mercredi 9 janvier 2019

Le débat m’enseigne la patience…


« Une mauvaise expérience vaut mieux qu'un bon conseil », a dit l’écrivain français Paul Valéry. Quand, pour la première fois j'ai entendu parler du club de débat à Gros-morne, ça me laissait indifférent. Je ne savais pas quoi c'était, car on n’a vraiment pas eu cette culture chez nous. Mais lorsque Monsieur Gaston Jean m'a expliqué la portée, je n'ai pas compris non plus grand-chose. Mais je suis dit que ça valait la peine de faire l'expérience.         

C'est ainsi que je me suis inscrit au club, et j'ai  été parmi les pionniers de ce long mais intéressant chemin. Au fil des années, je sens que de nouveaux trucs plaisants me sont accessibles ou du moins me deviennent plus saisissables. C'est le cas par exemple, de l'importance de la lecture et la façon de bâtir un  argument. Par ailleurs, en matière de vocabulaire, je suis devenu richissime.       

Le premier local n'était pas du tout approprié, mais comment abandonner si c'est devenu une obsession. En effet, les débats m'enseignent la patience quand l'autre parle, et ça me montre le sens du temps et son contrôle permanent.    

Le club de débat de Fokal donne la possibilité à toutes catégories sociales de se mettre ensemble pour réfléchir. Avant de faire partie de cette grande école, je ne savais pas que tout argument était d'une manière ou d'une autre réfutable.

En effet, les multiples ateliers de travail me confirment que le meilleur moyen de trouver la faiblesse d'un adversaire, c'est de l'écouter avec minutie et de se mettre à sa place. De surcroît, Léonard de Vinci a dit que : « Savoir écouter, c'est posséder, outre le sien, le savoir des autres ». Donc, merci à tous ceux qui m'ont côtoyé durant tout mon passage au club, parce que j'apprends de vous beaucoup de choses. Vous m'avez encouragé à chasser chez moi la timidité.

Cette expérience avec Fokal me porte à voir qu'il y a différence entre "Bien parler et Parler bien". Quelqu'un qui articule bien ne dit pas forcément la vérité. Somme toute, je n'ai aucun regret d'avoir encaissé tout ce que ce groupe m'a offert. A l'aide de ce réconfort intellectuel la vie me parait un peu plus explicite et vivable.  

Merci à la Fondasyon Konesans Ak Libète (FOKAL) !

Grégory Eliazard
Politologue, philosophe et juriste


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