mercredi 25 octobre 2017

Deux nouveaux animateurs au club de Diquini

J’ai le plaisir de vous informer que le club de Diquini est maintenu dans le réseau, grâce à la résolution des responsables de la bibliothèque du CECREJ qui se sont engagés auprès de  FOKAL à en prendre le contrôle et à assurer un meilleur leadership au bénéfice des jeunes de cette communauté (OUF !). Et du même coup, je vous annonce l’arrivée de 2 nouveaux animateurs dans le programme, Jonas ANELUS et Marc Arthur EXUMÉ.

Jonas Anelus
Jonas Anelus, né le 6 septembre, est étudiant en sociologie à la Faculté des Sciences Humaines de l’Université d’Etat d’Haiti. il est responsable des relations publiques de la Fédération des organisations pour le Développement et la Promotion de l’Education Civique en Haiti (FODPECH). Membre du club de Cote-Plage de 2007 à 2013, il a été débatteur, puis juge de débat, homologué par FOKAL, et coach auxiliaire dans son ancien club. 

Choisi par CECREJ pour être l’animateur principal du club de Diquini, Jonas ambitionne de faire de ce club le plus compétitif du réseau.

Marc Arthur Exumé
Marc Arthur Exumé, né le 21 mai, est actuellement animateur culturel à la bibliothèque de CECREJ à Diquini. Etudiant finissant en Télécommunications, il est le porte-parole de la FODPECH. Très branché arts et culture, il a été président de la troupe théâtrale, Mur des arts, e fondateur de l’Atelier d’arts, YITI. Bien que non membre du club, il a participé souvent aux rencontres hebdomadaires. CECREJ l’a choisi pour être animateur adjoint du club de Diquini.

Marc Arthur abonde dans le même sens que son collègue. Il entend restaurer le potentiel de compétitivité du club.
  
Nous leur souhaitons à tous les deux, la bienvenue dans le staff des animateurs des clubs du réseau PIJ.


Jean-Gerard Anis
Coordonnateur du PIJ
FOKAL

jeudi 19 octobre 2017

Des directeurs d’écoles à Jérémie en demande du programme de débat

Le 4 octobre 2017, au lancement de la Fondation Georges Séraphin Père, à l`auditorium du Lycée Nord Alexis de Jérémie, l`animateur Waldinde Germain a profité de cette noble occasion pour présenter le club de débat de Jérémie aux 54 directeurs d`école présents à l’événement. La présentation a été faite sur ces 3 points : l`objectif du club, ses activités et pourquoi débattre?

« L`objectif du club de débat, c`est d`inculquer aux jeunes des valeurs leur permettant de s`intégrer dans le développement de leur communauté. A travers le débat, ils développent leur esprit critique, leur capacité à s`exprimer et à réaliser des recherches de façon indépendante », a avancé l`animateur.

«  L`activité primordiale du club n`est autre que le débat. Toutefois, le club entreprend des activités ludo-éducatives qui vont dans le sens de la finalité du débat », poursuit-il.

« On débat pour acquérir de nouvelles connaissances, pour apprendre à convaincre et à communiquer en public, à pratiquer une nouvelle expérience de vivre ensemble », a-t-il conclu avant de faire place à six des jeunes du club pour un match d`exhibition.

Introduction des jeunes

L`équipe affirmative est composée de Kerby Joseph, Guy Marie Antoine  et de Immaculeuse Edouard; et la négative de Rose Staphanie Jean, Xavéry et Johnnica Décome, la débatteuse espoir du tournoi national mixte de 2017, à Jacmel. Le sujet est le suivant : « La société civile devrait créer et fournir obligatoirement des projets d`éducation à l`État».

Résumé du match

Kerby Joseph, la 1ère affirmative a présenté son cas ainsi :
Nelson Mandela, le défenseur de la liberté et de l`éducation eut à dire : «L`éducation c`est l`arme la plus puissante pour changer le monde ». Beaucoup de personnes l`acceptent et aujourd`hui c`est quasiment tous les pays du monde qui font de l`éducation leur priorité. La question qui se pose maintenant c`est de savoir si les citoyens doivent créer et fournir des projets d`éducation à l`État:

1er argument : l`implication de la société civile peut favoriser l`efficacité de l`État en matière d`éducation. Selon le https://pyramides.revue.org/439, à partir des années 1970, l`étude des relations entre les instances organisées de la société civile et l`État a connu un développement important i.e c`est son devoir d`amener son pays à l`avance en organisant des projets d`éducation. Le Professeur Jacky Lumarque a affirmé : « Le prix de la scolarité des écoles privées et l`achat des matériels didactiques devraient être l`apanage de l`État et non pas des parents pour la plupart qui frôlent l`extrême pauvreté. L`une des fonctions de l`État c`est garantir  l`instruction publique à tous sans discrimination en mettant accent sur la qualité de l`éducation ». Ce qui n`est pas fait dans sa plénitude.

Là, on comprend que les citoyens de la société doivent forcer l`État à jouer son rôle en matière d`éducation. Ce qui peut le forcer à faire son travail et à être efficace. En somme, l`État jouera  son rôle et  pourra être efficace si la société civile joue  un rôle actif pour surveiller ses actions et lui fournir des projets y relatifs.

2e argument : c`est un devoir moral pour chaque citoyen d`aider son pays. Les sociétés civiles composées de citoyens jouent une place de choix dans le pays car chaque citoyen doit aider son pays dont il est le fondement et la base de la structure et de l`élargissement. Il ne peut donc compter sur l`État simplement. D`après le docteur Charles Tardieu : « L`une des figures emblématiques de l`éducation en Haïti, c`est le manque d`engagement citoyen dans l`éducation en Haïti qui a occasionné une fuite de 600 000 000 de dollars chaque année vers la République Dominicaine. Somme toute, nous déduisons que la participation des citoyens par le biais des sociétés civiles serait plus propice au développement de l`éducation et conséquemment à celui du pays.

1ère négative

Après avoir défini les termes et expressions-clés, La 1ère négative, a réfuté le premier argument affirmatif : « L`implication de la société civile favorise l`efficacité de l`État en matière d`éducation ». Le fait que la société civile s`implique ne veut pas dire qu`elle va créer et fournir des projets d`éducation à l`État. Donc, cet argument manque de précision et ne va pas non plus dans le sens de la position de l`équipe adverse. Ils ont avancé comme 2e argument que « c`est un devoir moral pour chaque citoyen d`aider son pays ». Je suis parfaitement d`accord. Mais, est-ce que aider son pays voudrait dire créer et fournir des projets d`éducation à l`État? Ou est-ce que l`inverse est aussi vrai?

La 1ère Négative a présenté son cas : « La société civile traduit une idée d`émancipation, d`autonomie qui signifie que la société civile s`organise en dehors de l`autorité publique. La société civil devrait créer et fournir obligatoirement des projets d`éducation à l`État. Nos coéquipiers et moi sommes contre parce que  c`est à l`État de donner un cadre légal à l`éducation, autrement dit les règles générales qui s`appliquent à l`éducation. C`est à l’État de donner la direction que doit prendre l`éducation dans le pays, mais pas à la société civile.

La société civile agit en aval mais pas en amont. Elle ne peut pas indiquer l`État. A l`État de prendre les dispositions pour l`éducation. Si le rôle de la société civile était de créer et fournir obligatoirement des projets à l`État, on n`aurait pas besoin d`élire des gens pour nous représenter, on pourrait se contenter de la société civile. L`objectif de la société civile est le maintien d`un certain contrôle dans la gestion des patrimoines sociaux. Elle apparait comme un instrument de la critique de l`État.

Maintenant, créer et fournir obligatoirement des projets d`éducation à l`Etat c`est contredire leur objectif et le remplacer. Le faire, c`est constater un Etat faible qui soit incapable de prendre des décisions et qui se laisse diriger par la société civile. Pierre Rosanvallon, un professeur d`université en France a dit, dans un article publié sur le fonda, que l`éclosion des mouvements sociaux qui ont occupé le devant de la scène après 1968, mouvements qui se proposent de changer la société sans passer par l`État, a favorisé la recherche de nouveaux modes d`organisations sociales à égale distance de l`État (l`État devient faible et possède des limites dans l`organisation sociale du pays). Rosancallon a poursuivi : « C`est pas bien de limiter l`État, c`est à l`État de donner un cadre légal à quelque soit ce que sous-titré l`intérêt public ».

Enfin, nous maintenons notre position à l`égard du sujet. La société civile n`a pas ce rôle et c`est l`État qui détient toutes les directives dans quelque soit le domaine. Le rôle de la société civile est de le critiquer pour qu`il prenne les bonnes décisions et elle peut participer à la réalisation d`un projet créé par l`État mais elle ne peut pas le créer personnellement.
Reconstruction du 2e affirmatif

Avant de reconstruire son cas, Antoine Guymarie,  le 2e Affirmatif a réfuté : «L`équipe négative  a avancé comme 1er argument : C`est à l`État de créer un cadre légal. Cadre légal a directement rapport avec l`État : là où il y a l`État, il y a toujours un cadre légal. Mais, est-ce que cela veut dire que là où il y a l`État, il y a toujours un bon système éducatif. Nous disons non! Haïti en est la preuve concrète. Il y a un cadre légal pour l`éducation en Haiti, mais elle marche à reculons. On va avoir de bons résultats en éducation s`il y a une instance qui aide l`État, qui l`encourage, le pousse à avancer, qui lui fournit des projets d`éducation. D`où l`importance de la société civile. Créer un cadre légal, c`est comme construire une maison, mais c`est à la société civile de la meubler pour la rendre habitable. La société civile va rendre effectif ce cadre légal en fournissant à l`État des projets d`Éducation.

Reconstruction d’A2

Premier argument : L`implication de la société civile favorise l`efficacité de l`État en matière d`éducation. On vient de dire que la société civile est une instance qui n`appartient pas à l`État, qui est lui est opposée. Comme on aime à le dire, toute opposition qui vise une fin positive permet de grandir. La société civile en créant et en donnant des projets d`éducation, en critiquant et demandant à l`État d`améliorer telle ou telle chose dans l`éducation, va le garder en éveil et cela va lui permettre d`être plus efficace. Aux dires de Kesner Pharel, détenteur d`une maitrise en Administration publique à l`université Howard: « L`État ne pourra pas être efficace si la société civile ne joue pas un rôle actif pour surveiller les actions de ce dernier. Comment donc l`Etat va-t-il être efficace s`il n`y a pas un organisme qui lui sert de booster pour l`aider à faire des efforts? »

C`est une chose concrète : la société civile doit remplir cette mission surtout qu`il s`agit d`éducation qui est, selon Nelson Mandela, l`arme la plus puissante pour changer le monde. L`Oide, une ONG travaillant de concert avec l`UNESCO, qui œuvre pour une pleine reconnaissance des droits et libertés éducatives, l`éducation est une cause commune qui implique que la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques soient un processus inclusif, i.e qu`il est nécessaire que les organisations des sociétés civiles participent à l`éducation. Donc, nous comprenons que la société civile doit s`impliquer activement dans le domaine éducatif puisqu`il en est un véritable catalyseur.

Deuxième argument : c`est un devoir moral pour chaque citoyen d`aider son pays. Peu importe son rang social, on a tous un rôle à jouer. Et, en civisme, il nous est appris pour chaque citoyen d`aider son pays. Victor Hugo a eu à dire : « L`éducation c`est la famille qui la donne, l`instruction c`est l`État qui la doit ». Chacun des membres de ces organisations à savoir la famille, les associations d`élèves et de professeurs a son rôle à jouer et ça doit être un devoir moral pour elles. D`après une publication de la 31e session des Droits de l`Homme organisée par l`Oide, publiée le 17 mars 2016, dans tous les pays du monde, il faut promouvoir la participation de la société civile; le secteur privé, les communautés, les familles, les jeunes et les enfants ont tous un rôle important à jouer dans l`exercice du droit à l`éducation de qualité. En définitive, nous disons que la conscience et le devoir civique doivent obliger la société civile à créer et fournir à l`État des projets d`éducation.
L`intervention du N2 (Staphanie)

La société civile est indépendante de la société politique, c`est-à-dire entre la société civile et l`État une coupure se dessine dans laquelle se repose une séparation entre sphère privée et sphère publique. La société civile désigne alors des rapports sociaux hors-État. La première question qui se pose à propos de la société civile est de savoir si elle est une réalité objective et constatable ou si elle implique un mouvement actif au sein de la société. Hegel place l`État au sommet de la Société civile et il dit aussi que la société civile est rendue possible par l`État. Ce qui prouve que la société civile n`a pas le rôle de créer et de fournir des projets d`éducation à l`État. Si cela arrive, elle réduit à l`extrême le rôle de l`État dans la société.

Le professeur Jackie Lumarque, recteur de l`université Quisqueya, pour sa part estime que c`est la fonction de l`État de garantir l`instruction publique à tous tout en mettant aussi l`accent sur la qualité de l`éducation qu`il juge indispensable. D`après un article publié par Rony Celicourt dans le quotidien haïtien, Le Nouvelliste, c`est à l`État de donner les directives pour l`éducation. Pour cette raison notre argument s`énonce ainsi : « C`est à l`État de donner un cadre légal à l`éducation».

La société civile n`a pas le rôle de créer. Elle apparait comme un instrument critique de l`État. C`est un contre-pouvoir qui contrôle les excès de l`État; elle surveille et contrôle les dérives de l`État, les risques écologiques et autres. Mise en avant par les grandes organisations internationales, comme l`ONU, la société civile désigne l`ensemble des associations à caractère non-gouvernemental. Il s`agit de la société en dehors de tout cadre institutionnel. La société civile est une abstraction que nous pouvons connaitre qu`à travers des médiations.

Une pétition, une grève, une manifestation peuvent être présentées comme des signes de l`existence de la société civile. Elle n`a pas de siège ou de constitution de début ou de fin d`activité.

3e Affirmative

Nos compétiteurs ont avancé, selon nous, un argument trop large qui manque de précision; ils se basent uniquement sur l`intérêt de la société civile sans pour autant comprendre qu`elle se compose de toutes les couches sociales et qu`elle défend l`intérêt collectif. Ils n`admettent pas les devoirs des citoyens de servir leur communauté. Ils ont aussi mal défini l`expression créer des projets : recevoir des conseils. Nous avons montré que c`est pas tellement ça et avons montré qu`en le faisant, nous avons prouvé que cela va permettre à l`État d`être plus efficace.

Mon équipe a bien expliqué ses arguments : l`implication de la société civile favorise l`efficacité de l`État et c`est un devoir moral pour chaque citoyen d`aider son pays. Quand c`est la société civile qui fournit des projets d`éducation à l`État, il va toujours mieux faire. De manière démocratique, cela requiert la participation de tous les citoyens. Les dires de Kesner Pharel, du Docteur Charles Tardieu et de Nelson Mandela soutiennent bien nos idées.

Bref, plus la société civile fournit des projets d`éducation à l`État, plus on a la chance que l`éducation soit meilleure. Plus c`est meilleur, plus les citoyens seront formés, et plus on sera compétitifs.
Le 3e négatif a conclu :

«L`équipe affirmative a essayé de supporter ses arguments, mais n`a pas pu les expliquer correctement et mon équipe les a rejetés par son seul argument. Nous avons réfuté ses définitions. Le rôle de la Société civile est de critiquer l`État mais pas de créer et de fournir des projets. En s`impliquant, elle ne crée ni ne fournit des projets pour autant. Aider son pays ne sous-entend pas prendre des décisions par dessus l`État, mais participer à la création et la réalisation des projets, ceux de l`éducation surtout. Nous disons que c`est l`Etat qui donne un cadre légal à l`éducation. Ce n`est donc qu`à lui de créer des projets d`éducation. Donc, la société civile ne peut que forcer l`État à réaliser ou à mieux réaliser ses projets».

Réactions des directeurs et des membres de la Fondation Georges Séraphin Père :
Me Fito Léandre, président du conseil exécutif de la Fondation a dit : « Franchement, les jeunes m`ont épaté. Je ne m`attendais pas à un tel débat. Je me sentais dans un tribunal où les avocats avancent des arguments pour convaincre le juge, lui montrer que leur client n`a pas tort. Par ce match que viennent de nous présenter les jeunes, je me dis qu`il y a encore de l`espoir. Merci Waldinde de nous avoir permis de gouter ce dessert intellectuel et cette guerre d`idées. Je t`encourage à continuer le travail que tu fais avec ces jeunes et, s`il le faut bien, à l`étendre dans toute la Grand`Anse».

Me Georges Séraphin Fils, fondateur de la Fondation  a abondé presque dans le même sens en disant : « Je me suis toujours dit qu`en Haïti, les jeunes sont livrés à eux, les parents ne s`occupent presque plus de leurs études… Mais, ce que je viens de vivre me prouve le contraire. Il y a encore des instances qui encadrent les jeunes. Ce club qui est un projet de la FOKAL, d`après ce que m`a dit Waldinde, en est la preuve vivante. Comme l`a dit mon collaborateur Fito, un tel club devrait être présent dans toutes les communes du département et pourquoi sur toute la presqu`ile d`Haïti. Waldinde, je t`aurais suggéré d`inscrire  élèves par école dans le club, faire une formation pour eux et faire une compétition interscolaire. La Fondation serait prête à subventionner ».

Comment peut-on préparer et jouer un match de débat?, a agité Émile Belfort, le directeur du lycée Nord Alexis.

R : Pour préparer et un match, il faut :
1- Un sujet controversé, connu des jours à l`avance
2- deux équipes composées de trois joueurs chacune
3- Préparer ensemble la position pour et contre
Et pour jouer le match, il faut :
4- deux équipes de 3 : une affirmative (pour) et une positive (contre)
5- un tirage au sort pour déterminer la position de chaque équipe…
6- un Jury d`un  chiffre impair pour éviter le match nul
7- suivre la structure du format de débat utilisé (Karl Popper)

Que peut-on faire pour s`inscrire au club?
R : On n`a qu`à venir aux réunions. Plus tard, vous remplirez un formulaire d`inscription actant votre intégration au club

Combien de membres que comprend le club?
R : Ils sont une cinquantaine environ.

Un club si intéressant, pourquoi n`y a-t-il pas plus de membres?
R : Selon moi, c`est parce que les jeunes de Jérémie ne s`intéressent pas trop aux activités intellectuelles qui puissent leur permettre de s`épanouir. Mais, nous essayons toujours de les motiver et nous vous demandons, directeurs ici présents, de nous aider à faire ce travail.

J`aimerais avoir un club pareil dans mon école, est-ce possible? m`a demandé la directrice de l`Institution Charlemagne Péralte, Madame Juin Alfred Altagrace.
Absolument oui! Regroupez au maximum une trentaine de jeunes. Après, on planifiera une séance de formation pour eux.

Après avoir répondu aux différentes questions qu`ont agitées certains directeurs, Waldinde a donné le lieu et l`heure du rendez-vous de la rencontre du club, puis a remercié l`assistance.

Waldinde GERMAIN
Animateur principal du club de débat de Jérémie

Octobre 2017

jeudi 5 octobre 2017

Une nouvelle animatrice au club de débat de Gros Morne

Yanick Oslin

J’ai le plaisir de vous annoncer l’arrivée dans le programme de Yanick OSLIN, comme nouvelle animatrice adjointe du club de débat de Gros Morne. Elle est née le 30 mars

Yanick est diplômée en Secrétariat et journalisme. Auparavant, elle a été professeur d’Art dramatique de jeunes de l’AINSPROCOM, un club de théâtre et de cinéma à Port-au-Prince. Elle donne également des cours d’initiation à l’informatique et soutient des jeunes de l’Association des Jeunes de Boucan Richard de Gros Morne en développant chez eux des capacités en entreprenariat. Elle est actuellement responsable du service à la clientèle d’une caisse populaire de Gros Morne.

Yanick veut apporter sa contribution à sa communauté en aidant les jeunes de Gros Morne à atteindre un plus haut niveau intellectuel et social, et particulièrement les jeunes du club gagner le titre de champion dans les compétitions de débat..

Vous pouvez le joindre au 46 19 77 20 ou à yannelinso@yahoo.fr


Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du PIJ
FOKAL

mercredi 4 octobre 2017

Matthew : un an déjà

 Rien ne fit contre la colère du vent. Rejetant les cadeaux à cent pas de hauteur, il secoue la ville, ivre de fureur
                                                                                                         Jacques Stéphen Alexis, Compère Général Soleil

Il y a un an exactement, le grand sud, en particulier Camp- Perrin, a été frappé par l’une des plus cruelles catastrophes naturelles qu’il ait jusqu’ici connues : l’ouragan Matthew. Si les cicatrices sont encore là dans les esprits et dans les dégâts visibles causés dans l’environnement, le souvenir des gestes de solidarité dont nous avons été l’objet, triomphe de celui des tragédies que nous avons vécues.

Le Sud qui renait peu à peu de ses cendres

Au lendemain de Matthew, à la vue du spectacle apocalyptique qui s’étalait devant nous, personne n’aurait pu imaginer que les mornes seraient dans un proche avenir recouverts d’arbres. On aurait dit que ces derniers avaient été léchés par une immense flamme,  tant ils paraissaient desséchés. On se demandait, anxieux, jusqu’à quand les arbres donneraient de leurs fruits. Mais Dieu merci, la nature est douée d’une grande résilience.

Les mois qui ont suivi la catastrophe ont été très pluvieux ; les mornes ont vite fait de reprendre leur couleur. On constate même une augmentation de la production de certaines denrées comme la banane, vu que certains espaces autrefois inexploités,  émondés après l’ouragan, sont aujourd’hui cultivés. Les oiseaux ont, pour la plupart refait leur apparition dans notre ciel. On dirait que certaines collines sont devenues plus vertes encore qu’auparavant.

On a beaucoup fustigé les organisations humanitaires pour n’avoir pas répondu à toutes les demandes, mais on ne s’est peut-être pas demandé comment serait la situation si elles n’étaient pas sur le terrain. Bref, la vie reprend peu à peu et même au-delà des espérances, d’il y a 12 mois, même si les conséquences de cette tragédie affecteront encore pour plusieurs années la vie de plus d’un.

Bouquet de remerciements

Les jours post-Matthew ont été vraiment difficiles. Il est cruel de constater la misère autour de soi et de ne pas pouvoir la soulager. Je me souviens entre autres de ce groupe de jeunes, pour la plupart des élèves que je connais bien, que j’ai rencontrés au cours d’une visite de routine dans la ville de Camp-Perrin, une ville alors jonchée d’arbres tombés çà et là ; une ville où les gens semblaient encore à peine réveillés d’un cauchemar. « M. Alex, nous venons d’être roués de coups, en essayant de recueillir quelque chose pour apporter chez nous. Il y avait tellement de désordre dans la distribution. C’est terrible ! Terrible !…» Le cœur gros, la gorge serrée, je me suis vite retourné sans pouvoir leur dire un mot...

Au cœur de cette tragédie que nous avons vécue, nous n’étions pas abandonnés à nous-mêmes.

Nous ne saurions ne pas remercier la FOKAL et toute la communauté PIJ en général du soutien sous toutes les formes que nous avons bénéficié d’eux. Un grand merci en particulier à Madame Elisabeth Pierre Louis Augustin, Directrice des Programmes à FOKAL, pour avoir compati sous toutes les formes à notre douleur et aussi à tout le staff de la FOKAL qui de près ou de loin a partagé nos moments difficiles. Merci à Monsieur Jean Gérard Anis, coordonnateur du Programme Initiatives Jeunes (PIJ), qui avant et après l’ouragan a maintenu le contact avec nous et nous a témoigné de sa solidarité. 

Dans ces jours-là, un appel de Gros-Morne de la part de Jonathan Vilméus ou Max Grégory Saint-Fleur de Darbonne vous demandant des nouvelles, a été un baume. Merci à tous les animateurs du projet qui étaient en contact avec nous presque  quotidiennement, quand cela était devenu possible, et  rien que d’avoir pu leur parler nous faisait du bien!

Le club de Camp-Perrin n’a pas oublié surtout la visite du club de Christ-Roi ayant à sa tête Alfred Désir et Joel Lazare. Ce jour-là, les jeunes de notre club réunis chez moi, ont non seulement reçu les provisions apportées par les jeunes de Christ-Roi (articles de toilettes, vêtements, nourritures), mais ils ont pu aussi, comme on dit chez nous, « vider leur estomac », en racontant chacun la façon dont il/elle a été frappé (e) par la tragédie. Une véritable thérapie pour le mental. C’est une visite que le Club de Camp-Perrin ne pourra jamais oublier d’autant plus qu’Alfred et son équipe ont encouru des risques réels à l’époque pour venir jusqu’à nous, car toute voiture ou camion suspecté de porter aide aux victimes était une cible et aurait pu être mis à sac en chemin.

A un moment où nos jeunes manquaient quasiment de tout, puisque la pluie et le vent ont tout abimé, une paire de sandales, une chemise, ou encore des articles de toilettes avaient une importance spéciale. Merci Alfred et Lazard pour tous les dangers que vous avez bravés pour venir jusqu’à nous, merci aux Jeunes de Christ-Roi pour la collecte qu’ils ont réalisée en notre faveur !

 Enfin, il y a bien des moments où le mot « solidarité » a tout son poids. Nous en avons fait l’expérience au cœur même de la tragédie. Cela fait oublier les épreuves des mauvais jours pour considérer qu’en réalité à travers PIJ, nous formons une famille !

Alex Sylné (au centre de la photo)
Animateur du Club  PIJ de Camp-Perrin

4 octobre 2017

Le programme Initiative Jeunes fait sa mue…

Le programme Initiative Jeunes de FOKAL (PIJ), à sa 21ème année de création, entame une phase de transformation afin de donner un nouvel élan. Cette métamorphose intègre un renouvellement du staff des animateurs de son réseau de clubs dans le pays, la fusion probable de 2 clubs pour faire émerger un nouveau, un renforcement de la mission des animateurs, un développement de nouvelles activités de débat, une amélioration des capacités de travail des animateurs, et des projets inédits à mettre en œuvre.
Le processus de changement est déjà en cours, et la mise en place s’achèvera en décembre 2017 lors de la retraite de 3 jours des animateurs. Ces transformations sont motivées par le désir de la coordination du PIJ et de la direction de FOKAL de casser une certaine routine et apathie qui se sont installées dans le réseau, et par la volonté redynamiser le programme en opérant certains changements au niveau du dispositif des clubs, de certaines activités et de la méthode de travail des coaches.

Mais surtout, nous voulons satisfaire les sollicitations des jeunes engagés dans le programme à la suite de plusieurs consultations auxquelles ils ont participé. Nous avons donné à 56 jeunes débatteurs, participant au camp d’été de FOKAL à Jacmel, en juillet dernier, l’occasion de s’exprimer librement ; et les résultats ont été fructueux en jugements, revendications et recommandations. En vertu de cela, des décisions opportunes ont donc été prises pour améliorer le fonctionnement du programme et assurer une meilleure productivité des clubs.

Une feuille de route en préparation sera fournie aux 28 animateurs et animatrices du programme et qui consacre 3 ambitions majeures : faire bénéficier à plus d’élèves haïtiens des 2 sexes du secondaire du programme de débat, accroitre l’expérience des jeunes dans le débat, donner plus de visibilité au programme dans les communautés d’implantation des clubs et les réseaux sociaux.

Et une bonne nouvelle et pas des moindres : Haiti sera de retour dans les compétitions internationales de débat dès le début de l’année prochaine. Notre partenariat avec l’organisation panaméricaine de débat (PADO), dont Haiti est membre observateur, porte déjà ses fruits puisque nous avons été invités officiellement à participer au tournoi international qui aura lieu du 12 au 20 février 2018 à Lima, au Pérou. Une équipe de 3 jeunes, coachée par une animatrice de club de notre réseau, s’y prépare.

Ce chantier de transformation est à l’œuvre et nous sommes impatients, autant que vous, de voir les résultats de ce bouleversement à partir de l’année 2018. Nous vous invitons à suivre nos actions  et activités sur notre page FB https://www.facebook.com/InitiativeJeunesFokal/, sur ce blog ou dans la newsletter sur le site web de la fondation www.fokal.org. Nous espérons également vous voir assister à nos événements de débat très bientôt.

Néanmoins, le PIJ est fier du parcours effectué depuis tantôt 9 ans, et de tous ses collaborateurs et collaboratrices qui ont œuvré bénévolement dans ce programme auprès et au bénéfice des jeunes. Nous sommes fiers de nos débatteurs dont 3 ont été parmi les lauréats aux examens ordinaires du Baccalauréat haïtien du mois de juillet de cette année, et plusieurs sont classés au top 10 des meilleurs résultats dans les 4 sections existantes, dans leurs départements respectifs.

Grace au débat, les jeunes peuvent faire encore mieux. Ce n’est pas une promesse. C’est une perspective certaine.


Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du Programme Initiative Jeunes
FOKAL

mardi 3 octobre 2017

Deux nouveaux animateurs au club de débat de Darbonne

Jefté Thelisma
J’ai le plaisir de vous annoncer l’arrivée dans le programme de Jefté Thélisma et Marie Nirva Belfort, comme les 2 nouveaux animateurs du club de débat de Darbonne. Jefté remplace Maxandre Bien-Aimé au poste d’animateur principal et Marie Nirva remplace Max Gregory Saint-Fleur au poste d’animatrice adjointe du ce club.


Jefté, né le 22 juin, est étudiant à la Faculté de Linguistique Appliquée de l’Université d’Etat d’Haiti. Membre du club de Darbonne depuis 8 ans, il a été débatteur, puis juge de débat, homologué par FOKAL.  Passionné de théâtre et de poésie, il ambitionne de poursuivre le travail de ses ainés en y apportant du sang neuf dans les activités du club.
  
Marie Nirva Belfort
Marie Nirva, née le 24 septembre, est bibliothécaire et actuellement animatrice à la bibliothèque Rasin Lespwa de Darbonne. Bien que non membre du club, elle participe souvent aux rencontres hebdomadaires et aux autres activités du club. Elle a déjà suivi une formation de juge de débat.
Marie Nirva compte bien mettre ses compétences au service des jeunes, et ambitionne de garder son club au top.
  
Nous leur souhaitons à tous les deux, la bienvenue dans le staff des animateurs des clubs du réseau PIJ.

Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du PIJ
FOKAL


Une année à la tête du PIJ

  cher.es ami.es, Depuis janvier 2022, je suis appelé par la direction de la FOKAL à assumer la charge de la coordination du Programme Initi...