Jeunes entreprises de FOKAL.

Waldinde sera assisté de Gutenberg Destin et Magalie Civil, les 2 animateurs du club de Cote-Plage, formateurs expérimentés de débat. Ces derniers seront accompagnés de 3 jeunes de clubs de leur club  pour un match d’exhibition de débat contre une équipe jérémienne, à l’issue de la formation.

FOKAL apporte son appui financier à la réalisation de ces 3 jours de formation à Jérémie.

Le coordonnateur

lundi 25 avril 2011

Election de Michel Martelly: Les jeunes du club VDF de Mon Repos réagissent

Dix-huit jeunes du club de Mon-Repos se sont réunis, samedi 9 avril 2011, à la Bibliothèque Justin Lhérisson (Carrefour), leur lieu hebdomadaire de rencontre. Cette réunion a spécialement porté sur l’actualité politique et électorale. Les jeunes ont eu l’occasion d’exprimer leurs sentiments et leurs points de vue sur le déroulement des dernières élections, et l’élection de Michel Martelly à la présidence d’Haïti. Ambiance.

La satisfaction a gagné les cœurs des jeunes, en grande majorité, car selon eux, pour une fois, le Conseil électoral Provisoire a respecté le vote populaire. « L’élection de Michel Joseph Martelly à la présidence reflète la volonté populaire, la volonté de la grande majorité » a renchéri l’un d’eux. Ce qu’ils craignaient à la proclamation des résultats du second tour, c’était des scènes de violence et des situations de troubles pouvant paralyser les activités quotidiennes, comme en décembre 2010.

Pour un autre jeune, « …avec ce nouveau personnage présidentiel, il y a du sang neuf dans la politique haïtienne ».

Cependant, plusieurs d’entre eux tiennent à mettre un bémol à l’euphorie ambiante. Ils croient que le peuple n’est pas encore prêt pour faire de bons choix, car la majorité n’a pas toujours raison. « C’est bien qu’il [Martelly] soit élu, attendons voir ! ajoute une fille. Comme dit-on souvent, l’homme à bord du pouvoir n’est pas l’homme du pouvoir ».

Les jeunes gardent aussi une certaine réserve par rapport aux espérances du peuple vis-à-vis de la prochaine équipe gouvernementale. Ils croient que le défi est de taille pour le prochain gouvernement, car il faudrait procéder un changement radical du système. La réussite pour le pays dépend maintenant d’une prise de conscience nationale et la participation de tous les haïtiens.

« Une éventuelle dictature n’est-elle pas à craindre? » s'interroge un participant. Question balayée par ce vœu d’un jeune: « Il s’agit de faire place à l’union nationale et non pas que chaque partie tire sur un bout de la corde. Il faut prioriser Haïti ».

« Mme Manigat ne pourra peut-être pas briguer un mandat dans cinq ans, certes, mais une bonne sélection des ressources humaine s’impose pour le bien d’Haïti », conclut un autre.

Somme toute, je dirais que la rencontre était riche en réflexions, et on a pu voir que les jeunes sont vraiment sensibilisés sur la situation politique du pays.                                                                                                       

François Brunel                                                                                                    
Animateur du club de Mon-Repos

mercredi 20 avril 2011

En guise de bilan pour l'année 3 du projet VDF

Salut,

La 3e année du projet a été riche en activités dans les 14 clubs VDF du pays, malgré les turpitudes politiques et les drames que le pays a connus ces 8 derniers mois. C’est un motif de grande satisfaction dû :

- à la réactivité positive des jeunes du réseau aux activités initiées par FOKAL (conférences-débat organisées par la fondation sur le thème « Dictature et résistances », les expositions multimédias),
- à leur enthousiasme aux activités collectives réalisées en dehors de la capitale (camp d’été, séminaire de réflexion, groupes de parole après le séisme), 

- à leur excellente participation aux différences séances de débat et ateliers de réflexions organisées dans les clubs sur les enjeux de la démocratie et le devoir de mémoire,  

- aux initiatives des animateurs et animatrices (réseau de communication téléphonique par sms et Twitter entre les jeunes du réseau, sorties en commun, formations au débat, passerelles de solidarité entre les clubs, commémoration du tremblement de terre du 12 janvier).

Le projet VDF a vu arriver de nouvelles animatrices  promues à la tête de certains clubs du réseau:  Jennyfer Joseph Desrosiers (Martissant), Magalie civil (Cote-Plage), Stéphanie Bourdeau (Jérémie), Rebecca Duvillage (Mon Repos), toutes des jeunes femmes membres de leur club, qui par leur dynamisme, leur détermination et leur sens de responsabilité, ont convaincu la directrice des programmes de FOKAL et le coordonnateur du projet de les confirmer à cette fonction de responsabilité.

Le projet VDF a vu partir d’autres animateurs, qui en raison de leurs responsabilités ailleurs, n’étaient pas assez disponibles pour répondre pleinement à leurs engagements au sein des clubs. Nous leur sommes très reconnaissants pour tous les efforts qu’ils ont consentis pour la mise en place et le développement de ce projet.

Le projet VDF va débuter sa 4e année. De nouvelles activités (matches d’exhibition de débat, rencontres, visites), de nouvelles initiatives des clubs (séminaires de formation, tournois de débat, simulation de débat présidentiel), de nouveaux événements (camp d’été) s’annoncent pour le reste de l’année 2011. La nouvelle grille de programmation est en cours d’élaboration.

Un événement important point déjà à l’horizon : le blog du projet fêtera le 24 mai prochain, son 3e anniversaire ! Attendez-vous à des nouveautés dans son interface, dans ses fonctionnalités, dans ses rubriques. Pensez à le visiter régulièrement pour en voir plus.

Vos commentaires et propositions, vos critiques et recommandations, sont bienvenus afin de rendre le blog plus interactif, plus convivial, plus ludique, plus riche en informations. Nous espérons marquer cet anniversaire en atteignant la barre de 250 membres inscrits sur le blog avant le 24 mai.  Nous sommes à 134 membres jusqu’à date.

A ceux et celles qui ne se sont pas encore inscrits, c’est le moment !!

Joyeuses Pâques !

Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du projet

Cap-Haitien-Séisme : Un grand danger... un grand laisser-aller

 
Haïti: La mairie du Cap-Haitien redouble ses initiatives en vue de sensibiliser la population locale à un éventuel tremblement de terre, qui pourrait causer dans la région une catastrophe pire que celle du 12 janvier 2010 de Port-au-Prince.

Le maire titulaire du Cap-Haïtien, Michel Saint-Croix, multiplie les interventions dans les medias pour encourager la population à adopter une attitude responsable.

Saint-Croix affirme avoir reçu trois documents de la part notamment des autorités françaises et du maire de Fort Lauderdale en Floride, signalant que la faille qui traverse le nord d'Haïti est en activité. Selon ces documents, cette faille représente une menace imminente de séisme et de tsunami pour la région, particulièrement la ville du Cap-Haïtien.

Des scientifiques haitiens ne cessent non plus d'alerter sur les dangers qui pèsent sur Cap-Haitien et d'autres régions du nord du pays, ayant été par le passé terriblement affecté par d'importants séismes.

Se défendant de chercher à alarmer la population, Michel Saint-Croix dit vouloir attirer l'attention face à la menace. Il s'agit, selon lui, d'être vigilant et d'avoir une attitude responsable capable de réduire la vulnérabilité et diminuer des pertes éventuellement considérables en vies humaines.

La faille septentrionale traverse le Grand Nord jusqu'à la ville de Santiago en République Dominicaine. Une bonne partie est située sous la mer. Lors de la dernière rupture de cette faille, en 1842, un gigantesque séisme suivi d'un raz de marée ont balayé la ville du Cap, tuant la moitié de la population.

Depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010, les autorités locales n'ont cependant pris aucune mesure de prévention. Leur action se limite à des alertes, à l'image de celles lancées par le maire Michel Saint-Croix.







Aucune institution n'est garante du respect des normes d'urbanisme, et les constructions anarchiques se multiplient. Des individus continuent de mettre des déblais à l'embouchure de la rivière du Haut du Cap, le long du bassin « Haut do », dans l'idée de construire des maisons (zone de Lafossette jusqu'à Bas-Vertières). Les anciennes maisons en bois sont transformées en demeures en béton sans le respect des principes de construction parasismiques.

Cap-Haïtien offre l'image d'un théâtre architectural de catastrophe. La population semble en même temps tout à fait sereine et continue à vivre dans cet environnement hautement vulnérable.

La semaine écoulée, l'ingénieur Claude Prepetit a une fois de plus tiré la sonnette d'alarme pour le Nord et invité à la mise en oeuvre sans délai du plan de contingence proposé par le ministère de l'Intérieur.

Ce plan a été lancé il y a près de deux mois par ce ministère en compagnie du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) ainsi que des autorités locales. Il devrait s'étendre sur 3 ans et est financé par le PNUD à hauteur de 9 millions 969 000 dollars américains. Le plan de contingence vise à réduire la vulnérabilité du département du Nord face aux aléas sismiques, en renforçant la résilience des infrastructures. Il devrait aussi permettre de minimiser les pertes économiques et humaines en cas de catastrophe naturelle.

Parallèlement, des activités sont réalisées au niveau de la société civile. L'organisation Oxfam GB vient ainsi de clôturer son projet de renforcement des capacités de préparation (Top Project).

A travers ce projet, des activités de formation pour le comité départemental de gestion des risques et désastres, de sensibilisation dans les écoles aux menaces sismiques et de la vulnérabilité du département du Nord aux catastrophes naturelles, ont eu lieu. Des documents relatifs aux méthodes de prévention ont été distribués également et des messages de sensibilisation diffusés à la radio.

L'Eglise catholique, pour sa part, compte sensibiliser ses fidèles pendant la période pascale, à travers des conférences, des débats publics et des marches pacifiques. Ces activités prévues toucheront aux thèmes de la dégradation de l'environnement et ses conséquences ainsi que le rôle des différentes composantes de la société.


AlterPresse

mardi 19 avril 2011

Le club de Mon Repos a une nouvelle animatrice


La Directrice des programmes de FOKAL, Elisabeth Pierre-Louis, et le coordonnateur du projet VDF, après étude de son dossier et après une interview subie, ont fait choix, ce mardi 19 avril 2011, de Rebecca Duvillage comme nouvelle animatrice adjointe du club de Mon Repos.

Rebecca est membre et de ce club depuis 5 ans, et a suivi des formations sur les formats de débat Karl Popper et Public forum.

Elle a participé à plusieurs tournois nationaux de débat où elle a eu à expérimenter les 2 formats de débat susmentionnés.
Rebecca est actuellement en 2e année de Médecine à l’Université d’Etat d’Haïti.

Elle a fait montre d'une grande motivation et d'une grande ambition pour son club qu'elle veut redynamiser.

Nous lui souhaitons la bienvenue au staff des animateurs-trices, et bon courage dans l'exercice de sa fonction.

Félicitations Rebecca!
Le coordonnateur

Paysages de rêve

Tout au début de l’année 2011, le 4 Janvier plus précisément, le club VDF de Camp-Perrin avait organisé une excursion à « Tête l’Acul ». L’objectif de cette initiative était clair : à un moment ou l’on ne parlait d’Haïti qu’en termes de choléra ou de séisme, nous voulions faire découvrir ou redécouvrir aux jeunes une autre facette de ce petit coin de terre. 

«Tête L’Acul », cette source au débit si fort qui donne son nom à la rivière l’Acul, laquelle baigne les communes de Chantal et d’Arniquet, est un immense bassin dont les parois font penser à celles d’une grotte. Son eau cristalline, fraiche et presque glacée, vire tantôt au bleu, tantôt au vert topaze, selon l’intensité et la direction des rayons du soleil qui parviennent à franchir difficilement l’épais manteau du feuillage des arbres aux racines séculaires qui l’entourent. « Tête l’Acul » est une vraie merveille.

C’est d’abord, comme nous l’avions dit plus haut, un immense bassin, si profond qu’à moins de deux mètres du bord, il fait plus de trois mètres de profondeur. Pas question que les jeunes du Club s’y baignent, bien entendu ! Le torrent débordant de ce bassin, quoique d’une limpidité de cristal, coiffé d’écumes d’une blancheur éclatante, est si puissant qu’il décourage le meilleur nageur. D’ailleurs, nous a confié un riverain, des études quant à la possibilité de l’exploiter pour la construction d’un barrage hydro-électrique ont été envisagées. Prudence oblige, les jeunes du club sont allé sse baigner deux cent mètres en aval où, grâce aux immenses rochers que le plus puissant bulldozer aurait peine à ébranler, le torrent a commencé à perdre de la force.

« Tête l’Acul », dans sa beauté naturelle quasi-vierge, rappelle une Haïti d’un autre temps, celle à la vue de laquelle, Christophe Colomb s’est écrié « Maravilla ! » Il y règne même en plein jour, une pénombre éternelle, un silence à la fois effrayant et captivant qui donnent lieu à bien de superstitions. Quelle paix ! Quelle fraicheur !

Notre pays connait depuis plusieurs décennies une telle dégradation écologique, qu’un bassin enfui  dans « un trou de verdure » où nagent poissons, crabes et écrevisses tient presque du rêve. Et pourtant, « Tête l’Acul », existe bien, non loin du village «  Le Prêtre », commune de Chantal. La découverte de cette merveille a fait oublier aux jeunes les fatigues de quatre-vingt dix minutes en camionnette et deux heures de marche en pleine nature montagneuse.

Ce site est appelé à faire le bonheur des amateurs du tourisme écologique qui tend de nos jours à l’extension. Mais les jeunes du Club VDF de Camp-Perrin ont exprimé une inquiétude : devant plusieurs ajoupas, des dizaines  de sacs de charbons annoncent peut-être que la beauté de ce site et des montagnes aux cimes verdoyantes qui l’entourent n’e sera pas éternelle…

Alex Sylné,
Animateur club VDF de Camp-Perrin.

lundi 18 avril 2011

Des jeunes du club de Jérémie débattent de la victoire électorale de Martelly

Une vingtaine de jeunes du club de Jérémie se sont réunis samedi 9 avril, à 4h pm, au Centre Numa Drouin, pour débattre des élections présidentielles et législatives et de la victoire de Michel Martelly à la présidence. 2 questions leur ont été posées par les animateurs du club : 1. Quel est leur sentiment par rapport aux élections ? 2. Quelles sont leurs attentes envers le nouveau président élu d’Haïti ? Ambiance.

1. A la première question, les jeunes affirment, dans le désordre, que les Haïtiens généralement acceptent difficilement le verdict des urnes. Ils crient toujours victoire même s’ils savent pertinemment qu’ils sont perdants. Ils comprennent aussi que le fanatisme en est aussi une cause.

Aucun d’entre eux n’aurait cru que Michel Martelly occuperait une fonction pareille. Pour une surprise, c’en est une pour eux! Parce qu’auparavant, il s’affichait vulgairement sur scènes dans ses spectacles avec des propos malsains, avec des discours satiriques et critiquait des gouvernements en place. Et cela les interpelle, comme le conseille un jeune : « Une personne vivant dans une société ne doit pas avoir n’importe quel comportement parce qu’on ne sait jamais ce qu’on pourra devenir demain. »

« En dépit du passé trouble de Martelly, c’est le peuple qui l’a choisi. On n’y peut donc rien !», affirma un autre jeune. Ils ont l’intuition que s’il dirige le pays au gout du peuple et répond à ses besoins, Martelly pourra être déclaré « A Vie ! »

D’autres rétorquent que Mme Mirlande Manigat était la candidate idéale. Bien qu’elle soit perdante, elle demeure exceptionnelle en son genre. Ils souhaitent qu’elle prenne part à ce gouvernement pour prouver sa grandeur …

2. Ils veulent une réelle amélioration de cette crise chronique et critique au niveau social, politique et économique que vivent les Haïtiens depuis bien longtemps, que le séisme du 12 janvier a aggravé.

Tant de décisions à prendre dans les jours qui viennent, tant d’hommes et de femmes à recruter, tant de défis à relever, tant de projets à ficeler, les plongent dans un certain scepticisme et les amènent à douter des capacités du nouveau président élu et de l’avenir du pays. Les promesses sont si grandes et les attentes si immenses ! Néanmoins, ils sont donc obligés de croire et d’espérer une amélioration raisonnable, parce qu’on ne peut pas parler de changement radical comme Martelly nous l’a promis.

« Comme nous sommes jeunes, nous espérons que Martelly accordera beaucoup d’importance à nous, pour nous préparer à nous former convenablement de telle sorte que nous puissions devenir des Haïtiens producteurs, et assurer le développement d’Haïti quand nous aurons pris la relève » a déclaré une jeune fille.

Tous souhaitent que Martelly respecte ses promesses.

Un autre de préciser : « Pendant son gouvernement, nous espérons que l’aide sociale sera accordée au peuple haïtien et que chaque pensionnaire sera mieux traité, reçoive un salaire lui permettant de vivre décemment ».

« Comme une prostituée est une bonne mère pour sa fille, nous espérons que le Martelly Vagabond ne fera pas de nous des vagabonds, ne rendra plus vagabonds ceux qui le sont, mais qu’il contribuera pendant son mandat de 5 ans à l’éradication du vagabondage, de la délinquance, du chômage, de l’analphabétisme, de la faim et de la misère en Haïti », conclut, en ces termes, un dernier jeune.

Waldinde Germain et Stéphanie Bourdeau
Animateurs club VDF de Jérémie

Une année à la tête du PIJ

  cher.es ami.es, Depuis janvier 2022, je suis appelé par la direction de la FOKAL à assumer la charge de la coordination du Programme Initi...