A la faveur de la remise des kits sanitaires offerts par la FOKAL aux membres de notre club, nous avons eu un entretien très enrichissant avec ces derniers sur leurs activités durant le temps du confinement.
Pour l’un, ce qui lui a manqué
surtout, ce sont les réunions du club. En effet les dimanches après-midi lui
paraissaient moroses et il s’ennuyait beaucoup. C’est le contraire pour une
autre pour qui l’annonce de la reprise des activités scolaires a été comme une
douche d’eau froide. En effet, il commençait tant à s’amuser durant cette
époque. Pour d’autres jeunes, le temps du confinement était une occasion
d’entreprendre certaines activités. C’est le cas de Jeff Bain, un ancien membre
du club qui continue néanmoins à le fréquenter. Il rêvait de se lancer dans
l’élevage des lapins, il a profité de ce temps pour le faire. Mais à la
surprise générale, quand les jeunes lui ont demandé combien de lapins il
possède actuellement. « Quatre »,
a-t-il répondu. Et tous les jeunes partirent dans un éclat de rire. « Mais, c’est mieux que rien », a
répondu Jeff, tout en reconnaissant tout de même que le bilan est maigre.
Soulignons qu’à Camp-Perrin,
beaucoup de jeunes ont profité du temps du confinement pour se lancer dans
diverses initiatives entrepreneuriales et d’apprendre des professions manuelles : vente de crème à la glace appelée communément
« fresco », vente de fritures les soirs, apprentissage de professions
telles que la plomberie, le carrelage et autres. C’était pour beaucoup d’entre
eux le temps de mettre de côté « leur complexe » et se lancer dans
des activités mettant en application leur esprit de créativité. L’un d’eux a
même, à partir d’idées prises sur le net, conçu un Blender fonctionnant non
grâce au courant électrique, mais en pédalant une bicyclette. Le
principe : la roue de la bicyclette, munie d’un engrenage communique avec
l’engrenage du blinder. Il suffit alors de faire tourner en pédalant la roue du
vélo pour que, en moins de trois minutes, on ait un bon jus du fruit voulu. Bonne
idée dans un pays où la promesse du « courant 24/24 » demeure une
chimère.
Mais revenons aux jeunes de notre
club : certains se sont livrés à des activités beaucoup plus
intellectuelles, come la lecture. C’est le cas par exemple, de Lubnise
Plaisimond qui affirme avoir lu pour cette période-là pas moins de quatre-vingts
romans. Un record pour elle.
Interrogés sur la façon dont ils
ont réagi, sur les précautions prises pour ne pas attraper le covid-19, ils
affirment avoir commencé à prendre très au sérieux la maladie. Mais, du moment
où ils avaient appris qu’un cas avait été découvert dans la commune, ils ont
été comme déstressés et ont décidé de vivre avec. Dans leur entourage, on ne
s’est jamais trop préoccupés de la maladie. Les gens ont continué à vivre
presque comme avant. « Politique ! Politique ». Voilà ce que répétaient
les gens, chaque fois qu’on évoque la maladie.
Alex Sylné
Animateur club de débat de camp-Perrin