jeudi 19 novembre 2009

Semaine culturelle à FOKAL 19-28 nov. 2009


Novembre 2009
Fokal Arts et Culture
Le programme du 19 au 28 Novembre

A L'AFFICHE

Haïti, des deux côtés de la frontière, une exposition photo proposée par l'Ambassade d'Espagne en Haïti et le Centre culturel espagnol de Saint Domingue El Indiano, Bailes de ida y vuelta (L'Indien, Danses d´aller retour )Un ballet flamenco du chorégraphe espagnol David Morales

proposé par l'AECID en partenariat avec la Fokal


CALENDRIER

Jeudi 19 novembre - 4 h 30 h pm

Conférence - musique : Musique folklorique haïtienne, nos rythmes traditionnels, défis et perspectives


Lundi 23 novembre - 5 h pm

Cinéma - cycle Pedro Almodovar : Matador


Mardi 24 novembre - 5 h pm

Cinéma - cycle Pedro Almodovar : Parle avec elle


Mercredi 25 novembre - 4 h 30 pm

Conférence Haïti Jazz Club : L'incroyable voyage du Trombone de Jazz


Jeudi 26 novembre - 4 h 30 pm

Exposition photo - Vernissage : Haïti des deux côtés de la frontière


Vendredi 27 novembre - 6 h pm

Théâtre - Reprise Quatre Chemins 2009 : Prof !


Samedi 28 novembre - 6 h pm

Danse - Flamenco : El Indiano


CONFERENCES
Jeudi 19 novembre - 4 h 30 pm

Musique folklorique haïtiennenos rythmes traditionnels, défis et perspectivesune conférence-spectacle animée par Jean Sylvio Jean Pierre et Jean Joseph Wilfrid Lavaud

Une manifestation proposée par le Théâtre National d'Haïti
Le Théâtre National d'Haïti organise une série de conférences-spectacles sur la musique et la danse folkloriques d'Haïti. La musique et la danse traditionnelle d'Haïti représentent les éléments de notre patrimoine culturel. Il s'agit de promouvoir la recherche sur la musique, la danse et les autres formes d'expressions traditionnelles pour une meilleure appropriation de ce patrimoine culturel et de faciliter la réflexion pour la conservation et de valorisation des diverses expressions de ce patrimoine. Cette première conférence porte sur nos rythmes traditionnels. Les exposés sur le thème choisi seront présentés en alternance avec des illustrations musicales et des projections de documents audiovisuels. Le 20 novembre 2009, une deuxième journée sera consacrée à un atelier autour des thèmes abordés durant la conférence.


Mercredi 25 novembre - 4 h 30 pm

Attention : terrain glissant !L'incroyable voyage du Trombone de Jazz, par René Jean-Jumeau
René Jean-Jumeau fait découvrir de manière simple et illustrée, avec un brin d'humour, le développement du jeu du trombone, des premiers jours de la musique de Jazz américain jusqu'à aujourd'hui. Tromboniste lui-même, le conférencier démystifie en quelques minutes le jeu de cet instrument quelque peu méconnu. Il continue le voyage et fascine l'audience en présentant les artistes de renom qui ont marqué, non seulement l'expression musicale via le trombone, mais aussi l'évolution du Jazz lui-même. À travers ce voyage, M. Jean-Jumeau révèle les secrets de ces virtuoses en démontrant, avec son propre trombone, leurs techniques favorites. De nombreux extraits sonores d'étonnantes musiques de Jazz ayant influencé l'histoire de ce genre sont proposés à l'appréciation de l'auditoire. « L'incroyable voyage du Trombone de Jazz » se veut une expérience multidimensionnelle : visuelle, sonore et émotionnelle, à travers le temps.


SALLE FOKAL UNESCO - ENTREE LIBRE

Cinéfokal

CYCLE PEDRO ALMODOVAR

Séance 7 - lundi 23 novembre - 5 h pm

Matador, 1986, 1 h 42, avec Antonio Banderas, Nacho Martinez, Carmen Maura.

Angel est un jeune torero à la sexualité trouble qui souffre de l'autoritarisme d'une mère fanatique de l'Opus Dei. Il est accusé du meurtre de deux jeunes filles portées disparues. Il est défendue par Maria (Assumpta Serna), une avocate qui assassine ses amants en leur plantant une épingle dans la nuque, imitant ainsi le rituel tauromachique. Maria connaît le coupable qui n'est autre que Diego, le maître d'Angel... Matador nous propulse dans un monde violent mêlant désir, sexe et mort. Une œuvre très maîtrisée qui mêle passages tragiques et comiques. Pedro Almodovar émerveille à la fois par la dynamique de ses mises en scène d'intrigues à tiroirs et ses dialogues décapants, mais aussi par son génie plastique dans l'usage des décors intérieurs et extérieurs, et dans le traitement de ses personnages.


Séance 8 mardi 24 novembre - 5 h pm

Parle avec elle, 2002, 1 h 49, avec Javier Camara, Leonor Watling, Dario Grandinetti et Rosario Flores.

Marco, journaliste espagnol fait la connaissance de Lydia, femme torero délaissé par un fiancé profiteur. Ils tombent amoureux l'un de l'autre. Leur vie de couple est épanouie. Un jour, cette dernière est grièvement blessée par un taureau et amenée à l'hôpital dans un état comateux. Dans les couloirs de l'hôpital il rencontre Benigno, un infirmier en charge d'Alicia, jeune femme dans le coma... Parle avec elle est une œuvre simple et magnifique, bouleversante, profondément pudique jusqu'à en devenir provocante.

SALLE FOKAL UNESCO - ENTREE LIBRE

ARTS VISUELS

du 26 novembre au 18 décembre


Vernissage le jeudi 26 novembre - 4 h 30 pm

Haïti, des deux côtés de la frontière
Une exposition de photos proposée par l'Ambassade d'Espagne en Haïti et le Centre culturel espagnol de Saint Domingue, en partenariat avec la Fokal

Commissaires de l'exposition : Orlando Barrá et Erika Santelices
Pour le reste du monde, Haïti est parfois un mythe qui ne cesse de se répéter, une métaphore du drame. La distance et les nimbes idéologiques ont pour habitude d´occulter sa véritable nature. Pour cette raison, le Centre Culturel Espagnol de Saint Domingue a réuni au sein d´une exposition inédite 16 photographes locaux et étrangers qui partagent une même préoccupation: se rapprocher suffisamment et mettre en place un « pont de lumière » pour reconnaître la véritable dimension de l´individu haïtien. Chaque photo, chaque scène, chaque texte visuel qui constitue cette exposition nous révèle au premier plan la détermination particulière et collective d´un peuple qui lutte pour continuer malgré tous les obstacles. D´ici ressort le punctum (le "point de fuite à l´infini" auquel se référait Roland Barthes dans son essai "la chambre lucide") de cette série de photographies.
Des deux côtés de la frontière les chemins bifurquent, les yeux se posent sur des paysages différents, les nuances se chamboulent, mais à la fin, l´histoire nous révèle une trame similaire, un même lien narratif : la prouesse de ces hommes et de ces femmes, anciens et enfants, dont la vitalité dépend en grande partie de la rigueur de l´espoir. Du journalier qui travaille 10 heures dans une fabrique de l´est à un père qui traverse la rue inondée avec son fils sur ses épaules; des pêcheurs qui sortent pour sillonner la baie jusqu´au crépuscule, au marchand qui parcourt les rues de Port-au-Prince en balançant huit cartons d´œufs sur la tête. Comme l´air, l´eau, le feu, pour eux la vie est un élément de plus sur la terre, et celle-ci se doit d´être conquise dans la spirale de chaque journée.
Avec des images d´une valeur esthétique indiscutable, les photographes de cette exposition ont su s´attacher à cette réalité. A travers l´objectif, ils ont été capables de reconnaître dans toute son amplitude l "Autre", et c´est là, précisément, où se trouve l´axe, l´importance de cette exposition de photographies. Parce que reconnaître ce n´est pas regarder mais voir; et voir dans son acceptation la plus dense c´est sentir, ausculter, appréhender et comprendre. Et celui qui voit est capable de raconter avec davantage de justesse que celui qui simplement assiste et regarde. Comme l´indique la célèbre citation de Henri Cartier-Bresson : "Photographier c'est mettre sur la même ligne de mire la tête, l'œil et le cœur ».
"Haïti, des deux côtés de la frontière", est aussi par conséquent une reconnaissance du travail que ce groupe exceptionnel de photoreporters qui ont développé leur labeur dans toute l´île. Il s´agit en définitif d´un rapprochement à un espace commun qui tente de laisser derrière nous les clichés et les différences, et qui nous place face à face avec 32 photographies qui témoignent de la réalité derrière le mythe haïtien.
Ceux qui ont regardé Haïti de loin, depuis les tours du progrès historique, se sont longtemps trompés en pensant que les vicissitudes du peuple peuvent seulement démontrer son isolement face à l´Histoire. Cette exposition de photographies met en évidence quelque chose de différent : les haïtiens ont compris avec une grande sagesse que la pénombre comme métaphore n´est pas l´obscurité totale, mais bien tout le contraire : c´est en réalité une bataille entre la lumière et l´ombre; et la lumière est plus dense et étonnante lorsqu´on construit son chemin, justement parmi ces ombres. C´est sans aucun doute dans cette connaissance que se trouve l´empreinte de l´haïtien, la racine de sa force. Il nous reste à accepter l´invitation de ces photographes et parcourir ce pont vers les « deux côtés de la frontière ».
Alejandro Gonzalez - traduction Marina Poeydomenge

ATRIUM DE LA FOKAL - ENTREE LIBRE

THEATRE

VENDREDI 27 NOVEMBRE - 6 h pm


LES REPRISES DU FESTIVAL QUATRE CHEMINS 2009
PROF ! de Jean-Pierre Dopagne

Mise en scène et interprétation D'Meza Shultz Pierre-Louis; assistante à la mise en scène : Lovely Rose Kermonde
Coproduction Festival Quatre Chemins, D'Meza Shultz Pierre-Louis
Pour mon père au village, il y avait le maire, le curé et l'instituteur ; le dieu de la cité, le dieu des âmes et le dieu des esprits. Aujourd'hui les hommes ont brûlé leurs dieux, ils ont détruit leurs cités, ils ont vendu leurs âmes, ils ont perdu l'esprit.Un jeune professeur de littérature, désabusé par le système, brisé par la violence du milieu scolaire, raconte sa vie. Empreint de valeurs humaines et de convictions sur la fonction de professeur, il va progressivement perdre ses illusions : des collègues aigris, des élèves irrespectueux, un système vérolé... Le jeune professeur va sombrer dans la mélancolie et se réfugier par désespoir de cause, dans une folie passagère. Sa carrière a commencé par l'indifférence des collègues, l'hostilité des élèves, la méfiance de la hiérarchie, elle se termine par quelques coups de feu décimant la moitié de sa classe. Aujourd'hui, condamné par la justice à une éternelle confession publique sur les planches des théâtres, il retrace, avec tendresse et cynisme, les douleurs et autres désillusions qui lui ont fait prendre les armes et "tirer dans le tas..." Seul le théâtre lui permettra de redonner vie à ses valeurs et de retrouver enfin sa dignité humaine.
Les écrits de Dopagne témoignent de nos vécus quotidiens avec une précision riche et inquiétante. Le professeur de la pièce est un idéaliste qui refuse de se soumettre ou d'être un simple observateur de l'effritement des valeurs sociétales. Avec ce texte, Dopagne pose avec clarté le problème éducatif, tout en faisant ressortir ce qui dissuade les candidats professeurs potentiels. Son professeur est un héros moderne, un homme brisé qui n'a pas pu supporter la violence en milieu scolaire, reflet direct de notre société déchirée. Refusant de se résigner, de se laisser emporter par le système qu'il a tenté d'ignorer, le professeur est un fou dangereux qui a commis l'irréparable. Certains critiques avancent même que le prof de Dopagne est un monstre qu'on exhibe, qui nous fait rire, qui nous fait peur et qui nous fait pleurer. Mais le monde d'aujourd'hui ne nous fait-il pas pleurer tout en nous faisant rire à gorge déployée ? J'ai grandi dans un milieu défavorisé, où l'accès à la violence était plus facile que le pain de l'instruction et la lecture du texte de Dopagne m'a permis de réfléchir sur l'impact de l'éducation en milieu défavorisé et m'a permis de mieux cerner le contexte de la violence dans certaines zones. Ce texte doit interpeller les décideurs sur la nécessité de développer une politique d'éducation publique accessible à tous, car pendant que des professeurs sont agressés dans des salles de classes et que des dizaines d'enfants sont victimes d'agressions en milieu scolaire, on assiste au spectacle effarant de millions d'enfants non scolarisés, privés de tout, qui croupissent dans les rues populeuses des villes. Avec ce texte, je veux aussi aussi m'attaquer à ceux qui profitent de cette situation pour s'enrichir en ouvrant des établissements scolaires au rabais offrant une éducation bidon. En 2009, ce texte répond à une urgence. Il s'agit du drame de l'éducation, c'est-à-dire celui de l'enseignant face à l'élève. Autrement dit, celui de la société face à son miroir.
D'Meza Shultz Pierre-Louis
Jean-Pierre Dopagne est né à Namur, en Belgique, en 1952. Après avoir été professeur de français pendant quinze ans, il entre en écriture théâtrale en adaptant des comédies de Dario Fo. En 1994, il se fait connaître du grand public avec Prof !. L'oeuvre reçoit le Prix littéraire du Conseil de la Communauté Française de Belgique et sera jouée plus de 200 fois en Belgique, en France, en Suisse, au Maroc, au Luxembourg et au Québec. En 1996 avec Hollywood subjonctif, puis en 1997 avec Les Deux Côtés de la rue, Jean-Pierre Dopagne figure parmi les lauréats du concours "Une scène pour la démocratie". En même temps, l'association Promotion Théâtre lui passe commande de la scène imposée au concours scolaire "Scène à deux" : ainsi naîtra Qui dit plus, qui dit moins ?, interprétée plus de 100 fois par des collégiens et lycéens belges. En août 1997, le Nouveau Théâtre de Belgique et le Festival de Spa coproduisent Photos de famille, deuxième volet de la trilogie débutée avec Prof ! et Un ami fidèle, qui recevra en 1999 le prix de l'Académie royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique. En 1998, il adapte en français pour le festival de Spa une œuvre inédite de Dario Fo, Le journal d'Eve. Sa dernière pièce, Le Vieil Homme rangé, a été créée en août 1999 au Festival de Spa. En 2001, le Théâtre de la Valette et le Festival de Spa coproduisent le dernier volet de la trilogie de L'Enseigneur, La Jeune Première.
D'Meza Schultz Pierre-Louis est né à Port-au-Prince en 1986. Il a commencé à pratiquer le théâtre très jeune dans la troupe de collège Adventiste de Diquini. En 2004, il rejoint la troupe Dram'Art, avec laquelle il participe en tant qu'interprète à plusieurs spectacles : Avenue Sans Issue, Ubu Roi de Alfred Jarry en 2006. Cette année, il travaille sur La Fuite de Gao Xingjang, la prochaine création de Dram'Art. Il a suivi plusieurs ateliers sur le théâtre avec des formateurs haïtiens et étrangers : séminaire sur l'Improvisation avec la Ligue Nationale d'Improvisation du Canada, chantier de jeu et de dramaturgie animé par Roger Bensky, des séances de travail corporels au Petit Conservatoire avec Daniel Marcelin, stage sur Macbeth de William Shakespeare avec Pietro Varrasso. Il collabore aussi à la formation des nouveaux recrues de Dram'Art.
Lovely Rose Kermonde est née à Port-au-Prince en 198. Elle commence très jeune à faire du théâtre. Elle a suivi plusieurs ateliers en théâtre et en poésie, entre autres un atelier de poésie animé par le poète Bonel Auguste et des formations au Petit Conservatoire avec Daniel Marcelin. Elle écrit aussi des textes et dit des poèmes. Elle a joué avec Dram'Art dans Avenue sans Issue. Metteur en scène de la troupe ''Zokòt Pwezi' , elle a contribué à la formation de plusieurs jeunes du centre culturel Araka. Elle collabore actuellement à la mise en scène du texte La Fuite de Gao Xingjiang et a joué aussi dans Le Bleu de l'Ile d'Eveline Trouillot, mis en scène par Rolando Etienne.

SALLE FOKAL UNESCO
ENTREE SUR INVITATION A RETIRER A LA FOKAL


DANSE
Samedi 28 novembre - 6 h pm

El Indiano, Bailes de ida y vuelta ( L'Indien, danses d'aller retour)un ballet flamenco de David Moralesproposé par AECID, en partenariat avec la Fokal
David Morales est né en 1971 en Espagne, à la Línea de la Concepción (province de Cádiz); il commence à danser le flamenco dès l´âge de 4 ans et participe à son premier spectacle à l´âge de 7 ans au cotés de Camarón, Fosforito et Chiquetete, les plus réputés des chanteurs de flamenco de cette époque. Il participe ensuite à plusieurs spectacles et perfectionne son style. A 11 ans, il entreprend sa première tournée internationale en allant à Londres ainsi que dans plusieurs pays arabes. En 1988, il participe à la Biennale de Flamenco de Séville , l'événement le plus important dans ce genre musical en Espagne. Durant ces dernières années, il se produit à maintes reprises à l'étranger.
El Indiano, Bailes de ida y vuelta (Espagne-Amérique : Danses d´aller retour) est un spectacle qui se veut métis, basé sur les influences américaines du flamenco, inspiré par les expériences des émigrants espagnols en Amérique durant le XIX° siècle qui ramenèrent cette influence chez eux en l´introduisant dans le flamenco.


SALLE FOKAL UNESCO - ENTREE SUR INVITATION

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