Le samedi 3 novembre 2018, en vue de sensibiliser
les jeunes de la communauté cayenne sur
le droit au loisir, le club de débat des Cayes, du Programme Initiative Jeunes
(PIJ) de FOKAL, avec l’appui technique
et financier du Programme Education Citoyenne (PEC) et d’Avocats sans Frontières
Canada, a organisé une journée répartie entre discussions, jeux et débats au local de la Pyramide club à
Gelée.
En référence à la liste de présence, 52 jeunes membres
du club de débat des Cayes et d’autres associations de jeunes telles la
Structure Ecolo-Jeune d’Haïti (SEJH) et l’Association des Jeunes Actifs de
Gelée ont pris part à cette grande journée de sensibilisation qui a eu lieu de
9h dans la matinée à 6h 25 dans l’après- midi avec pour slogan: « amusons
nous, épanouissons nous ».
Discussions autour de la thématique du Droit au loisir
Animées par Méïka DECIME, une jeune débatteuse du
Club de débat des Cayes, ces discussions rentrent dans le cadre d’un brassage d’idées
et de fixation sur ce droit qui est reconnu
par divers instruments juridiques tels la Déclaration Universelle des Droits de
l’Homme (DUDH) dans son article 24 : « Toute personne a droit au repos et aux loisirs […] » , le Pacte
international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels dans son
article 7 : « Les États parties au présent Pacte reconnaissent le droit qu'à toute
personne de jouir de conditions de travail justes et favorables, qui assurent
notamment : le repos, les loisirs […] », la Charte internationale pour
les loisirs en son article 1 : « Toute
personne a un droit humain élémentaire à des activités de loisir qui sont en
harmonie avec les normes et les valeurs sociales de sa société. Tous les
gouvernements sont obligés de reconnaître et de protéger ce droit de leurs
citoyens. »
Aussi, l’accent a été mis sur la situation d’Haïti
en général et la ville des Cayes en particulier qui selon les différentes
interventions des jeunes ont relaté le manque d’infrastructures sportives,
culturelles et le phénomène du black-out comme facteurs révélateurs de la non
jouissance de ce droit dans la troisième ville du pays.
« Le droit au loisir devrait être garanti en Haïti. »,
L’énoncé d’un match de débat spectaculaire
Au
cours de la journée un match de débat a été joué sur le format Karl Popper par
deux équipes constituées de Meïka Decime
, Agenor Perterson, et Jameson Pierre Louis (Pour) et Ervenshy Jean louis, Evens Cazeau, et Geneus Bethsaida (Contre)
sur l’énoncé : « Le Droit au loisir devrait être garanti en
Haïti. » L’équipe affirmative mettait l’accent sur le manque ou quasi
inexistence des infrastructures pouvant garantir le droit au loisir en Haïti et
quant à l’équipe négative, leur défense était
centrée sur la priorité qui devrait être accordée à l’effectivité
d’autres droits fondamentaux entres autres
le droit à l’éducation et le droit à la santé.
Des jeux pour prêcher par l’exemple
Saut à la corde, « Toukay », « marèl »,
rome, damier, dominos et cartes sont les jeux auxquels s’adonnaient les jeunes
dans une ambiance festive pendant la journée. Satisfait, Philippe Escange
Ronsard, membre du club de débat des Cayes demande à ce qu’une telle journée
puisse être réalisée le plus fréquemment possible dans la ville des Cayes,
voire tout le pays.
A noter que la journée de sensibilisation sur le
droit au loisir dans la ville des Cayes s’inscrit dans le cadre d’une
démarche qui vise d’une part à
sensibiliser les jeunes sur l’existence de ce dernier, d’autre part à les
encourager à sensibiliser d’autres personnes de leur environnement, enfin elle
se veut un appel aux autorités du département du Sud à
rendre effectif ce droit pour le bien-être de la population en général, les
jeunes en particulier.
Yvens Elizaire
Animateur du club de débat des cayes
7
janvier 2019
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