Fokal Arts et Culture
Cette semaine
Mercredi 11 novembre - 6 h pm
Racine Mapou de Azor
Jeudi 12 novembre - 6 h pm
N'didgenous
Samedi 14 novembre - 6 h pm
Ti-Coca et Wanga-Nègès
Mercredi 11 Novembre 2009
Racine Mapou de Azor La musique traditionnelle haïtienne, constituée en majeure partie à partir de l'héritage africain, est surtout présente dans les zones rurales, où elle est interprétée par des musiciens amateurs regroupés autour des temples vodou. Néanmoins, depuis quelques années, portée par le mouvement rasin, qui prône un retour au versant africain des racines haïtiennes, elle est aussi présente sur scène grâce à des groupes professionnels, dont le plus populaire est sans doute le groupe « Racine Mapou de Azor». Le groupe « Racine Mapou de Azor » est dirigé par Lénord Fortuné « Azor », chanteur et tambourineur qui a appartenu à de nombreuses formations, de konpa (dont SS One et Scorpio) ou de folklore (troupe Bakoulou), avant de faire partie du groupe « Racine Kanga de Wawa ». Dans les années 90, porté par le mouvement rasin, ce groupe, mené par Jacques Maurice Fortéré, « Wawa » a entrepris de jouer la musique vodou en concert : avec lui, elle est passée directement du temple vodou à la scène. Le succès rencontré par le groupe « Racine Mapou de Azor » signifie donc, en partie, la normalisation du vodou, à travers sa musique, sa reconnaissance en tant que culture, et l'acceptation de la part africaine et paysanne de l'identité haïtienne. Dans cette optique, les membres du groupe, qui reconnaissent tous être des vodouisants pratiquants, s'inscrivent explicitement dans la tradition et l'univers symbolique vodou, auquel le nom du groupe fait référence. Ils aspirent à maintenir le contact avec les racines de la tradition et du sacré, à l'image du mapou, arbre sacré du vodou aux racines imposantes, réputé héberger des esprits. Musicalement, avec chants et percussions, tambours basses et congas, le groupe « Racine Mapou de Azor » interprète la musique traditionnelle ou rasin pure, c'est-à-dire sans arrangements modernes ni instruments électriques (alors que l'autre tendance des musiques rasin adopte volontiers les rythmes du rock et leur instrumentation). Marquée par le battement inlassable des tambours d'inspiration petro - à peine soutenus par une boîte à rythme, la voix puissante d'Azor, au timbre caractéristique des prêtres-vodou, secondée par un chœur de femmes, célèbre les loas vodou, chante l'attachement aux racines ou commente les épisodes de la vie politique et autres querelles artistiques. Après quatorze ans d'existence, sept disques enregistrés, plusieurs tournées à l'étranger (dont neuf voyages au Japon) et un film documentaire (Haïti, cœur battant de Carl Lafontant), le groupe « Racine Mapou de Azor » réussit le pari de conserver l'authenticité de la musique traditionnelle, tout en recourant aux moyens modernes de diffusion, qui permettent de l'inscrire sur la scène musicale professionnelle d'Haïti, et de rivaliser avec les musiques qui occupent d'ordinaire l'actualité.
SALLE FOKAL UNESCO ENTREE SUR INVITATION A RETIRER A LA FOKAL
Racine Mapou de Azor La musique traditionnelle haïtienne, constituée en majeure partie à partir de l'héritage africain, est surtout présente dans les zones rurales, où elle est interprétée par des musiciens amateurs regroupés autour des temples vodou. Néanmoins, depuis quelques années, portée par le mouvement rasin, qui prône un retour au versant africain des racines haïtiennes, elle est aussi présente sur scène grâce à des groupes professionnels, dont le plus populaire est sans doute le groupe « Racine Mapou de Azor». Le groupe « Racine Mapou de Azor » est dirigé par Lénord Fortuné « Azor », chanteur et tambourineur qui a appartenu à de nombreuses formations, de konpa (dont SS One et Scorpio) ou de folklore (troupe Bakoulou), avant de faire partie du groupe « Racine Kanga de Wawa ». Dans les années 90, porté par le mouvement rasin, ce groupe, mené par Jacques Maurice Fortéré, « Wawa » a entrepris de jouer la musique vodou en concert : avec lui, elle est passée directement du temple vodou à la scène. Le succès rencontré par le groupe « Racine Mapou de Azor » signifie donc, en partie, la normalisation du vodou, à travers sa musique, sa reconnaissance en tant que culture, et l'acceptation de la part africaine et paysanne de l'identité haïtienne. Dans cette optique, les membres du groupe, qui reconnaissent tous être des vodouisants pratiquants, s'inscrivent explicitement dans la tradition et l'univers symbolique vodou, auquel le nom du groupe fait référence. Ils aspirent à maintenir le contact avec les racines de la tradition et du sacré, à l'image du mapou, arbre sacré du vodou aux racines imposantes, réputé héberger des esprits. Musicalement, avec chants et percussions, tambours basses et congas, le groupe « Racine Mapou de Azor » interprète la musique traditionnelle ou rasin pure, c'est-à-dire sans arrangements modernes ni instruments électriques (alors que l'autre tendance des musiques rasin adopte volontiers les rythmes du rock et leur instrumentation). Marquée par le battement inlassable des tambours d'inspiration petro - à peine soutenus par une boîte à rythme, la voix puissante d'Azor, au timbre caractéristique des prêtres-vodou, secondée par un chœur de femmes, célèbre les loas vodou, chante l'attachement aux racines ou commente les épisodes de la vie politique et autres querelles artistiques. Après quatorze ans d'existence, sept disques enregistrés, plusieurs tournées à l'étranger (dont neuf voyages au Japon) et un film documentaire (Haïti, cœur battant de Carl Lafontant), le groupe « Racine Mapou de Azor » réussit le pari de conserver l'authenticité de la musique traditionnelle, tout en recourant aux moyens modernes de diffusion, qui permettent de l'inscrire sur la scène musicale professionnelle d'Haïti, et de rivaliser avec les musiques qui occupent d'ordinaire l'actualité.
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Jeudi 12 Novembre 2009
N'Didgenous N'Didgenous, dont l'expression musicale se situe au carrefour des cultures est né de la rencontre de Nadège Robertson Tippenhauer et Grégory Vorbe. Fille du chef d'orchestre Jon Robertson, Nadège Tippenhauer grandit dans un milieu de musique classique et prend très tôt l`habitude de la scène. En Haïti, elle fait du Jazz avec les frères Widmaier et du Voodoo Rock avec Jean Pierre Grasset (NAD-JEE). Grégory Vorbe est peintre et explorateur de sons; il collectionne les instruments primitifs, fait de la recherche et transforme petit à petit son studio en espace de production. Mêlant les instruments du monde à la voix soul de Nadège, N`Didgenous crée un groove unique, métissage entre profane et sacré, fusion de rythmes traditionnels haïtiens, de reggae et de blues. Sur ce duo viennent se greffer des additions amicales avec des musiciens partageant les mêmes affinités : Eric Phillippon, au trombone et aux percussions, CheChe de la Cruz à la guitare, Franck Désiré et Welele aux tambours, et Josué Nazaire, à la basse. Après avoir autoproduit son premier album, First Breath, N'Didgenous continue sa quête d'expériences et de couleurs sonores, s'imprégnant d'intemporel et de spontané.
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N'Didgenous N'Didgenous, dont l'expression musicale se situe au carrefour des cultures est né de la rencontre de Nadège Robertson Tippenhauer et Grégory Vorbe. Fille du chef d'orchestre Jon Robertson, Nadège Tippenhauer grandit dans un milieu de musique classique et prend très tôt l`habitude de la scène. En Haïti, elle fait du Jazz avec les frères Widmaier et du Voodoo Rock avec Jean Pierre Grasset (NAD-JEE). Grégory Vorbe est peintre et explorateur de sons; il collectionne les instruments primitifs, fait de la recherche et transforme petit à petit son studio en espace de production. Mêlant les instruments du monde à la voix soul de Nadège, N`Didgenous crée un groove unique, métissage entre profane et sacré, fusion de rythmes traditionnels haïtiens, de reggae et de blues. Sur ce duo viennent se greffer des additions amicales avec des musiciens partageant les mêmes affinités : Eric Phillippon, au trombone et aux percussions, CheChe de la Cruz à la guitare, Franck Désiré et Welele aux tambours, et Josué Nazaire, à la basse. Après avoir autoproduit son premier album, First Breath, N'Didgenous continue sa quête d'expériences et de couleurs sonores, s'imprégnant d'intemporel et de spontané.
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Samedi 14 Novembre 2009
Ti-Coca et Wanga-Nègès Ti-Coca et Wanga-Nègès se distinguent parmi les rares musiciens professionnels qui s'inscrivent dans la tradition des troubadours, petits ensembles aux instruments acoustiques dont les compositions constituent une chronique douce et amère de la société. Les groupes troubadours se caractérisent d'abord par une instrumentation particulière, totalement acoustique, qui comporte le plus souvent : guitare ou banjo, accordéon, tambour, graj et maracas, contrebasse ou manoumba Ils officient habituellement lors des fêtes patronales, au bord des plages ou dans les restaurants, ainsi que dans les soirées privées, où ils sont actuellement très sollicités, en raison de la pénurie d'électricité qui limite le recours aux musiques enregistrées ou amplifiées. Héritiers des troubadours européens, itinérants et semi-ruraux, ces groupes ont subi plus récemment les influences de la musique cubaine. Au début du XXème siècle, l'industrie sucrière en développement à Cuba réclame une importante main d'œuvre pour la coupe de la canne : des milliers de travailleurs saisonniers haïtiens réalisent le voyage d'une île à l'autre, transportant dans leurs bagages, rythmes et modes musicales. Ils rapportent en Haïti son et bolero, popularisés notamment par le célèbre trio Matamoros. Les troubadours interprètent alors indifféremment bolero et rythmes haïtiens (méringue et rythmes vodou), ou encore, plus tard, des succès du konpa diffusés par la radio. En 1976, le groupe Ti-Coca et Wanga-Nègès s'est constitué autour du chanteur David Mettelus, Ti-Coca, en intégrant des musiciens qui, pour la plupart, évoluaient auparavant dans des formations de konpa, où ils jouaient des instruments électriques. Ensemble, ils reprennent désormais l'instrumentation et le répertoire des troubadours, dans la lignée de Ti-Paris ou autre AlthiéryDorival. Ils interprètent des morceaux issus du folklore, des chansons traditionnelles du répertoire troubadour et des morceaux konpa, auxquels Ti-Coca prête sa vivacité et le charme de sa voix éraillée. Ils composent ainsi un cocktail séduisant, une sorte de filtre d'amour, comme l'insinue le nom du groupe, « WangaNègès », nom créole du colibri, qui entrerait dans la préparation de magie amoureuse. Depuis leur premier concert à l'extérieur, en 1998, -Coca et WangaNègès ont su s'attacher le public étranger qu'ils ont séduit par leur simplicité et leur fraîcheur. En 2006, ilsont célébré leur trentième anniversaire, toujours fidèles à la tradition des troubadours, à l'écart des modes - qui se sont emparé récemment du genre.
Ti-Coca et Wanga-Nègès Ti-Coca et Wanga-Nègès se distinguent parmi les rares musiciens professionnels qui s'inscrivent dans la tradition des troubadours, petits ensembles aux instruments acoustiques dont les compositions constituent une chronique douce et amère de la société. Les groupes troubadours se caractérisent d'abord par une instrumentation particulière, totalement acoustique, qui comporte le plus souvent : guitare ou banjo, accordéon, tambour, graj et maracas, contrebasse ou manoumba Ils officient habituellement lors des fêtes patronales, au bord des plages ou dans les restaurants, ainsi que dans les soirées privées, où ils sont actuellement très sollicités, en raison de la pénurie d'électricité qui limite le recours aux musiques enregistrées ou amplifiées. Héritiers des troubadours européens, itinérants et semi-ruraux, ces groupes ont subi plus récemment les influences de la musique cubaine. Au début du XXème siècle, l'industrie sucrière en développement à Cuba réclame une importante main d'œuvre pour la coupe de la canne : des milliers de travailleurs saisonniers haïtiens réalisent le voyage d'une île à l'autre, transportant dans leurs bagages, rythmes et modes musicales. Ils rapportent en Haïti son et bolero, popularisés notamment par le célèbre trio Matamoros. Les troubadours interprètent alors indifféremment bolero et rythmes haïtiens (méringue et rythmes vodou), ou encore, plus tard, des succès du konpa diffusés par la radio. En 1976, le groupe Ti-Coca et Wanga-Nègès s'est constitué autour du chanteur David Mettelus, Ti-Coca, en intégrant des musiciens qui, pour la plupart, évoluaient auparavant dans des formations de konpa, où ils jouaient des instruments électriques. Ensemble, ils reprennent désormais l'instrumentation et le répertoire des troubadours, dans la lignée de Ti-Paris ou autre AlthiéryDorival. Ils interprètent des morceaux issus du folklore, des chansons traditionnelles du répertoire troubadour et des morceaux konpa, auxquels Ti-Coca prête sa vivacité et le charme de sa voix éraillée. Ils composent ainsi un cocktail séduisant, une sorte de filtre d'amour, comme l'insinue le nom du groupe, « WangaNègès », nom créole du colibri, qui entrerait dans la préparation de magie amoureuse. Depuis leur premier concert à l'extérieur, en 1998, -Coca et WangaNègès ont su s'attacher le public étranger qu'ils ont séduit par leur simplicité et leur fraîcheur. En 2006, ilsont célébré leur trentième anniversaire, toujours fidèles à la tradition des troubadours, à l'écart des modes - qui se sont emparé récemment du genre.
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