Mardi 6 octobre 2015 a eu
lieu au local de l’Office de Protection du citoyen le lancement officiel du
programme « Education à la citoyenneté » de cette institution, en
présence de la presse parlée, écrite et télévisuelle de la capitale, des
représentants de l’Etat, d’organismes de droits humains, de la société civile,
des cadres de l’OPC à P-au-P et en province, des directeurs d’écoles, d’élèves
et d’écoliers des établissements scolaires publics et privés de la capitale.
Une partie de l'assistance |
L’objectif de ce programme à
destination des écoliers et des élèves, qui a démarré réellement à
Port-au-Prince en 2010 puis s’est étendu peu à peu au reste du pays, est de
former une nouvelle génération de citoyens, empreints de la culture des droits
humains. Ce programme participe à la promotion d’un autre modèle de société,
selon Jude Jean-Pierre, le jeune et très déterminé directeur de formation et
des relations publiques de l’OPC.
Eduquer un enfant pour servir son pays
Ce programme « Education
à la citoyenneté » est à la fois un programme d’information, de formation
et de sensibilisation. L’activité consiste en une série de causeries d’une
heure, réalisées par un formateur ou une formatrice mandatée par l’OPC dans les
écoles publiques et privées, dans diverses communautés du pays (Jérémie,
Jacmel, Aquin, Ouanaminthe, Petit-Goâve…) pour instruire les jeunes sur leurs
droits et devoirs.
Florence Elie, la directrice de l'OPC, au centre |
Les formateurs se concentrent
sur les points suivants : la mission de l’OPC, le civisme, les droits et
devoirs, l’environnement, le rôle des pouvoirs publics, le patriotisme, le sens
du devoir… Ils utilisent une trousse éducative « Je m’engage »,
développée avec l’appui d’une ONG canadienne appelée Equitax, et disponible sur
le site web de ces 2 institutions et du GARR.
A date, 1.134 séances ont été
déjà réalisées, et 59.954 élèves ont été touchés par ce programme d’éducation
civique, sur une période de 5 ans, soit de 2010 à 2015. La démocratie passe par
l’éducation des enfants. « Eduquer un
enfant, c’est le mettre en condition pour servir son pays », conclut
Jude Jean-Pierre. Car tant vaut l’éducation vaut la société.
Le MENFP milite pour une école citoyenne
Le directeur du Ministère de
l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MNEFP), Reynold
Telfort, invité à la cérémonie, a affirmé que ce programme développé et exécuté
par l’OPC est en train de proposer des voies de sortie à 3 millions d’enfants
de la société, qui font face comme les adultes à d’importants problèmes dans le
pays : violence, discrimination de genre, environnement…
Intervention de Reynold Telfort, le directeur du MENFP |
Selon ces propos, il croit
qu’il ne suffit pas de fournir aux enfants à l’école des compétences de base
(lire, écrire, compter), il est important également de développer l’aspect
citoyen, ce qui veut dire leur inculquer des comportements responsables (par
exemple zéro sachet plastique dans l’enceinte des écoles), et des valeurs (le
symbolisme du drapeau, les droits…).
Reynold Telfort a profité
pour annoncer que le MENFP a engagé les chantiers de la réforme des curricula
(les programmes de cours en vigueur actuellement ont 35 ans), dans le but (ou plutôt
l’idéal) de construire des citoyens adaptés au XXIème siècle, compétitifs par
rapport aux autres nations, avec une posture citoyenne, c’est-à-dire consciente
de ses droits et de ses responsabilités.
L’OPC en passe de gagner son pari
La protectrice du citoyen,
Florence Elie, a rappelé dans son discours que l’effort individuel sans
connectivité avec d’autres acteurs a généralement un faible impact. C’est
pourquoi l’OPC recherche des synergies dynamiques et institutionnelles pour
maximiser les chances de réussite des projets, des programmes de l’institution.
Intervention de la laureate Ketlie André, déléguée régionale de l'OPC dans la Grand-Anse |
Elle a remercié, félicité,
honoré et récompensé des délégués régionaux de l’OPC, formés à la promotion des
droits humains, qui ont été les principaux acteurs de ce programme en province.
La lauréate, en termes de performance dans ce programme, est Ketlie ANDRÉ, une
femme originaire de la Grand-Anse, qui a organisé à Jérémie 90 séances de
formation touchant 9,912 élèves, en moins de 6 mois.
Jean-Gérard ANIS
Coordonnateur du Programme
Initiative Jeunes
FOKAL
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire