Juillet 2008 – Juillet 2018, bientôt dix qu’a
été organisé le camp national du programme de débats de Fokal à Camp-Perrin. Ce
camp est en effet resté inscrit dans les mémoires comme l’un des plus marquants,
et ce, pour plusieurs raisons. Coup d’œil rétrospectif sur un camp qui, pour
beaucoup d’animateurs et de jeunes de l’époque, a été exceptionnel. L’idée nous
est venue, de faire revivre à tous ceux qui ont pris une part active à ce camp,
de revivre ne serait-ce que par le souvenir ravivé par les divers témoignages –
leurs témoignages ! – les expériences vécues entre le 5 et le 9 Juillet
2008 à Camp-Perrin.
Mais avant tout, voyons les raisons évoquées
par les participants pour qui ce camp a été quelque peu différent de ceux qui
l’avaient précédé.
A – Un changement de cadre.
Ce camp fut en ce sens un choc, dans le sens positif du terme pour beaucoup de jeunes et d’animateurs de l’époque, en raison du cadre où il a été organisé. Les camps précédents ont été le plus souvent organisés dans des milieux urbains, soit à Jacmel, au Cap notamment. Les jeunes et les animateurs ont été heureux de découvrir un nouveau de cadre et de se retrouver du jour au lendemain en pleine campagne. L’auberge de campagne qui a hébergé le camp en effet, situé au pied d’une colline était en pleine nature. On se réveillait dans une nature embuée de rosée, au roucoulement de la tourterelle les matins pour se coucher, le soir, au cri des criquets et des anolis.
B – Un camp militaire.
L’autre aspect de ce camp, était son côté militaire… Jacob Gateau, coordonnateur du programme à l’époque l’avait bien annoncé ; ce camp ne serait pas une partie de plaisirs. En effet, on se réveillait de très tôt pour participer d’abord à des séances de sport et des rencontres de travail les unes plus enrichissantes que les autres. Les jeunes qui ont participé à ce camp, n’oublieront pas l’accueil qui leur a été réservé à ORE( Organisation pour la Réhabilitation de l’Environnement) où sous la houlette de quelques employés de cette organisation, ils ont appris à faire des greffages. L’agronome Eliassaint Magloire et Mme Finnigan (celle-ci, de regrettée mémoire) ont partagé avec eux l’histoire de cette ONG qui s’occupe de la réhabilitation de l’environnement et des différentes facettes de sa mission. A côté des divertissements, nécessaires dans tout camp, il y avait aussi beaucoup périodes d’apprentissages et d’explorations de nouvelles connaissances pratiques.
C – Un camp riche en découvertes :
Chaque journée réservait aux campeurs son lot
de surprises intéressantes. On peut citer en tout premier la visite de la
Grotte de Counou Bois à Camp-Perrin où j’ai eu le plaisir de les guider. Là,
les campeurs étaient en proie à toutes
les émotions : peur, joie, surprise et je pense que l’image de cette abime
de ténèbres est encore présente dans les esprits de ceux qui ont participé à
cette excursion à Counou Bois. Les campeurs n’ont pas oublié non plus la visite
dans ce champ de plus de 900 manguiers
plantés et greffés par un seul
homme : Jean François. Tous les campeurs ont rendu hommage à cet héros
d’un autre genre, homme qui selon eux devrait bénéficier de la reconnaissance
de la nation ayant planté et greffé à lui seul 1075 manguiers sur 14 carreaux
de terre. Pour tous ceux qui ont connu Jean François à l’époque, je dois dire
qu’il est encore là et vit à
Camp-Perrin, aussi solide, aussi « djanm »,que les manguiers qu’il
avait plantés et vouant toujours un amour inconditionnel aux arbres.
D – Un tournoi de débat intéressant.
C’est pareil pour aujourd’hui encore. Il n’y a
pratiquement pas de camp sans débat. Cette année-là la résolution choisie et
qui allait être débattue par clubs était la suivante : «
Le renforcement des institutions démocratiques est plus importante que la
promotion du développement économique ». Le club Louverture Cleary
a remporté haut la main ce tournoi. Le
mérite de club était d’autant plus grand qu’il n’était pas accompagné de coach.
E – La passation de M.Jacob à M. Anis.
L’un des événements majeurs de ce camp a été la
passation de la direction du programme entre Monsieur Jacob et Monsieur Anis.
Le camp a été donc co-planifié par ces deux responsables. Lors de la fête de
cloture, M. Jacob Gateau a annoncé qu’il laissait le programme et qu’il était
remplacé par M. Anis.
Dix ans après, sous la houlette M. Anis et sous
les hospices de la Fokal, beaucoup de
changements allaient être opérés dans le programme qui a été au cours de ces
dix années consolidé, en un sens institutionnalisé
et touchant un plus grand nombre de jeunes. Non seulement, les clubs
bénéficient de moyens pour entreprendre leurs activités ( ce qui n’était pas le
cas au début), mais les liens se sont resserrés de plus en plus entre les
animateurs et animatrices et les jeunes en général grâce au développement des
réseaux sociaux notamment. Les tournois régionaux et les tournois mixtes
ajoutent aujourd’hui une note encore particulière aux motivations des jeunes et
animateurs/trices. Et, l’aventure continue…
F –
Bouquets de témoignages
Je reproduis ici quelques témoignages de
certains jeunes et animateurs qui ont opiné à propos de ce camp, témoignages
qui ont été recueillis à l’issue du camp et qui ont étés communiqués dans un
rapport préparé par M.M Jacob et Anis et envoyé aux animateurs. Je les
reproduis ici dans le souci de faire revivre à ceux et celles qui ont participé
à ce camp, les sensations de ce moment magique et aussi dans le souci de
partager avec toute la communauté PIJ dont la plupart des membres ne faisaient
pas encore du programme de débat à l’époque où a eu lieu camp. Des trente et
uns témoignages recueillis, j’en ai fait le difficile choix de dix.
1 – A
propos du camp, cela a été super, depuis le départ vers Camp-Perrin jusqu’à
aujourd’hui de notre retour sur Port-au-Prince. La visite à ORE et les autres
travaux pratiques ont été géniaux. ORE fait du bon travail en sensibilisant les
jeunes à connaitre l’importance des arbres et à encourager les planteurs à
greffer les plus fruits les plus importants…Les ateliers ont été encourageants.
Ils ont permis de réfléchir su la collectivité, de réfléchir un peu sur nos
droits et sur nos devoirs..La visite à Counou-bois a été amusante, le départ,
l’arrivée sur les lieux, la descente dans la grotte même si on n’a pas pu
achever notre visite. Mais j’ai aimé l’escalade. J’ai beaucoup aimé ce camp
parce que c’était du genre touristique, éducatif, ce qui veut dire que c’était
cool. Joel LAZARD, Club Pye Poudre
2 – Pour
commencer, je dis que FOKAL subsiste pour ses apports à l’intégration d’une
jeunesse délaissée qui est la nôtre. De ma part, je lui dois un incommensurable
remerciement, pour les nouvelles portes qu’elle m’a ouvertes. Pour évaluer,
parmi tous les camps auxquels j’ai participé, celui-ci m’est le plus
enrichissant, sur le plan intellectuel et géographique, et c’est mon premier
camp que je me familiarise vraiment avec la zone où il y a lieu tant sur son histoire
que sur son espace occupé… Samuel
MORENCY, Club BMC.
3 – Pour
moi, c’est un programme très, très intéressant. Ce qui m’intéresse le plus,
c’était le tournoi en particulier. J’ai beaucoup apprécié la finale et les
meilleurs débatteurs de ce tournoi. Ce que je pense à travers ce camp organisé
par FOKAL, c’est une belle expérience pour les jeunes. Moi, je suis jeune, et
c’est la première fois que je participe à un programme de FOKAL, à un camp
chaleureux. Mon Dieu, les garçons faisaient rire tout le temps les filles, mais ils étaient
plus nombreux. Cela me fait plaisir, je riais mais je n’ai pas participé au jeu
parce que c’est ma façon à moi. Ce programme est très important parce que ça a
rapport avec l’avenir. Francesca
MORISSETTE, Club BJL (devenu club de Diquini)
4 – La visite
de Coderc m’a beaucoup plu. La grotte de Counou-Bois me montre la suprématie du
divin. Les séances d’ateliers me donnent confiance en moi-même dans la mesure où
je connais mes droits et mes devoirs et une façon de les exprimer. Ha ! Les
repas ! Le plus important, c’est que j’ai pu trouver une fille qui durant
5 jours m’a fait homme, mais hélas ! Le destin derrière tout ça me fait
pleurer. C’est bien Lucile, elle s’envole je ne sais où, mais je l’aime.
Félicitations Anis, Jean-Marie qui se fait jeune, Jacob et tout le staff. Je
vous aime… Leriche DANIER, Club de
Cote-Plage
5 – Nous
avons passé un excellent séjour avec la FOKAL. J’ai été stupéfait par les
jeunes du club de Camp-Perrin de par leur sympathie, leur gentillesse et leur
disponibilité. Mais le moment que j’ai apprécié par-dessus tout c’est la
journée du jeudi car elle a été riche en connaissances. Je remercie la
direction de Fokal pour nous avoir permis de faire cette expérience. J’ai
appris des choses extraordinaires et j’ai rencontré des personnes
exceptionnelles comme Jean François. Pour tout dire, le camp a été exceptionnel
par sa qualité… Emmanuel Frantz
Kerr, Club de Jacmel.
6 – Mercredi
matin, tout était prêt pour laisser Port-au-Prince. Trop fatigués en cours de
route, arrivés à Camp-Perrin, nous nous sommes reposés. Les Haïtiens ont
toujours tendance à mépriser les paysans sans savoir que sans leurs travaux,
ils ne mangeraient que de la poussière. C’est ce camp-là qui m’a aidé à
comprendre qu’il n’y a nul autre endroit qui pourra nous rendre heureux que
notre cher pays Haïti. J’avais toujours envie d’aller vivre ailleurs, mais avec
le grand agronome Eliassaint Magloire , j’ai compris que les richesses sont là,
et nous seuls devons les exploiter, une exploitation qui doit être organisée,
juste. Ce qui m’a beaucoup plu, c’est qu’il ne nous a pas fait seulement un
beau discours et nous laisser partir sans faire des expériences. Oh ! non.
Il a mis à notre disposition 5 techniciens dont le génie Jean François qui a
lui seul a fait une plantation de manguiers sur 14 carreaux de terre. Après
cette expérience, je me suis permis de poser cette question : il faut
partir ou rester* ? Jeff
Presley HENRY, Club Louverture Cleary
[*Note de l’auteur : deux ans avant ce
camp en effet, Madame Michèle Duvivier Pierre-Louis avait animé une conférence
pour les jeunes du programme, à Jacmel (Cyvadier-Hôtel) sous le thème :
Haïti, faut-il partir ou rester ? » - Question au regard du contexte
de la migration des jeunes Haïtiens vers l’Amérique du sud notamment qui
revêtait un sens tout à fait prophétique]
7 – Il
faut dire que grâce à camp, nous avons pu découvrir des richesses
extraordinaires. La grotte de Counou-Bois dans la 2e section
communale de Camp-Perrin en est une. Malheureusement, il n’y a pas un ministère
du Tourisme pour mettre ces sites en valeur. En terme de richesses, il y a des
ressources humaines intéressantes, les travailleurs d’ORE qui s’investissent
pour redonner à Haïti son ampleur verdoyante. De plus, le plus intéressant,
c’est le Haut-Camp-Perrin : c’est une zone bien construite, propre et
resplendissante. C’était bien de découvrir Camp-Perrin. Magalie
CIVIL, Club de Cote-Plage…
8 – Satisfait !
je suis plus que satisfait ! Quand Chrismedone devait partir, il nous a
laissé le soin de former une équipe solide pour remporter le tournoi. Nous
étions prêts mais hésitants ; et on attendait le tournoi impatiemment.
Puis vint la visite à ORE qui nous a donné des illustrations poignantes pour
supporter notre cas. Cette visite restera gravé tous dans ma conscience de
citoyen et dans mon instinct d’humain. J’ai finalement compris à travers des
philosophes haïtiens le sens des paroles du philosophe français Jean Paul
Sartre, « L’homme est le témoin de son temps, il doit s’engager. » Je
m’engagerai donc ! Les séances en atelier renforcèrent ce que j’ai senti à
ORE, et aussi ils me donnèrent plus de raisons, plus de prérogatives pour
remporter ce tournoi. Le tournoi a été merveilleux.
Lourverture
Cleary a fait ce qu’il devait faire. J’ai fait des amis. Ils sont magnifiques,
et je pense qu’ils le seront toujours. Champion et meilleur débatteur,
remportant tous mes matchs, tous les enjeux, ayant découvert la petite
merveille Camp-Perrin, ayant appris à m’engager dans des initiatives
citoyennes, ayant fait de nouveaux amis qui me paraissent sincères, je n’ai
finalement rien raté, rien regretté. Je suis satisfait, plus que satisfait.
Félicitations et bravo à la coordination. Samson Bylardo Anestil, Club Louverture
Cleary.
9 – Lorsque
M. Anis nous a dit que la Fokal organisera un camp, ça m’a beaucoup intéressé,
parce que j’allais y participer pour la première fois. Monsieur Anis nous a
présenté le sujet cinq jours avant notre départ pour Camp-Perrin. Comparé aux
autres groupes, nous de l’équipe de Jacmel, nous n’avions pas eu le temps
d’approfondir beaucoup plus le sujet. Mais nous sommes bien satisfaits car nous
sommes arrivés en semi-finale. Dans le bus qui nous a conduit à Camp-Perrin je
ne me sentais pas bien parce que j’avais chaud et je connaissais pas encore les
autres débatteurs. Mais le trajet de retour ne sera pas pareil. Sur la route,
je prenais un grand plaisir à admirer la végétation de Camp-Perrin. Arrivée
devant l’auberge « La Distribution », j’ai été impressionnée devant
la beauté et la verdure de cet endroit. Le premier jour, M. Alex nous a fait
une belle présentation de Camp-Perrin. Dès ce jour, j’ai commencé à tisser des
liens avec les autres jeunes.
Le 2e
jour, nous avons fait du sport pendant une heure, après nous nous sommes rendus
à ORE. L’agronome Eliassaint Magloire a énoncé différents problèmes que
confronte le pays. Il nous a parlé aussi du travail qu’effectue ORE à travers
le pays. Le 3e jour, nous avons travaillé en atelier ; nous
avons essayé d’apporter des réponses à des questions qui concernent les jeunes
de ce pays. Le 4e jour, c’est-à-dire le jour J, le jour du tournoi,
je me suis beaucoup amusée. Certains débatteurs m’ont beaucoup intéressée. Ils
étaient bien imbus du sujet. Le 5e jour, dans la matinée, nous avons
visité la grotte de Counou-Bois avec M. Alex comme guide. Pendant la descente
dans la grotte, j’ai eu très peur du noir. Mais c’était aussi une belle
expérience. Je n’oublierai jamais ce jour-là…
Je dis
merci à la directrice de Fokal qui a eu l’idée d’organiser ce camp. Ce genre
d’activité est très important dans la mesure ouu ça apprend aux jeunes à vivre
ensemble. Moi personnellement, durant cette activité, je suis devenue plus
tolérante, plus attentionnée… Marie Surgi MICHEL, Club de Jacmel.
10 – Il
n’y a donc aucune station de transport de bus qui assure le circuit Ville
d’horreur – Nid d’Espoir ; grâce à ce camp, j’ai fait ce voyage
extraordinaire. Aussitôt arrivé à Camp-Perrin, j’ai fait la connaissance de
cette grande cité, grâce à un exposé de M. Alex…L’agronome Eliassaint Magloire
m’a permis de voir combien la production agricole nationale peut éradiquer la
problématique de la faim qui sévit en Haïti et d’admirer l’héritage que
souhaite laisser Jean François, technicien agricole…Ces faits réorientent ma
mission en ce bas monde… Par les travaux en atelier, j’ai pu réaliser combien
ma participation bénévole peut contribuer à l’avancement du pays…
Le jour
du tournoi, j’ai eu le privilège d’assister à une finale très riche. Dimanche,
la visite de la grotte a été pour moi un voyage dans le temps, car même si le
cinéma et l’histoire nous présentent la civilisation ancienne de l’époque des
cavernes, j’ai pu sortir de la fiction pendant quelques minutes passées à
l’intérieur de la grotte. Cent fois la
fatigue ressentie n’égalera les acquis de ce fabuleux camp. Déjà l’expérience
opère en moi nombre de reconversions desquelles mon comportement témoignera.
Hélas, à toute bonne chose, une fin ! Une fin qui m’exige de mettre la
main à la patte dans le développement de ce pays. A la coordination du
programme de débat, à la Fokal, à tous ceux qui ont contribué à la réussite de
ce camp, remerciements… Brunel François, Club BJL
11 – Jeunes
sommes-nous, Haïtiens nous mourrons. Haïti douleur, Haïti misère, Haïti
richesse. Pire, on dirait que ses richesses font que les dirigeants ne veulent
pas le progrès. Ou plus précisément le développement de ce pays. Ce mercredi 9
Juillet 2008, vers 1h P.M je suis arrivé à Camp-Perrin, une ville verdoyante,
si belle. Mais après quelques jours, quelque chose va me choquer : c’est
toute une étendue de larmes spirituelles. Certes, c’était dans mon esprit, mais
la visite de la grotte de Counou-Bois m’avait vraiment bouleversé, et je pense
qu’Haïti est un pays riche, mais ses richesses ne sont pas exploitées… Réginal Raymond Fils, Club de Jacmel.
12 – J’ai
la chance de participer à ce programme de débat qui continue à combler – pour
moi en tout cas – un grand vide qu’a laissé l’école. On a organisé ce camp
national grâce auquel, j’ai pu renforcer ma confiance dans une société civile
organisée qui nous aide à résoudre des problèmes non individuels – c’est le cas
pour ORE et la Fokal. J’ai visité la grotte de Counou-Bois et depuis je suis
plus que maintenant intéressé à l’environnement. On a réfléchi par le biais
d’ateliers, à la jeunesse, sur son engagement, et sur le collectif des jeunes
qui est intéressant et important pour tous… Ricardo Nicolas, Club BMC.
En guise
de conclusion :
Le programme de débat continue donc son petit
bonhomme de chemin. Chaque camp apporte son lot d’expériences et de défis. Et chacun
d’eux laissera dans la mémoire de chacun de ceux qui y ont participé des
souvenirs inoubliables ! Puisse ce retour dans le passé – ce flash-back
- à travers notamment le témoignage des
jeunes encourager la Fokal à poursuivre ce travail si enrichissant pour les
jeunes, si utile pour la communauté dans le cadre d’une société plus juste,
plus tolérante, plus démocratique ! Puisse M. Anis, celui qui depuis dix
ans à la tête du programme de débat, pense, agit, innove retrouver dans
ces témoignages une raison de plus de continuer à servir la jeunesse !
Puissent tous les animateurs-trices du programme prendre grandement conscience
de l’impact positif de saines activités intellectuelles dans la construction
d’une nouvelle Haïti, qui passe nécessairement par l’encadrement des jeunes
dont ils ont la mission à travers le programme de débat ! Engageons-nous, quoique
ce ne soit pas toujours facile.
Alex Sylné
Animateur
du club de débat de Camp-Perrin
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