Les programmes
Initiative Jeunes et Education Citoyenne ont collaboré cette année pour
l’organisation du camp d’été annuel regroupant les 14 clubs de débat du réseau
de FOKAL. Le camp d’été s’est tenu du 18 au 23 juillet 2018 à Kenscoff et a eu
lieu dans le cadre du projet « Accès à la justice et lutte contre
l’impunité en Haïti », issu d’un partenariat entre FOKAL et Avocats Sans
Frontières Canada. 86 jeunes et animateurs et animatrices des différents clubs
se sont réunis et ont pu profiter de nombreux ateliers de formation et de
discussion sur les droits humains qui ont nourri les débats des tournois, dont
les sujets portaient sur ces mêmes thématiques. La migration et les droits des
femmes étaient à l’honneur.
Michèle D. Pierre-Louis |
Le premier jour du
camp d’été, Michèle Pierre-Louis, Présidente de FOKAL, et Colette Lespinasse,
éducatrice en droits humains et ancienne coordonnatrice du Groupe d’Appui aux
Réfugiés et aux Rapatriés (GARR), ont animé deux ateliers de discussion sur les
problématiques migratoires, la première « Droits humains et migration,
quelques concepts clés pour comprendre l’actualité du monde », et la
deuxième portant sur « Les enjeux de la migration haïtienne ». La
sociologue et féministe haïtienne Danièle Magloire a fait une présentation
générale : « Les mythes sur les droits humains ».
Maude Malengrez |
Les deuxième et
troisième jour ont porté sur les problématiques de genre d’une part, et sur
l’engagement citoyen d’autre part.
Colette Lespinasse et Danièle Magloire ont partagé une présentation
autour des questions de « Domination, discrimination et
violence » ; Camélia Dion, spécialiste en égalité femmes-hommes
auprès d’Avocats Sans Frontières Canada a animé un atelier de réflexion sur
« Consentement et harcèlement à l’ère des réseaux sociaux » ;
Anie Charlier, sociologue et chargée de projet auprès de la fondation Caris a
parlé avec les jeunes et les animateurs-trices de « santé sexuelle et
droits reproductifs ». Maude Malengrez, chargée de programmes à FOKAL, a
animé un atelier sur l’activisme créatif et Camélia Dion un autre sur les
« représentations sexistes, stéréotypes et discriminations ».
Camélia Dion |
Faisant suite à une
action commencée l’an dernier, un concours a eu lieu, permettant aux jeunes et
animateurs-trices des clubs de réfléchir à une problématique de droits humains
autour de laquelle ils pourraient proposer une action de sensibilisation. Un
jury a sélectionné 3 clubs : le club de Jérémie en tête avec un projet
d’action autour du droit aux loisirs des détenu-e-s, le club de Cote Plage et
le club de Jacmel. Les clubs auront à choisir une date entre les mois d’octobre
2018 et mars 2019 pour mener leur action respective.
Danièle Magloire |
Les soirées
ludo-éducatives ont été consacrées à la projection de films, ainsi qu’à des
discussions autour des métiers, dans l’esprit de proposer un espace
d’orientation professionnelle pour les jeunes débatteurs-euses. L’urbaniste Jean
Laurent Lhérisson, a pu leur parler de l’origine des villes et de leur
organisation traditionnelle. Une journée d’excursion a permis aux jeunes de
(re)découvrir des hauts lieux du patrimoine culturel, historique et
environnemental avec la visite la Wynne Farm, de la Galerie Monin et de Fort
Jacques.
Carine Schermann
Coordonnatrice
Programme Education citoyenne
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