mardi 31 mai 2011

Le club de Cote-Plage, champion au tournoi de débat de la mairie de Carrefour

Le club de débat de Cote-Plage a participé, durant les mois d’Avril et Mai 2011, à un tournoi de débat organisé par Communimax (une association qui crée des événements culturels) pour la mairie de Carrefour. Ce tournoi dénommé « Meilleur Orateur de Carrefour », a été retransmis par la Télévision Nationale d’Haïti (TNH).


La compétition a regroupé les 4 meilleures écoles de Carrefour (le Centre d'études Lumière, le Juvénat collège Sacré-Cœur, Univers Frères Raphaël et le collège de Cote-Plage) autour de plusieurs sujets de débat:
- les feuilletons télévisés (telenovelas) provoquent l'acculturation. Êtes-vous de cet avis?

- les sous-développement est un facteur prépondérant dans la propagation du choléra en Haïti. Qu'en pensez-vous?
- Le rap créole favorise l'acculturation de la jeunesse haïtienne. Êtes-vous d'accord?


Réalisé dans un format qui s’est amélioré au cours de la compétition, ce tournoi fut une occasion pour les jeunes du club de Cote-Plage, particulièrement ceux qui jouaient : Berline Jean Pierre, Pierre Lorentz Lubin et Marjonitha Lafond, et ceux qui aidaient à la préparation, de sortir des formats Karl Popper et Public Forum priorisés dans le programme de débat de FOKAL.

La finale s’est jouée dimanche 21 mai 2011 à l’auditorium du Juvénat Collège Sacré-Cœur, en présence d’un jury composé du responsable des informations à la TNH, de celui de la Radio Ibo, d’un juriste et de 2 journalistes de Radio Lumière. 

La finale a opposé l'équipe du club de Cote-Plage et celle du Centre d’études Lumière, la même équipe qui avait battu Côte-plage lors du match match d’ouverture. Le sujet ce débat était le suivant: " L'euthanasie devrait être légalisée en Haïti ". Le club de Cote-Plage a gagné le match haut la main, avec 65.8 points contre 54.5 points pour son adversaire .

Magalie Civil & Gutenberg Destin 
Animateurs club VDF de Cote-Plage

lundi 30 mai 2011

AUF: Quelle université demain pour Haïti?

Une table ronde, organisée par l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), le 17 mai 2011 à l’Université Épiscopale d’Haïti (UNEPH) au Champ-de-Mars, à Port-au-Prince, a réuni une cinquantaine d’universitaires haïtiens, recteurs, doyens, directeurs et professeurs d’universités et autres institutions d’études supérieurs de la capitale et de la province. Le thème de cette conférence était : « Systèmes comparés d’enseignement supérieur et de recherche. Quelle université demain pour Haïti ?».

Quatre (4) panélistes étrangers, haut représentants des universités du Canada, d’Europe et d’Afrique ont constitué l’essentiel des conférenciers.

Après les mots de bienvenue du vice-recteur de l’UNEPH, puis des propos de circonstance de son recteur, la Directrice de l’enseignement supérieur au Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), Mme Florence Pierre-Louis, a placé le contexte de la Table ronde : s’inspirer des expériences des universités étrangères pour répondre aux inquiétudes et défis qui pèsent sur les universités et l’enseignement supérieur en Haïti, et pour les placer dans une grande démarche internationale. Ces travaux s’ajouteront à d’autres, promet-elle.

Abderrahmane Lellou, le chef de la délégation étrangère et Vice-recteur à la politique scientifique de l’AUF, a présenté les panélistes et les objectifs de cette Table ronde : appuyer une réflexion par le partage d’expériences pour aboutir à des effets positifs en Haïti, et pour atteindre les objectifs du Millénaire grâce à l’enseignement supérieur. Puis, les exposés ont démarré avec la présentation d’Hélène David, Vice-rectrice des affaires académiques et Rectrice suppléante de l’Université de Montréal (Canada-Québec) sur l’architecture du système d’enseignement supérieur au Québec.

L'enseignement supérieur  au Québec-Canada

Le système universitaire québecquois est entièrement public et financé en majorité par les fonds publics, les droits de scolarité annuels des étudiants (bloqués depuis 40 ans à 3500 $CAN) et les donateurs privés finançant la recherche. La langue dans le réseau d’enseignement supérieur de la province du Québec (5 universités, 20,000 étudiants) demeure le français à 86%. L’architecture de l’enseignement supérieur comprend un niveau collégial (CEGEP) qui offre une éducation pré-universitaire et une formation technique sur une période de 2-3 ans, et un niveau universitaire disposant de 3 cycles terminant sur un doctorat professionnel (la thèse de sortie est supprimée et remplacée par des travaux dirigés). 

Ce qui caractérise selon elle le système universitaire québecquois est qu’il est orienté vers une formation rapide, concrète, tangible dont on voit rapidement la fin, vers une approche pédagogique pratique et interactive (pas d’amphis) favorisant la coopération et le travail en équipe, vers une disponibilité et un encadrement uniques offerts aux étudiants (prêts et bourses disponibles pour eux), un corps professoral composé de professeurs-chercheurs en majorité (4500) et de chargés de cours qui assurent l’essentiel de l’enseignement, vers la qualité et la pertinence des programmes de l’enseignement supérieur évalué chaque année par la conférence des recteurs, enfin vers une augmentation des publications scientifiques qui l’élèvent au 10e rang mondial.

L'enseignement supérieur en France

Selon Pierre-Yves Boissau, Vice-président du Conseil d’Administration de l’Université de Toulouse 2, le système de l’enseignement supérieur français est majoritairement public, car financé presque entièrement par l’État (les universités privées sont inexistantes). Ce système, en pleine mutation, regroupe plus de 80 universités, Instituts universitaires de formation des maitres (IUFM), et Instituts universitaires de technologies (IUT). Le cursus des universités françaises débouche soit sur la Licence en 3 ans, le Mastère (encore 2 ans de plus), le Doctorat (encore 3 ans et davantage). Par contre, les IUT délivrent un diplôme professionnel en 2 ans. Néanmoins, les diplômes français sont en passe de s’harmoniser avec les diplômes des autres pays européens. 

La transformation amorcée de l’architecture de l’enseignement supérieur français se caractérise par l’autonomie (l’université s’émancipe de la tutelle de l’État), la concentration (les universités se regroupent en pôles régionaux d’enseignement), l’orientation professionnelle (davantage tournée vers l’entreprise). Cependant, les structures de pilotage demeurent encore compliquées et stratifiées, et s’appuient toujours sur une administration lourde et complexe. Néanmoins de réelles opportunités sont créées pour les universités françaises aujourd’hui: une liberté d’initiative inouïe, une attention accrue au devenir des étudiants, une ouverture au monde socioéconomique, à l’environnement territorial et aux enjeux internationaux.

L'enseignement supérieur au Sénégal


Abdou Salam Sall, ancien Recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal) a effectué une présentation qui collait le mieux aux objectifs de la Table ronde et les attentes de l’assistance, au regard de nombreuses questions qui lui ont été posées à l’ouverture des débats.

Le système universitaire sénégalais s’inspire largement du dispositif du système français auquel sont adjointes des innovations intéressantes. Une vision guide le système d’enseignement supérieur du Sénégal : elle mise sur la recherche de la qualité, la pertinence de programmes adaptés, la coopération internationale, l’internet et la communication, la bonne gestion des finances et une mission de travail à 70% tournée vers l’étudiant. Le cursus universitaire délivre 3 diplômes : une licence, une licence professionnelle en tourisme, énergie, communication, environnement, un mastère obtenu après 4 semestres d’études.

Le financement du système (27 milliards de francs CFA soit environ 60 millions de USD) est assuré par les fonds publics (20 milliards), les ressources dégagées par l’université (5 milliards), et les fonds privés venant de fondations, de la coopération internationale, de la diaspora sénégalaise (2 milliards).

Abdou Salam ne s’embarrasse pas pour fournir de précieux conseils aux autorités universitaires présentes, à partir des expériences réussies du Sénégal. Selon lui, l’université doit être au cœur des transformations de la société, le lieu par excellence des débats de la société. Les étudiants sont les transformateurs de la société.
L’université est la recherche.

Les innovations du système universitaire sénégalais se distinguent dans la mutualisation des ressources informatiques entre les universités concentrées à Dakar; la création de camps citoyens qui imposent aux étudiants une immersion en milieu rural pendant 15 jours pour effectuer des travaux d’intérêt civique (reboisement, alphabétisation des paysannes, protection de l’environnement, initiation à l’informatique des habitants des localités, partage de savoir avec les communautés rurales); création de la fonction l’Ombudsman qui intervient dans la résolution des conflits et qui prône une culture de paix à l’intérieur de l’université.
Si on veut transformer la société, éduquez les femmes!

Le système universitaire sénégalais est en train d’impulser des mutations dans le management de l’enseignement supérieur, en introduisant une politique d’évaluation des pratiques et des objectifs des universités, une refonte des structures de gouvernance avec la création d’une Commission de l’enseignement supérieur, d’une Direction générale de l’enseignement, d’une Agence d’accréditation, et une Direction de la recherche scientifique.

Trois conditions sont nécessaires, selon Abdou Salam Sall, pour transformer une université et l’élever au rang international : des enseignants et étudiants issus du monde entier, des ressources financières étendues, une gestion flexible et reddition des comptes.

Il conclut son exposé par ces mots : « La raison d’être d’une université est d’inciter à la création d’entreprises et d’emploi ».

L'enseignement supérieur en Belgique

Jean-Louis Vanherweghem, ancien Président de l’Université libre de Bruxelles (Belgique) a effectué la dernière présentation  de la Table ronde. Dans la Belgique francophone, les communautés (wallonnes et flamandes) gèrent l’enseignement et la recherche fondamentale, les régions la recherche appliquée. L’architecture de l’enseignement supérieur se décompose en 3 entités : les universités (qui captent 50% des étudiants), les Hautes écoles (46% de l’effectif), et les institutions artistiques (4%). L’université a un cursus s’étalant sur 3 cycles : le 1er cycle de 3 ans débouchant sur un diplôme de licence, le 2e cycle qui aboutit à un mastère après 2 ans supplémentaires, puis le 3e cycle qui consacre un doctorat obtenu sur 4 ans.

Certaines universités ont un statut public (sous la tutelle des communautés francophones), d’autres sont privées (gérées par l’Église catholique), un dernier groupe a un statut privé autonome. Cependant, il n’existe pas de réelle différence entre les universités publiques et privées en ce qui a trait à la gouvernance et le financement. Le libre accès à l’enseignement supérieur est garanti à tout étudiant ayant obtenu son diplôme de fin d’études secondaires : pas d’examen ni de concours d’entrée. Les droits d’inscription sont fixés par décret. 

Les principes qui gouvernent l’enseignement supérieur public et la recherche en Belgique sont l’autonomie (un conseil d’administration souverain élit les recteurs, doyens et nomme le personnel), la démocratie participative (dans les débats sur les orientations à l’intérieur des universités), un financement public différencié (selon le nombre d’étudiants par université) et diversifié (allocations de l’État, droits d’inscription des étudiants, contrats de recherche, ventes de patrimoine, mécénat).

Zoom

Certains propos tenus par les panélistes lors des débats qui se sont ensuivis après les exposés, méritent une attention particulière. Morceaux choisis.

 « Les universités privées ne se donnent pas des missions de service public, c’est du business! […] Il n’y a pas de recommandations internationales pour atteindre un standard international. Il y a des expériences nationales dont un pays peut s’inspirer en partie pour construire son enseignement supérieur. C’est à Haïti de construire son modèle, en se donnant du temps et en cherchant à s’améliorer sans cesse. Le standard international, il faut aller le chercher en faisant de la recherche, en questionnant sans cesse ses certitudes. » Abdou Salam Sall 

« Une université cloisonnée dans son monde, qui ne rend pas de compte au pays, est vouée à l’échec. Il faut en finir avec les concurrences stupides entre universités sur les mêmes créneaux, alors qu’il faudrait une coopération entre elles pour bâtir les filières. […] Les universités ne doivent pas se fondre dans une même moule. Mieux vaut l’autonomie et s’auto-évaluer. Les universités devraient se questionner sur leurs forces et leurs faiblesses.» Jean-Yves Boissau

Synthèse

La synthèse des recommandations qu’ont fournies les panélistes peut s’exprimer en ces termes :

Il n’y pas une norme universitaire.  Il y a des modèles imparfaits, des exemples en mutation.

Il faut partager les expériences. 

Les universités haïtiennes devraient avoir une structure de gouvernance collégiale autonome, à travers une conférence des recteurs, des responsables de l’enseignement supérieur.

Pour prétendre à la qualité, les universités haïtiennes devraient accepter l’évaluation du regard des autres. Pour reprendre les mots de conclusion de Mme Florence Pierre-Louis, du MENFP, cette Table ronde a été utile pour « confronter les expériences afin d’apporter un éclairage  sur nos vides et nos carences pour se réaliser ».

Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du projet VDF
19 mai 2011

Environnement: Nouveau débordement du lac Azuéi

Fond-Parisien

La route internationale de Malpasse est désormais fermée aux petites cylindrées. Car à Fond-Parisien, au niveau de Boukan-Dèyè-Mòn, débordant son cadre, le lac Azuéi s'étend sur cette route qui relie l'ouest d'Haïti et la République Dominicaine.


Le lac a pénétré 20 mètres à l'intérieur du site de l'école nationale de Siloé, lieu de réunion du club VDF de Fond Parisien
Haïti: Le Lac Azuéi se veut plus que jamais un sujet de préoccupations qui, cependant, ne retient pas trop l'attention. Eclipsée peut-être par la politique ou d'autres questions plus brûlantes, cette étendue d'eau partagée entre Haïti et la République Dominicaine a quitté à nouveau son cadre et s'étaler sur la route de Malpasse, donnant ainsi du fil à retordre tant à son voisinage - Fond-Parisien - qu'au transport avec la République dominicaine. « Dieu seul sait ce qu'il adviendrait si nous n'étions pas sur la route pour exiger l'intervention du Centre national des équipements (CNE) à chaque fois que les eaux débordent », affirme, pensif, Jean Jonas Vil, secrétaire général de l'Association des transporteurs et des travailleurs de Malpasse (ET2M).

Se tenant derrière un petit bureau branlant, Jean Jonas Vil veut faire quelque chose. Mais les capacités de son association ne répondent pas. « Depuis fin décembre, un mois après les travaux réalisés par les techniciens du CNE à Boukan-Dèyè-Mòn, une localité située sur la route de Malpasse, les eaux ont envahi la route, inondant une bonne partie des terres jusque-là arables », explique Jean Jonas.

Alors que le chef de l'ET2M refuse de parler de nullité des travaux du CNE, il se rappelle avoir tenté, avec le support d'une firme de construction, de faire quelques interventions. « Nous avons déposé plus d'une vingtaine de camions de sable afin de hausser la route, explique-t-il. Mais nous avons découvert que nous travaillions en vain et nous avons dû abandonner. »

Sur l'insistance de l'ET2M, le CNE a envoyé, depuis le début de cette semaine, quelques équipements en vue de réaliser des travaux de remblayage. « Ce ne sont pas les travaux qui sont nuls, dit-il. Ce sont les eaux qui ne cessent d'augmenter [tuant l'essentiel des arbres qui se trouvent dans leur voisinage]. »

Le matériel envoyé à Fond-Parisien attend désespérément d'être mis au travail. Malheureusement, un problème de carburant vient se poser. Le CNE a besoin encore de temps pour envoyer le gaz et renforcer la flotte d'engins lourds suffisante pour rehausser le niveau de la route par rapport aux eaux.

Quelle doit-être la cause de ces désordres hydrogéologiques?

Il y a trois ans, explique Max Antoine II, les autorités de la frontière ont remarqué un déséquilibre au niveau des plans d'eau de la région. Un déséquilibre que les responsables ont associé à au moins trois motifs : l'érosion des versants des lacs Azuéi et Enriquillo, les changements climatiques et l'exploitation des carrières de sable de Fond-Verrettes et de Ganthier. En dépit des recommandations faites après études spécialisées, rien n'a été fait. Du moins, rien n'est encore fait, dit le président de l'ancienne Commission de développement frontalier.

Parmi ces recommandations figuraient, précise M. Antoine, le curage des 45 kilomètres du canal de Bourg-en-Bourg obstrué, qui servait à l'irrigation d'une bonne partie des champs de la plaine du Cul-de-Sac, la reforestation des versants et des berges du lac Azuéi et la mise en place d'un observatoire pour la zone. Entre-temps, la commission avait proposé de délocaliser le complexe frontalier établi à Malpasse vers une localité de Thomazeau baptisée Glore.

« Je présume que la faille d'Enriquillo est entrée en mouvement - avec les secousses sismiques de 2010 - en des manifestations bizarres relevées par des habitants de la zone, prévient Max Antoine II. Il faut la réalisation immédiate d'une étude hydrogéologique de la zone et d'une étude asymétrique du lac. »

Au moment de ces réflexions, de nombreux camions sortent remplies des carrières de Fond-Parisien, baignées par les eaux de ce lac connu également sous le nom d'étang saumâtre. « Les mines de sable représentent à la fois une source de revenus et de crimes, fait remarquer Jorès, un habitant de Fond-Bayard, une autre localité située à un kilomètre de Boukan-Dèyè-Mòn. Les autorités locales ne peuvent même intervenir. »

Lima Soirélus
lsoirelus@lenouvelliste.com


Cet article est paru dans le quotidien Le Nouvelliste du 26 mai 2011

mardi 24 mai 2011

Fêtons ensemble les 3 ans du blog VDF !!!

Ce mardi 24 mai, le blog du projet VDF fête sa 3e année de création. A cette occasion, le blog a modifié profondément son look, tant au niveau de l’interface graphique, qu’au nombre de rubriques et fonctions qui y sont ajoutées.

Le blog a gagné en convivialité, car il dispose d’un meilleur effet visuel, permet l’interaction entre internautes grâce à la fonction « commentaires » au bas de chaque article publié, au forum de discussion, et devient plus riche en informations. Parcourez ses rubriques et essayez ses différents fonctionnalités !

La fonction du blog demeure toujours le même : permettre aux jeunes, aux animateurs et animatrices dans le projet VDF de partager leurs activités, leurs projets et expériences, d’être informés des contenus de réunions des clubs du réseau, de trouver des ressources pour leurs activités de débat, et de connaître les événements à venir, ou l’agenda du programme culturel de FOKAL.

Néanmoins, n’importe quel(le) visiteur (se) du blog trouvera des informations utiles qui y sont régulièrement postées. Par exemple, la page la plus consultée du blog, toutes périodes confondues, est « Comment se protéger lors d’un séisme ? »,  lue ou vue 1473 fois. Cet article y a été publié le 8 septembre 2010. Jusqu'au moment où cet article a été publié aujourd'hui, le blog a été consulté 11488 fois.

Le blog ne finit pas d’étonner. La technologie n’est pas loin de la magie des fois. A croire qu’elle a le don d’ubiquité. Saviez-vous que, depuis sa création, la plupart des visiteurs du blog se connectent depuis la France (3060) ? Suivent les Etats-Unis (2412), Haïti (1856), Canada (852), Russie (330), Algérie (264), Allemagne (244), Pays-Bas (173). La Slovénie (120) la Belgique (88) et la Lettonie (82) ferment la liste. 

Ce qui veut dire que le blog se répand dans des pays inattendus, et que la magie de la technologie a opéré. Mais elle est encore muette pour déterminer le nombre de filles et de garçons qui visitent le blog. Ah ha ! Big Brother ne serait pas loin.

Pour les technophiles (les geeks dans le jargon du milieu), sachez que les navigateurs (browsers en anglais) les plus utilisés pour accéder au blog sont : Internet Explorer (62%) au top du podium ; Firefox (22%) qui monte, qui monte…; Chrome (6%) qui opère une percée; Safari (4%) davantage à partir des téléphones cellulaires; Opera (2%), pour ne citer que ceux-là. Essayez donc avec votre moteur préféré !

Les internautes se connectent au blog à partir de différents terminaux : ordinateur (davantage avec les systèmes d’exploitation Windows, Macintosh et Linux), téléphones cellulaires (BlackBerry, I-Phone, Nokia,…) et autres gadgets mobiles (I-Pad, I-Pod, Nintendo DSI…). Les moteurs de recherche (search engine) les plus utilisés pour y accéder sont Google (dominateur), Bing puis Facebook. 

Les mots-clés de recherche les plus utilisés qui renvoient au blog sont : « vague du futur » (sans surprise); « que faire en cas de tsunami ?» (plus curieux), «  bilan carbone et assureurs » et « réchauffement climatique » (carrément renversant).

Certainement, vous devez vous demander d’où pleuvent ces informations. Sans surprise. Du blog lui-même ! Le blog génère ces données qu’il met à jour au fur et à mesure des consultations. Il n’y a que moi qui n’y sois pas comptabilisé. Vous y comprenez quelque chose, vous ?  

Par ailleurs, le blog a atteint le chiffre encourageant de 141 membres inscrits, depuis que cette fonction a été ajoutée l’année dernière. Le défi lancé aux clubs d’atteindre le chiffre de 250 membres inscrits n’est pas relevé, mais c’est un résultat extrême encourageant. Etre membre du blog vous permet d’envoyer des messages directement aux autres personnes inscrites sans connaitre leur adresse e-mail. Une façon sans peine de se faire des amis et amies un peu partout. Là s’arrête la comparaison avec Facebook.

Je suis fier de vous compter parmi ses lecteurs, parmi ses membres. Ma seule satisfaction est votre satisfaction. Je continuerai à améliorer le blog pour vous satisfaire. 

Bonne fête !

Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du projet VDF

jeudi 19 mai 2011

Les jeunes du club de Camp-Perrin réagissent à la loi sur la multinationalité

Une quinzaine de jeunes du club de Camp-Perrin se sont réunis exceptionnellement dimanche 15 mai 2011, à 10h am, pour débattre des enjeux de l’amendement des articles sur la nationalité multiple votée le lundi 9 mai par le Parlement haïtien. Cet amendement, s’il est promulgué, permettra aux Haïtiens d’adopter des nationalités étrangères autres que la nationalité haïtienne. Le coordonnateur du projet VDF a assisté à cette rencontre qui a lieu à la bibliothèque du Collège Cœurs-Unis de la localité. Le moins qu’on puisse dire est que cette loi a déchainé les passions chez les jeunes.

Les 2 animateurs du club ont débuté la séance par une mise en contexte de l'amendement de la Constitution de 1987, en rappelant les faits de l’actualité politique (déroulement du vote au Parlement, investiture du président Michel Martelly) et le contexte de la révision constitutionnelle (le lobbying de la diaspora haïtienne qui réclame cet amendement). Ensuite l’animateur principal a demandé aux jeunes de définir le mot « amendement ».

Amendement : définition

Selon un jeune, amender la Constitution veut dire la rénover, mais pas l’éliminer, y apporter des corrections nécessaires. Pour une jeune fille, c’est changer des lois, les modifier, adapter la Constitution avec l’évolution du temps, la mettre à jour. Correct!

A la question de savoir ce qu’ils ont retenu des amendements de la Constitution de 1987, la même fille garde en mémoire la distinction entre Haïtien de naissance (né sur le sol d’Haïti) et haïtien d’origine (né de parents haïtiens, en terre étrangère), l’intégration de la diaspora dans les affaires politiques du pays, l’intégration des femmes dans l’administration grâce au système de quota, le nivellement du mandat des parlementaires à 5 ans.
Une fille, particulièrement bien informée de la question, cite les articles 13-14-15 concernant les Haïtiens naturalisés et la double nationalité de la Constitution de 1987, qui ont été abrogés.

La même définit la double nationalité « comme la situation d’un citoyen haïtien ayant adopté une nationalité étrangère » mais précise : « Aux USA, si un enfant n’est pas déclaré à l’administration américaine dans les 3 jours après sa naissance, il ne pourra pas jouir du droit du sol ». Impressionnant!

Après avoir distribué des documents liés au sujet (extraits des articles de la Constitution de 1986 concernés par l’amendement, et 2 articles du quotidien haïtien Le Nouvelliste) à chacun des jeunes, les 2 animateurs les ont invités à réfléchir en ateliers, durant une trentaine de minutes, sur les 2 questions suivantes : 1. Quels sont, selon eux, les avantages de cette loi pour les bénéficiaires et le pays? 2. Quels sont les préoccupations que cette loi suscite en eux?

Amendement: préoccupations des jeunes

Les 3 ateliers ont livré des résultats et jugements intéressants, et empreints de réalisme.

Le 1er groupe affirme que cet article favorisera l’investissement de la diaspora en Haïti, leur intégration dans le pays, facilitera les relations entre pays d’origine et pays d’accueil si la diaspora`occupe de hautes fonctions dans l’administration du pays d’accueil. Néanmoins, les jeunes de ce groupe jugent que, primo, il y a un risque d’infiltration d’un binational dans la politique d’Haïti au profit de son pays d’accueil (il serait en mission spéciale, commandée par le pays d’accueil); secundo, il y aurait des difficulté à le poursuivre devant la justice s’il se réfugie dans son pays d’accueil, après avoir commis un délit, un vol ou un crime; enfin il y a risque de confusion des lois dans la tête d’un binational.

[L'article 12 du texte amendé stipule que « Tout Haïtien est soumis à l'ensemble des droits, devoirs et obligations attachés à sa nationalité haïtienne ». Selon le même article : « Aucun Haïtien ne peut faire prévaloir sa nationalité étrangère sur le territoire de la République d'Haïti»]

Le 2e groupe reconnait que l'article consacrant la nationalité multiple aux membres de la diaspora haïtienne, facilitera le développent du pays car elle incitera la diaspora à travailler pour Haïti, stimulera la collaboration entre leur pays d’origine et les pays d’accueil, bien que c’est à la diaspora qu’elle profite le plus puis qu’elle jouit de droits de citoyen et de libertés supérieures à haïtien resté au pays, d’une plus grande liberté de circulation. Ils croient que l'article amendé peut être à la base de problèmes majeurs liés à la justice, et qu’il est une indignité pour le pays puisqu’il accepte le principe qu’un Haïtien puisse rejeter ses racines.

Les articles sur la nationalité multiple font voir chez le groupe 3 une amélioration de l’image d’Haïti, un regain de confiance des binationaux envers Haïti, et la possibilité d’investissements de la diaspora dans l’éducation et la création d’emploi, une plus grande ouverture d’esprit des Haïtiens. Cependant, selon eux, ces amendements créent une forme de concurrence déloyale entre haïtien du pays et le binational qui est doublement protégé, privilégié. Un jeune a donné l’exemple paradoxal d’un binational que son pays d’accueil évacuera d’Haïti en cas de crise ou de catastrophes. En fait, le binational peut profiter des faiblesses des lois haïtiennes pour commettre des forfaits sur le territoire national qu’il lui serait impossible de faire dans ses pays d’accueil.



[NDR : Selon un avocat du barreau de Port-au-Prince, tout Haïtien, même s’il détient une nationalité étrangère, peut être jugée par contumace, s’il ne se présente pas devant une cour de justice haïtienne pour répondre de ses actes. Le jour où il reviendra en Haïti, il sera arrêté et purgera sa peine comme la loi l’exige, en vertu de l’article 12 du texte amendé cité plus haut]

Par ailleurs, les 15 jeunes présents s’accordent tous sur un point : la limitation d’accès aux postes électifs et la restriction à des fonctions politiques pour les Haïtiens jouissant d’une multinationalité. Ils croient que c’est une excellente mesure permettant d’éviter les dérives à cause des articles révisés ou abrogés.

[NDR: L’amendement de la Constitution stipule que « Si les Haïtiens jouissant d'une nationalité étrangère vont pouvoir jouir de leurs droits civiques et politiques, ils ne pourront pas cependant accéder à certains postes, comme président de la République, ministre, sénateur et député »]

Ensuite, le débat s’est éternisé des questionnements soulevés par les uns et les autres [une fille suggère même une enquête pour connaitre la motivation des naturalisé(e)s] et a dévié vers la loi sur les quotas de 30% de femmes dans l’administration publique et les structures politiques. Déjà un garçon pense (à tort) que c’est une loi dirigée contre le sexe masculin, une loi contre la compétence et le mérite. L’animateur du club a tôt fait de clore ce nouveau débat en promettant de l’ouvrir à leur prochaine réunion, ce week-end.

Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du projet VDF

lundi 16 mai 2011

Visite du coordonnateur dans les clubs

Le coordonnateur a visité le week-end dernier les clubs des Cayes (samedi 14 mai) et de Camp-perrin (dimanche 15 mai).

Ces visites s’effectuent dans le cadre d’une tournée annuelle du coordonnateur dans les 14 clubs VDF, pour maintenir un contact rapproché avec les jeunes et les animateurs-trices, pour vérifier le suivi et la réalisation des activités prévues dans la programmation annuelle du projet, d’évaluer sur place la situation générale des clubs, leurs difficultés et éventuellement les besoins, et de les aider améliorer la gestion des clubs.

Au cours de ces visites, une réunion préliminaire est effectuée avec les 2 animateurs du club au cours de la journée, suivie d’une rencontre avec les jeunes du club à l’heure régulière de réunion du club. A l’issue de la rencontre avec les jeunes, le coordonnateur commente la séance avec eux et fournit des suggestions et recommandations pour une meilleure conduite des réunions.

Ces visites complètent et achèvent la tournée débutée l’année dernière.Un rapport des visites est soumis généralement aux responsables de FOKAL concernés.

La prochaine visite est prévue au club de Gros Morne le 18 juin prochain. Néanmoins, le coordonnateur effectue des visites impromptues ou annoncées dans les clubs de l'aire métropolitaine de Port-au-Prince.

vendredi 13 mai 2011

Les innovations constitutionnelles de la 49e législature

La nationalité multiple, la participation des femmes dans la vie nationale, l'interpellation du Premier ministre, les Forces armées et le Conseil constitutionnel tels sont les thèmes sur lesquels est porté l'amendement constitutionnel adopté lundi soir par la 49e législature sur fond de confusion.

Haïti: Si l'amendement de la Constitution adopté par les parlementaires le lundi 9 mai 2011 est publié par l'exécutif dans le moniteur, le journal officiel du pays, les Haïtiens de la diaspora vont pouvoir jouir de leurs droits civils et politiques dans une certaine mesure. « Tout Haïtien est soumis à l'ensemble des droits, devoirs et obligations attachés à sa nationalité haïtienne », stipule l'article 12 du texte amendé. Selon le même article : « Aucun Haïtien ne peut faire prévaloir sa nationalité étrangère sur le territoire de la République d'Haïti».

L'article 15 de la Constitution de 1987 interdisant la double nationalité haïtienne et étrangère est par ailleurs prorogé. L'élimination de cet article et l'adoption de l'article 12 précité ouvrent la voie à la multiple nationalité dans la Constitution haïtienne. Si les Haïtiens jouissant d'une nationalité étrangère vont pouvoir jouir de leurs droits civiques et politiques, ils ne pourront pas cependant accéder à certains postes, comme président de la République, ministre, sénateur et député.     

De l'interpellation du Premier ministre      

« Le Corps législatif ne peut prendre, à l'endroit du Premier ministre, plus d'un vote de censure par an. Tout Premier ministre ayant obtenu un vote de confiance ne peut être interpellé que dans un délai de six (6) mois après ce vote de confiance. L'échec d'une motion de censure, soumise au vote dans une des deux Chambres, à l'endroit du Premier Ministre équivaut à un vote de confiance », lit-on dans l'article 129.6 de l'amendement adopté par les législateurs.           

La demande d'interpellation, selon l'article suivant, doit être appuyée par cinq (5) membres du Corps intéressé. Elle aboutit à un vote de confiance ou de censure pris à la majorité de ce Corps. La procédure d'interpellation du gouvernement, d'après l'article 149.2 de l'amendement, ne peut être entamée durant les périodes d'empêchement temporaire du Président de la République ou de vacance présidentielle.      

De la Force publique 

La 49e législature a décidé de maintenir l'existence des Forces armées en Haïti. Les parlementaires ont cependant remplacé le terme « Forces armées d'Haïti » par « Forces armées ».

Du Conseil constitutionnel    

La création d'un Conseil constitutionnel est l'une des grandes innovations de l'amendement de la Constitution de 1987. « Le Conseil constitutionnel est un organe chargé d'assurer la constitutionnalité des lois, des règlements et des actes administratifs du pouvoir exécutif », stipule l'article 190bis voté par les sénateurs et députés. Les décisions dudit conseil, a précisé le texte, ne sont susceptibles d'aucun recours.      
Le Conseil constitutionnel est appelé à se prononcer sur les conflits qui opposent le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif ou les deux branches du pouvoir législatif. Il est aussi habilité à se prononcer sur les conflits d'attribution entre les tribunaux administratifs, les tribunaux électoraux et les tribunaux judiciaires.
Le Conseil constitutionnel, selon l'article 190. 5 de l'amendement, veille et statue lorsqu'il est saisi : a) sur la constitutionnalité des lois avant leur promulgation, b) sur la constitutionnalité des règlements intérieurs du Sénat et de la Chambre des Députés avant leur mise en application, c) sur les arrêtés.  
     
« Aux mêmes fins, les lois en général peuvent être déférées au Conseil constitutionnel avant leur promulgation par le Président de la République, le président du Sénat, le Président de la Chambre des députés, un groupe de quinze (15) députés ou de dix (10) Sénateurs », a aussi précisé ledit article.

      
L'autre section de l'amendement concerne la participation des femmes dans la vie nationale. « Le principe du quota d'au moins trente pour cent (30%) de femmes est reconnu à tous les niveaux de la vie nationale, notamment dans les services publics », précise l'article 17.1 de l'amendement voté suite à un plaidoyer des députés Marie Jossie Etienne et Oglyne Pierre. Les partis politiques sont aussi obligés de mettre cet article en application.  

Le Premier ministre préféré au président de la Cour de cassation          

L'amendement constitutionnel adopté par la 49e législature fait du Premier ministre le remplaçant du président de la République en lieu et place du président de la Cour de cassation en cas de vacance présidentielle.

« En cas de vacance présidentielle, soit par démission, destitution ou en cas d'incapacité physique ou mentale permanente dûment constatée, le Conseil des ministres, sous la présidence du Premier ministre exerce le Pouvoir exécutif jusqu'à l'élection d'un autre Président, stipule l'article 149 de la Déclaration d'amendement voté par le Parlement. Dans ce cas, poursuit l'article, le scrutin pour l'élection du nouveau Président de la République pour le temps qui reste à courir a lieu soixante (60) jours au moins et cent vingt (120) jours au plus après l'ouverture de la vacance, conformément à la Constitution et à la loi électorale. Par ailleurs, conclut l'article, dans le cas où la vacance se produit à partir de la quatrième année du mandat présidentiel, l'Assemblée nationale se réunit d'office dans les soixante (60) jours qui suivent la vacance pour élire un nouveau Président provisoire de la République pour le temps qui reste à courir. 

Les ratés de l'amendement  

Les articles portant sur la prorogation du mandat des élus des collectivités territoriales, des députés et des sénateurs ont été rejetés après avoir été votés. Il a été proposé que les sénateurs élus en 2006 ainsi que les élus des collectivités territoriales restent en poste jusqu'en 2013, soit une prorogation de deux ans. Les députés, de leur côté, devraient rester en poste jusqu'au deuxième lundi de janvier 2016 tandis que le mandat des sénateurs élus aux élections d'avril 2009 et de mars 2011 a été prorogé jusqu'au deuxième lundi de janvier 2016. 

Une mésentente entre les parlementaires a eu pour conséquence l'élimination de l'article 134.1 autorisant le président de la République à briguer deux mandats consécutifs. Les dispositions transitoires ont été aussi rejetées après avoir été votés. De quoi porter certains juristes à constater la nullité de l'amendement de la Constitution de 1987 voté à la hâte et sans grand débat.       

  par  Jean Pharès Jérôme, dans le quotidien haïtien Le Nouvelliste
Jeudi 12 mai 2011

jeudi 12 mai 2011

BMC: Journée mondiale des télécommunications à FOKAL

mercredi 11 mai 2011



Le 17 mai marquera la journée mondiale des Télécommunications. En cette occcasion, la Bibliothèque Monique Calixte offrira au public un ensemble d'activités qui se dérouleront à partir de cette date jusqu' au 21 mai.

Une exposition sur les télécommunications sera présentée dans l'atrium de la Fokal. Elle retracera l'histoire des télécommunications, la présentation de divers outils de télécommunication. Cette exposition sera présente durant toute la période de célébration, du mardi 17 au samedi 21 mai.

Le mardi 17 mai, à 2 heures pm, le public pourra assister à la projection du film américain : 'The social Network' (le réseau social) de David Fincher ainsi qu'une causerie sur les nouvelles technologies de l'information.

Jeudi, à 3h30, ce sera “Eagle Eye” (l'oeil du mal), Une fiction de D. J. Caruso.  qui met un  scénario où deux personnages sont suivis dans leurs moindres faits et gestes par une inconnue en se servant de la technologie. Cette projection se fera à la salle polyvalente Fokal Unesco.

Le Samedi 21 mai, à 11 h 30 am, dans la  salle de conférence, une causerie se tiendra sur l'utilisation et les limites des réseaux sociaux. Le public pourra partager expériences et points de vue autour du sujet.

Des séances de formation ayant pour but l'initiation à l'ordinateur et internet sont prévues à l'intention des jeunes de 8 à 13 ans. Ces jeunes, membres de la Bibliothèque Monique Calixte, bénéficieront de l'encadrement des animateurs du cyber café. Cette formation se déroulera les samedis 21, 28 mai et 4 juin au cybercafé de Fokal. Les inscriptions seront reçues à la Bibliothèque Monique Calixte.

La Journée mondiale des télécommunications et de la société de l'information est célébrée chaque année le 17 mai. Elle a pour but de contribuer à sensibiliser l'opinion aux perspectives qu'ouvre l'utilisation de l'Internet et des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans les domaines économique et social, ainsi qu'aux façons de réduire la fracture numérique.

Le public est vivement invité à prendre part à ces activités. La Bibliothèque Monique Calixte, lieu privilégié d'accès à l'information est ouverte du mardi au samedi de 10hres am  à 4 heures pm. Les services de prêt à domicile, de consultation sur place de documents imprimés et multimédia sont offerts à ses membres. Ceux qui ne sont pas encore membres peuvent visiter ou s'inscrire aux jours et heures d'ouverture. Les enfants sont reçus à partir de trois (3) ans.

mardi 10 mai 2011

Le serment du président… un défi à relever !

Depuis plusieurs semaines, les membres du club  VDF, de Darbonne ont planché sur des thèmes ayant trait au processus électoral. Ce vendredi 7 mai, à quelques jours avant l’intronisation du président élu Joseph Michel MARTELLY, un groupe de 21 jeunes ont pris siège aux locaux de la bibliothèque Rasin Lespwa de Darbonne, comme à l'accoutumée, pour parler de leurs préoccupations et surtout  dans cette conjoncture pour parler  d’élections. 

Dans la constitution du 29 mars 1987, il fait injonction au président de la république de  prêter le serment par devant l’assemblée nationale. Les jeunes réunis en petits groupes ont pendant quelques minutes produites des réflexions sur le texte du serment  tout en essayant  de voir les différents défis auquel le président aura à faire face au cours de son quinquennat.

Pour donner un peu de matières à réflexion aux jeunes une copie de l’article  135-1 de la constitution leur a été distribuée. Juste avant, ils étaient amenés à définir avec leurs propres mots, le terme de « Serment ».  L’un des animateurs a lu pour les jeunes une définition tirée, du  guide alphabétique des élections 2005 de Mirlande Manigat, qui  définit  le serment comme engagement public et solennel prononcé sur la constitution par des élus au moment de leur prise de fonction.

Le serment. (version créole)

« Men pawòl prezidan repiblik la pale lè li leve lamen an prezans asanble nasyonal la, avan li antre nan travay prezidan l’ : Mwen sèmante, devan Bondye ak devan peyi a, map obeyi tout sa ki nan konstitisyon an, ak tout sa ki nan lwa Repiblik Dayiti. E m‘ap fè tout moun obeyi yo menm jan tou. Map respekte tout dwa pèp ayisyen genyen. E m ap fè tout moun respekte yo tou menm jan tou. Map fe tout sa m kapab pou pèp peyi dayiti toujou rete yon gran pèp, pou li toujou mèt lakay li, e pou li pa janm pèdi pipiti moso nan tè peyi sa.» 

En  atelier, ils étaient invités à lire et à relire plusieurs fois le texte.  

Au retour, ils lisent les résultats de leurs réflexions, qui ouvrent un grand débat controversé. Essayant d’expliquer la dernière phrase « Map fè tout sa m kapab pou pèp peyi dayiti toujou rete yon gran pèp, pou li toujou mèt lakay li, e pou li pa janm pèdi pipiti moso nan tè peyi sa.»  Tel est un défi. « Li lè, li tan pou peyi a rejwenn dwa granmoun li, pou nenpòt tikrik ti krak nou sispann  rele blan,  menm konte nou pa konn konte », a lâché un jeune d’un ton ironique. 

Maintenir l’indépendance nationale, travailler à la grandeur. Cherchant quant à elle à comprendre ce qu’est la grandeur et comment maintenir l’indépendance nationale, une jeune fille pense qu’il serait très difficile de sortir sous le joug de l’international car on le dit souvent : La main qui donne … la main qui dirige.

De respecter et de faire respecter les droits du peuple haitien. Un jeune avance qu’il est temps de passer de la parole aux actions. « Le séisme du 12 janvier 2010 a tout dévasté, plus d’un millions de nos frères haïtiens vivent encore sous des tentes dans des camps de fortune. N’ont-ils pas droit au logement ? Si le président jure de faire respecter nos droits,  c’est l’un des problèmes majeurs auxquels il doit attaquer le plus vite que possible », ajouta t-il.

 Pour ce qui a trait à l’éducation et au respect de la loi. Un autre jeune croit que si l’éducation a été l’un des points essentiels du discours de Martelly lors de sa campagne électorale, aujourd’hui, il est venu le temps de voir concrétiser ce rêve de tous les Haïtiens. C’est l’article 32-3 de la constitution qui le dit :
«  Timoun dwe al lekòl. Lalwa va di ki pinisyon yo prevwa lè sa pa fèt. Leta dwe bay elèv lekol yo tout liv ak tout sa ki nesesè pou yo aprann gratis. »

Les jeunes n’ont pas caché leur satisfaction après cette séance. Si certains jeunes pensent qu’on devrait profiter des débats qui se font autour d’un éventuel amendement de la constitution pour revoir certains articles, les actualiser, les contextualiser à nouveau, d’autres croient que c’est à nous tous, jeunes, grands et vieux de faire un faisceau pour sortir le pays de ce carcan. Les défis sont à nous tous. C’est dans une ambiance de débat intense que les animateurs ont mis fin à cette rencontre.

Max Grégory SAINT FLEUR/ Maxandre BIEN-AIME
Animateurs du Club VDF de Léogane-Darbonne

jeudi 5 mai 2011

Les problèmes économiques des jeunes d’Haïti, au Forum libre du jeudi

Le Forum libre jeudi, sous les auspices de la Fondation Friedrich Ebert de la République d’Allemagne et du Centre Pétion-Bolivar, a organisé une conférence-débat sur les problèmes économiques des jeunes d’Haïti, jeudi 28 avril, à partir 4h30 pm à l’hôtel Le Plaza au Champ de Mars, et présidée par le cinéaste haïtien, Arnold Antonin.

Cette 217e rencontre d’une longue série a ouvert un cycle thématique de forums autour des problèmes de la jeunesse d’Haïti. Ces forums, comme le souligne A. Antonin, n’ont pas la prétention d’aboutir à des conclusions, mais plutôt à des résolutions. Les cycles thématiques annuels vont des sujets sociaux, culturels à la politique et à l’environnement, en passant par la religion.

Un panel de 5 intervenants, dont 3 hommes et  2 femmes, tous des jeunes (étudiant, entrepreneur, cadre), présentent différentes problématiques du thème, mais qui se tiennent par leur complémentarité.

Vario Sérant, journaliste, établit pour l’assistance la définition et l’environnement du sujet « jeune ». Il fournit des statistiques : les jeunes constituent  70% de la population haïtienne, dont 52% vivent en milieu rural. Sur chaque 15 jeune, 4 sont analphabètes. 14 jeunes sur 100 ont un emploi rémunéré, mais 73 filles sur 100 sont sans emploi rémunéré (contre 66 sur 100 pour les garçons). 88% des jeunes en milieu rural ont un statut d’indépendant (contre 73% en ville). La fraction la plus importante de la population a un âge médian de 22 ans. La jeunesse qui devait être un atout majeur pour le pays devient un handicap, un fardeau qu’elle traine difficilement.

Les raisons avancées par les autres panélistes sont abondantes. Rousseau Max Gary, statisticien, les trouve dans l’économie. Selon lui, le pays se caractérise par une carence d’entreprises donc de production de richesses, qui affaiblit considérablement le pouvoir d’achat des jeunes, victimes du chômage, de sous-emploi ou de faible rémunération. Il a identifié 3 problèmes posés  à l’emploi des jeunes : une formation mal orientée en décalage constant avec les besoins réels de l’économie haïtienne ;  une sous utilisation des compétences haïtiennes à cause des ONG qui les détournent vers des taches décalées; une économie peu adaptée au système haïtien miné par l’absence de vision des décideurs politiques. Ce qui aboutit à une impasse, ou plutôt à un paradoxe : pas de débouchés en Haïti pour certaines formations, mais plutôt à l’étranger.

Puis, Rousseau enchaine avec les solutions : L’Etat haïtien devrait stimuler la création d’entreprises, créer un environnement favorable à l’investissement, orienter des jeunes vers des domaines à forte demande, créer davantage de centres de formation professionnelle, susciter chez les jeunes l’esprit et la culture d’entreprise, créer un fond d’investissement pour les jeunes qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat.

La 3e intervenante, Nadine Louis, spécialiste en genre et développement au Ministère de la Jeunesse et des sports, a insisté sur l’insertion économique des jeunes, mais davantage sur l’autonomisation des femmes. Pour elle, les jeunes, plus particulièrement les jeunes femmes, sont les catégories les plus vulnérables de la population. Ils partagent les mêmes problèmes, auxquels s’additionnent certaines  spécificités pour le sexe féminin : elles sont perçues défavorablement dans la société, elles y ont souvent des rôles socioéconomiques désavantageux, sont confinées plus volontiers à la maison, et plus durement frappées par le chômage. 

Nadine décline ensuite les freins à l’accès des jeunes femmes au travail : le manque de modèles féminins, la grossesse précoce, les taches domestiques, la discrimination sexuelle (qu’elle considère comme le plus grand frein des femmes à l’emploi), encadrement parental inadapté, exigence élevée des offres de travail et l’absence de vision et de politique d‘insertion économique des femmes. 

Le 4e panéliste, Emmanuel Charles, étudiant finissant en économie, a par contre énoncé 7 défis que vont devoir relever les gouvernements haïtiens pour satisfaire les attentes des jeunes : des formations adaptées et orientées vers l’emploi ; freiner les migrations des jeunes à la recherche d’emplois ou tout simplement d’une vie meilleure à l’étranger ; encourager l’esprit d’entreprise en facilitant l’accès des jeunes au capital ; faciliter l’accès aux technologies de l’information et de la communication pour nourrir le potentiel créatif des jeunes ; assurer une meilleure couverture santé pour diminuer la vulnérabilité des jeunes face aux maladies sexuellement transmissibles ; impliquer les jeunes dans la protection de l’environnement par une sensibilisation accrue ; prioriser les jeunes dans les politiques publiques en les impliquant dans leur élaboration et dans les processus décisionnels.

Vanessa Jean-François, ingénieur, a partagé avec l’assistance son expérience de jeune entrepreneur et les obstacles qu’elle a traversés pour créer son entreprise : la peur de partager son idée avec autrui ; la qualification limitée des partenaires éventuels ; la reconnaissance des pairs sur la base du patronyme familial ; le marronnage des banquiers envers les jeunes ; manque de confiance des jeunes en eux, lié à leur faible capacité de convaincre. Cependant, ces problèmes qui sont généralement le lot des jeunes créateurs d’entreprise haïtiens, loin de la décourager, ont décuplé sa volonté de réussir.

Vanessa n’a pas manqué de souligner, chiffres à l’appui, que le secteur informel recueille la majeure partie des entreprises haïtiennes, lequel génère des emplois de survie, mais ne crée pas de réelles opportunités. Ainsi, elle croit que l’Etat haïtien a la nécessité de créer les conditions-cadre pour structurer les entreprises de l’informel, de former les créateurs d’entreprises via l’université, d’encourager les jeunes à créer leur propre entreprise, d’apprendre aux jeunes à trouver des solutions concrètes, réalisables et durables, d’impulser un changement de paradigme dans l’action des entrepreneurs en insufflant de nouvelles valeurs (discipline, honnêteté, respect de la clientèle et de soi-même).

Ces exercices de réflexion, pour cerner les problèmes économiques des jeunes Haïtiens, ont le mérite d’être tenus par des jeunes (et non par des spécialistes ou experts), de parler davantage des solutions plutôt que des problèmes, de faire découvrir l’amorce d’une détermination et de résolutions nouvelles, d’un changement comportemental chez les jeunes : ils veulent créer et se prendre en charge, au lieu de se plaindre et d’être dépendants.

Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du projet VDF

mardi 3 mai 2011

Tournoi de débat au club de Cote-Plage


A l’occasion de la Fête du livre et de la culture, Le club de VDF de Cote-Plage  organise un mini-tournoi interne de débat, du 9 au 11 mai prochain. 

Six (6) équipes auront à s’affronter. Le Public forum est le format de débat qui sera utilisé.

Les résolutions qui y seront débattues sont les suivantes:
  1. Le rap créole entraine l’acculturation de la jeunesse
  2. L’enseignement en Haïti devrait se faire en créole
  3. Le baccalauréat haïtien devrait être supprimé
Le compte-rendu de ce tournoi sera peu après publié sur le blog.

Le coordonnateur

Une année à la tête du PIJ

  cher.es ami.es, Depuis janvier 2022, je suis appelé par la direction de la FOKAL à assumer la charge de la coordination du Programme Initi...