lundi 20 août 2018

Dix ans déjà, le camp national de débat de Fokal à Camp-Perrin !


Juillet 2008 – Juillet 2018, bientôt dix qu’a été organisé le camp national du programme de débats de Fokal à Camp-Perrin. Ce camp est en effet resté inscrit dans les mémoires comme l’un des plus marquants, et ce, pour plusieurs raisons. Coup d’œil rétrospectif sur un camp qui, pour beaucoup d’animateurs et de jeunes de l’époque, a été exceptionnel. L’idée nous est venue, de faire revivre à tous ceux qui ont pris une part active à ce camp, de revivre ne serait-ce que par le souvenir ravivé par les divers témoignages – leurs témoignages ! – les expériences vécues entre le 5 et le 9 Juillet 2008 à Camp-Perrin.

Mais avant tout, voyons les raisons évoquées par les participants pour qui ce camp a été quelque peu différent de ceux qui l’avaient précédé.

A – Un changement de cadre.

Ce camp fut en ce sens un choc, dans le sens positif du terme pour beaucoup de jeunes et d’animateurs de l’époque, en raison du cadre où il a été organisé. Les camps précédents ont été le plus souvent organisés dans des milieux urbains, soit à Jacmel, au Cap notamment. Les jeunes et les animateurs ont été heureux de découvrir un nouveau de cadre et de se retrouver du jour au lendemain en pleine campagne. L’auberge de campagne qui a hébergé le camp en effet, situé au pied d’une colline était en pleine nature. On se réveillait dans une nature embuée de rosée, au roucoulement de la tourterelle les matins pour se coucher, le soir, au cri des criquets et des anolis.

B – Un camp militaire.

L’autre aspect de ce camp, était son côté militaire… Jacob Gateau, coordonnateur du programme à l’époque l’avait bien annoncé ; ce camp ne serait pas une partie de plaisirs. En effet, on se réveillait de très tôt pour participer d’abord à des séances de sport et des rencontres de travail les unes plus enrichissantes que les autres. Les jeunes qui ont participé à ce camp, n’oublieront pas l’accueil qui leur a été réservé à ORE( Organisation pour la Réhabilitation de l’Environnement) où sous la houlette de quelques employés de cette organisation, ils ont appris à faire des greffages. L’agronome Eliassaint Magloire et Mme Finnigan (celle-ci, de regrettée mémoire) ont partagé avec eux l’histoire de cette ONG qui s’occupe de la réhabilitation de l’environnement et des différentes facettes de sa mission. A côté des divertissements, nécessaires dans tout camp, il y avait aussi beaucoup périodes d’apprentissages et d’explorations de nouvelles connaissances pratiques.

C – Un camp riche en découvertes :

Chaque journée réservait aux campeurs son lot de surprises intéressantes. On peut citer en tout premier la visite de la Grotte de Counou Bois à Camp-Perrin où j’ai eu le plaisir de les guider. Là, les campeurs étaient  en proie à toutes les émotions : peur, joie, surprise et je pense que l’image de cette abime de ténèbres est encore présente dans les esprits de ceux qui ont participé à cette excursion à Counou Bois. Les campeurs n’ont pas oublié non plus la visite dans ce champ de plus de 900  manguiers plantés  et greffés par un seul homme : Jean François. Tous les campeurs ont rendu hommage à cet héros d’un autre genre, homme qui selon eux devrait bénéficier de la reconnaissance de la nation ayant planté et greffé à lui seul 1075 manguiers sur 14 carreaux de terre. Pour tous ceux qui ont connu Jean François à l’époque, je dois dire qu’il  est encore là et vit à Camp-Perrin, aussi solide, aussi « djanm »,que les manguiers qu’il avait plantés et vouant toujours un amour inconditionnel aux arbres.

D – Un tournoi de débat intéressant.

C’est pareil pour aujourd’hui encore. Il n’y a pratiquement pas de camp sans débat. Cette année-là la résolution choisie et qui allait être débattue par clubs était la suivante : «  Le renforcement des institutions démocratiques est plus importante que la promotion du développement économique ». Le club Louverture Cleary  a remporté haut la main ce tournoi. Le mérite de club était d’autant plus grand qu’il n’était pas accompagné de coach.

E – La passation de M.Jacob à M. Anis.

L’un des événements majeurs de ce camp a été la passation de la direction du programme entre Monsieur Jacob et Monsieur Anis. Le camp a été donc co-planifié par ces deux responsables. Lors de la fête de cloture, M. Jacob Gateau a annoncé qu’il laissait le programme et qu’il était remplacé par M. Anis.

Dix ans après, sous la houlette M. Anis et sous les hospices de la Fokal,  beaucoup de changements allaient être opérés dans le programme qui a été au cours de ces dix années consolidé, en un  sens institutionnalisé et touchant un plus grand nombre de jeunes. Non seulement, les clubs bénéficient de moyens pour entreprendre leurs activités ( ce qui n’était pas le cas au début), mais les liens se sont resserrés de plus en plus entre les animateurs et animatrices et les jeunes en général grâce au développement des réseaux sociaux notamment. Les tournois régionaux et les tournois mixtes ajoutent aujourd’hui une note encore particulière aux motivations des jeunes et animateurs/trices. Et, l’aventure continue…

F – Bouquets de témoignages

Je reproduis ici quelques témoignages de certains jeunes et animateurs qui ont opiné à propos de ce camp, témoignages qui ont été recueillis à l’issue du camp et qui ont étés communiqués dans un rapport préparé par M.M Jacob et Anis et envoyé aux animateurs. Je les reproduis ici dans le souci de faire revivre à ceux et celles qui ont participé à ce camp, les sensations de ce moment magique et aussi dans le souci de partager avec toute la communauté PIJ dont la plupart des membres ne faisaient pas encore du programme de débat à l’époque où a eu lieu camp. Des trente et uns témoignages recueillis, j’en ai fait le difficile choix de dix.

1 – A propos du camp, cela a été super, depuis le départ vers Camp-Perrin jusqu’à aujourd’hui de notre retour sur Port-au-Prince. La visite à ORE et les autres travaux pratiques ont été géniaux. ORE fait du bon travail en sensibilisant les jeunes à connaitre l’importance des arbres et à encourager les planteurs à greffer les plus fruits les plus importants…Les ateliers ont été encourageants. Ils ont permis de réfléchir su la collectivité, de réfléchir un peu sur nos droits et sur nos devoirs..La visite à Counou-bois a été amusante, le départ, l’arrivée sur les lieux, la descente dans la grotte même si on n’a pas pu achever notre visite. Mais j’ai aimé l’escalade. J’ai beaucoup aimé ce camp parce que c’était du genre touristique, éducatif, ce qui veut dire que c’était cool. Joel LAZARD, Club Pye Poudre

2 – Pour commencer, je dis que FOKAL subsiste pour ses apports à l’intégration d’une jeunesse délaissée qui est la nôtre. De ma part, je lui dois un incommensurable remerciement, pour les nouvelles portes qu’elle m’a ouvertes. Pour évaluer, parmi tous les camps auxquels j’ai participé, celui-ci m’est le plus enrichissant, sur le plan intellectuel et géographique, et c’est mon premier camp que je me familiarise vraiment avec la zone où il y a lieu tant sur son histoire que sur son espace occupéSamuel MORENCY, Club BMC.

3 – Pour moi, c’est un programme très, très intéressant. Ce qui m’intéresse le plus, c’était le tournoi en particulier. J’ai beaucoup apprécié la finale et les meilleurs débatteurs de ce tournoi. Ce que je pense à travers ce camp organisé par FOKAL, c’est une belle expérience pour les jeunes. Moi, je suis jeune, et c’est la première fois que je participe à un programme de FOKAL, à un camp chaleureux. Mon Dieu, les garçons faisaient rire  tout le temps les filles, mais ils étaient plus nombreux. Cela me fait plaisir, je riais mais je n’ai pas participé au jeu parce que c’est ma façon à moi. Ce programme est très important parce que ça a rapport avec l’avenir. Francesca MORISSETTE, Club BJL (devenu club de Diquini)

4 – La visite de Coderc m’a beaucoup plu. La grotte de Counou-Bois me montre la suprématie du divin. Les séances d’ateliers me donnent confiance en moi-même dans la mesure où je connais mes droits et mes devoirs et une façon de les exprimer. Ha ! Les repas ! Le plus important, c’est que j’ai pu trouver une fille qui durant 5 jours m’a fait homme, mais hélas ! Le destin derrière tout ça me fait pleurer. C’est bien Lucile, elle s’envole je ne sais où, mais je l’aime. Félicitations Anis, Jean-Marie qui se fait jeune, Jacob et tout le staff. Je vous aime… Leriche DANIER, Club de Cote-Plage

5 – Nous avons passé un excellent séjour avec la FOKAL. J’ai été stupéfait par les jeunes du club de Camp-Perrin de par leur sympathie, leur gentillesse et leur disponibilité. Mais le moment que j’ai apprécié par-dessus tout c’est la journée du jeudi car elle a été riche en connaissances. Je remercie la direction de Fokal pour nous avoir permis de faire cette expérience. J’ai appris des choses extraordinaires et j’ai rencontré des personnes exceptionnelles comme Jean François. Pour tout dire, le camp a été exceptionnel par sa qualité… Emmanuel Frantz Kerr, Club de Jacmel.

6 – Mercredi matin, tout était prêt pour laisser Port-au-Prince. Trop fatigués en cours de route, arrivés à Camp-Perrin, nous nous sommes reposés. Les Haïtiens ont toujours tendance à mépriser les paysans sans savoir que sans leurs travaux, ils ne mangeraient que de la poussière. C’est ce camp-là qui m’a aidé à comprendre qu’il n’y a nul autre endroit qui pourra nous rendre heureux que notre cher pays Haïti. J’avais toujours envie d’aller vivre ailleurs, mais avec le grand agronome Eliassaint Magloire , j’ai compris que les richesses sont là, et nous seuls devons les exploiter, une exploitation qui doit être organisée, juste. Ce qui m’a beaucoup plu, c’est qu’il ne nous a pas fait seulement un beau discours et nous laisser partir sans faire des expériences. Oh ! non. Il a mis à notre disposition 5 techniciens dont le génie Jean François qui a lui seul a fait une plantation de manguiers sur 14 carreaux de terre. Après cette expérience, je me suis permis de poser cette question : il faut partir ou rester* ? Jeff Presley HENRY, Club Louverture Cleary

[*Note de l’auteur : deux ans avant ce camp en effet, Madame Michèle Duvivier Pierre-Louis avait animé une conférence pour les jeunes du programme, à Jacmel (Cyvadier-Hôtel) sous le thème : Haïti, faut-il partir ou rester ? » - Question au regard du contexte de la migration des jeunes Haïtiens vers l’Amérique du sud notamment qui revêtait un sens tout à fait prophétique]

7 – Il faut dire que grâce à camp, nous avons pu découvrir des richesses extraordinaires. La grotte de Counou-Bois dans la 2e section communale de Camp-Perrin en est une. Malheureusement, il n’y a pas un ministère du Tourisme pour mettre ces sites en valeur. En terme de richesses, il y a des ressources humaines intéressantes, les travailleurs d’ORE qui s’investissent pour redonner à Haïti son ampleur verdoyante. De plus, le plus intéressant, c’est le Haut-Camp-Perrin : c’est une zone bien construite, propre et resplendissante. C’était bien de découvrir Camp-Perrin.  Magalie CIVIL, Club de Cote-Plage…

8 – Satisfait ! je suis plus que satisfait ! Quand Chrismedone devait partir, il nous a laissé le soin de former une équipe solide pour remporter le tournoi. Nous étions prêts mais hésitants ; et on attendait le tournoi impatiemment. Puis vint la visite à ORE qui nous a donné des illustrations poignantes pour supporter notre cas. Cette visite restera gravé tous dans ma conscience de citoyen et dans mon instinct d’humain. J’ai finalement compris à travers des philosophes haïtiens le sens des paroles du philosophe français Jean Paul Sartre, « L’homme est le témoin de son temps, il doit s’engager. » Je m’engagerai donc ! Les séances en atelier renforcèrent ce que j’ai senti à ORE, et aussi ils me donnèrent plus de raisons, plus de prérogatives pour remporter ce tournoi. Le tournoi a été merveilleux.

Lourverture Cleary a fait ce qu’il devait faire. J’ai fait des amis. Ils sont magnifiques, et je pense qu’ils le seront toujours. Champion et meilleur débatteur, remportant tous mes matchs, tous les enjeux, ayant découvert la petite merveille Camp-Perrin, ayant appris à m’engager dans des initiatives citoyennes, ayant fait de nouveaux amis qui me paraissent sincères, je n’ai finalement rien raté, rien regretté. Je suis satisfait, plus que satisfait. Félicitations et bravo à la coordination. Samson Bylardo Anestil, Club Louverture Cleary.

9 – Lorsque M. Anis nous a dit que la Fokal organisera un camp, ça m’a beaucoup intéressé, parce que j’allais y participer pour la première fois. Monsieur Anis nous a présenté le sujet cinq jours avant notre départ pour Camp-Perrin. Comparé aux autres groupes, nous de l’équipe de Jacmel, nous n’avions pas eu le temps d’approfondir beaucoup plus le sujet. Mais nous sommes bien satisfaits car nous sommes arrivés en semi-finale. Dans le bus qui nous a conduit à Camp-Perrin je ne me sentais pas bien parce que j’avais chaud et je connaissais pas encore les autres débatteurs. Mais le trajet de retour ne sera pas pareil. Sur la route, je prenais un grand plaisir à admirer la végétation de Camp-Perrin. Arrivée devant l’auberge « La Distribution », j’ai été impressionnée devant la beauté et la verdure de cet endroit. Le premier jour, M. Alex nous a fait une belle présentation de Camp-Perrin. Dès ce jour, j’ai commencé à tisser des liens avec les autres jeunes.

Le 2e jour, nous avons fait du sport pendant une heure, après nous nous sommes rendus à ORE. L’agronome Eliassaint Magloire a énoncé différents problèmes que confronte le pays. Il nous a parlé aussi du travail qu’effectue ORE à travers le pays. Le 3e jour, nous avons travaillé en atelier ; nous avons essayé d’apporter des réponses à des questions qui concernent les jeunes de ce pays. Le 4e jour, c’est-à-dire le jour J, le jour du tournoi, je me suis beaucoup amusée. Certains débatteurs m’ont beaucoup intéressée. Ils étaient bien imbus du sujet. Le 5e jour, dans la matinée, nous avons visité la grotte de Counou-Bois avec M. Alex comme guide. Pendant la descente dans la grotte, j’ai eu très peur du noir. Mais c’était aussi une belle expérience. Je n’oublierai jamais ce jour-là…

Je dis merci à la directrice de Fokal qui a eu l’idée d’organiser ce camp. Ce genre d’activité est très important dans la mesure ouu ça apprend aux jeunes à vivre ensemble. Moi personnellement, durant cette activité, je suis devenue plus tolérante, plus attentionnée… Marie Surgi MICHEL, Club de Jacmel.

10 – Il n’y a donc aucune station de transport de bus qui assure le circuit Ville d’horreur – Nid d’Espoir ; grâce à ce camp, j’ai fait ce voyage extraordinaire. Aussitôt arrivé à Camp-Perrin, j’ai fait la connaissance de cette grande cité, grâce à un exposé de M. Alex…L’agronome Eliassaint Magloire m’a permis de voir combien la production agricole nationale peut éradiquer la problématique de la faim qui sévit en Haïti et d’admirer l’héritage que souhaite laisser Jean François, technicien agricole…Ces faits réorientent ma mission en ce bas monde… Par les travaux en atelier, j’ai pu réaliser combien ma participation bénévole peut contribuer à l’avancement du pays…

Le jour du tournoi, j’ai eu le privilège d’assister à une finale très riche. Dimanche, la visite de la grotte a été pour moi un voyage dans le temps, car même si le cinéma et l’histoire nous présentent la civilisation ancienne de l’époque des cavernes, j’ai pu sortir de la fiction pendant quelques minutes passées à l’intérieur de la grotte.  Cent fois la fatigue ressentie n’égalera les acquis de ce fabuleux camp. Déjà l’expérience opère en moi nombre de reconversions desquelles mon comportement témoignera. Hélas, à toute bonne chose, une fin ! Une fin qui m’exige de mettre la main à la patte dans le développement de ce pays. A la coordination du programme de débat, à la Fokal, à tous ceux qui ont contribué à la réussite de ce camp, remerciements Brunel François, Club BJL

11 – Jeunes sommes-nous, Haïtiens nous mourrons. Haïti douleur, Haïti misère, Haïti richesse. Pire, on dirait que ses richesses font que les dirigeants ne veulent pas le progrès. Ou plus précisément le développement de ce pays. Ce mercredi 9 Juillet 2008, vers 1h P.M je suis arrivé à Camp-Perrin, une ville verdoyante, si belle. Mais après quelques jours, quelque chose va me choquer : c’est toute une étendue de larmes spirituelles. Certes, c’était dans mon esprit, mais la visite de la grotte de Counou-Bois m’avait vraiment bouleversé, et je pense qu’Haïti est un pays riche, mais ses richesses ne sont pas exploitées… Réginal Raymond Fils, Club de Jacmel.

12 – J’ai la chance de participer à ce programme de débat qui continue à combler – pour moi en tout cas – un grand vide qu’a laissé l’école. On a organisé ce camp national grâce auquel, j’ai pu renforcer ma confiance dans une société civile organisée qui nous aide à résoudre des problèmes non individuels – c’est le cas pour ORE et la Fokal. J’ai visité la grotte de Counou-Bois et depuis je suis plus que maintenant intéressé à l’environnement. On a réfléchi par le biais d’ateliers, à la jeunesse, sur son engagement, et sur le collectif des jeunes qui est intéressant et important pour tous… Ricardo Nicolas, Club BMC.

En guise de conclusion :

Le programme de débat continue donc son petit bonhomme de chemin. Chaque camp apporte son lot d’expériences et de défis. Et chacun d’eux laissera dans la mémoire de chacun de ceux qui y ont participé des souvenirs inoubliables ! Puisse ce retour dans le passé – ce flash-back -  à travers notamment le témoignage des jeunes encourager la Fokal à poursuivre ce travail si enrichissant pour les jeunes, si utile pour la communauté dans le cadre d’une société plus juste, plus tolérante, plus démocratique ! Puisse M. Anis, celui qui depuis dix ans à la tête du programme de débat, pense, agit, innove retrouver dans ces témoignages une raison de plus de continuer à servir la jeunesse ! Puissent tous les animateurs-trices du programme prendre grandement conscience de l’impact positif de saines activités intellectuelles dans la construction d’une nouvelle Haïti, qui passe nécessairement par l’encadrement des jeunes dont ils ont la mission à travers le programme de débat ! Engageons-nous, quoique ce ne soit pas toujours facile.
                                                                                                                                    
Alex Sylné
Animateur du club de débat de Camp-Perrin

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