A tous les animateurs et animatrices du Programme Initiative Jeunes
A tous les débatteurs et débatteuses des 14 clubs de débat du réseau
A toute la communauté du débat en Haiti et à l'étranger
Je vous souhaite de passer d'agréables fêtes de fin d'année.
Déjà, je vous adresse mes meilleurs et sincères voeux pour une Bonne et Heureuse Année 2016.
Que le nouvel an vous apporte la joie, le succès et la paix auxquels nous aspirons tous!
Que le débat continue à nous guider dans la solidarité, la générosité et la tolérance pour une jeunesse plus forte, plus responsable, plus engagée envers la démocratie!
Amusez-vous bien!
Jean-Gerard Anis
Coordonnateur du Programme Initiative Jeunes
31 décembre 2015
Tout ce que voulez savoir sur le Programme Initiative Jeunes de FOKAL, sur les activités des 11 clubs de son réseau national
jeudi 31 décembre 2015
vendredi 18 décembre 2015
Compte-rendu Rencontre des animateurs du 12 décembre 2015
La réunion des animateurs des clubs de débat
du programme Initiative Jeunes de FOKAL s’est tenue le samedi 12 décembre 2015,
au Centre Culturel Pyepoudre à Port-au-Prince. C’est une rencontre annuelle qui
rassemble les animateurs des clubs de débat implantés dans 6 départements du
pays. Ils étaient environs 25 sur 28 à y être présents cette année.
Les
objectif de la rencontre ont été de faire
ensemble le bilan des activités de l’année, de partager des témoignages
et des bons procédés, et proposer ensemble de nouvelles initiatives dans le
cadre du débat, et de discuter et développer de nouvelles stratégies pour le
programme.
Un rappel sur le bilan de l’année en
plusieurs étapes :
•
la phase de recrutement de
nouveaux membres prend trop de temps.
•
le processus de formation
au débat. La formation commence trop tard dans certains clubs car trop
d’animateurs pensent (encore) que la formation au débat n’est là que pour
préparer le tournoi des camps d’été du programme. « le
tournoi n’est pas une finalité en soi » ; c’est un moyen
d’évaluer, de voir si les jeunes ont bien assimilé les notions et les
techniques de débat. Selon des témoignages recueillis de jeunes dans des clubs
visités, certains montrent des difficultés pour comprendre certaines notions du
débat. L’idéal est de consacrer au moins deux mois à la formation.
•
certains animateurs ne font
pas les réunions hebdomadaires demandées, ne fournissent pas systématiquement les
comptes-rendus d’activités. De plus certains jeunes se plaignent de la routine
qui s’installe dans certains clubs. Il leur a été précisé qu’il est important
de communiquer ces documents afin d’évaluer l’activité du club et de partager
dans le réseau via le blog, des idées, des savoir-faire, des initiatives
intéressantes expérimentées par d’autres clubs, etc.
Deux
témoignages, deux partages d’expérience
Afin d’illustrer ce « partage de bons
procédés », deux animateurs de deux clubs différents ont témoigné sur la
façon dont ils ont géré leur club, comment ils ont surmonté certains problèmes,
comment ils ont motivé les jeunes.
-
Alfred Désir,
animateur du club de Christ-Roi. Il dispose d’un noyau dur de 45 jeunes sur un
effectif qui dépasse 80 membres. Alfred note qu’il y a un fort lien d’attache
entre les membres de son club. Afin de sensibiliser les jeunes et de permettre
aux parents de comprendre ce qu’ils font dans les clubs, son collègue et lui
organisent des réunions avec ces derniers, car il faut noter que la plupart des
parents sont réticents à laisser leurs enfants participer à une chose dont ils
ne comprennent pas l’utilité ni le fonctionnement, surtout en ce qui concerne
le camp d’été.
Alfred Désir utilise
un procédé pour éviter une certaine
routine et par conséquent le départ des jeunes. A part la formation continue au
débat, le club effectue entre autre d’autres activités telles que les tournois
interscolaires - qu’ils ont dû abandonner par la suite à cause des rivalités
entre les élèves de différents établissements scolaires. Les tournois entre
groupes au sein du club ont remplacé cette activité-; les conférences sur des
thèmes spécifiques, organisées par le club à l’attention des jeunes.
Alfred use d’un
autre procédé pour améliorer la performance de ses débatteurs : impliquer
des anciens débatteurs comme coaches pour les nouveaux membres du club.
Il a enfin créé un
groupe WhatsApp afin de rester connecté avec les jeunes. Il conseille à ses
pairs de rester à l’écoute des jeunes tout en gardant une certaine autorité.
En transition, le coordonnateur a rappelé
que le club de débat n’appartient pas à une école, il faut une diversité de
jeunes venant de différents établissements des environs du club. Si le club se
réunit dans une école et qu’une certaine exclusion ou discrimination est
remarquée, il faut le « délocaliser ».
- Réginal Raymond-Fils, co-animateur du club de débat de Jacmel dont l’effectif actuel est d’environ 45 jeunes. Ce club a connu avant son entrée en fonction en avril 2015 une sérieuse baisse de performance et d’effectif, parce que les précédents animateurs étaient accaparés par leur travail. Ils ont demandé eux-mêmes à être remplacés.
La première action des 2 nouveaux animateurs, Bettina Perono et lui, ont été de mettre en place un plan prévisionnel d’activités sur 3 mois pour préparer le camp d’été de fin d’année : 2 semaines de formation intensive au débat et 1 semaine consacrée à la projection de film sur le débat avec interaction avec les jeunes.
Pour le recrutement des jeunes, les animateurs ont d’abord voulu être à l’écoute des jeunes. Dans ils leur ont fait remplir un questionnaire, dont les réponses leur ont permis déterminé de nouveaux horaires de réunions (samedi et dimanche).
Afin de sensibiliser les jeunes mais aussi les parents et la communauté, ils ont organisé des matchs d’exhibition, des réunions avec les parents, et ont invité les médias de la ville. Des anciens débatteurs du club sont mis à contribution
Le point fort de ce club est l’organisation préétablie du mois : dans leur programme mensuel, les animateurs ont introduit une formation de débat en continu ; la préparation sur place de sujets de débat ; des tournois ; des conférences et des loisirs à la fin du mois.
Comme le club de Christ-Roi, le club de Jacmel possède un groupe WhatsApp pour communiquer et rester en contact.
En résumé, ces deux clubs ont choisi d’être
à l’écoute des jeunes et de diversifier les activités afin de les motiver. Il y
a aussi un vrai travail auprès des parents, des directeurs d’écoles, de la
communauté afin de faire connaître le programme débat. Enfin, les clubs ont
innové avec la mise en place d’une feuille de route et l’utilisation des
technologies et d’internet.
Nouvelles
dispositions
Les dispositions ont concerné 2 principaux points :
•
Le CUG, qui est un dispositif
qui permet aux animateurs de communiquer gratuitement entre eux, via le réseau
Digicel. Il est remarqué que ce réseau est sous-utilisé ce qui implique par
déduction que les animateurs ne communiquent pas entre eux. Le point à soulever
est de savoir s’il serait mieux de choisir d’autres applications gratuites ou
d’abandonner définitivement ce réseau CUG.
Un des animateurs
note qu’il est plus indispensable pour deux animateurs du même club de discuter
entre eux pour organiser les réunions. Etant donné que le réseau est limité aux
communications entre animateurs principaux, il n’est pas très utilisé pour
cette raison. Un autre souligne aussi le fait que certains animateurs ne se
connaissent même pas.
•
les allocations
attribuées aux clubs. Beaucoup de clubs gardent sur leur compte en banque ces
allocations sur de longues périodes, ce qui pose problème. L’administration de
FOKAL exige que les clubs fassent des activités en rapport avec l’idée
fondatrice du programme. Il faut donc que cet argent soit dépensé pour ces
activités. L’idée qui prédomine quand l’argent reste sur le compte, c’est que
le club ne fait aucune activité. En conséquence, la coordination du PIJ pense à
une nouvelle manière d’attribuer les allocations : elles seront accordées
quand le club proposera une activité.
S’il est vrai que
certains clubs économisent leurs allocations pour préparer une plus grande
activité prévue, il leur a été précisé que des allocations supplémentaires peuvent
leur être accordées si le club fait part de besoins spécifiques ou si leur
demande est raisonnable et justifiée.
Ateliers
de réflexion
Durant cette partie, 3 questions importantes
ont été abordées sous la forme d’ateliers de réflexion :
1.
Quel suivi à faire avec la
consultation nationale ?
2.
Quelles perspectives pour
le programme de débat ?
3.
Quelle programmation pour
les 20 ans du programme ?
Elisabeth Pierre-Louis Augustin, la directrice
des programmes de FOKAL, a tenu à animer ces ateliers. L’objectif a été, à
partir d’un brainstorming, dans 3 groupes de discussion constitués à cette fin,
de trouver des réponses, surtout des idées venant des acteurs du programme, correspondantes
à ces trois points.
De la consultation :
les différents groupes ont été d’accord sur le fait qu’il fallait valoriser le
livre « Paroles de Jeunes » et le rendre accessible au plus grand
nombre
• soit en le mettant
à disposition dans les bibliothèques, les écoles ;
• soit en organisant
des émissions radiodiffusées avec libre antenne sur les thèmes abordés dans le
livre ; etc.
D’autres idées ont
émergé comme la vulgarisation du libre dans une traduction en créole, ou encore
dans un élargissement de la consultation nationale aux jeunes qui ne sont pas
membres d’un club de débat.
Des perspectives du programme de débat.
Les animateurs ont soulevé que le programme de débat est bien mais qu’il est un
peu restreint. Pour certains, il manque une implantation plus forte, au sens de
plus visible, des clubs dans la communauté, avec par exemple des activités
civiques, ou encore une diversification des formations accordées aux jeunes.
D’autres soulignent le manque de suivi avec
les anciens débatteurs (on ne sait pas ce qu’ils sont devenus, quel a été leur
parcours après leur départ du club), ainsi que la demande pressante de création
d’un club de débat universitaire [Il en existe déjà dans certaines institutions
supérieures à P-au-P].
D’autres encore voudraient plus de formation
et de rencontres pour les animateurs, et surtout une implication des animateurs
dans la préparation du camp d’été.
Des 20 ans du programme de débat.
Une liste de propositions a été établie pour les 20 ans du programme de débat.
• Tout d’abord, le
lancement du livre blanc.
• Des activités de
sensibilisation dans les clubs ainsi que le suivi de ces activités (afin de
partager les difficultés rencontrées et les solutions trouvées).
• Le camp d’été deviendra un camp thématique que les
animateurs aideront à préparer. Une rencontre à cette fin est programmée au
mois de juin 2016.
A
la recherche d’un canevas de réunion hebdomadaire à l’intérieur d’un club
Dans la structuration actuelle des réunions
hebdomadaires des clubs de débat, chacun a développé sa propre méthodologie. Même
si les activités varient d’un club à l’autre, leur programmation se ressemble.
Cependant certains problèmes ont été soulevés, par exemple la difficulté
d’agencer la formation entre les nouveaux membres du club et ceux qui ont déjà
suivi la formation, mais aussi d’intéresser les anciens membres à des sujets
nouveaux.
Pour pallier à ce problème, les animateurs
ont décidé d’impliquer les anciens dans le processus de formation en tant que
coaches. Un canevas général sera fourni à tous les animateurs pour harmoniser
et formaliser la méthodologie des réunions dans les clubs avec les débatteurs.
Les autres problèmes soulevés se rapportent
surtout au manque de communication dans le réseau, à l’absence d’une base de
données recensant l’effectif des clubs
et les sujets de débat. Enfin les animateurs recommandent que le guide du
débat soit mis à jour.
Retour
sur les perspectives à venir et les recommandations des jeunes
Le coordonnateur est revenu sur ce besoin de
débat universitaire. En effet, on constate que ceux qui sont à l’université aimeraient
beaucoup faire partie d’un club de débat. C’est bien pour cette raison que des
étudiants de l’Université Quisqueya ont mis en place un club de débat
universitaire. FOKAL va voir dans quelles mesures la fondation pourra soutenir
ces initiatives. Dans cette perspective de débat universitaire pourrait aussi
émerger un partenariat plus approfondi avec Dominicana Debate, l’association de
débat de la République dominicaine, dans l’objectif de faire pour eux des
formations de débat.
Le rappel s’est achevé sur les
recommandations des jeunes qui ont envoyé une pétition à la directrice des
programmes de FOKAL et au coordonnateur, afin de demander plus de débats dans
leur club, plus d’activités et une promotion du programme auprès de leurs
parents et dans leur ville.
Témoignage
de Dangelo Néard
Afin de sensibiliser davantage les
animateurs sur comment le débat peut transformer les jeunes, Dangelo Néard, un
ancien débatteur du programme Living Together réalisé avec IDEA NL dans 6 lycées de
Port-au-Prince, de 2008-2009, a été invité. Son équipe
avait gagné la finale du tournoi de débat, dans le format Public Forum, entre ces différents lycées de
la capitale (Toussaint, Pétion, Firmin, du Cent cinquantenaire, Marie-Jeanne,
Jean-Jacques) en mars 2009, match qui a été filmé par FOKAL.
Dans l’échange avec les animateurs, Dangelo
a expliqué que le débat lui a beaucoup apporté : il a libéré sa parole. Il
a acquis une compétence certaine notamment dans l’art de parler au public, de
mobiliser le langage dans la communication publique. Il a développé un
véritable talent dans l’art d’argumenter et convaincre ses adversaires.
Dans sa vie professionnelle, Dangelo a
démontré comment intérioriser les techniques de débat l’a beaucoup aidé dans sa
vie d’enseignant e surtout d’animateur pour aborder les écrivains dans son
émission du dimanche sur le livre et la lecture, sur télé Caraïbes.
Une expérience l’a beaucoup marqué dans ce
programme : son ami Léxima et lui perdaient leurs moyens quand ils se
rendaient compte qu’ils allaient perdre un débat. Il ne s’est jamais laissé
abattre même quand son ami lui disait à l’oreille qu’ils vont perdre. Il a
appris à garder confiance en son discours.
La question de l’éloquence est aussi
importante pour lui dans le débat. Au lycée Toussaint, il a suivi des cours
d’éloquence et d’improvisation. Le coté théâtral et la mémoire sont aussi
importants : « il faut toujours
se souvenir » pour pouvoir gagner un débat et contrecarrer les
arguments d’un adversaire.
Conclusion
A la fin de la rencontre, un lot
d’exemplaires du livre « Parole de Jeunes », a été remis aux
représentants des clubs de province, afin qu’ils le distribuent à tous les
jeunes ayant participé à la consultation au sein de leur communauté. Un
document de présentation de notre partenaire IDEA leur a été
également distribué.
En préparation pour les animateurs :
• une feuille de
route qui servira de guide aux animateurs dans leurs taches,
• un calendrier
d’activités pour l’année 2015 auquel ils pourront greffer leur propre agenda,
• un canevas de
réunion,
• un plan de
formation au débat.
Cette journée s’est achevé par le duel de
débat entre Martissant, champion national au camp d’été, et Camp-Perrin,
champion régional du tournoi du grand Sud. Plus de 60 jeunes venant des clubs de Christ-Roi, de Darbonne,
de BMC et de Martissant y ont assisté. A l’issue du match arbitré par un jury
de 5 animateurs, le club de Martissant a gagné le titre de « Champion des
champions 2015 » des tournois de débat organisés par FOKAL pendant l’année
2015.
Compte-rendu
effectué par :
Jessica
Saint-Louis
Étudiante
en 3e année à Sciences -Po
Rennes
(France)
Stagiaire à FOKAL
|
Jean-Gérard Anis
Coordonnateur
du PIJ
Décembre
2015
|
jeudi 17 décembre 2015
« Paroles de Jeunes » est enfin disponible!
Paroles de jeunes, sorte de livre blanc de la jeunesse haïtienne édité par FOKAL, a été publié en Décembre 2015. C’est un projet réalisé par le Programme Initiative jeunes de FOKAL qui
a mobilisé 22 personnes (la direction de la fondation, l’équipe de
consultation, des facilitateurs, des animateurs des clubs de débat, des consultants)
et 450 jeunes qui ont collaboré à cet ouvrage.
L’objectif de ce projet a été de donner aux jeunes filles et garçons du
pays une opportunité pour discuter des problèmes qui risquent de plomber leur
avenir, d’exprimer librement leurs inquiétudes et frustrations, de proposer des
initiatives, des actions, qui devraient aider les décideurs du pays (pouvoirs
publics, ONG, organisations de la société civile) à répondre à leurs attentes (http://vaguedufutur.blogspot.com/2014/08/les-400-voix-de-la-jeunesse-haitienne.html
).
Plusieurs exemplaires ont été déjà distribués en priorité aux 450
jeunes qui ont participé aux consultations menées avec les jeunes dans 13
communautés d’implantation des clubs de débat, sur le territoire national.
C’est leur livre ! Le livre de toute la jeunesse haïtienne !
L’ouvrage illustré de 159 pages est divisé en 7 chapitres, auxquels
s’ajoutent une section « Repères bibliographiques » et des annexes qui
regroupent les outils de la consultation. Chacun des chapitres traite d’une
problématique différente, avec des points de repère sur les concepts-clés de
chaque problématique traitée dans le chapitre, et s’achève sur un portrait d’un
jeune.
Le chapitre 1 est consacré au contexte du livre, autrement dit aux
raisons d’être du projet par la présidente de FOKAL, Michèle D. Pierre-Louis et la vice-présidente du
conseil d’administration de la fondation, Danièle Magloire, à sa genèse par Jean-Gérard Anis, coordonnateur du projet, à la méthodologie des consultations,
aux donnés chiffrées sur les acteurs-cible par Carine Schermann, une consultante sur le projet, bref à la présentation générale du livre.
Le chapitre 2 s’intéresse à la vision collective des jeunes consultés,
sur la société haïtienne, selon 11 principes fondamentaux : accès à
l’éducation pour tous et la qualité de l’éducation, égalité et justice sociale,
respect des droits humains fondamentaux, bonne gouvernance, respect des droits
et libertés constitutionnels, sécurité et stabilité politique, indépendance de
la justice, développement économique, solidarité et fraternité, citoyenneté
active et participation civique, protection de l’environnement et développement durable.
Le chapitre 3 traite des réflexions, des propositions des jeunes sur
l’Etat de droit et la démocratie. Ce
chapitre concentre les paroles des jeunes sur les questions liées aux espaces
de liberté et d’expression dans une démocratie en construction, à
l’indépendance de la justice, à une citoyenneté haïtienne en construction, à la problématique de
l’Etat, de la société civile et des ONGs.
Dans le chapitre 4, les jeunes parlent d’économie et de développement,
pour être plus précis, de leurs préoccupations à propos des conditions de vie,
de l’habitat et du transport, des problèmes liés à l’emploi, à la formation
professionnelle et à entrepreneuriat, de leur regard sur l’économie informelle.
Le chapitre 5 concerne leurs frustrations face aux questions d’égalité et de différence
entre les individus, autrement dit aux problèmes des discriminations et des
préjugés tenaces dans la société haïtienne, des questions liées à l’égalité des
sexes, aux libertés, droits et santé sexuels.
Les jeunes réfléchissent à la thématique « Identité et culture »,
dans le chapitre 6. Ils ont abordé le sujet de la culture en Haiti, les enjeux
du bilinguisme haïtien, le problème des religions dans un contexte d’Etat
fragile, la question des loisirs et de la vie associative pour la jeunesse dans
ce pays.
Le chapitre 7 analyse de manière globale les discours des jeunes sur
ces différentes thématiques et problématiques traitées par les 450 jeunes
consultés et aborde les perspectives pour les décideurs de s’approprier ces
paroles de jeunes et d’utiliser le livre.
La dernière section du livre fournit des éléments succincts d’analyse des
consultations de la consultante et rapporteuse
dans le document des propos des jeunes et les perspectives sur la manière pour
les uns et les autres d’utiliser cet ouvrage, par Elizabeth Pierre-Louis
Augustin, directrice des programmes de FOKAL, et les conclusions de la
directrice exécutive de la fondation, Lorraine Mangonès.
FOKAL remercie et félicite les 450 jeunes qui ont participé avec un
fort enthousiasme aux consultations menées dans les communautés touchées, aux facilitateurs
qui ont mis généreusement leur temps et leurs connaissances à la disposition
des jeunes, à ses collaborateurs bénévoles qui, grâce à leurs compétences techniques, ont rendu ce bel ouvrage, à l’équipe en charge du projet
qui a accompli avec détermination, persévérance un immense travail durant la
période des consultations.
« Paroles de jeunes »
est disponible maintenant à FOKAL, et dans les librairies de Port-au-Prince et de Pétion-Ville.
Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du Programme Initiative Jeunes
mercredi 16 décembre 2015
Martissant, champion des champions 2015 !
La série continue pour le club de débat de Martissant. Il vient de réaliser ce
samedi 12 décembre 2015, au centre culturel Pyepoudre (Bourdon) un triplé
historique dans l’histoire des compétitions de débat Karl Popper organisées par
FOKAL. Son équipe composée de Neissa Gravil, Samuel Cangé et de Joseph Johana est
sortie victorieuse de son duel contre Camp-Perrin, le club champion du tournoi
régional grand Sud en avril dernier, sous le score sans appel de 5 à 0.
L'équipe victorieuse de Martissant |
Le sujet de
ce match déroulé en créole a été : Eleksyon
se garanti demokrasi. Martissant défendait la résolution alors que l’équipe
de Camp-Perrin s’y opposait. Plus d’une soixantaine de jeunes des clubs de
Martissant, de Christ-Roi, de Darbonne, de BMC ont bravé la forte pluie qui s’est
abattue sur P-au-P cet après-midi là pour venir assister à ce match très
attendu dans la communauté des débatteurs du Programme Initiative Jeunes de
FOKAL.
Cette même année 2015, le club a gagné le tournoi régional Ouest en mai à Port-au-Prince, et le tournoi national de débat en juillet dernier à Jérémie. Samuel Cangé a raflé à deux reprises cette année, au tournoi national et dans ce duel des champions, le titre du « Meilleur débatteur ». Une performance exceptionnelle qui mérite d’être applaudie. Ainsi Martissant est devenu « Champion des Champions », toutes compétitions confondues.
Contre-interrogatoire entre 2 débatteuses de ce match |
L'animatrice Martha Pierre-Louis (à gauche )couvant ses champions |
Depuis lors,
le club multiplie les initiatives au bénéfice des membres du club (formations continues
aux techniques de débat, tournois dans le club, matches d’exhibition), enchaine
avec constance depuis 2 ans les succès dans les tournois de débat organisés par
FOKAL, au point de devenir une véritable machine à gagner. Ce qui ne fait pas
du tout l’affaire des autres clubs compétiteurs.
Animateurs et débatteurs des 2 clubs du duel réunis |
A toutes et
à tous, je souhaite un Joyeux Noel !
Jean-Gérard Anis
Coordonnateur
du Programme Initiative Jeunes
Duel des champions: bulletins du jury
Le club de Martissant a gagné ce duel des champions contre le club de Camp-Perrin sous le score sans appel de 5 à 0. Voir ci-dessous les bulletins des juges. Le débatteur Samuel Cangé a remporté le titre de "Meilleur débatteur du match", au cumul des points qui lui ont été attribués par les juges pour sa performance individuelle.
Programme Initiative Jeunes
Programme Initiative Jeunes
mardi 15 décembre 2015
La dictature expliquée à des élèves de Port-au-Prince
En prélude à son dixième anniversaire et à
son premier tournoi de débat inter-scolaire, le club de débat de Christ-Roi a organisé,
vendredi 4 décembre 2015 à FOKAL, avec le soutien du coordonnateur du Programme
Initiative Jeunes, Jean-Gérard Anis, une conférence-débat, d’une durée de 2
heures, sur le thème de la dictature. Cent quarante-deux jeunes élèves,
répartis dans une quinzaine de délégations, venues des lycées, collèges et écoles
congréganistes de la capitale, ont participé à cette rencontre.
Cette activité revêtait une double fonction :
dans un premier temps, faire connaitre les jeunes les horreurs et de la
dictature duvaliériste qui a terrorisé le pays près de quarante ans avant qu’ils/elles
ne soient né(e)s ; dans un deuxième temps, leur permettre de mieux
comprendre le thème du tournoi de débat inter-scolaire qui sera organisé par le club
de Christ-Roi en février 2016, et qui mobilisera 16 équipes des établissements
secondaires de Port-au-Prince.
Les jeunes face à la dictature
Trois personnalités reconnues avaient
accepté généreusement d’animer cette conférence : l’historien Michel
Soukar, avait à effectuer la « Radiographie des dictatures». Malheureusement,
à cause des problèmes de santé, il a décommandé. Danièle Magloire, sociologue
de formation, et militante féministe a intervenu sur cette problématique :
« A la lumière du contexte national et international, une dictature
est-elle encore possible en Haïti ?
». En dernier lieu, Michèle Duvivier Pierre-Louis, présidente de FOKAL a s’est
attachée à expliquer à son jeune auditoire « Comment les jeunes
vivaient la dictature sur le régime duvaliériste ».
Mon collègue à la direction du club de
Christ-Roi, Alfred Désir et moi-même avons voulu que les jeunes comprennent que
la liberté, le respect des Droits humains est très important pour la survie de
la démocratie et qu’en aucun cas le retour d’une dictature ne saurait être bénéfique
pour la nation. Car assez souvent les jeunes comparent la situation économique
et sociale du temps de la dictature avec la période d’aujourd’hui pour dire que
la situation que nous vivons actuellement est pire qu’avant.
Un plongeon historique dans la dictature
La conférence a débuté vers 12h30
dans la salle Polyvalente de FOKAL. L’exposé
de chaque intervenant a duré une trentaine de minute environ. La
militante pour le respect des droits des Femmes et l’égalité des genres, Danièle
Magloire, a fait une longue intervention pour montrer qu’une dictature à travers
le contexte national et international n’est pas possible en Haïti. Il y a de
grandes avancées dans le respect des droits humains, notamment dans la liberté d’expression.
Elle a déterminé le profil d’une dictature :
le règne de l’arbitraire et de l’impunité, la privation des libertés politiques,
le non respect de droits humains, le culte de la personnalité du dictateur, la
surveillance généralisée de la population, la peur et la violence pour imposer
l’ordre.
Mme Duvivier Pierre Louis, présidente de
la FOKAL a mis l’accent sur comment les jeunes de l’époque dictatoriale
vivaient la dictature, puisque elle, a vécu très jeunes sous ce régime. Elle a
montré comment les jeunes de son époque, au péril de leur vie, ont résisté face
à ce régime, soit par des marches de sensibilisation, des grèves d’étudiants,
des articles de journaux considérés comme subversifs, et d’autres actions séditieuses,
soit par des interventions armées de rebelles au régime.
Elle a également rappelé les intimidations,
la défiance entre les citoyens, la chasse aux opposants ou suspectés d’opposants
du régime, le meurtre de journalistes et d’étudiants, le massacre de familles
entières, les emprisonnements forcés, les tortures et les disparitions de
prisonniers politiques, le contrôle absolu de la presse parlée et écrite de l’époque,
la peur instaurée sur les villes et les campagnes haïtiennes par les tontons
macoutes, la féroce milice du régime.
Réactions des jeunes
A la fin des interventions, des bras se
sont agités de partout pour poser une question, ou pour demander plus de lumière
sur un point, soit à Michèle PIERRE-LOUIS ou Danièle MAGLOIRE. Même si des questions n’ont
pas pu être posées faute de temps, les jeunes ont été très satisfaits de cette
conférence-débat. Ils croient que ce genre d’activité permet aux jeunes de
savoir comment la population, leurs parents et grands-parents ont vécu sous la
dictature, mais aussi de mieux aborder les sujets de débat qui en découleront.
Ils souhaitent que ce genre de conférence soit accessible à beaucoup plus de
jeunes dans le pays.
La conférence a été une réussite, sur le
plan organisationnel, la participation ainsi que sur les connaissances
partagées avec les jeunes. Les questions et les réactions de jeunes prouvent
que les notions ont été bien assimilées et les informations captées. Voici les
réactions de quelques-uns d’entre eux toute suite après la conférence :
Clarisse ALTIDOR : « J’ai
beaucoup appris de cette conférence. Je ne savais pas que des jeunes d’à peu près
mon âge se sentaient aussi impliqués dans les affaires de l’Etat.
Malheureusement les jeunes de nos jours ne sont pas vraiment impliqués dans la
survie de la démocratie. »
Lynda NOËL: « C’était une
conférence très informative. J’ai pu apprendre que les jeunes ont été très présents
dans la lutte contre le régime duvaliériste. J’ai fini par comprendre la
souffrance qu’a endurée le peuple pour instaurer la démocratie. Certes, cette démocratie
n’est pas en pleine forme mais, on doit faire tout pour la protéger et aussi l’améliorer
de jour en jour. D’où la nécessité d’impliquer tous les jeunes du pays. »
Pour Raymonde REMI: « Cette
conférence a été pour moi une grande source de découverte ainsi que pour la
majorité des jeunes. Entant que jeunes du pays, nous devrions savoir ces
choses-là. J’ai aimé la façon dont les deux intervenants ont pris le soin de
nous décortiquer les moindres détails. En plus, ce n’est pas facile ce genres d’activité.
Je souhaite que cela se reproduise afin d’élargir notre champ de connaissances.
Nous, jeunes du pays doivent garder en mémoire que nos parents et
grands-parents ont vécu d’atroce souffrance et que nous devons tout faire pour
que la démocratie triomphe. »
Joël LAZARD
Animateur du club de Christ-Roi
mercredi 9 décembre 2015
Rencontre des animateurs du PIJ
Samedi 12 décembre
aura lieu la rencontre annuelle des animateurs des clubs de débat du Programme
Initiative Jeunes, au centre culturel Pye Poudre, à Bourdon (P-au-P). C’est un
exercice au cours duquel les 28 animateurs et animatrices des 14 clubs du
réseau de FOKAL rencontrent le coordonnateur du PIJ et la directrice des
Programmes de FOKAL, pour discuter et développer de nouvelles stratégies, faire
des bilans d’activités de l’année, partager des témoignages et des bons procédés,
et proposer ensemble de nouvelles initiatives dans le cadre du débat au
bénéfice des jeunes.
Cette année, la
rencontre se concentrera davantage sur la stratégie pour faire fructifier le
programme et les méthodologies de travail pour accompagner les animateurs dans
l’animation des clubs. Des tables de réflexion, des travaux collaboratifs, des
témoignages seront les principales activités de cette journée.
Dans l’après-midi,
un match de débat aura lieu entre les clubs de Camp-Perrin, champion du tournoi
régional Sud, et de Martissant, champion du tournoi national, pour le titre de
champion des champions pour l’année 2015.
Le sujet de ce duel
de débat en créole est le suivant : « Eleksyon se garanti demokrasi ».
Un rapport détaillé de
toutes les activités, réflexions et décisions au cours de cette journée sera
publié sur le blog du programme Initiative Jeunes.
Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du
PIJ
mardi 1 décembre 2015
Le club de Fond Parisien s’intéresse à la lutte des femmes
Fond
Parisien, un club jeune
Le samedi 28 novembre 2015, le coordonnateur du Programme Initiative
Jeunes (PIJ) de FOKAL, Jean-Gérard Anis et deux de ses collègues, ont rendu
visite au club de débat de Fond Parisien, à 1h de route à l’est de
Port-au-Prince, dans la commune de Ganthier. La rencontre a eu lieu dans les
locaux de la bibliothèque Jean Valbrun Brésil, du réseau des bibliothèques de
proximité que soutient FOKAL, en présence de plus d’une quinzaine de jeunes, en
majorité des filles, qui sont pour la plupart des nouveaux membres du club, et
les deux animateurs.
La rencontre a commencé avec l’intervention d’un des animateurs du
club qui a fait un bref résumé de ce qu’est le club de débat de Fond Parisien.
Créé en 2009, c’est l’un des clubs du PIJ. En 2013, le club a changé d’animateurs :
Geordanis Joseph et Dieufaite Joseph encadrent désormais les jeunes. Selon
Geordanis, le club rassemble les jeunes de la communauté qui partagent une passion
pour les activités intellectuelles, le but étant de leur apprendre les
techniques d’argumentation et en même temps les valeurs de la démocratie. Ils
participent à différentes activités comme les rencontres hebdomadaires, les
tournois nationaux ou régionaux, les séminaires de formations organisées par
FOKAL.
Les emblèmes
féminins de la lutte pour le droit des femmes
Par la suite, a été introduite la présentation de Nelto Févry,
ancien membre du club de débat, étudiant finissant à la faculté d’ethnologie de
Port-au-Prince et étudiant à la faculté de droit des Gonaïves. Nelto Févry a
fait un exposé pour les membres du club sur la lutte pour les droits des
femmes et la violence sur les femmes. Sa présentation s’est faite en 2 parties:
d’abord un historique de la lutte des femmes sur le plan international et
national pour la revendication de leurs droits, in fine un retour sur les violences subies par les femmes.
C’est à travers différentes figures féminines que Nelto Févry nous
conte que la lutte des femmes pour leurs droits n’est pas l’apanage d’un seul
pays : il y a eu des féministes en France dès 1791, particulièrement Olympe de Gouges qui a écrit La Déclaration des
droits de la femme et de la citoyenne en réaction à la Déclaration des
Droits de l’Homme et du Citoyen, un ouvrage qui posait déjà le problème de
l’exclusion des femmes dans la politique et la société, de la condition
féminine et de l’égalité des sexes. Elle fut guillotinée.
L’Allemagne a eu Marie Wollstonecraft et son ouvrage Défense des droits de la femme, publié
en 1792, qui insiste sur une éducation égale entre les sexes. La lutte a eu comme
porte-drapeau Clara Zetkin au Danemark et Simone de Beauvoir en France avec son
livre Le deuxième sexe dans lequel
elle a eu cette phrase devenue célèbre : « On ne naît pas femme, on le devient ».
Nelto Févry donna des exemples de l’aboutissement de ces luttes
des femmes pour leurs droits comme la consécration de la journée du 8 mars
comme Journée Internationale du droit des femmes en 1921 par Lénine,
l’obtention du droit de vote par les Françaises en 1945. Vint ensuite la question de la lutte des
femmes en Haïti : Févry a choisi de mettre en avant Madeleine Sylvain
Bouchereau et la Ligue Féminine d’action sociale qui a consacré leurs actions
pour une amélioration de la vie physique, économique et sociale des femmes en
Haïti, mais aussi qui a lutté contre l’occupation américaine de 1915. Le droit
de vote fut accordé aux femmes en 1950.
« Un consensus naturel entre les hommes et les femmes »
Afin d’introduire la question de la violence sur les femmes, Nelto
Févry parla de l’origine de la consécration de la journée du 25 novembre comme
journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des
femmes : une journée dédiée à l’assassinat des sœurs Mirabal en 1960 en
République Dominicaine. Puis il a insisté sur le fait que sa présentation se
portera non pas sur la violence physique, mais de préférence sur la violence
symbolique.
Reprenant la définition du sociologue Pierre Bourdieu, N. Févry
expliqua que « la violence
symbolique est une violence invisible, spirituelle, douce, subie
inconsciemment par les femmes». Afin d’étayer son raisonnement, il a
pris comme exemple la société haïtienne. Selon lui, cette violence symbolique provient
« d’un consensus naturel entre
l’homme et le femme » qui « place
l’homme supérieur de la femme ».
Il a donné des exemples concrets comme le fait que dans un couple la
femme préfère que l’homme soit plus âgé qu’elle ; ou encore le fait que
les hommes ne fassent pas les tâches ménagères ; la division sexuelle du
travail ; le fait que l’homme soit placé naturellement dans un rôle de
protecteur de la femme ; etc. Par analogie à la réflexion du sociologue haïtien
Alain Gilles qui affirme que « la
violence est un instrument pour les politiciens », Nelto Févry a avancé
l’affirmation que la violence est aussi un instrument des hommes envers les
femmes.
Pour conclure cette présentation, il a abordé la situation
paradoxale qui montre que, malgré les droits et les lois juridiques qui
protègent les femmes de la violence, cette violence symbolique continue. Selon
lui, l’explication vient du fait que les femmes participent à la violence qui
leur est faite, ce qui a comme conséquence un blocage au respect de leurs
droits. Un véritable sujet à débat.
Les filles
du club ont raté le coche
Face à cette présentation enrichissante, qui aurait dû amener la
controverse parmi les membres présents, il y a eu malheureusement très peu de
réactions et quasiment pas de débat sur le sujet. Les filles en majorité dans
la séance ont raté l’occasion de s’exprimer sur ce brulant sujet. Nous n’avons
eu droit qu’à la réaction de l’animateur Dieufaite Joseph ainsi que de trois
autres membres du club, dont une jeune fille prénommée Farah qui a conseillé à
ses camarades de ne pas se laisser violenter par les hommes à l’avenir.
Nous avons conclu cette rencontre avec plusieurs points :
tout d’abord une brève présentation de feu monsieur Jean Valbrun Brésil (10
octobre 1951- 26 août 2010), un éducateur dont la bibliothèque où le club se
réunit porte le nom, et considéré comme le bienfaiteur de la communauté de Fond
Parisien ; un mot du coordonnateur du programme sur la possibilité
d’organiser l’année prochaine un tournoi régional de débat à Fond
Parisien ; la distribution d’un questionnaire afin de recueillir les avis
des jeunes sur le fonctionnement du club ; finalement le témoignage de
jeunes les plus actifs du club sur leur expérience du débat, des camps de
débat, des savoirs qu’ils ont acquis et de leur attachement à FOKAL.
Malgré les difficultés auxquelles le club de débat de Fond
Parisien fait face - membres actifs en baisse, méfiance des parents à laisser
leurs jeunes filles participer aux rencontres, parfois le découragement de
certains jeunes, difficulté de l’accès à internet - les animateurs
semblent vouloir remonter cette pente et permettre aux jeunes de Fond Parisien
de découvrir tous les atouts et bénéfices que le débat pourrait leur apporter.
Nous avons hâte de découvrir les efforts qu’ils feront pour
remédier à ces problèmes, ainsi de voir les résultats qu’on espère.
Jessica Saint-Louis
Etudiante en 3e année à Sciences-Po
Université
de Rennes -France
Stagiaire à
FOKAL
Inscription à :
Articles (Atom)
Une année à la tête du PIJ
cher.es ami.es, Depuis janvier 2022, je suis appelé par la direction de la FOKAL à assumer la charge de la coordination du Programme Initi...
-
Haïti est frappée par une épidémie de choléra, maladie très contagieuse touchant une population déjà frag...
-
1/ DEFINITIONS GENERALES La culture selon Edward Burnet Taylor La Culture (anthropologie), est définie en 1871 par l’anthropo...
-
La Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) Le changement tant souhaité en Haïti, passe avant to...