1Généralités
Site du camp Fondation
Vincent, à 250 kms de Port-au-Prince, département du Nord
Date du
samedi 4 au jeudi 9 août 2012
Durée du camp 6
jours, 5 nuits
Nb de jeunes participants 28 filles / 64 garçons
Remarque : Les
délégations de Camp-Perrin, de Jérémie sont arrivées la veille à la capitale.
22 Animateurs-trices 8
absents : Fond Parisien (2), Santo (1), Mon repos (1), Camp-Perrin (1),
Darbonne (1), Martissant (1), Cap-Haitien (1)
2 Intervenants extérieurs Jean-Marie Pierre de la CNEH; Ted
Hector, médecin
4 Personnes-ressources Mirlaine François,
assistante logistique; Lucien Peterson Claudy, chauffeur
TOTAL 92
personnes
Kit de matériel fourni aux participant(e)s
1 pad, 1 stylo, 1 crayon, 1 badge
d’identification, 1 T-shirt et 1 casquette imprimés, 1 programme du camp
Primes fournies pour les
2 tournois :
13 certificats, 1 trophée pour le club champion
(KP), 2 plaques de champion(PF), des ouvrages, 1 sac à dos, 2 I-pod, 3 jump
drive, 1 TV portable, 1 calculatrice scientifique Casio, 2 MP3 players, 2 kits
d’apprentissage de l’anglais
2. La planification
Depuis le mois de mai
2012, 3 mois avant la date-butoir du départ, la communauté du Programme Initiative Jeunes a été tenue
informée, via le blog du projet, de l’avancement des préparatifs, de la
programmation du camp. Des recommandations, directives et sollicitations sont
envoyées régulièrement par e-mail aux animateurs-trices, pour la sélection des
jeunes constituant leur délégation, pour les kits de séjour à apporter, et la
préparation des jeunes pour le tournoi de débat.
De leur coté, les
animateurs et animatrices ont préparé activement les jeunes de leur club en les
formant aux techniques de débat Karl Popper, certains allant même à organiser
un mini-tournoi de débat dans leur club pour sélectionner les débatteurs qui
vont constituer leur équipe.
Trois semaines
auparavant, une lettre de demande d’autorisation de participation, signée par
le coordonnateur, a été envoyée aux parents des jeunes sélectionnés pour le
camp. Un mois plus tôt, les lundi
25 et mardi 26 juin 2012, le coordonnateur a effectué une visite à la Fondation
Vincent au Cap-Haïtien, pour confirmer avec les responsables certaines
dispositions concernant l’hébergement et la restauration, pour vérifier les
équipements, les facilités logistiques du site. Il en a profité pour se rendre
à Milot pour s’enquérir des conditions et des tarifs pour accéder à la Citadelle
Laferrière et anticiper les difficultés d’accès au site.
3. Le voyage
Deux autobus de la
compagnie de transport public, Service Plus, d’une capacité de 50 places
chacun, ont été affrétés pour le transport A/R des participants attendus au
camp, depuis P-au-P à notre destination. Les délégations venant des Cayes, de
Camp-Perrin, de Jérémie, de Darbonne, de Fond Parisien, de Jacmel, ont dû
assurer leur transport A/R jusqu’à Port-au-Prince et ont ainsi rejoint les
autres délégations, le jour de notre départ, à FOKAL.
La délégation capoise
nous attendait sur le site de la Fondation Vincent. D’autres jeunes du club du
Cap étaient venus nous accueillir pour nous souhaiter la bienvenue. Nous avons
quitté Port-au-Prince à 8h45 am et nous sommes arrivés au Cap-Haitien à 5 h de
l’après-midi. Nous avions fait une escale d’une heure à Gonaïves pour se
rafraichir et se dégourdir les jambes.
Au retour, nous
avions quitté le Cap à 7h45 Am et nous sommes arrivés à Pau-P vers les 4h. Nous
avions fait une escale de 45 minutes environ à Montrouis pour que les jeunes
désaltèrent. Le voyage à l’aller comme au retour a duré près de 8 heures de
temps.
Le voyage, dans les 2
sens, s’est déroulé sans aucun incident. Tous les participants ont regagné sans
problème leur domicile à la fin du camp. Les animateurs-trices des clubs en
province m’ont appelé pour confirmer que les jeunes sont bien arrivés chez eux.
4. Le séjour
Le séjour a été
agréable à maints égards. Les responsables de la fondation Vincent ont eu une
conduite impeccable, le service était hors pair, les repas variés et solides
étaient servis à l’heure, les chambres ventilées et bien entretenues. Le
personnel de la Fondation a répondu à toutes nos sollicitations.
Les chambres : Les chambres sont d’un
confort modeste. Malgré que la literie n’ait pas été fournie, personne ne s’est
plaint d’un quelconque inconfort. De 2 à 3 participants étaient logées par
chambre, les filles étant dans un dortoir séparé.
L’électricité : elle est disponible tout le
temps, sauf en quelques occasions où il fallait passer du courant de ville aux
génératrices du site. La propriété est alimentée en électricité par un groupe
électrogène et des inverseurs.
Les repas : Le service repas était tout
à fait correct. 3 buffets étaient servis par jour (au déjeuner du matin, au
lunch du midi, et au diner du soir. La nourriture était biologique, variée,
abondante et appréciable. Pour les boissons, les participants avaient le choix
entre gazeuses, jus naturel et malta.
L’internet : L’internet était toujours disponible et en libre accès. Les
animateurs et les jeunes, qui ont apporté leur ordinateur portable ont pu
effectuer sans problème des recherches pour préparer les sujets du tournoi.
Les
infrastructures sportives : des terrains de tennis, de basket et de football ont été mises à
la disposition des jeunes dont certains n’ont pas hésité à en profiter chaque
matin dès 6h am.
En conclusion, la
Fondation Vincent a parfaitement assuré son contrat pour accueillir
convenablement les 92 personnes. La
logistique et le service du site se sont
révélés à la hauteur de nos attentes.
Par ailleurs, durant
les 5 jours de notre séjour, une demi-heure était consacrée le matin, avant le
lancement des activités, pour effectuer une mise au point sur la journée
précédente et un rappel sur les règlements et les recommandations pour la vie
sociale du camp.
5. Les activités
Deux grandes
activités étaient au menu de la programmation du camp, les tournois nationaux
de débat, les formations. Toutes ces activités ont fait l’objet d’un reportage
photos, bientôt disponible sur le blog du projet.
5.1.Le tournoi national de
débat Karl Popper: Camp-Perrin, équipe championne de l’édition 2012
Le tournoi a été l’activité centrale du camp. Il a opposé
14 équipes issues des 14 clubs du réseau, et réparties en 4 groupes, autrement
dit un total de 42 débatteurs. Les 14 clubs y sont désignés par les noms de
code suivants : BMC - CPE (Camp-Perrin) - CAP (Cap-Haitien) - CAY (Cayes)
- CXR (Christ-Roi) – CPL (Cote-Plage) – DAR (Darbonne) – FPA (Fond Parisien) –
GMO (Gros Morne) – JAC (Jacmel) – JER (Jérémie) – MAR (Martissant) – MRP (Mon
Repos) – SAN (Santo)
Huit (8) juges ont
été mobilisés pour arbitrer les matches du tournoi KP, tout en évitant qu’un
juge-animateur ait à arbitrer une équipe de son club. Trois commissaires du tournoi, sélectionnés par le coordonnateur parmi les autres
animateurs-trices, officiaient à la distribution des documents d’évaluation et
de travail au jury et aux débatteurs, au recueil des bulletins de vote des
juges, au calcul des points des débatteurs, et à la proclamation des résultats.
La compétition s’est
déroulée en 3 tours (tour éliminatoire, demi-finale et finale), et a duré
2 jours
:
a. Un tour éliminatoire avec 3 rounds
de match, au cours desquels chaque équipe joue contre une autre équipe de son
groupe. Dans les 3 rounds de ce tour, chaque équipe joue au minimum 3 matches,
avec 1 seul arbitre par match. 21 matches au total ont été joués à ce stade de
la compétition. A chaque round, 3 à 4 matches se jouent en même temps, en 4
points différents dans la propriété de la Fondation Vincent.
Les 4 équipes victorieuses des 3 rounds dans leur groupe respectif se
sont affrontées en demi-finale.
b.
Deux
(2) demi-finales, jouées en même temps dans 2 espaces distincts du site le
dernier jour du camp, ont opposé l’équipe gagnante du groupe 1 contre celle du
groupe 3, l’équipe gagnante du groupe 2 contre celle du groupe 4. A ce stade, 3
juges ont arbitré chacun des 2 matches.
Au score, l’équipe de Cote-Plage a gagné contre Darbonne par 3-0,
l’équipe de Camp-Perrin a battu Fond Parisien par 2-1.
c. La finale, jouée lors de la soirée de
clôture du camp, a opposé les 2 équipes gagnantes dans les 2 demi-finales, Camp-Perrin
contre Cote-Plage. 3 juges ont arbitré la finale. Au score, Camp-Perrin (CPE) a
battu Cote-Plage (CPL) par 3-0.
Deux résolutions étaient soumises à débat, sur le thème : Les taxes, un impératif de solidarité nationale.
La
première, « Il
est justifiable que le gouvernement prélève une taxe de solidarité sur les
transferts envoyés par les immigrants Haïtiens » a été débattue lors
des 2 premiers rounds du tour éliminatoire, et la finale; la deuxième
résolution qui a été le sujet-surprise, « L’État haïtien devrait envisager de faire
prélever une taxe de solidarité sur ses immigrants légaux dans leur pays
d’accueil », a été débattue au 3e round du tour
éliminatoire et à la finale.
Le sujet-surprise a été communiqué peu avant le
match du round 3 du tour éliminatoire : Les équipes avaient environ 1
heure et 30 minutes pour préparer leur argumentation et le cas à défendre après
tirage au sort.
L’équipe de Camp-Perrin,
après un parcours sans faute (ils ont gagné leurs 5 matches joués), et à
l’issue d’un match d’un niveau très relevé et très disputé, a gagné la finale contre une équipe de Cote-Plage
très combative. L’équipe de Camp-Perrin a
remporté, pour la deuxième année consécutive, le trophée du Champion national de débat 2012.
Mysterlande CHRISTOPHE, débatteuse de l’équipe
championne de Camp-Perrin, a gagné le titre de Meilleur débatteur du tournoi, au nombre de points obtenus par les
juges pour sa performance individuelle sur l’ensemble du tournoi.
Un certificat et de
nombreuses primes ont été remis à chaque débatteur des 2 équipes finalistes,
constituées essentiellement d’ouvrages donnés généreusement par le programme
Bibliothèque de FOKAL, de gadgets électroniques et d'autres produits éducatifs achetés par le
coordonnateur. Une prime spéciale a été attribuée à la meilleure débatteuse du
tournoi et un certificat au club champion.
L’équipe de Cote-Plage a réussi le tour de force de jouer 4 finales de suite dans 4 tournois successifs (été 2010, 2011, 2012, février 2012). L’équipe de Fond Parisien a
enregistré la plus forte progression sur les 3 derniers tournois Karl Popper
réalisés (été 2011, 2012, février 2012).
L’édition 2012 du
tournoi national de débat au Cap-Haitien, de l’avis général des participants, est un succès. Malgré
les deux regrettables incidents qui ont terni le tournoi avec l’expulsion des
équipes de BMC et de Christ-Roi, pour conduite inexcusable, ce satisfecit est
déterminé par les éléments suivants : des équipes visiblement mieux
organisées, l’attitude positive des débatteurs, une meilleure connaissance de
leurs responsabilités dans le débat, une plus grande détermination à débattre.
Néanmoins, il est à noter quelques faiblesses persistantes comme la gestion du
temps de parole mal utilisée, l’exercice pas assez concluant du
contre-interrogatoire.
La
résolution-surprise a été encore cette année plébiscitée par les débatteurs qui
y voient une occasion pour rétablir l’équilibre entre les équipes, c’est-à dire
pour limiter les disparités concernant la disponibilité documentaire.
5.2.Le tournoi de débat
Public forum, avec équipe mixte
Une innovation
majeure a été introduite pour la première fois dans un camp de débat en Haïti :
la réalisation en parallèle de 2 tournois de débat, avec une organisation distincte
et 2 formats différents : Karl Popper et Public Forum.
Le tournoi Public
forum a été organisé avec 6 équipes mixtes, c’est-a-dire les équipes sont
formées sur place avec des débatteurs issus de clubs et de niveau d’études
différents (secondaire et universitaire). Le 4e membre de chaque
délégation de club a été retenu pour intégrer une équipe. Bien que le sujet ait
été communiqué 1 mois à l’avance, le défi a été pour ces débatteurs de pouvoir
travailler ensemble durant le camp sans qu’ils ne se soient connus auparavant
ni de s’être préparés à l’avance. Les débatteurs avaient la possibilité de
requérir n’importe quel animateur disponible pour leur servir de coach.
Ce tournoi s’est
déroulé durant une journée entière et a mobilisé 5 juges, 3 commissaires (avec
les mêmes fonctions qu’au tournoi KP) et 12 débatteurs (2 débatteurs par
équipe). La résolution proposée a été celle débattue dans tournoi international
à IDEA Youth Forum 2012 au Mexique : « La Torture pratiquée par un État est
justifiée dans des circonstances exceptionnelles ».
Les équipes ont été
réparties en 2 groupes de 3 équipes. La compétition s’est déroulée en 3 étapes
(une étape éliminatoire, demi-finale et finale) :
- Un tour éliminatoire avec 3 rounds de match, au cours desquels chaque
équipe joue contre une autre équipe de son groupe. A cette étape
éliminatoire, chaque équipe joue 3 matches, avec 1 seul arbitre par match.
9 matches au total ont été joués à ce stade de la compétition. A chaque
round, 3 matches sont joués en même temps, en 3 salles différentes dans la
propriété de la Fondation Vincent.
d. Deux (2) demi-finales, jouées en
même temps dans 2 salles distinctes le dernier jour avant notre départ du Cap,
ont opposé les 4 meilleures équipes (au
nombre de matches gagnés ou au total de points obtenus par une équipe) du tour
éliminatoire.
e.
La
finale, jouée à une heure très tardive, dans la soirée de clôture du camp, a
opposé les 2 équipes gagnantes dans les 2 demi-finales. 3 juges ont arbitré la
finale. L’équipe A formée par
Ricardine Célestin (GMO) et de Réginald Raymond-Fils (JAC) a battu l’équipe 3 avec Joël Lazard (CXR) et
Jeanne Aurore Jupiter (CAY) sous le
score de 3-0.
Ricardine Célestin du club de Gros Morne est sacrée meilleure débatteuse du premier tournoi
Public forum avec équipe mixte. Une plaque de champion a été remise à chaque
débatteur de l’équipe championne. Un certificat et de nombreuses primes ont été remis aux débatteurs des 2
équipes finalistes : des ouvrages donnés généreusement par le programme
Bibliothèque de FOKAL, des kits d’apprentissage de l’anglais, des gadgets
électroniques achetés par le coordonnateur. Un certificat et une prime spéciale
ont été attribués à la meilleure débatteuse de ce tournoi.
Néanmoins, ce tournoi a été une excellente opération, plébiscitée par
les débatteurs et les coaches qui l’ont expérimenté, au point que d’autres
jeunes et animateurs ont souhaité que cette formule soit appliquée pour les
tournois Karl Popper à venir. La question mérite d’être étudiée et la formule
adaptée pour un tournoi Karl Popper dans un futur proche, vu que cela se fait
déjà dans les compétitions internationales de débat.
5.3.Les sessions de
formation
Deux (2) sessions de
formation ont été organisées, la première a porté sur les formats de débat Karl
Popper et Public forum, la deuxième session a été effectuée sur les premiers
soins, premiers secours.
a. Une première session réalisée en 3
ateliers de 3 cours chacun, assurée par des animateurs (Gutenberg Destin, Ginia
Alcimé, Claude Fenton, Ricardo Nicolas, Magalie Civil) avait pour objectif de
renforcer et de mettre à jour certaines notions-clés du format Karl Popper pour
les débatteurs. Jean-marie-Pierre et moi-même sommes également intervenus
pour assurer chacun pendant une heure, un cours sur une notion de ce format.
b.
La deuxième intervention a été effectuée par
Ted Hector, jeune médecin diplômé de l’UEH. Différentes notions ont été
abordées (donner les premiers soins, soigner les blessures, gérer un état de choc, les cas d’évanouissement,
soigner les cas d’empoisonnement, de morsures, de piqures, transporter un
blessé, faire des pansements, panser des plaies, arrêter une hémorragie,
immobiliser une victime fracturée), illustrées par des démonstrations et des
exercices pratiques.
6.
Les animations
Elles se décomposaient en 3 parties : le
match d’exhibition, le feu de camp, et la fête de clôture.
6.1 Le match
d’exhibition
Dès le premier jour de notre arrivée à la
fondation Vincent, dans la soirée, deux équipes de six animateurs (Gutenberg,
Ginia et Bengie d’un coté, Alex, Ricardo et Waldinde de l’autre) ont effectué
un match d’exhibition de débat afin de montrer et de faire vivre aux débatteurs
le déroulement du format Karl Popper, les bons comportements à avoir, les
responsabilités des orateurs… Le sujet était le suivant : « L’université devrait
être entièrement publique en Haïti ».
Après le match, le coordonnateur a entrepris de
faire ressortir les points forts et les faiblesses des discours des débatteurs
et de corriger les failles relevées dans le match. Ensuite, les jeunes ont pu
réagir soit en posant directement des questions aux débatteurs sur leur
discours ou en faisant des remarques sur le déroulement du match.
6.3 La fête de clôture
La fête a commencé fort
tard, immédiatement après la finale du tournoi Karl Popper (il était presque
minuit). Pendant que les juges délibéraient pour finaliser les résultats des
finales des 2 tournois, les jeunes, parés de leurs meilleurs atours, se sont donnés à cœur joie dans la
bibliothèque de la fondation, convertie pour l’occasion en salle de fêtes.
Cette fête était divisée
en 2 temps forts : un diner fastueux (buffet somptueux, desserts, du cidre
pour les jeunes et du vin pour les animateurs) et le bal de clôture. Les jeunes
comme les animateurs, se sont amusés jusqu’à 3h30 du matin, dansant, s’amusant.
Un jeune s’est improvisé DJ pour assurer l’animation musicale.
7.
Les rencontres
Deux rencontres ont été effectuées avec les animateurs sur
convocation du coordonnateur et une troisième entre les tous les participants
et 2 des jeunes qui ont été au Youth Forum au Mexique.
-
La première réunion,
effectuée dimanche soir 5 Aout, visait à communiquer le sujet-surprise
pour le tournoi, à partager le problème avec eux l’incident survenu avec le
club de BMC (cette équipe a menacé de ne plus débattre car ils contestaient à
la décision du juge du match qui l’opposait à Camp-Perrin) et conjurer tout
incident de ce genre à venir. Au cours de cette rencontre, d’autres problèmes
ont été traités comme l’esprit de compétition qui est en train de polluer les
objectifs du tournoi de débat, les zizanies entre animateurs. Les doléances et recommandations des animateurs ont été également
partagées.
-
La deuxième rencontre,
tenue lundi soir 6 Aout, avait pour objectif de traiter deux cas
inédits de rébellion des débatteurs de BMC et de Christ-Roi (ils ont refusé de débattre et déclaré forfait
dans le tournoi pour des raisons obscures). Cela a donné lieu à des échanges
assez vifs entre les animateurs qui ont exigé des 4 animateurs concernés (Ginia, Ricardo,
Bengie et Alfred) des explications sur leur responsabilité dans cette affaire qui
a surpris tout le monde, et qui a occasionné bon nombre de commentaires durant
le camp.
-
La
troisième rencontre était consacrée, mardi 7 Aout dans la soirée, au témoignage
de Fabiola Jean-Charles et de Mirlène Blanchard, deux de nos trois
représentantes à la compétition internationale de débat à León, au Mexique (Sachernka
était retenue à Port-au-Prince pour cause d’examens), sur l’expérience vécue
là-bas. Elles ont parlé les formations qu’elles y ont reçues, des difficultés
qu’elles avaient lors des débats (insuffisance de supports, rapidité de langage
de certains débatteurs, sujets-surprise à préparer…), les recommandations des
juges, les enseignements qu’elles ont tirés de cette riche expérience.
1. L’excursion
8.1 Visite du centre
historique de la ville du Cap-Haitien
L’après-midi du lundi
6 Aout était consacré à la visite guidée
du centre-ville du Cap. Douze jeunes du club de cette ville se sont proposés
comme guides pour conduire à pied les participants, répartis en 7 groupes, à
travers les rues de la ville. De 5h à 8h pm, ils ont eu l’occasion de découvrir
la ville christophienne sous les explications de leurs hôtes du Cap.
8.2 Visite de la citadelle Laferrière
La journée du mardi 7 Aout a été la grande
tournée touristique avec un programme varié. Ce jour-là, tous les
participant(e)s, portaient casquette et T-shirt estampillés avec
le logo de FOKAL et une inscription sur le débat. Une douzaine de jeunes
supplémentaires du club du Cap nous accompagnaient. Chaque jeune était muni
d’un sachet-lunch contenant une bouteille d’eau, du jus, des biscuits et une
figue-banane. A 7h30, après le petit déjeuner, nous nous sommes dirigés vers
le village historique de Milot, à bord de nos 2 bus Service Plus.
Après que les formalités d’accès au site furent
remplis (paiement des droits d’entrée, choix de 4 guides), nous avons visité le palais Sans souci pendant
une vingtaine de minutes, avant d’entreprendre l’épreuve de grimper durant 2
heures et 30 minutes, les pentes raides de la montagne du Bonnet-à-l’Evêque que
coiffe la Citadelle Laferrière. La visite de la Citadelle a duré environ 2
heures de temps pendant laquelle, les jeunes divisés en 4 groupes suivaient
religieusement les explications de leurs guides respectifs sur l’histoire de
cet imposant monument, de ce patrimoine historique de l’humanité.
La descente de la montagne s’est faite dans la
bonne humeur, au son de la musique d’un rara local qui les a accompagnés jusqu’à
mi-chemin de la route. Devant les ruines du Palais sans Souci, les jeunes se
sont prêté à une séance de photos de groupe, puis nous sommes allés manger dans
une école congréganiste de Milot où la Fondation Vincent nous a servi notre
repas.
8.3 Visite de l’université Roi Henri Christophe à
Limonade.
Vers les 5h de l’après-midi, nous nous sommes rendus à Limonade (à une trentaine de kilomètres du Cap), pour
visiter l’université du roi Henri Christophe, don du gouvernement dominicain à
Haïti. Après négociation avec les gardiens du site et quelques coups de fil au
député du nord et du doyen de l’université publique du Cap, nous avons pu obtenir
l’autorisation d’y entrer.
Un des gardiens nous a fait visiter les bâtiments flambants neufs mais
inoccupés, les installations sportives fonctionnelles mais non encore utilisées,
des équipements disponibles mais pas encore servis, trois autobus neufs qui
n’ont pas encore roulé depuis un an, un auditorium immense de 2000 places
assises, vide. Un bijou architectural,
construit sur plusieurs hectares, inauguré depuis plus d’un an et qui attend
toujours d’être mis en service par l’État haïtien. En attendant, les bâtiments
essaient de résister à l’usure du temps, mais les drapeaux qui flottent
fièrement au vent sont déjà usés.
2. Nouveautés
Cette année, nous avions avec nous dans le camp
à la Fondation Vincent, Mirta Aguirre,
une jeune femme d’origine argentine, mais travaillant en République dominicaine. Je l’avais rencontré au Youth Forum 2012 au Mexique,
et elle était intéressée à participer à notre camp d’été pour pouvoir tirer les
enseignements qui l’aideront à implanter le programme de débat en république
voisine. Avec l’appui d’Open Society Foundations, elle a pu venir en Haïti, en
autobus depuis la ville de Santiago, à 6 heures de route du Cap-Haïtien.
Mirta a participé aux séances de formation sur le débat, a assisté aux
matches dans les deux tournois, a été à toutes les excursions, et a même suivi,
mais sans intervenir, le règlement des incidents survenus lors du tournoi Karl
Popper. Elle a sympathisé avec des participants, questionné les animateurs sur
leur travail et leur expérience dans le programme, discuté avec des jeunes sur
leurs acquis et leurs attentes du débat.
Une autre innovation a été de remettre certains prix et cadeaux originaux
aux débatteurs.
-
Remise d’une plaque
de champion en verre à chaque débatteur de l’équipe championne du tournoi
national de débat public forum.
-
Remise par FOKAL d’un Certificat
au club de l’équipe championne débatteuse du tournoi national de débat Karl
Popper.
-
Remise de cadeaux
originaux (gadgets électroniques, kits
éducatifs) aux débatteurs finalistes des 2 tournois.
Merci à tous ceux et à toutes celles qui ont contribué à la réussite de ce camp.
Jean-Gérard Anis
Coordonnateur des programmes Initiative Jeunes
FOKAL - OSF Haïti