mercredi 31 octobre 2012

Préparation d'un débat: le coaching

Méthodologie pour préparer un débat

Cas affirmatif: Séquence des évènements

1. Que veut dire la résolution? Quel est l’objectif prévu de la résolution?
2. Comment peut-on définir les termes-clés de la résolution?
3. Quelles sont les questions importantes sont soulevées par la résolution?
4. Comment la résolution peut- elle être affirmée?
5. Quels exemples ou évènements sont pertinents à la résolution?
6. Quel type de cas est plus approprié pour cette résolution?
    a. Quel est le plan (si c’est une résolution de politique)?
    b. Quels sont vos avantages (si c’est une résolution de politique)?
    c. Quel est votre valeur (si c’est une résolution de politique ou de valeur)?
7. Quel est votre cas supportant la résolution?
    a. Toujours exécuter un cas que tous peuvent soutenir de manière convaincante
    b. Cadrer le débat
        (1) Qu’est-ce qu’il requiert à l’affirmative de faire?
        (2) Qu’est-ce qu’il ne requiert pas à l’affirmative de faire?
    c. Déterminer comment vous voulez que le juge détermine quelle équipe a gagné
    d. Décrivez les principaux arguments de l’affirmatif tout en restant simples
    e. Préparer le début et la fin du discours affirmatif

Cas négatif : Séquence des évènements

1. Que veut dire la résolution? Quel est l’objectif prévu de la résolution?
2. Comment peut-on définir les termes-clés de la résolution de mon coté?
3. Quelles sont les questions importantes sont soulevées par la résolution?
4. Comment la résolution peut- elle être rejetée?
5. Quels exemples ou évènements de mon coté sont pertinents à la résolution?
6. A quel fardeau doit répondre l’équipe affirmative pour appuyer la résolution?
7. Quel est votre cas contre la résolution ou le cas contraire?
8. Quels sont les désavantages à appuyer la résolution?
9. Quelle est votre contre-valeur (si c’est une résolution de politique ou de valeur)?
10. Quel est votre contre-critère pour juger quelle équipe a gagné?
11. Quels sont les cas prévisibles pour le sujet? (Réfléchissez à une liste de cas possibles)
12. Comment pouvons-nous argumenter contre ces cas possibles?

International Debate Education Association (IDEA)/FOKAL. 2011.©Tous droits réservés.

mardi 30 octobre 2012

Les arguments fallacieux


Les arguments fallacieux les plus courants incluent:

- la question sollicitée : chaque fois qu’un argument introduit une affirmation et ensuite fournit une
évidence qui est juste la même chose que l’affirmation, c’est une question sollicitée.
Ex. : A.- « Tom dit la vérité. » B.- « Pourquoi dites-vous cela ? » A.- « Parce qu’il ne mentirait
pas à moi. » (N’est-ce pas la même chose qu’il dit la vérité ?)

- Les définitions circulaires (les tautologies): la question sollicité est de définir un terme en utilisant
le même terme.
Ex. : Une mauvaise loi est une loi qui est mauvaise.

- L’homme de paille (ou argument de paille): maquiller un argument que l’autre équipe n’a pas
donné et ensuite le défait.
Ex. : si une équipe dit que la pollution de l’air est mauvaise, et l’autre argumente et dit que c’est faux
parce que la pollution de l’eau n’est pas mauvaise.

- Le hareng rouge : pour détourner l’attention, du principal argument vers quelque chose
d’insignifiant. Donc, si l’argument traite de la pollution de l’eau potable et l’autre équipe pose des
questions sur comment les piscines sont remplies, cela serait un hareng rouge.

- L’attaque ad hominem (contre une personne) : ceci est une attaque qui vise la personne et non
l’argument. Ceci peut être aussi le fait d’attaquer quelqu’un pour le groupe auquel ils
appartiennent. Si quelqu’un dit : « Il ne peut savoir ce qu’il dit parce qu’il est trop jeune », ce
serait un argument contre la personne.

- Appel à l’opinion populaire : dire que quelque chose est vrai parce que la majorité des gens le
supportent. La majorité ne détient pas nécessairement la vérité.

- Appel à l’autorité : quand l’opinion de quelqu’un est considérée comme le dernier mot sans
argument contre ce qui est permis.

- La généralisation hâtive : quand nous « sautons à des conclusions » à partir de trop peu
d’exemples ou d’exemples qui ne sont pas spécifiques au groupe.

- L’argument non sequitur (sans suite) : ce terme général est utilisé quand n’inporte qui fournit un
argument où l’affirmation et les raisons ne correspondent pas. La conclusion ne suit pas le
raisonnement fourni.
Ex. : Bill mange des hamburgers McDonald, par conséquent il supporte la mondialisation.

- La fausse cause : parce que prouver la cause et l’effet n’est pas habituellement simple, les causes
fausses peuvent se produire de diverses façons. Quelquefois, des gens affirmeront que, parce que
quelque chose est arrivé en premier, ça a causé quelque chose qui est venu après. Une autre cause
fausse est de regarder deux choses dont l’une n’est pas la cause de l’autre, mais sont reliés à une
troisième chose qui cause les deux.

IDEA - International Debate Education Association / www.idebate.org / © Tous droits réservés.

lundi 29 octobre 2012

Le club de Jérémie commémore la mort de JJ Dessalines


Le club de débat de Jérémie, un solide support à la formation des jeunes

Les jeunes du club de débat de Jérémie ont organisé, ce mercredi 17 octobre 2012, une conférence autour du thème « Le 17 octobre dans l’histoire d’Haïti ». Cette conférence avait pour objectif de comprendre comment les jeunes s’approprient cet évènement historique, le sens du 17 octobre aujourd’hui, et comment les jeunes générations peuvent transcender  cette tragédie qui interpelle chaque Haïtien et Haïtienne.

          A 5h30 pm, l’animateur principal, Waldinde Germain a souhaité la bienvenue à l’assistance et a présenté l’objectif dans lequel est réalisée cette activité. Il a présenté les panélistes Fanfan Eloissaint et Me Newton Germain, normalien et professeur de Sciences Sociales.

Elle a démarré par le témoignage d’Emerson Edwige Michel et de Johnson Edward Michel, deux frères jumeaux, issus du Collège Saint-Louis de Jérémie, proclamés lauréats nationaux des examens du Baccalauréat 2012 par le Ministère de l’Education National. Ils ont voulu partager avec ses camarades leurs méthodes pour réussir.

Ce dernier a intervenu pour faire comprendre aux jeunes que l’école est la voie du vrai succès mais une voie qui n’est pas facile. « Le chemin du vrai succès n’est pas facile », a-t-il avancé. Il leur explique que son succès provient des erreurs commises en disant : « L’échec est aussi l’une des étoffes de la vie, elle n’est pas une fin mais un moyen pour arriver à la fin qu’est le succès ».

Son frère, depuis Port-Au-Prince par téléphone, a fait comprendre en substance que tout le monde ne peut réussir. Il a avancé : « la réussite se base sur le sacrifice. C’est une route pleine d’obstacles qu’il faut obligatoirement surmonter ». Pour arriver à devenir lauréat national du Bac 2, il avait sacrifié ses moments de loisir qu’il a remplacés par des moments de recherches sur internet ou à la bibliothèque, par des lectures, a t-il ajouté. Pour finir, il a affirmé qu’ils avaient donné, son frère et lui, satisfaction à ceux-là qui les ont suivis.

Après leur intervention, la question suivante leur a été posée par l’un de nos jeunes : « Voulez-vous nous dire un obstacle auquel vous avez fait face et comment avez-vous fait pour le surmonter ? » Michel Johnson Edward, a répondu ainsi: «  Moi, comme obstacles, il y a eu des cas où mes attentes n’ont pas toujours été comblées. Mais, j’étais bien obligé, dans ces cas-là de m’adonner à des recherches ». Et Emerson Edwige Michel de dire : « Mon plus grand obstacle fût celui de changer de section, de passer de la section C à la section A. Mes amis (es) qui savaient qu’en Rhéto, je faisais la section C me disaient qu’il me sera très difficile de faire cette section. Je leur ai dit à tous et à toutes que c’est ma décision supportée bien sûr par un objectif et une solide détermination. Et réellement mon objectif a été atteint. »

Une deuxième question a été posée cette fois par l’animateur principal : Quel est l’apport du débat dans votre apprentissage scolaire ? Le présent a répondu : « Le débat m’a appris à mieux argumenter en faisant appel à la réflexion et à l’imagination; et même dans les mathématiques, ma capacité de raisonner provient également du débat ». Celui qui nous parlait au téléphone disait : « Le débat et surtout la préparation des matchs de débat m’a stimulé au travail, m’a éveillé au sens de l’argumentation et a attisé le sens de l'imagination et du respect de l’autre. Des fois, je ne suis pas d’accord avec une réponse donnée par un camarade à une question et même à quelque chose avancé par un prof. Je le dis avec un ton et des mots empreints de respect ».

Leurs derniers mots :

Johnson Edward : Jeunes qui êtes ici présents, nous vous conseillons de prendre vos études au sérieux, d’y accorder une place de choix dans votre vie et je vous demande, s’il vous plait, d’aller prodiguer ces mêmes conseils aux autres que vous aurez croisés sur votre chemin.

Emerson Edwige : Votre ligne de vie est écrite dans vos mains. C’est donc à vous de la réussir car votre avenir n’est que pour vous, pas pour vos parents ni vos amis.

Après l’intervention des 2 lauréats, Me Newton a agité cette question : "Comment comprenez-vous le 17 octobre?"

Le jeune Walens du club a répondu : « Le 17 octobre, la date de la mort de Dessalines est comprise comme une incitation à  faire de moi, dans mon contexte actuel, un leader. Je comprends aussi que l’empereur est mort pour nous, parce qu’il nous a aimés. C’est une preuve d’amour ! Et, c’est cette preuve d’amour dont doivent faire montre nos dirigeants actuels ».

Le jeune Jacobin dit que le 17 octobre 1806 provient de la bataille des classes dans la société : Dessalines posait clairement le problème des classes. Et jusqu’à présent ce problème perdure. «Toujou gon pwoblèm klas anndan peyi a epi chak jou yon boujwa asasinon malere, chak jou yo asasinen mas la pa mepri, chak jou nou youn ap batay ak lòt pou enterè pèsonèl ou enterè yon ti gwoup », a-t-il conclu.

La jeune Floriane a avancé, elle que « le premier peuple noir fut libéré grâce à la bravoure de Dessalines. Donc, celui-ci fut un homme extraordinaire qui a pris sur lui-même pour sauver notre pays. D’une manière ou d’une autre et dans notre situation, nous pouvons nous montrer extraordinaires en accomplissant de sérieuses choses dans notre vie et nous intégrant dans le développement de la société haïtienne ».

Puis, ce fut le 17 octobre en chanson avec la voix magique de Jacobin l’un de nos jeunes, le 17 octobre en poésie avec notre jeune barde Oriol accompagné d’un ami et Junior. Ils ont épaté les jeunes du PIJ, les élèves et les professeurs invités à cette conférence.

            Après la partie culturelle, l’animatrice Antoine Joanna Barthélemy a expliqué brièvement le Programme Initiative Jeunes, son utilité en se référant à la contribution du débat aux études des jeunes lauréats et a invité les jeunes à venir s’y inscrire.Enfin, le jeune Alexandre Josué a clôt l’activité par des remerciements à l’égard des conférenciers, des jumeaux lauréats et de l’assistance.

Waldinde Germain,
Animateur du club de Jérémie

mercredi 24 octobre 2012

Le Tournoi de débat du club ECHO : une tradition en marche


Le club ECHO du Centre des Techniques de Planification et d’Economie Appliquée (CTPEA), un établissement d’enseignement supérieur public, a organisé le week-end du 20 et 21 octobre, avec le support de FOKAL, une compétition de débat. Après la formation au débat qu’a organisé le coordonnateur du PIJ de FOKAL pour les membres de ce club, le week-end précédent, un tournoi s’en est suivi comme en 2011. Cette deuxième édition a tout l’air d’une tradition qui prend forme.
Ricardo Nicolas intervenant lors de la formation au débat
La formation au débat de 2 jours avait réuni une quarantaine d’étudiants, anciens et nouveaux, issus des 4 années du CTPEA. Désormais rompus aux techniques du format de débat Karl Popper, les débatteurs ont créé entre eux 8 équipes pour participer au tournoi de ce week-end dans l’enceinte de leur établissement au Bicentenaire. Les équipes sont affublées de noms folkloriques du genre, Lincoln, Mohamed Yunus, Paul Krugman Team, Book-Lovers Team, NRJ, Les Jeunes débatteurs, Phoenix, Les Derniers débatteurs. Ceci a donné à la compétition un air de confrontation idéologique entre partisans d’économistes.

Bien qu’il n’y ait pas eu un public plus conséquent du fait de l’éloignement du lieu tournoi, ceci n’a pas empêché que la compétition tient son rang : davantage d’équipes (8 au lieu de 6), plus de motivation chez les débatteurs, une meilleure maîtrise du format, une couverture médiatique raisonnable (sur le site d’Haïti libre, Facebook, dans la newsletter de FOKAL). La grande faiblesse de cette deuxième édition a été du coté de l’organisation qui a malheureusement versé dans le tâtonnement dans la planification et l’improvisation dans le déroulement  du tournoi.

La juge Magalie Civil commentant la finale du tournoi

FOKAL a fourni pour la seconde fois son concours par l’attribution d’ouvrages et de primes aux débatteurs et dans la constitution du panel des juges pour arbitrer les matches de débat  (8 juges) : Le coordonnateur lui-même ; Gutenberg Destin, Magalie Civil, Ricardo Nicolas, Bengie Alcimé, 4 animateurs des Programmes Initiative Jeunes (PIJ) de FOKAL ; Réal Chérizard un cadre de FOKAL, Cleeford Pavilus et Wilbens Siguineau, 2 cadres de la Banque Interaméricaine de Développement ; Abraham Gateau, un ancien débatteur du programme de débat de FOKAL ; et Jean-Marie Pierre, haut cadre de la Direction du Ministère de la Jeunesse et des Sports.

Le Tour éliminatoire : concentration, conviction, détermination

Le tour éliminatoire a démarré à 10H30 au local du CTPEA au Bicentenaire, devant un public composé d’étudiants et de quelques professeurs de l’institution. Les 8 équipes étaient réparties dans 2 groupes de 4, chaque équipe jouant contre une autre de son groupe. Il y eut 3 rounds de matches. Dans chaque round, 3 matches sont joués en même temps dans 3 espaces de l’établissement.
Un débatteur interrogeant son adversaire au cours du débat
Chaque équipe a donc joué 3 matches au cours des 3 rounds, soit un total de 12 matches joués au total au cours de cette journée du 20 octobre. Chaque débat était arbitré par un jury de 3 membres. A l’issue du tour éliminatoire, deux équipes, « Book-Lovers Team » et « Les Jeunes débatteurs », ont surclassé leurs rivales de leur groupe pour se hisser en finale.

Les équipes étaient fortement motivées cette année. Et malgré l’effort de concentration que le débat exige, les échanges entre les équipes n’ont pas baissé en rythme ni en intensité durant les 7 heures qu’a duré la journée de ce tour de qualification. Le stress des débuts donne suite à une montée en puissance des équipes qui rivalisent d’arguments, de talent et de stratégies pour convaincre les jurys et le public du bien-fondé de leur point de vue. Loin d’être considéré seulement comme un jeu, les équipes faisaient montre de beaucoup de détermination pour gagner leur match.

L’aide humanitaire, pour ou contre ?

Huit équipes, soit 24 débatteurs au total (3 par équipe) se sont affrontées autour de la résolution suivante : L’aide humanitaire constitue un obstacle au développement d’Haïti. Le sujet a été proposé par le comité organisateur du tournoi après consultation du coordonnateur du programme de débat de FOKAL, qui a vérifié 1) que le sujet soulevait réellement une controverse 2) qu’il était équilibré, c’est-à-dire qu’il offrait la possibilité de défendre le pour et le contre de manière équitable.
2 débatteurs s'affrontant arguments contre arguments

Chaque équipe avait l’occasion de défendre le coté pour et le coté contre de l’énoncé. Quoique les équipes n’avaient qu’une semaine pour se préparer au tournoi, le débat a quand même tenu ses promesses à savoir de très bons arguments développés, des répliques bien dosées, des questions pertinentes, du fair play entre les débatteurs, des juges compétents dont les votes n’ont souffert d’aucune contestation.

Il est utile de fournir une synthèse des diverses argumentations exprimées au cours des différents matches de débat. Les arguments les plus cités des équipes affirmatives, c’est-à dire celles qui défendent la résolution, ont été les suivants :

L’aide humanitaire favorise le maintien les structures traditionnelles du sous-développement en agissant sur les symptômes non sur les causes. Elle crée une situation de dépendance qui entraine le pays dans un cercle vicieux. L’aide humanitaire ne s’insère pas dans une stratégie de développement vu qu’elle freine les capacités de l’Etat, et constitue un instrument de domination des pays donateurs qui annihile le rôle régulateur de l’Etat.

Les équipes négatives, c’est-à dire celles qui défendent le point de vue opposé n’étaient pas en reste. Selon elles, l’aide humanitaire affecte positivement les secteurs moteurs du développement (éducation, santé, infrastructures) en leur fournissant les leviers dont le pays a besoin pour son envol. Elle participe à la croissance car elle draine des fonds importants qui sont injectés dans l’économie nationale. Et enfin l’aide humanitaire favorise le transfert de capacités techniques et de technologies qui nous font cruellement défaut.
Un débatteur défendant son point de vue au cours du débat
En conclusion, 2 visions s’opposent. Une équipe affirmative qui conclut que du fait que l’Etat est incapable d’absorber l’aide humanitaire, celle-ci devient par conséquent un obstacle et nous rend plus pauvres. Et comme elle est un « cheval de Troie » pour ouvrir de nouveaux marchés aux puissances pourvoyeuses, nous devons la refuser et chasser les ONG du pays à l’instar du Rwanda.

Par contre, une équipe négative s’est élevée en faux contre cette vision des choses car dire que l’aide humanitaire est un obstacle au développement du pays, c’est avouer l’incapacité et les faiblesses de l’Etat. Selon elle, ce sont les acteurs locaux qui sont inefficients, c’est la corruption qui gangrène l’efficacité de l’Etat. Pas l’aide.

La finale : une épreuve entre talents

La finale a été jouée dimanche 9 octobre au Kaliko Beach club, sur la cote des Arcadins, une quarantaine de kms au nord de la capitale. Plus d’une soixantaine d’étudiants du CTPEA, ainsi que six du pool des 9 juges du tournoi, ont été conduits en bus sur le site de l’hôtel.

"Oh mon Dieu, qu'est-ce qu'il dit là?", semble dire cette débatteuse
Après le discours d’ouverture du coordonnateur des Programmes Initiative Jeunes de FOKAL, Jean-Gérard Anis, qui a présenté les 2 équipes finalistes et les 7 juges du jury, la finale a démarré à 12H30 pm. Elle a opposé l’équipe « Les Jeunes débatteurs », composée de Benzico PIERRE, Jean Edouard ULYSSE et Réginald SURIN, à celle de Book-Lovers Team formée de Pierre Philippe W. REGISTE, Karlotine WESHE et Shelsonyna MICHEL.

Benzicot Pierre, Meilleur débatteur du tournoi
Le match a été de bonne facture. Même si les équipes ont repris les arguments qu’ils ont déjà développés au tour éliminatoire, les débatteurs les ont étoffés avec de meilleurs supports et des données statistiques. Par moment le débat gagnait en intensité, mails les débatteurs globalement tendus, peut-être à cause de la hauteur de l’enjeu, ou bien la peur de commettre des gaffes que l’adversaire pourrait exploiter.

L’équipe « Les Jeunes débatteurs », qui a défendu le coté opposé à la résolution, a remporté haut la main le match sur un score de 5 votes contre 2, et a été sacrée Championne » de la deuxième édition du tournoi de débat du club ECHO. Benzicot Pierre, un débatteur de l’équipe championne, a obtenu le titre de Meilleur débatteur du tournoi.
Le comité organisateur du tournoi de débat
De primes alléchantes ont été remises aux débatteurs de la finale : des I-Pad aux débatteurs de l’équipe championne ; des disques durs externes à l’équipe finaliste ; des ouvrages et des contenus sur CDs (dons de FOKAL)  aux autres débatteurs. Les membres du comité organisateur ont félicité les débatteurs de la finale, remercié chaleureusement les membres du jury et FOKAL pour leur support et de leur générosité.

Les enseignements du tournoi

Ce tournoi a montré encore une fois la capacité de jeunes du club Echo du CTPEA à prendre des initiatives louables au sein de leur établissement. Même si l’organisation de cette seconde édition du tournoi de débat a été poussive, elle n’a pas nui à la réalisation de la compétition ni à la mobilisation des débatteurs.

Ce tournoi est révélateur d’un besoin des étudiants du CTPEA pour développer davantage leur esprit critique, leurs capacités de réflexion, pour disposer d’autres outils méthodologiques afin de mieux comprendre les préoccupations économiques et les enjeux sociaux du pays. Ce qui, on l’espère, les aidera à mieux appliquer les solutions économiques que leur formation leur apprend. N’est-ce pas leur métier ?
Une débatteuse présentant ses arguments
On pourrait déplorer une présence plus marquée des responsables académiques et une plus forte participation des étudiants du CTPEA au tournoi. Mais, il est un fait certain que l’initiative progresse et qu’elle fera durablement son chemin. Le rendez-vous est déjà donné pour un autre tournoi l’année prochaine, probablement avec un autre format de débat.

Jean-Gérard Anis,
Coordonnateur des Programmes Initiative Jeunes

mardi 23 octobre 2012

Programme de mentorat au débat sur internet


Chers débatteurs,

Je prends plaisir à vous inviter à la phase de bêta-test d’un programme de mentorat en ligne à http://mentoring.idebate.org qu'est en train de développer IDEA (International Debate Education Association) dont FOKAL est membre.

Leur objectif est d'aider les débatteurs dans des endroits éloignés à acquérir l'expertise dont ils ont besoin sur leur site. Le programme de mentorat utilise le réseau social www.idebate.org pour mettre de nouvelles sociétés et des débatteurs novices en contact avec des conférenciers chevronnés, des organisateurs et des juges de partout dans le monde. Des mentors bénévoles offriront au fur et à mesure des conseils sur tous les aspects du débat, les règles et les rôles des différents formats de débat, par le biais de techniques de recherche et de conseils sur l'administration de tournoi.

Dans la phase initiale, les mentors sont des membres du personnel d'IDEA à Londres qui ont une vaste expérience internationale dans la formation au débat et l’organisation d’évènements.Vous pouvez consulter leur liste de mentors et  leurs CVs here. Ils vont annoncer leurs plans visant à élargir le bassin de mentorat après la phase bêta, quand ils seront capables de mesurer la demande du circuit du débat pour des formats et des domaines de connaissances spécifiques.

Le processus de mentorat est très simple et facile à utiliser: lorsque vous êtes connecté, n'importe quel utilisateur de www.idebate.org peut poster leur question et voir si quelqu'un d'autre a posé la même question auparavant. Une fois que la question est affichée, les mentors ayant une expérience dans le format et la zone choisie par l'utilisateur reçoivent une notification et répondent à la question dès que possible.

L’administrateur de ce site vous sera reconnaissant si vous postiez quelques questions afin qu'il puisse puisse mettre le système à l'épreuve. Leurs mentors répondront à toutes les questions dans les 24 heures. Bientôt ils vont offrir du matériel de formation pour les entraîneurs et les débatterurs à travers le mentoring microsite.

Je crois que cela constitue une excellente nouvelle pour vous. Vous aurez désormais accès à un ensemble de professionnels très expérimentés du débat  (coaches, juges, responsables de clubs), issus du monde entier. Je vous invite tous à tester la version bêta de ce site de mentorat en ligne. Merci.

Cordialement,
PIJ


jeudi 18 octobre 2012

DKP: Stratégies du Cas Négatif pour débattre des politiques publiques


L’équipe négative peut utiliser trois stratégies spécifiques, seule ou en combinaison, à l'attaque d'un
cas avec besoins-plan-avantages. L'équipe peut défendre le statu quo, défendre une politique autre
que le statu quo, ou attaquer le plan de l’Affirmative.

Lorsque vous attaquez le cas de l’équipe affirmative, l’équipe négative a besoin de garder à l'esprit
qu'ils défendent une politique qui jouit d'une position privilégiée de présomption. Le concept de
présomption signifie le maintien des politiques actuelles jusqu'à ce que quelqu'un fasse le cas qu'une
autre politique est une meilleure option. Le concept est logique parce que le changement exige des
efforts et implique des risques. Ainsi, les avantages l'emportent sur les dangers potentiels pour
convaincre les gens à essayer le changement. La Négative doit garder aux yeux du public l'avantage
de maintenir la présomption associée, alors l'équipe peut commencer à développer d'autres
stratégies pour débattre contre les changements de politique.

A. Défendre le statu quo

Défendre le statu quo est la stratégie qui montre le plus clairement les avantages de la notion de
présomption. Si l'équipe négative défend le système actuel, ils misent sur l'idée que nous devrions
présumer que le système doit rester jusqu'à ce qu'une meilleure alternative soit présentée. La
Négative a au moins trois options pour la défense du statu quo:

A.1. Soutenir que le problème n'existe pas ou que ce n'est pas aussi grave que le suggère
l’Affirmative. Ce n'est que rarement la Négative sera en mesure de prouver l'absence complète d'un
problème dans le système actuel. Néanmoins, la Négative pourrait fournir des preuves substantielles
que le problème n'est pas aussi important ou répandu que l'équipe affirmative l’a suggéré. La
Négative pourrait faire valoir qu'il n'y a aucun intérêt à mettre en oeuvre un plan (passer du temps,
d'efforts, d'argent, en prenant des risques inutiles) conçu pour résoudre un problème mineur (qui
n'affecte pas beaucoup de personnes ou dont les effets ne sont pas graves).

A.2. Arguer que le système actuel peut résoudre le problème. La Négative peut également
prétendre (et étayer avec des preuves) que le système actuel va résoudre le problème donné en
suffisamment de temps. Par conséquent, l'adoption d'un nouveau plan ne peut être justifiée.
L'équipe peut faire valoir que la résolution de problèmes complexes nécessite une longue période
et, par conséquent, nous ne pouvons pas encore juger du succès du système actuel.

A.3. Soutenir que l'équipe affirmative a identifié la mauvaise cause. En affirmant que leurs
adversaires ont identifié une mauvaise cause du problème, la Négative est en mesure de suggérer
que le plan de l’équipe affirmative ne résoudra pas le problème. Dans le processus d'argument sur la
cause du problème, la Négative a besoin de suggérer que le système actuel ne peut s'attaquer à la
cause du problème, alors que le plan de l’affirmative ne peut pas.

B. Défendre une politique autre que le statu quo

La Négative peut également envisager de défendre un plan autre que le statu quo. L'équipe devrait
choisir cette option lorsque le statu quo a plus de problèmes que ce que la Négative souhaite
défendre, ou lorsque la Négative peut suggérer quelques modifications ou des ajouts aux politiques
existantes qui sont supérieurs au statu quo et au plan de l'Affirmative. En utilisant cette option, la
Négative emploie deux stratégies: préconiser des réparations mineures et présenter un plan de
rechange.

B.1. Préconiser des réparations mineures au système actuel est une alternative que la Négative peut
choisir quand le système actuel est structurellement et conceptuellement rigoureux, mais a besoin
de quelques modifications mineures. Si, par exemple, l'équipe négative estime que l'échec du statu
quo est le résultat d'un manque de ressources, ils devraient préconiser l'ajout de ces ressources.

Lorsqu’elle préconise des réparations mineures, la Négative a besoin de montrer comment celles-ci
sont plus désirables que le plan de l’équipe affirmative. Les membres de l'équipe pourraient montrer
que des réparations mineures résolvent le problème aussi bien ou mieux que le plan de l’équipe
affirmative. Alternativement, la Négative a pu démontrer que même si des réparations mineures ne
sont pas aussi efficaces que la solution de l’équipe affirmative, elles évitent certains inconvénients
très graves que le plan de l’équipe affirmative créerait.

La stratégie à proposer des réparations mineures a l'avantage de permettre à l'équipe négative de
défendre l'amélioration du système actuel tout en maintenant simultanément l'avantage de la
présomption. Parce que les changements qu'ils préconisent sont mineures, elles n'entraînent pas les
risques graves du plan de l'affirmative.

B.2. Présenter un plan de rechange est une alternative lorsque la négative veut défendre un plan qui
est conceptuellement différent à la fois le système actuel et du plan de l’Affirmative. Lors de la
présentation d'un plan contre, la Négative accepte que le statu quo doit être changé, mais soutient
que le plan de l'Affirmative n'est pas la meilleure solution. Au lieu de cela, la Négative présente une
alternative, leur plan de rechange. Si la Négative décide de présenter un plan de rechange, elle doit
satisfaire à deux exigences:

1. Se conformer à toutes les exigences d'un plan de l’équipe affirmative. Comme le plan de
l’Affirmative, un plan de rechange contenant un acteur et une action peuvent aussi avoir besoin
d'inclure certains des éléments non essentiels tels que le financement ou l'exécution.

2. Être une alternative, mais pas un ajout au plan de l’équipe affirmative. Le plan de rechange peut
être préconisé comme un substitut au plan de l’équipe affirmative de deux manières :

2.a. Une façon est de montrer que le plan de rechange et le plan de l’équipe affirmative sont
mutuellement exclusifs, c’est-à-dire que leur coexistence est logiquement impossible.

2.b. La seconde manière de montrer la supériorité du contre-plan est de faire valoir qu'il réalise les
avantages du plan de l’équipe affirmative, tout en évitant certains des inconvénients. Cependant, si
la Négative a été en mesure de faire valoir que leur plan permettrait d'atteindre les avantages du
plan de l’équipe affirmative et d'éviter certains des inconvénients, la Négative aura établi que le plan
de rechange doit être un substitut pour l'Affirmative, et pas seulement une adjonction à celui-ci.

C. Attaquer le Plan

La négative peut faire une série d'arguments contre le plan de l’équipe affirmative. Trois des plus
communs sont: le plan ne fonctionnera pas, le plan ne va pas résoudre le problème, et le plan
causera des inconvénients.

C.1. Le plan de l’équipe affirmative ne fonctionnera pas. Un plan pourrait ne pas fonctionner parce
que l'agent choisi pour le mettre en oeuvre sera incapable de le faire parce que les étapes proposées
par l'affirmative sont irréalistes ou parce que le plan est trop cher et les fonds ne sont pas
disponibles pour le financer. Souvent des arguments contre la mise en oeuvre du plan de l’équipe
affirmative sont trop vagues pour amener un juge à rejeter le plan. En conséquence, ces types
d'arguments ont souvent besoin d'être combinée avec d'autres arguments contre le plan de l’équipe
affirmative.

C.2. Le plan de l’équipe affirmative ne résoudra pas le problème. Cet argument est souvent combiné
avec un argument dont nous avons discuté plus tôt: l'Affirmative a identifié la mauvaise cause.
Parfois, la négative peut suggérer que le plan de discrimination positive ne résoudra pas le problème

car il permettra d'éliminer un seul des nombreuses causes. La négative pourrait alors documenter
plusieurs autres causes potentielles que le plan de l’équipe affirmative n'élimine pas. La négative
aurait alors à montrer que les causes non visées par le plan de l’équipe affirmative ne sont pas
suffisamment importantes pour que le problème demeure.

Arguer que le plan ne résout pas le problème, c'est un argument potentiellement fort et qui, dans
certaines circonstances, peut être suffisant pour inciter les juges à rejeter le plan de l’équipe
affirmative indépendamment d'autres arguments dans le débat. Plus souvent, cependant,
l'argument ne fait pas obstacle à ce que le plan de l’équipe affirmative résout certaines une parties
du problème. Si oui, l'affirmative peut alors affirmer que au moins leur plan fait un meilleur travail
pour résoudre le problème que le système actuel. En conséquence, l'argument selon lequel le plan
de l’équipe affirmative ne va pas résoudre le problème est souvent couplé avec un argument sur les
inconvénients du plan.

C.3. Le plan de l’équipe affirmative causera des inconvénients. En utilisant cette stratégie, la négative
doit démontrer que le plan de l’équipe affirmative fera plus de mal que de bien et que ces préjudices
sont importants. Pour développer un tel argument, la négative pourrait commencer par démontrer
une relation entre le plan de l’équipe affirmative et les préjudices causés par elle.

Après avoir démontré le lien entre le plan de l’équipe affirmative et les dommages causés par elle, la
négative devrait alors présenter un argument convaincant expliquant pourquoi une telle perte est
un problème important. Comme nous l'avons dit précédemment, la création d'un désavantage est
potentiellement l'un des meilleurs moyens de s'opposer à un plan de l’équipe affirmative.


International Debate Education Association (IDEA)/FOKAL.2011©Tous droits réservés.

mardi 16 octobre 2012

DKP: Plan de recherche documentaire


PLAN DE RECHERCHE

Phase 1: Connaissances générales
La connaissance générale est la "grosse structure" d'un sujet de controverse.

Etape 1: Accumuler des connaissances générales
• Interroger d’autres personnes sur la proposition et se renseigner sur les arguments qui ont été
faites dans des propositions antérieures semblables.
• Echange d’idées concernant la proposition afin de déterminer les principaux arguments qui
seront les plus susceptibles de se produire avec la proposition.
• Commencer une recherche active de connaissances générales en effectuant des recherches
sur Internet ou dans des bases de données électronique pour livres sur le sujet.
• Ces sources les plus générales, abstraites vont contextualiser le sujet pour commencer à le
réduire.

Étape 2: Processus de Connaissances générales
• Regarder deux choses: l'information qui décrit le sujet de manière historique et contextuelle,
et des indices qui pourraient aider à voir quelles des questions spécifiques sont importantes lors
des discussions sur les aspects controversés de notre sujet.
• Une compréhension de base du sujet sera également utile lorsqu'il s'agit de rechercher des
questions spécifiques, depuis que les sources feront souvent référence à des renseignements
historiques et contextuels lors de la discussion des arguments précis.

Étape 3: Déterminer les questions essentielles et spécifiques
• Penser quelles questions spécifiques pourraient être importantes lorsque nous débattons de la
proposition.
• Discerner les problèmes spécifiques vitaux de celles non pertinentes.

Etape 4: Notes de bilan et bibliographies
• Notes et bibliographies comprennent des informations qui ne doivent pas être étudiés à partir
de zéro.
• Notes et bibliographies comprennent des informations qui appuient les arguments les plus
complexes et les plus nuancés, ce qui nous aide à cibler notre sujet de recherche.


Phase 2: Connaissances spécifiques

Les connaissances spécifiques concernent les informations spécifiques, les principaux arguments d'une
question centrale de la controverse.

Étape 1: Décrire ce qui est vital des questions spécifiques
• Avec la connaissance de ces questions spécifiques et essentielles existantes, organiser les
questions en catégories spécifiques, de préférence dans des émissions d'actions.
• Examiner les arguments spécifiques accumulé est important pour voir si des arguments clés
doivent encore être étudiés.
• En d'autres termes, par la cartographie des enjeux spécifiques, déterminer si davantage de
travail doit être fait.

Etape 2: Remue-méninges sur les Concepts
• Pour décider quels sont les arguments manquants, faire un remue-méninge - ou penser à
toutes les différentes options possibles – sur les arguments spécifiques potentiels liés au sujet.
• Le matériel acquis à ce jour devrait fournir des indices quant à la façon dont les autres
discutent du sujet controversé dans la littérature populaire.
• Très souvent, il y a plusieurs façons d'énoncer un argument ou une question. Identifier les
moyens alternatifs d’énoncer des arguments aide à comprendre comment d'autres personnes
se réfèrent aux arguments, et comment ils fournissent des mots clés supplémentaires qui
peuvent être utilisés pour la recherche de bases de données et sur Internet.

Etape 3: Accumulez la recherche sur les questions spécifiques
• Une fois que des questions spécifiques sont indiquées, notez les éléments importants qui
manquent, faites un remue-méninge sur d'autres arguments essentiels et découvrez d’autres
mots-clés, et recherchez-les.
• Veiller à être aussi complet que possible pour s’assurer que l'ensemble des arguments
spécifiques essentiels sont couverts.

Étape 4: Bilan et Notes de recherche / Bibliographies
• Examiner et rechercher toutes les notes et la bibliographie, issues à la fois des étapes de
connaissances générales et des connaissances spécifiques.
• Après avoir examiné et comparé les citations dans les notes ou les bibliographies de la matière
déjà obtenue, déterminer si des arguments importants ou des sources des bas de page ou des
bibliographies doivent encore être étudiés.


International Debate Education Association (IDEA)/FOKAL.2011.©Tous droits réservés

lundi 15 octobre 2012

Programme culturel de FOKAL du 15 au 20 octobre 2012



A L'AFFICHE


Journée mondiale du refus de la misère : projection débat
Joseph l'Insoumis
lundi 15 octobre - 4 h 30 pm - salle Fokal Unesco - entrée libre


JOSEPH L'INSOUMIS DE CAROLINE GLORION, fiction, France, 90 minutes - avec Jacques WEBERT, Anouk GRINBERG, Nicolas LOUIS, Patrick DESCAMPS, Laurence Côte Salomé STEVENIN, Anne COESENS, Isabelle DE HERTOGH
projection débat à l'occasion de la journée mondiale de la misère qui a pour thème cette année "Mettre fin à la violence de l'extrême pauvreté : s'appuyer sur la capacité de tous pour bâtir la paix"
Le film est inspiré de la vie du Père Joseph Wrésinski, fondateur du mouvement ATD Quart Monde. Début des années 60, un bidonville aux portes de Paris. Une poignée de familles survivent sous des abris de fortune dans une misère effroyable et une violence quotidienne. Un homme, le père Joseph Wrésinski, décide de s'installer au milieu de ceux qu'il appelle « son peuple ». Parmi ces familles, celle de Jacques. Sa vie va être transformée par sa rencontre avec le père Joseph. La sienne, mais la vie aussi de ceux qui vont rejoindre le combat de ce curé révolutionnaire. Un combat contre l'assistance et la charité qui dit-il enfoncent les pauvres dans l'indignité.



Vernissage  de l'exposition
Le pouvoir du dessin - Maîtres et élèves de l'art comique allemand
mardi 16 octobre - 4 h 30 pm - atrium de Fokal - entrée libre


expo caricaturesUne exposition de l'Institut Goethe du Mexique et de la CARICATURA Kassel présentée en Haiti par la FOKAL et l'Institut Français, avec le soutien de l'Ambassade d'Allemagne et de l'Association Culturelle Haïtiano-Allemande  
L'art comique c'est la satire acérée, humeur profonde et le non-sens en forme de caricatures ou de peintures sur papier. Cela exagère, déforme et contredit.
L'art comique critique, remet en question et se moque de l'actualité, de personnages ou bien d’évènements  Souvent en quelques simples traits, qui paraissent des griffonnages, ça développe un pouvoir surprenant : Il peut réveiller et effrayer, détruire et changer. L'art comique dépasse l'amusement.
Cette exposition démontre le passé, l'actualité et le futur de la caricature allemande : les 12 maîtres et professeurs des cours d'été - tous les stars de l'art comique - aussi que les 12 talents les plus renommés issus de ces ateliers.
En plus de 100 dessins, les élèves et maîtres montrent le comique en Allemagne dans toutes ses facettes et amènent le visiteur sur un chemin sinueux de styles et de générations.


EXPOSITION DU 16 au 26 OCTOBRE - ATRIUM DE FOKAL - ENTREE LIBRE

  


CinéFokal 
Panique au village
jeudi 18 octobre - 4 h 30 pm - salle Fokal Unesco - entrée libre


panique au villagePANIQUE AU VILLAGE, de Stéphane Aubier et Vincent Patar, film d'animation, Belgique, 2009, 1 h 16
un film dingue qui carbure à l'humour et au vitriol...
Bienvenue en un pays de frappadingues ! Les Belges Vincent Patar et Stéphane Aubier transbahutent sur grand écran l'univers de Panique au village, leur série à succès. Ça vaut le détour. En 1 h 16, avec une poignée de petits personnages, des jouets en plastique d'un autre âge rivés à des socles en dur, ils mettent le feu à une fusée fictionnelle dans laquelle n'importe quelle idée est acceptable, pour peu qu'elle défie les lois du bon sens et de la gravité.


Ambiance absurde, imaginaire débridé, fonctionnant par associations d'idées improbables. Le ton est donné. Il ne faiblit pas. Convoqué à travers les jouets, le monde de l'enfance n'est jamais prétexte à la mièvrerie. Panique au village carbure plutôt au vitriol. Il y a de l'amitié entre les personnages, de l'amour même, mais les auteurs s'en donnent à coeur joie pour torpiller les archétypes du Père Noël, du gendarme, de la mère de famille, convoqués à seule fin d'arracher leurs masques, pour en révéler l'imposture dans un grand feu de joie.

  


Théâtre de rue
La brigade d'intervention théâtrale haitienne et les élèves de la Formation Avancée Itinérante des Arts de la Rue
lundi 15 octobre - Institut Français en Haïti
vendredi 19 octobre  - 4 h pm - parvis de Fokal 


  
lundi 15 octobre - 4 h pm - INSTITUT FRANÇAIS
RESTITUTION

bith en tournéeLa Brigade d'intervention théâtrale haïtienne (BITH) propose une restitution de sa longue tournée en France (juillet, août et septembre 2012) où elle a participé au prestigieux festival international de théâtre de rue d'Aurillac et le festival de Ramonville à Toulouse, et effectué un stage de formation au théâtre de l'UNITE à Audincourt. La Brigade partagera ainsi avec le public, professionnels et amateurs, son expérience et son vécu lors de ce périple exceptionnel. 
La BITH sera accompagnée dans cette restitution par Txus Martinez Peyrats et Elsa Mingot, deux apprenties de la FAIAR, la Formation Avancée Itinérante des Arts de la Rue basée à Marseille. Elles parleront de leur travail et de leur vécu en Haïti.
 
 Vendredi 19 octobre - 4 h pm - FOKAL
PERFORMANCE DE RUE

bith et faiarLa BITH propose un spectacle de rue créé dans le cadre du travail d'atelier réalisé par la BITH avec Txus Martinez Peyrats et Elsa Mingot.    
  
La BITH est une troupe de théâtre de rue née à l'issue de deux séances de formation en théâtre de rue réalisées, dans le cadre du Festival de Théâtre Quatre Chemins à Port-au-Prince, par le théâtre de l'UNITE venu de France. Le festival a sollicité cette formation suite au constat de l'inexistence de salle de théâtre formelle. La Brigade a donc pour mission de porter le théâtre au public, dans la rue. Elle est composée de 8  acteurs, 4 garçons, Eliezer Guérismé, Vladimir Delva, Johny Zéphirin, Chelson Ermoza et 4 filles, Regina Lazarre, Jenny Cadet, Lovely Kermonde Fifi et Clorette Jacinthe, presque tous de la même génération.
La tournée de la BITH a été soutenue par l'Institut français en Haïti et FOKAL.





Fokal - 143 avenue Christophe
Port-au-Prince, HT 6112 / Haïti
Tél :  28 13 16 94


Une année à la tête du PIJ

  cher.es ami.es, Depuis janvier 2022, je suis appelé par la direction de la FOKAL à assumer la charge de la coordination du Programme Initi...