« Une mauvaise expérience vaut mieux qu'un bon conseil », a dit
l’écrivain français Paul Valéry. Quand, pour la première fois j'ai entendu
parler du club de débat à Gros-morne, ça me laissait indifférent. Je ne savais
pas quoi c'était, car on n’a vraiment pas eu cette culture chez nous. Mais
lorsque Monsieur Gaston Jean m'a expliqué la portée, je n'ai pas compris non
plus grand-chose. Mais je suis dit que ça valait la peine de faire l'expérience.
C'est ainsi que je me suis
inscrit au club, et j'ai été parmi les pionniers de ce long mais
intéressant chemin. Au fil des années, je sens que de nouveaux trucs plaisants
me sont accessibles ou du moins me deviennent plus saisissables. C'est le cas
par exemple, de l'importance de la lecture et la façon de bâtir un
argument. Par ailleurs, en matière de vocabulaire, je suis devenu
richissime.
Le premier local n'était pas du
tout approprié, mais comment abandonner si c'est devenu une obsession. En
effet, les débats m'enseignent la patience quand l'autre parle, et ça me montre
le sens du temps et son contrôle permanent.
Le club de débat de Fokal donne la possibilité à toutes catégories sociales
de se mettre ensemble pour réfléchir. Avant de faire partie de cette grande
école, je ne savais pas que tout argument était d'une manière ou d'une autre
réfutable.
En effet, les multiples ateliers de travail me confirment que le meilleur
moyen de trouver la faiblesse d'un adversaire, c'est de l'écouter avec minutie
et de se mettre à sa place. De surcroît, Léonard de Vinci a dit que : « Savoir écouter, c'est posséder, outre le
sien, le savoir des autres ». Donc, merci à tous ceux qui m'ont côtoyé
durant tout mon passage au club, parce que j'apprends de vous beaucoup de
choses. Vous m'avez encouragé à chasser chez moi la timidité.
Cette expérience avec Fokal me
porte à voir qu'il y a différence entre "Bien parler et Parler bien".
Quelqu'un qui articule bien ne dit pas forcément la vérité. Somme toute, je
n'ai aucun regret d'avoir encaissé tout ce que ce groupe m'a offert. A
l'aide de ce réconfort intellectuel la vie me parait un peu plus explicite
et vivable.
Merci à la Fondasyon Konesans Ak
Libète (FOKAL) !
Grégory
Eliazard
Politologue, philosophe et juriste
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