mardi 29 mai 2012

Ensemble, gérons les déchets! tel est le message de la Journée de sensibilisation du club des Cayes


Le samedi 31 mars 2012, le club VDF des Cayes a organisé sa journée de sensibilisation (JS) sur la problématique de l'environnement. Les objectifs de cette journée ont été d'inciter les jeunes à devenir des leaders la communauté, d'orienter les jeunes vers des actions positives qui préserveront les générations futures, d'initier chez les jeunes un comportement responsable et respectueux vis-à-vis de l’environnement   en commençant d’abord par la gestion des déchets.
Cent quarante cinq (145) jeunes et jeunes adultes ont partagé cette gratifiante expérience de contribuer à la protection de l’environnement.

Contexte de la journée de sensibilisation
Dans certains endroits de la ville, des piles d’immondices tendent à servir d’adresse pour la population, et ce phénomène on le retrouve presque partout. Tout cela, parce qu’ils n’ont pas été gérés à la maison par les ménages ou par les gens dans les rues. Cette situation d’insalubrité menace les riverains, notamment par les moustiques, les odeurs désagréables et qui peuvent provoquer des maladies. Des efforts ont été consentis tant du côté de l’administration communale que de certains organismes à but non lucratif pour nettoyer la ville. Mais toujours est-il que l’insalubrité revienne.

Ainsi sommes-nous parvenus à proposer d’attaquer le mal par ses racines, une autre manière de voir les déchets : et si on les gérait autrement ? Donc, nous envisageons d’informer et de sensibiliser la population cayenne en passant par les jeunes sur une meilleure gestion des déchets qu’elle occasionne.

Déroulement de la journée
On est le samedi 31 mars 2012, au Kiosque Mutuel Solidarité dans le cadre de la journée de Sensibilisation sur la Gestion des déchets du Club Vague du Futur des Cayes. L’on pouvait remarquer au départ une structure d’accueil établie à l’entrée du Kiosque pour accueillir les participants, puis, à environ 20 mètres un Secrétariat pour l’inscription de ces derniers. Avec seulement 30 minutes de retard le comité organisateur a donné le coup d’envoi de la journée par l’intermédiaire de Sophonie Adras qui jouait à ce moment-là, le rôle de Maitre de cérémonie. 

Avec beaucoup d’élégance et de chaleur, elle a eu les mots agréables pour souhaiter la plus cordiale bienvenue à ce grand public jeune, très intéressé à la cause de l’environnement. : «  Le club Vague du Futur, un projet de la FOKAL et de l’ONG Canadien Droit & Démocratie est fier de vous accueillir ici ce matin au Kiosque Mutuel Solidarité dans le cadre de sa journée de sensibilisation sur la gestion des déchets…Encore une fois bienvenue et bonne participation à tous! » 

Et les participants qui étaient au rendez vous, et qui progressivement remplissent la salle s’étaient montrés disposer à contribuer à la réussite de la JS. Et, pour rentrer d’emblée dans l’agenda du jour et comme l’assistance était composée de jeunes de différents horizons notamment : Université, Ecoles, Eglises, Associations, et d’autres zones avoisinantes comme : Cavaillon, Torbeck, Laurent, Faugasse etc., Jean Hervé Jupiter, animateur du club, s’est fait le devoir de faire une brève présentation du projet Vague du futur et de ses partenaires dans le souci d’éclairer la lanterne des participants sur ce que nous faisons dans le pays et aux Cayes particulièrement. Il a profité pour inviter les jeunes à se joindre au club et à donner leur contribution en tant que citoyen au progrès de leur communauté.

En témoigne cette déclaration : « Le club est là pour vous, comme l’accompagnateur de votre avenir, c’est aussi une Ecole à la citoyenneté…car l’espoir de ce pays repose sur nous, oui l’espoir est là, dans cette salle au cœur même de tout ceux et de toutes celles qui croient en un lendemain meilleur. Mes chers jeunes, voyons le changement qui nous interpelle et ensemble nous devons aller vers lui car pour la gestion des déchets, nous sommes collectivement concernés… bonne participation et bonne journée  à tous et à toutes.»

Les activités de la journée
Après l’intervention de l’animateur c’était le tour d’un jeune artisan du nom de Muriel qui parlait quant à lui sur comment transformer des déchets en fleur, en tableau etc. Ayant avec lui des produits finis qu’il a lui-même préparés et à pendant une trentaine de minutes expliquer aux jeunes les retombées économiques que peuvent susciter la réutilisation des déchets. Certains étaient perplexes quand il a déclaré : « Fatra se lajan ». Pour s’expliquer, il leur a montré que ses tableaux et ses fleurs avec lesquels il gagnait de l’argent proviennent des fatras. : «  Je le répète, les fatras représentent pour moi une source de revenus »

Aussi, deux séances de speaker corner ont eu lieu sur des thèmes relatifs à la question de l’environnement : le premier, Les actions de l’homme sur l’environnement, par Frito St Faveur, et le deuxième, Comment les jeunes peuvent devenir des Ambassadeurs pour une bonne gestion des déchets? par Genéus Ficier.                                                                                                                                  
Après avoir dit ce qu’il fallait pour inciter les jeunes à gérer les déchets et servir de porte-parole pour la protection de l’environnement, les deux intervenants ont terminé l’un après l’autre leur discours par ces slogans: « Enviwonman nou, se nou. Ann proteje l !» «  Jere dechè se dyòb nou tout, sonje di sa tout kote n pase !».

Dans la foulée il y a eu aussi la participation d’un trio de jeunes musiciens qui, en dehors de l’agenda du jour, s’est montré intéressé à jouer une note pour l’environnement. Leur demande a été agréée, ce trio musical a grandement épaté l’assemblée et ce petit moment divertissement n’était autre qu’une compilation d’énergie afin d’être mieux disposé pour les autres point à venir. Les jeunes ont aussi donné un sketch mimique, toujours dan la même optique de sensibiliser leurs pairs sur la gestion de déchets.

Causerie et débat
En outre, l’agronome Jean Yves Banatte professeur à l’Université Notre-Dame d’Haïti a pendant un bon bout de temps entamé un dialogue avec les jeunes sur la gestion des déchets. Il a parlé des différents types de déchets, des techniques de collecte, triage, traitement et recyclage des déchets : «  Pandan tout tan l’homme ap viv ap toujou gen fatra, kidonk se nou ki pou degaje n kou mèt Jan Jak pou n jere yo. Konsa nou dwe dabo colekte yo, trie yo, trete yo epi apre reutilize yo. Nou ka fè anpil bagay ak fatra tankou: Konpos, flè, poubèl, tablo, valiz, gwo kote yo rive fe cuvette, chaise etc. Nou gen obligasyon pou n jere fatra nou yo, sinon se yo ki pral jere nou. Yo se sous maladi, yo degaje move  odè nan nen nou, yo bay moustik, yo kreye erozyon lè gen la lapli. Enfin, li rann kote n ap viv la dezagrayab. Sa vle di li plis ke yon obligasyon pou ke n aprann jere fatra lakay nou, nan lari ak nan lekol nou. »

Après l’intervention de l’agronome Banatte et de ses prédécesseurs, les jeunes pour la plupart s’entaient le désir de se mettre ensemble dans le souci de donner une réponse commune au phénomène de l’insalubrité qui gagne du terrain dans certains endroits de la ville. Ainsi, ils ont pris la décision de créer un Club Ecologique, au sein duquel ils prôneront des messages et mèneront des actions qui peuvent initier chez les jeunes un comportement responsable et respectueux vis-à-vis de l’environnement. Et pour créer en bonne et du forme leur club, ils se sont donnés rendez vous pour la huitaine…
    
Et au soir de la journée, les participants de cette grande journée de sensibilisation ont eu cette chance d’assister à un match d’exhibition des membres du Club sur l’énoncé suivant : «  L’Homme est appelé à cohabiter avec les déchets ». Ce moment de débat avec des joueurs comme : Sophonie, Aurore, John Mary, Djymmi, a eu un impact assez grand sur le public qui pour la plupart assiste pour la première fois à un débat aussi structuré. Le club a offert une collation aux invités. Il y a eu aussi une couverture vidéo et médiatique de la journée.
     
En somme, on peut dire qu’en grande partie les objectifs fixés dans le cadre de la réalisation de la JS du Club des Cayes ont été  atteints. Les jeunes étaient rendez vous, les différents points de l’agenda du jour ont été épuisés et ont eu du même coup des effets probants sur le public-cible. Ils sont sortis avec la décision de créer un club écologique qui aura comme mission de continuer ce travail que le club VDF des Cayes a initié avec eux. Ils auront également à mener des actions concrètes pour l’environnement, selon ce qu’a déclaré l’initiateur de ce club. 

Résultats attendus de la journée
Au terme de cette journée, nous espérons que les jeunes seront conscients de l’impact des déchets sur l’environnement. Les différentes activités qui seront organisées devront les informer des principaux types de déchets qui existent, de la meilleure façon de les collecter, de les stocker, et de s’en débarrasser. 

D’un coté, ce nouveau regard sur les déchets et l’initiative même devront initier chez les jeunes un comportement responsable face à l’environnement et plus particulièrement en ce qui à trait à l’élimination des déchets. D’un autre coté nous espérons que les jeunes inciteront lds membres de leur famille dans la logique de bonne gestion des déchets. Nous espérerons que dans leur sphère d’activités, les jeunes éviteront que les déchets en provenance de chez eux soient déversés directement dans les rues, comme c’était probablement le cas auparavant. 

Et, comme nous l’avons mentionnés ci-avant, les jeunes rentreront chez eux après cette grande journée de sensibilisation  avec des dépliants, des documents qui noir sur blanc décriront les types d’actions ou comportement à adopter chez lui, à l’école ou dans les rues.

Retombées de la journée
Pour l’instant le club Vague du futur des Cayes jouit d’une très grande visibilité dans le département, tout d’abord avec les jeunes qui vont servir de porte-parole pour le club, mais aussi grâce à  la grande diffusion de la JS du club des Cayes dans des médias locales de grande écoute comme radio Lumière, radio Lebon... 

Deux semaines après la réalisation de la JS, la rétroaction des participants est très prometteuse et l’effectif du club vient d’être augmenté. Enfin, le Club remercie les deux partenaires du Projet Fokal et Droit et Démocratie et promet de continuer d’avancer toujours dans la bonne direction.

par Jean Hervé Jupiter
Animateur du club VDF des Cayes

vendredi 25 mai 2012

Une jeune du club VDF de Jérémie à l'Université EARTH au Costa Rica

Stéphanie membre du club depuis le début du projet, étudie maintenant au Costa Rica. Voici un article écrit sur elle paru dans le newsletter de FOKAL.
Stéphanie Andressol
 Au club VDF de Jérémie, on ne peut ne pas se souvenir de Stéphanie Andressol. Dynamique, conciliante, créative : cette jeune femme a une âme de leader, à en croire Waldinde Germain, animateur du club où elle a laissé des traces indélébiles. C’est sans doute cet esprit fort et, selon l’intéressée, les techniques qu’elle a développées au sein du club de débat, qui l’ont amenée à être acceptée il y a 6 mois à l’Université Earth du Costa Rica pour des études en agronomie avec le support de l’Open Society Foundations, du réseau de FOKAL. Elle nous présente son université et sa méthode d’enseignement axée sur la pratique d’un métier essentiel pour Haïti.

EARTH est reconnue comme l’une des plus grandes universités de l’Amérique dans le domaine de l’agriculture. Elle accueille des étudiants venant de 27 pays du monde entier. Grâce à un financement de l’Open Society Foundations (OSF), plusieurs étudiants haïtiens dont Stéphanie Andressol ont pu bénéficier de bourses pour y réaliser leurs études.
 

« À EARTH, on ne se contente pas d’accumuler des théories, précise Stéphanie. L’étudiant y est préparé pour un vrai travail de terrain. Dès la première année, les étudiants doivent se regrouper en groupes de cinq pour créer une entreprise. Ainsi commençons-nous à expérimenter le marché, qui est dans ce cas formé des étudiants, des employés et de la cafeteria de l’université. Le service bancaire prête de l’argent aux étudiants pour y parvenir. Actuellement, les étudiants produisent du chocolat, du manioc frit, font de l’élevage, cultivent des ignames, des ananas, d’autres entreprises fabriquent des jus de fruits naturels et d’autres gèrent le tourisme à l’université. La majorité de ce que nous consommons à l’université est ainsi produit par les étudiants. A EARTH, on cultive les valeurs pouvant faire de nous des responsables, des leaders compétents qui ont la capacité de s’adapter aux conditions du milieu, même le plus défavorable. »

Son adaptation
« Au début, je vivais avec une famille d’accueil et je suivais des cours d’espagnol à l’université. C’était un peu difficile, tout me paraissait différent : la culture, les gens, la nourriture et surtout la langue, mais j’ai su tenir jusqu’ à pouvoir m’adapter à tout. Maintenant je vis au campus et je crois que tout va bien », témoigne Stéphanie en louant la collaboration des autres étudiants. « Ils m’ont beaucoup aidé à comprendre les choses, à me retrouver et à m’adapter. » « Je ne peux pas encore savoir ce que je vais faire, mais tout ce que j’aurai à faire, ce sera en Haïti et pour Haïti », croit fermement Stéphanie.


Earth : un modèle d’université dont s’inspirer
Du 22 au 28 mai 2011, une délégation de la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL) dirigée par sa présidente, Mme Michèle D. Pierre-Louis, a visité l’université Earth au Costa Rica. La mission de cette délégation consistait à comprendre le fonctionnement de cette université modèle, neutre en carbone, située dans les forêts tropicales pluvieuses de la région de Limòn, et d’essayer de voir la faisabilité de créer en Haïti un centre universitaire similaire.


L’université Earth
L’université Earth est un centre de formation supérieure international spécialisé en agriculture et gestion des ressources naturelles. Son campus se trouve à Guacimo, dans la province de Limòn, à 2 heures de voiture de la capitale du Costa Rica, San José. L’université est supportée par sa fondation, la Earth University Foundation, enregistrée aux USA, dans l’état de Georgie comme une œuvre de charité publique sous le registre 501(c)3. C’est donc une fondation qui peut recevoir des dons et contributions de donateurs aux USA qui pourront bénéficier des réductions de taxes substantielles auprès de l’administration fiscale américaine.


Le campus de Earth s’étend sur près de 3300 hectares pour une population de 1000 personnes dont environ 500 étudiants. Les salles de classe sont très spacieuses, près de 90 mètres carrés, pour seulement 25 étudiants. L’université priorise une pédagogie proactive basée sur le constructivisme. L’idée est que l’enseignement doit être centré sur l’étudiant, l’enseignant étant uniquement un accompagnateur dont la mission est d’aider l’apprenant à construire son propre savoir. A Earth, la théorie est systématiquement couplée à la pratique. La dimension de la population estudiantine est volontairement réduite, les responsables croient beaucoup au contact et suivi de près avec les étudiants. Earth a pour mission de préparer des leaders avec des valeurs éthiques fortes et contribuer au développement de l’agriculture en milieu tropical tout en faisant la promotion d’une société prospère et juste.

Près de 80% des étudiants sont boursiers et bénéficient d’une bourse complète ou partielle avec la condition d’obtenir chaque année la moyenne de 80% pour garder la bourse. La stratégie de l’université est très axée sur la recherche de fonds pour financer les études. Parmi les grandes institutions qui financent l’université, on retrouve la « Cummins Foudation » et la « Open Society Foundations » qui donnent plus d’un million de dollars USD par année, la USAID qui donne jusqu’à un million et ASPAGDOS, W.K Kellog Foundation et Ken et Sally Ohrstrom qui donnent entre 250,000.00 USD et 500,000.00 USD par année.


Pour des suites réalisables
Lorraine Mangonès, directrice exécutive, Vanessa Goscinny, directrice financière, Josiane Hudicourt Barnes, chef de projet et Thierry Chérizard, chargé de mission ont fait partie de l’équipe. Durant le séjour à Earth, nous avons eu l’opportunité de discuter avec les dirigeants, les professeurs et surtout les étudiants, mais aussi de visiter l’usine de production de bananes qui appartient à l’université, le jardin péri urbain, l’unité de gestion de déchets, la ferme organique, la communauté de La Florita, le CATIE (Centre agronomique tropical d’investigation et d’enseignement) et sa grande bibliothèque.


A partir de ces visites de terrain, toutes intéressantes et qui font écho à des problèmes que nous vivons en Haïti, nous avons eu une série de rencontres avec les responsables d’Earth qui ont été tout à fait capitales dans notre quête de compréhension de ce modèle d’université, lequel nous pensons un jour pouvoir mettre en place en Haïti.

Au cours d’une rencontre avec le bureau de l’université, nous avons discuté en long et en large du modèle de Earth. Nous avons avons essayé de comprendre comment cette université a vu le jour et pourquoi elle réussit aussi bien depuis près de trente ans. La raison en est que le choix de départ a été d’avoir une université de petite taille en termes d’étudiants (400 à 500), d’avoir une pédagogie axée sur la pratique et de véhiculer des valeurs clefs comme l’éthique, le sens de l’entrepreneuriat et d’avoir un modèle financier viable et stable. 


L’université a été créée à partir d’une dotation importante de l’USAID depuis lors gérée par l’université elle-même. Et enfin, l’université bénéficie du soutien des pouvoirs politiques en place, ce qui nécessite un effort de lobbying.

Créer une université comme Earth en Haïti actuellement est très difficile, cependant il serait bon d’entamer des partenariats en ce sens, et pourquoi pas de définir quelques programmes de formations courtes dans des secteurs clés à définir. Il est apparu à la mission primordial de pousser la réflexion en Haïti sur ce modèle d’éthique proposé à Earth, car entrepreneuriat est encore trop souvent perçu comme de l’exploitation. Mais la formation n’est pas tout dans un pays comme Haïti, et la question de l’accès au crédit est un des obstacles majeurs aux jeunes entreprises. 


Nous somme rentrés, émerveillés et la tête pleine d’idées. Nous étions partis pour comprendre le modèle de fonctionnement de cette université d’excellence et voir comment répliquer une université similaire chez nous. Nous croyons avoir bien compris et surtout nous avons pu apprécier ce que cela coute en termes de temps, d’argent, de compétences et d’engagement pour monter une institution de qualité. L’idée a été lancée de créer une « Task Force » qui devra nous amener à la définition du concept d’université que nous voulons. 


FOKAL continue sa bataille dans le secteur de l’éducation pour son renforcement et investit beaucoup dans le domaine des études supérieures. Nous sommes prêts à avancer dans le sens d’une collaboration avec Earth et même créer, quand ce sera possible, un modèle d’université similaire. Nous sommes très conscients du challenge que cela pose, mais sommes déterminés à poursuivre la bataille.


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mercredi 23 mai 2012

La lecture pour s'enrichir: mode d'emploi à la Journée de sensibilisation du club de Martissant


Un coup d’essai, un coup de chapeau...

Il y a de ces initiatives ; journée de sensibilisation, comme celle réalisée  par le club Vague du futur de Martissant, le samedi 7 avril 2012 au Parc de Martissant (Habitation Mangonès) , qui, par sa conception et son exploit  a attiré avec attention, souci et  intérêt le grand monde prévu du début (9H30) jusqu'à la fin (4H) malgré le décalage d’une heure du temps prévu.

Une centaine de jeunes ont pris part à l’initiative ou l’appréciation de la littérature sous le thème : LIRE POUR S’ENRICHIR était à l’ordre du jour.

Il y a évidemment un grand effort de travail continu à faire du cote des jeunes initiateurs afin que des intéressés puissent avoir accès à : des centres culturels, des bibliothèques digne de nom. Car si on considère la journée de sensibilisation de par sa réussite comme un sondage on peut déceler rapidement que ; l’intérêt, l’importance, l’envie de lire est en nous, sauf qu’il nous manque des espaces appropriés et des méthodes pour en faire bon usage. 

Après toutes les dernières mises en place, et un léger retard des participants, la journée de sensibilisation a débuté aux environs de 9hres 30.

Evens de DUMEY, l’animateur principal du club dans le discours d’ouverture  a donné le coup d’envoi avant de faire place à Jean Billy MONDESIR, le premier intervenant du jour, qui seul, dans une causerie sur la lecture, a le secret de son répertoire pour sensibiliser un tel public, soucieux certes, mais venu d’horizons différents, composés essentiellement de jeunes venus des institutions telles que : l’école, l’église, des organisation de base, d'une troupe de théâtre.


Cette causerie autour de thème : LIRE POUR S’ENRICHIR ou l’intervenant, animateur d’un club de lecture à la Bibliothèque Monique Calixte de FOKAL a discouru sur son expérience avec la  lecture supportant son notoriété avec tout un arsenal d’auteurs de référence : (Albert Camus, Jean Jacques Rousseau, Jacques Roumain, Franckétienne etc...), incitant les jeunes participant à découvrir et à apprécier cette géniale source d’enrichissement qu’est le livre

L’intervenant explique qu’on n’est pas obligé dans un espace, attrayant, boisé ou une bibliothèque  de classe pour se mettre à la lecture. L’imaginaire souvent s’installe dans la réalité  nous pouvons être  en plein dans le fantastique et le merveilleux. Et bonjour le gout et l’envie de lire. Voilà comment, d’après  Jean Billy MONDESIR la passion pour la lecture peut Emerger en nous. Un débat très animé sur le thème avec des témoignages variés a suivi la présentation du conférencier. 

La dernière salve d’applaudissement, qui fit lever l’Ambassadeur de la lecture de son panel de conférencier marque ainsi la pause de la restauration. 

  Aprèsplus d’une heure de pause, de retour le public a accueilli le match de débat dont le format est celui de (KARL POPPER) entre les jeunes de l’équipe du club de Martissant et celle d’une équipe mixte composée d’une joueuse du club VDF de Christ Roi, d’une Joueuse du club VDF de Cote Plage,  et d’un joueur du club VDF du Centre-Ville. Deux équipes dans un match de débat dont l’énoncé était : "Le Livre est un objet obsolète", qui dans son sens et son essence à faire montre le pouvoir de la lecture et de la recherche. Le juge de la partie Ricardo NICOLAS, animateur du club de débat du Centre-Ville, considéré comme un intervenant à part entière, commente un argument d’autorité ajoutant à notre plaidoyer pour des jeunes mieux instruit et ayant accès aux œuvres littéraires.
 En dernier lieu l’interview ; avec un écrivain  de la place, Jean Joseph Yvon D. THERONE auteurs de deux livres dont : "Corps et Âme" "Une société en décrépitude" Il est le porte-parole de la Coalition pour l’Application des Rectifications Orthographiques (CARO), il a pour une fois de plus fais la promotion de la nouvelle orthographe. Auprès des jeunes. L’écrivain les a invités à appliquer les rectifications orthographiques apportées par l’académie française et les instances francophones compétentes.

Parallèlement à toutes ces interventions, l’exposition de livre a été entre autres une inspiration très  significatives a l’expression de la Journée de Sensibilisation. Exposant  des  livres haïtiens et étrangers sur des légendes, les jeunes expliquent les raisons pour lesquelles ils ont aimé ces livres.


C’était en avril 2009, que le club de débat Vague du futur  a pris naissance dans le quartier de Martissant ayant pour mission, L’APPRENTISSAGE DE LA DÉMOCRATIE CHEZ LES JEUNES. Avec pour principale outil le DÉBAT et de l’évidence la construction de la pensée, des réflexions, de l’argumentation passant par une appréhension des connaissances, à travers des activités telles que l’ultime réalisation du club, La journée de sensibilisation

Le club regroupe une cinquantaine de jeunes dans sa base de données, dont les plus actifs une trentaine qui ont contribué grandement depuis la fondation du club à travers leur dévouement et leur sens de leadership, a la réussite de nos trois ans d’existence. 
 Par Evens Dumey
Animateur du club VDF de Martissant 

Une année à la tête du PIJ

  cher.es ami.es, Depuis janvier 2022, je suis appelé par la direction de la FOKAL à assumer la charge de la coordination du Programme Initi...