jeudi 5 décembre 2019

Célébration des 20 ans d’IDEA NL à Bruxelles : un tournant.


FOKAL a participé à cette célébration des 20 ans de notre partenaire international IDEA NL, du 8 au 11 novembre 2019, à Bruxelles, en Belgique, par son représentant Jean-Gérard Anis, le coordonnateur de son Programme Initiative Jeunes, autrement dit son programme national d’éducation au débat.
Plusieurs activités se sont déroulées durant 3 jours à Bruxelles pour marquer cet anniversaire : workshops, assemblée générale, master classes, table ronde, show de débat. Que faut-il retenir de ces manifestations ?

1. De l’organisation ?

IDEA [International Debate Education Association], fondée en 1999 aux Pays-Bas [ NL ], a pour mission de promouvoir une compréhension mutuelle et une citoyenneté active et bien informée dans toute l’Europe par le biais de l’éducation au débat. L’association a pour objectif de servir ses membres pour la réalisation de cette mission et, d’autre part, de créer entre eux une synergie et de garantir le progrès du réseau afin de faire de sa mission commune une réalité.

Ce fantastique réseau de membres, d’organisations d’éducation au débat, de leurs formateurs, entraîneurs, bénévoles et jeunes débatteurs, fait de ce réseau l’un des principaux fournisseurs au monde d’éducation au débat, fournissant des ressources, des formations et des événements aux éducateurs et aux jeunes. Les associations-membres d'IDEA*, issues de 19 pays, travaillent avec des écoles et des universités, d'autres organisations de débat, d'autres ONG, des centres de connaissances, des entreprises et des gouvernements.

FOKAL est une part de tout cela. FOKAL fait tout cela. Nous sommes la seule organisation haïtienne fournissant l’éducation au débat aux jeunes élèves sur notre territoire. Nous organisons annuellement dans notre réseau national de clubs, formations au débat pour jeunes, coaches et bénévoles, des compétitions locales, régionales, interscolaires et nationale, créons des ressources et matériels pédagogiques pour l’éducation au débat.

La mission de FOKAL rejoint et complète celle de notre partenaire international IDEA : transformer nos jeunes en de futurs leaders, en des citoyens honnêtes, tolérants, responsables, et imprégnés de valeurs civiques, grâce à l’éducation au débat. Nous croyons comme IDEA que « Le débat change votre vie… et votre société ».

2. De la célébration

La célébration, marquée sous le thème : "Le débat change votre vie", visait à toucher un public-cible bien déterminé : les ONGs de jeunes, les politiciens, les faiseurs de politiques et, par-delà, les jeunes. C’est pour cette raison que le comité de célébration d’IDEA a organisé l’événement à Bruxelles, au Parlement européen, au plus près des décideurs politiques dans l’Union européenne.
Du beau monde et un grand absent : l’ambassadrice haïtienne en Belgique qui n’a pas honoré l’invitation qu’IDEA lui avait officiellement faite.


Activités

o   Master class

Joe Zompetti
Joe Zompetti, ancien président d’IDEA, dans un master class au Parlement européen, avec les représentants des 19 associations-membres d’IDEA, a exploré comment le débat change la vie de jeunes défavorisés (c-à-d avec peu de privilèges, explique-t-il), et comment le débat peut les autonomiser. 

Selon lui, le débat est un pouvoir, car il donne aux jeunes défavorisés ou vulnérables la capacité ou l’aptitude à diriger ou d'influencer le comportement d'autrui du cours des événements, la quantité de contrôle politique qu'une personne ou un groupe a. L’éducation au débat permet l’actualisation de la jeunesse, l’autonomisation des jeunes et le développement de compétences, comme l’habileté en expression publique et persuasive, la pratique de l'activité de débattre, la capacité de travailler en équipe, les compétences en recherche, la pensée critique.
Miha Andrič

 Le débat permet de parler concrètement. Un engagement significatif des jeunes cherche à changer les structures de pouvoir qui empêchent.

o   Show de débat entre l’équipe nationale des Pays-Bas et l’équipe nationale de la Slovénie, au cours duquel les jeunes expriment leurs solutions en matière de changement climatique.

o   Table ronde

Un autre moment fort des festivités a été une Table ronde avec pour thème:  De l'éducation au débat à l'engagement des jeunes. Des intervenants tels que Brando Benifei, Député au parlement Européen, Miha Andrič, philosophe, formateur international de la Slovénie, Mieke Schuurman, Coordonnateur principal des politiques et de la défense des droits: Droits des enfants et participation des enfants, Eurochild et Daria Arlavi, Conseiller en éducation, Représentation permanente de la République de Croatie auprès de l'UE, ont développé des variations sur le thème de la célébration du 20e anniversaire d’IDEA : « Le débat change votre vie ».

Ils ont eu à cœur d'expliquer pourquoi l'éducation au débat est importante pour la jeunesse. Ci-dessous, un condensé de leurs propos :

L'éducation au débat permet aux jeunes de s'émanciper.
Un jeune débatteur néerlandais
§  En débattant, les jeunes améliorent un certain nombre de compétences essentielles, telles que la pensée critique et la prise de parole en public;
§  Le débat enseigne aux jeunes comment développer leur opinion avec des arguments convaincants
§  Le débat est basé sur une argumentation rationnelle, et les débats développent le scepticisme envers les stéréotypes irrationnels et les fausses informations.

L'éducation au débat connecte les jeunes à la société.
§  Débattre inclut la capacité à écouter les autres de manière critique et de développer de l'empathie pour ceux qui pensent différemment;
§  Le débat enseigne aux jeunes comment réfuter de manière calme et respectueuse l'opinion des autres;
§  Le débat leur inculque l'estime de soi, la confiance en soi et la conviction que leurs idées comptent. Le débat leur donne la possibilité de faire entendre leur voix par les parties prenantes (parents, autorités et influenceurs).


Une jeune débatteuse slovène
L’éducation au débat engage les jeunes à prendre des mesures (personnelles ou civiques).
§  Le débat offre aux jeunes la possibilité de s’engager comme bénévoles ou comme formateurs. Les débatteurs peuvent contribuer aux débats politiques via des essais, des discours publics ou en organisant leurs propres débats.
§  Le débat inculque aux jeunes la conviction que le plaidoyer social fondé sur des arguments motivés et justes peut apporter un changement;
§  Le débat offre des liens, et enseigne aux jeunes comment faire preuve de persuasion et réussir dans les entretiens d'embauche.

3.       De l’avenir de l’organisation

Cette célébration a été l’occasion également d’une Assemblée générale extraordinaire, avec tous les représentants des associations de débat membres d’IDEA NL, pour débattre de son avenir. L’organisation est actuellement en pleine restructuration (changement de direction exécutive, sa division en 2 entités : une fondation nationale néerlandaise et une association internationale, définition de son nouveau plan stratégique). Mais l’organisation est plus vivante et plus forte que jamais, car sa réputation, son impact, et son attraction en Europe et au-delà, sont des gages de sa stabilité et de sa pérennité.
Avec Yvonne Heselmans, Directrice exécutive de IDEA NL
Soutenir les efforts et les initiatives de ses membres constituent une vertu cardinale de IDEA qui leur fournit régulièrement manuels et ouvrages de débat, des outils de travail collaboratifs, support financier aux initiatives locales de débat, formation. A cet effet, à Bruxelles, un atelier de développement de capacités a été réalisé sur la problématique : "Comment développer une organisation et mettre en œuvre le changement souhaité?".

L'un des obstacles les plus courants auxquels les organisations membres sont confrontées consiste à intensifier leurs activités et à développer de nouvelles activités tout en maintenant la qualité des activités déjà établies.
Marian Zachar
Cet atelier sur le développement stratégique, tenu par Marian Zachar, directeur du Prix international du Duc d'Edimbourg en Slovaquie, s’est étendu sur la manière de tirer les objectifs de développement de la vision de l’organisation, sur la manière d’identifier les problèmes et les obstacles qui empêchent les organisations d’atteindre les objectifs, et sur la manière de se concentrer et de suivre les progrès du plan stratégique. Un acquis que FOKAL ne tardera pas à appliquer à son programme national d’éducation au débat.

En perspectives

De cet événement d’IDEA à Bruxelles, le Programme Initiative Jeunes compte s’inspirer pour orienter le programme de débat de FOKAL vers 3 actions à moyen terme :

1. Constituer une équipe nationale haïtienne de débatteurs.ses pour participer dans les tournois internationaux
2. Créer un système structuré de bénévoles/volontaires dans le programme à divers rôles et responsabilités auprès des animateurs-trices des clubs du réseau.
3. S’ouvrir à une nouvelle mission dans l’esprit du slogan d’IDEA « Le débat change votre vie » : autonomisation des jeunes, connecter les jeunes à la société, engagement des jeunes vers l’action civique

Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du Programme Initiative Jeunes
FOKAL   OSF-Haiti

*Les associations-membres d’IDEA NL
Polska Debatuje, Poland / Youth Educational Forum, North Macedonia / Open Communication, Serbia / Slovak Debate Association, Slovakia / Educational Debate Centre, Lithuania / Debate center, Latvia / Czech Debate Association, Czech Republic / NGO New Vision, Ukraine / Estonian Debating Society, Estonia / Fondation Connaissance et Liberté, Haiti / Croatian Debate Society, Croatia / Zip Institute for Culture in Dialogue, Slovenia / Association of German Speaking University Debating Societies, Germany / Debating Society of Greece, Greece / ARDOR, Romania / Centre of Cultivating Dialogue (BIH), Bosnia and Herzegovine / Commun Global, Spain / Debate Association, Turkey



lundi 2 décembre 2019

Discours d'adieu de la directrice exécutive d'IDEA NL

Yvonne Heselmans

Bruxelles 9 novembre 2019


Chers membres d'IDEA

Alors que le monde célèbre l’effondrement du mur, nous célébrons le 20e anniversaire d’IDEA. Dix ans après cet événement historique à Berlin, IDEA a été fondée. IDEA a été créée pour apporter la démocratie, la pensée critique et la tolérance dans les sociétés fermées. De nos jours, cela est très important en raison de phénomènes tels que le populisme, les menaces de radicalisation violente ou de dictature. Mais il y a plus de 20 ans, les membres fondateurs, qui ont grandi et ont été témoins des effets des régimes de totalités en Union soviétique, ont décidé d'investir dans la nouvelle génération. Ils souhaitaient que la nouvelle génération - contrairement à eux-mêmes - puisse contribuer et participer à une société démocratique de manière ouverte, critique et constructive. Par conséquent, ils ont adopté les méthodes d'éducation au débat. Des professeurs d'anglais, des philosophes et des défenseurs des droits de l'homme dans les pays soviétiques précédents ont commencé à former des jeunes dans les écoles secondaires; ils créent des réseaux avec des écoles, des enseignants et des entraîneurs formés, des formateurs et des volontaires pour aider les jeunes à débattre. Ils ont fondé des organisations, des organisations de réseaux de débats et se sont réunis il y a 20 ans pour fonder IDEA. Parce qu'ils y croyaient, l'impact de l'éducation par le débat pour les jeunes devait être mis en œuvre dans le monde entier. Ils ont créé l'abréviation; Association internationale d'éducation aux débats. (J'aime beaucoup le E de l'éducation. Je disais toujours aux gens que nous étions avant tout un réseau "éducatif" qui utilise le débat pour apprendre aux jeunes à participer aux démocraties.) IDEA était et est toujours un réseau de des personnes pédagogiques qui ont toutes un même souhait; que les jeunes puissent participer à la société en tant que citoyens actifs, bien préparés, bien informés et attentifs aux divers points de vue sur les problèmes qui les intéressent, et en positionnant leur propre point de vue: sans peur mais avec une attitude ouverte pour les opinions critiques d'autres. Cette fondation d’IDEA a eu lieu il y a 20 ans. J'imagine comment un groupe de personnes enthousiastes âgées de 30 à 40 ans se sont réunies dans une pièce comme celle-ci et ont signé le document. Dagnija, Virginie, Bojana, Marcin par exemple peut nous en dire plus à ce sujet. Ils venaient d'un milieu qui les a motivés à investir leur temps libre dans cette association.

Et voyez où nous en sommes, aujourd’hui ? Toujours une association. Nous avons traversé de nombreux hauts et bas, nous avons connu une croissance et une diminution du nombre de membres et, à présent, nous grandissons à nouveau. Chaque année depuis 2017, nous augmentons l'association avec 2 ou 3 membres, tous les réseaux discutant ainsi que toutes les organisations. Nous avons vécu des années fantastiques au cours desquelles l’événement emblématique d’IDEA, le Forum mondial de la jeunesse, a été l’événement mondial auquel tous les jeunes débatteurs, formateurs de juges, entraîneurs, etc. ont participé. Je me souviens de celle d’Istanbul, de Mexico et de Galway, mais bon nombre d’entre vous ont déjà fait l’expérience de jeunes pour lesquels les vieux débatteurs ont encore des souvenirs. Je garde néanmoins des souvenirs fantastiques de classes d’école où les juges écoutaient les enfants et leur fournissaient des retours qui me ravissaient. C’est aussi pour cette raison qu’en fin de compte, je pense que nos juges - et je veux dire « notre communauté de débat » - sont les piliers de la croissance de l’éducation aux côtés des entraîneurs et des entraîneurs. Le financement a été arrêté, mais nous avons trouvé de nouvelles façons de développer un forum de la jeunesse, qui est aujourd'hui l'événement Débattre des menaces à la démocratie, créer des esprits critiques et des voix en Europe, où Daan, Miha, Elena et Ondrej contribuent énormément. Rappelez-vous les années où nous nous sommes davantage concentrés sur le renforcement des capacités de nos membres afin de créer « une synergie et un progrès du réseau ». Et j'ai de très bons souvenirs de Débat dans les formations de quartier avec des animateurs de jeunesse, des artistes, des travailleurs de rue dans toutes sortes d'endroits de Fancy en Europe, aux Pays-Bas et en Belgique. Sur les traces d'Aristote, et plus tard de Desiderius Erasmus, nous pourrions voyager, rencontrer et coopérer avec de nombreuses autres personnes enthousiastes pour éduquer les jeunes au débat.

Mais surtout, j’ai rencontré beaucoup de gens formidables au sein d’IDEA, le comité consultatif, Ton Sonneveldt, Jan Vollers, et bien d’autres encore, mes collègues fantastiques comme Veronica, Doutsen, Anne, Otto, Randall, Joost, Roeland et Talmud, collègues actuels. Daan, Annemarie, Paul, Enilsa, Ana et beaucoup d'autres. Nos donateurs, qui ont également un visage enthousiaste et sont enthousiastes à propos de notre objectif et de nos stratégies, bien sûr, dans les bureaux du premier bureau d’OSF, d’Erasmus plus, d’Europe pour les citoyens, de Fund 21 Adessium et bien d’autres. Et les membres du conseil d’administration, trop nombreux pour être mentionnés, mais ayant tous un terrain d’entente commun, étant très intelligents, passionnés et aidant moi et l’équipe à un haut niveau pour que nous et les membres puissions faire le travail. J'aime mentionner ici mes chaises avec lesquelles nous avons Joe Zompetti, Andrej Schulcz, Kai Klandorf et Aaron Fishbone. Sans eux et les autres membres du conseil d’administration, ainsi que les membres néerlandais du conseil d’administration Ton Sonneveldt et Daniel Schut. Sans la planche, ce serait un navire sans direction. J'ai expérimenté des formateurs / juges superdeluxe chez les jeunes, notamment pour Miha, Bojan, Lazar, Logan, Sharmilla, Kai, Daan et beaucoup plus.

Et bien sûr, j'ai rencontré ‘les membres’. Et vous m'avez montré, en partageant des histoires et de très nombreux rapports, ainsi que de nombreuses listes d'inscription, reçus, reçus concernant les prix, médaillons, biscuits, sacs, etc., avec quelle précision et en toute sécurité avez-vous travaillé avec les jeunes pour leur donner une grande expérience dans des camps de débat, des tournois, des entraînements, de sorte qu'ils aient hâte d'apprendre le débat. Vous m'avez montré des contrats avec de nombreux entraîneurs, bénévoles, entraîneurs, membres du personnel, certains que j'ai vus quelques années, d'autres, mais tous étaient voués à apporter leurs compétences pédagogiques pour éduquer les jeunes au débat. Appels téléphoniques, Skypes, réunions, restaurants, lieux de formation. Vous pouvez les nommer. Et les formateurs et les jeunes avec qui j'ai travaillé. Ils m'ont donné tellement de joie et de passion que je pouvais suivre le courant. Et là, j’ai appris que la marque IDEA est la suivante: un réseau étendu, une plate-forme d’organisations en réseau avec beaucoup de personnes dévouées et pédagogiques derrière qui veulent tous se détourner des régimes totalitaires, du populisme, des sociétés fermées et de la négativité, partiales et égoïstes. Les gens, nos formateurs, nos volontaires, les jeunes, les coordinateurs, le personnel, les juges, le conseil d’administration, le personnel d’IDEA, les partenaires, etc., tout ce que je veux contribuer à un monde et à une planète positive où les jeunes auront un avenir ouvert. Et comment nous faisons cela, c’est à travers l’éducation par le débat.

Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à de nombreuses personnes à IDEA pour avoir eu l'occasion de vivre ensemble ce voyage fantastique. C'était une courbe d'apprentissage difficile mais je n'aurais jamais voulu la manquer. Je crois avoir assisté à l'un des secrets les mieux gardés au monde, IDEA. Une plate-forme profonde, enthousiaste et sage, guidant la nouvelle génération dans le monde à assumer son rôle de futur dirigeant dans sa vie personnelle et civique en lui offrant excellentes aptitudes pour le débat, les relations et les perspectives.

Aaron et le conseil actuel, Ton, et le personnel actuel d'IDEA et du conseil consultatif, je vous remercie beaucoup pour votre soutien au processus de transformation. Je suis persuadée que cette caravane permettra d'attirer de plus en plus de personnes et de maintenir le bon travail et le bon réseau, en approfondissant et en élargissant le réseau au cours de la prochaine décennie. Au plaisir de célébrer avec vous les 10 prochaines années d’IDEA.

Je vous remercie,

Yvonne Heselmans
9 novembre 2019

Après neuf années enrichissantes, Yvonne part pour saisir une nouvelle opportunité et de nouveaux défis. IDEA NL est à la recherche d'un nouveau directeur exécutif!

jeudi 28 novembre 2019


En janvier 2016, plus précisément la troisième semaine de ce mois-ci, mon école avait reçu une invitation qu'il nous a fait part, nous les élèves du secondaire. C'était plutôt une sorte de recrutement pour de nouveaux membres pour le club de débat de Christ-Roi (c'était le nom du club à l'époque) et c'est cette annonce qui allait me transformer juste après 2 ans.

J'étais vraiment vibré par cette invitation parce que je ne savais pas réellement ce qu’était vraiment le débat, et tout de suite j'avais l'envie d'y participer. J'avais visité le club de débat de Christ-Roi pour la toute première fois le week-end d'après. Dès lors, après la visite j'étais devenu régulier, et je participai à toutes les formations. Mais mon plus grand souci à cette époque était le fait de de prendre parole en public. C’est la raison pour laquelle que je n'aimais pas jouer. Je m'en souviens toujours de mon premier match de débat qui était une grande catastrophe, selon moi. Après ce grand désastre, j'étais découragé et ne me sentais pas dans ma peau ; et c'est à ce moment que j'étais devenu irrégulier dans le club et que j'allais abandonner totalement le débat.

Je pourrais dire que j’ai trouvé une certaine passion pour le débat à la fin de l'année 2018. Disons que j'ai beaucoup enduré dans le débat avec mes allées et mes retours qui m'avaient donné beaucoup de lacunes. Mais maintenant je me sens à mon aise, et je peux participer au débat sans peur et sans timidité. J’ai beaucoup appris à travers le débat. J'ai appris à chasser ma timidité en prenant souvent la parole en public, à travers mes différentes recherches et exposés qui m'ont aidé à enrichir mes connaissances. Le débat m’a permis d'avoir des savoirs approfondis qui me seront utiles pour la vie.

Je remercie les animateurs MM Alfred DÉSIR et Joël LAZARD qui ont toujours été là pour nous. Ils nous ont beaucoup aidé dans notre parcours, que ce soit avec des conseils pour le débat, ou pour nos vies personnelles.

 Je tiens à remercier aussi FOKAL pour cette initiative qui permet aux jeunes de s'épanouir socialement dans notre pays.

Pour terminer, je tiens à vous dire que le débat n'est pas seulement le fait de débattre pour atteindre un niveau d'excellence, mais il est plutôt une expérience de vie sociale, de comportement et de connaissance intellectuelle.

  Merci !!!

Marc Edward SAINT-AIMÉE


Campagne IDEA/FOKAL/PIJ : « Le débat a changé ma vie »

Le débat a changé ma façon de voir le monde


Mes débuts au club
Inscrite dans le club a la fin de l'année 2017, j’ai pris part à la formation réalisée pour les nouvelles recrues et a représenté du même coup le Lycée Marie Jeanne que je fréquente, à une compétition de débat interscolaire à Bourdon, où notre équipe n’a malheureusement pas été qualifiée pour les phases éliminatoires. C’est alors que je commençai à prendre au sérieux le débat. Je débattais autrefois avec mes camarades, mais pas de cette manière apprise dans le club. Bien que je n'aie pas trop compris dès le début, je me concentrais sur les séances de formation. Je m'arrangeais pour ne jamais rater une séance, car pour moi rater une séance, c'est tout simplement rater la possibilité, la chance de progresser dans le débat.

Après la formation, le club organise des matchs d'évaluations pour mettre en pratique les connaissances acquises. Ce n'est que lorsque j'ai commencé à débattre que j'ai saisi le vrai sens du débat et aussi l'accumulation d'une somme d'expériences confortable.

Débattre, une nouvelle façon de voir le monde
Le débat a changé ma façon de voir le monde, je considère le débat comme étant un art mystérieux qui m'a permis d'exploiter le pouvoir des mots.

Le club de débat de Bourdon m'aide à avoir un esprit critique, un esprit d'équipe, à ne pas tout accepter comme une évidence, à remettre en question, à connaitre le bien-fondé de quoi que ce soit, à ne pas juger à la minute. Autrefois quand je discutais, j’avais plutôt tendance à chamailler. Ces discussions entre mes potes avaient tendance à devenir des disputes. Quand j'ai commencé à débattre, ça m'a permis de discuter correctement.

J'apprécie tout particulièrement la discipline qu'impose le débat. Au débat on sait qu'on a un temps de parole, qu’on n’est pas le seul à parler, qu’on doit donner à l'autre la chance de parler, qu’il faut savoir aussi écouter ce que la personne a à dire afin de pouvoir réfuter. Je suis fière d'affirmer que le débat m'a changé en profondeur. Il n’y a pas que ce comportement que le débat m'a appris. Avant j'étais très timide. Dès que je devais prendre la parole je stressais. Le débat  m'a aidé à éradiquer cela.

Ma force et ma faiblesse
Pour moi ma plus grande force réside dans le fait d'avoir mis en application les conseils du coach et du responsable de mon club.

L'application de ses conseils m'a porté fruit. Je représentai pour une deuxième fois le lycée. Notre équipe a su garder la deuxième place, et moi aussi j'étais la deuxième meilleure débatteuse, avec la différence de 1 point. C’était un début pour moi ; ce titre était une occasion pour moi de travailler davantage, de faire plus d'efforts, car c'est uniquement en travaillant que l'on peut avoir des résultats. En dépit de cette force, je considère le stress que je gère assez bien comme une potentielle faiblesse.

J'ai représenté le club dans le camp national. C’était ma fierté. Cette expérience dans le tournoi a été plaisante, mais stressante aussi. Du coup, j’ai été en finale du tournoi mixte. Je n'ai pas aimé, au cours de cette expérience, qu’on ait déclaré l’équipe adverse championne du tournoi. J’étais un peu furieuse, mais j'étais en même temps heureuse pour eux, car je reconnais qu'ils ont mieux joué la finale que nous, et avoir appris encore une leçon dans le débat : 'le fair play’.

L’effet du débat sur mon avenir
Lorsque je n’étais pas encore dans le club, je rêvais de laisser le pays, d’aller vivre ailleurs. Mais en augmentant mes capacités intellectuelles, je me suis rendue compte que le pays a besoin de moi, que c’est mon devoir de citoyenne de m'impliquer dans l'avancement du pays. Ce n’est pas à Haïti de m'offrir, mais à moi de lui donner mon aide, mon amour et mon savoir. Comme le 35ème président des États-Unis, John Fritzgerald Kennedy (1961 à 1963) l'a si bien dit : "Ne demandez pas au pays ce qu'il peut faire pour vous, mais demandez à vous même ce que vous pouvez faire pour votre pays".

Le débat a changé ma façon de voir le monde ; il m'a donné une direction, une bonne cause pour continuer à me battre pour ce que je veux vraiment. Enfin, il m'a donné une famille, le club de débat de Bourdon.

Wisancha Israël Justin
Lycée Marie Jeanne
Débatteuse du club de Bourdon

Campagne IDEA/FOKAL/PIJ : « Le débat a changé ma vie »

Le débat constitue un ciment social, un moyen capable de nous rapprocher


Mon nom est Wilderson ETIENNE, je fais partie du club de débat de Bourdon.  Le débat m'a toujours très intéressé et c'est ce qui explique le fait que j'aie pris la décision de chercher à intégrer un club de débat. Bourdon est le club où j'ai fait mes débuts, l'endroit où j'ai pu prendre connaissance des différentes règles du débat, c'est aussi l'endroit qui m'a permis de comprendre que débattre ce n'est aucunement parler le plus possible que l'autre, mais être assez cohérent dans ses explications et présenter des arguments valables et adaptés à l'énoncé.

, tels sont les mots que l'on retrouve presque au tout début du livre du professeur Hérold TOUSSAINT intitulé UNIVERSITÉ ET DÉBAT ARGUMENTÉ. C'est sans absolument aucun doute la phrase qui décrit le mieux mon parcours.

Gagner n'est pas toujours nécessaire m'a-t-on appris, on doit surtout faire en sorte de toujours apprendre quelque chose. Le débat m'a rendu soif, une soif dont il a presque étanché. À chaque match, j'étais toujours un peu plus motivé par l'envie d'apprendre que de gagner ; Cela peut paraître un peu paradoxal, mais si je dois me fier à cette petite phrase de l'un de mes deux formateurs : Le débat, c'est tes arguments contre ceux de l'adversaire. Quand j'expose mes arguments, l'autre est obligé de formuler les siens et ce n'est que par ce moyen que je pourrai me rendre compte des faiblesses de mon discours, des différentes limites de mon travail et tout cela constitue un énorme apprentissage, un moyen capable de me pousser à faire un peu plus de recherches. Mes premiers matchs ont été les pires de tout mon parcours.

C'est assez souvent le cas en réalité et ce, pour la quasi-totalité de ceux dont le débat a adopté. On a souvent une forte impression d'avoir quelque chose à prouver, ce qui n'est pas du tout conforme à l'idéal d'un débatteur digne de ce nom. Mes expériences m'ont permis de réaliser que le débat n'est et ne sera jamais une occasion de rabaisser l'autre ou de se faire remarquer. Il constitue au contraire un ciment social, un moyen capable de nous rapprocher.

Le débat a également opéré quelques changements en moi. Avant, j'étais très timide, peut-être même trop timide, je ne défendais donc jamais mes idées en public. Maintenant, c'est différent. Le plus grand cadeau que le débat m'ait fait, c'est le sens aigu du jugement ; je peux sans aucune difficulté relever les points faibles de n'importe quel discours et rapidement m'en faire une idée du contenu.

C'est un assez grand avantage, tout cela m'aide même en dehors du club certaines fois. Je me rappelle qu'une fois nous devions, moi et quelques amis de ma fac, présenter un exposé et vu qu’on n’allait pas avoir d'examen final, le professeur s'était résolu à accorder une note à chaque groupe. Généralement, présenter un exposé, c'est toujours assez facile quand on est bien préparé. Ce qui gâche l'ambiance d'habitude, ce sont les questions. Et on n’est jamais assez préparé pour les questions. J'adore écouter, cela me permet d'évaluer les autres, de me faire une petite idée de leur personne, mais ce jour-là, soit je me mettais dans l'obligation de répondre aux questions (c'était un peu mon rôle), soit je me taisais, ce qui aurait valu un gros zéro à tout le monde. J'ai donc été obligé de faire le choix auquel tout le monde s'attendait. J'ai répondu à toutes les questions, je l'ai fait tellement bien et avec tellement de flegme que j'ai chaudement été applaudi par la suite.

Seules mes habitudes à faire face aux séances de contre-interrogatoire pourrait occasionner un tel succès.
Dans la vie, des choix s'imposent toujours, certains nous sont souvent très utiles ; débattre en est certainement un. Honnêtement, je ne pensais pas qu'une aventure si stressante pouvait être aussi merveilleuse et enrichissante. Il faut donc croire qu'il y'a en tout une part de bonheur.


Wilderson ETIENNE

Campagne IDEA/FOKAL/PIJ : « Le débat a changé ma vie »

Le débat, une expérience qui enseigne


Je m'appelle Widna Fortuné et j’ai 17 ans.  Je suis en nouveau secondaire 3 à l'école congréganiste Christ-Roi qui pendant deux ans a donné trois des meilleures débatteuses du club dont je fais partie (Lovenshy Élysée, Midshyna Ricardinia Edouard et moi).

J'étais en 7ème année quand j'ai assisté pour la première fois à un tournoi interscolaire à mon école en 2015. J'ai été vraiment impressionnée par ce que les jeunes faisaient, leur façon de parler, d’affronter les idées adverses sans vraiment comprendre ce que c'était. Je ne me rappelle plus le sujet ni ce qu'ils disaient. Ce vague souvenir qui me revient parfois me met en face du second orateur de l’équipe du lycée Alexandre Pétion, lui qui m'avait charmée par sa voix, son éloquence, ses jeux de mots. En le regardant, j'ai eu envie pour la première fois de débattre pour être épatante, éloquente, confiante, Comme il l’était mais j'ai dû attendre longtemps parce que j'étais trop petite. Je n'avais que 13 ans à l'époque.

En 2017, deux ans plus tard, j'ai officiellement intégré le club de débat de Christ-Roi appelé maintenant club de débat de Bourdon qui est pour moi un lieu d'information de formation et d'épanouissement.
 Il n'est pas facile de trouver un endroit où l'on peut s'exprimer en toute liberté n'ayant que des réfutations pour adversaires, même à l'école qui est censée être un lieu d'apprentissage on ne peut pas tout dire et certaines fois on est obligé d'accepter des choses auxquelles on n’est pas d'accord. C'est pourquoi je remercie FOKAL de nous avoir donné le privilège de pouvoir bien le faire.

Le débat est pour moi le meilleur moyen de discuter dans le respect et en toute honnêteté. Les formations et mes expériences dans le débat m'ont appris à cultiver de très bonnes valeurs. Dans la tolérance on affronte la position de l'autre tout en le respectant.  Il n'est pas notre ennemi mais notre adversaire.

Avec l'esprit d'équipe on est plus fort et même si on a chacun un travail individuel à réaliser, On a une position Commune à défendre et c'est ensemble qu’il faut le faire. Malgré mon apathie, Et même si la procrastination est ce que je fais toujours, mon sens de la responsabilité et mon souci de bien jouer me permettent de toujours bien préparer mon travail et aider en même temps mes coéquipiers(ières).

Ces valeurs ne me sont pas utiles seulement quand il s’agit de débattre mais maintenant elles font partie de ma façon de vivre. Avant je les utilisais dans des phases et je connaissais leur sens mais c'est mon expérience dans le débat qui les a intégrées en moi.

Cette expérience m’a rendue plus confiante et plus cultivée. Je n'ai pas peur de m'exprimer et même quand je n'ai pas les plus beaux mots bien placés dans les plus belles tournures du monde j'arrive à me faire comprendre et à captiver l'attention de ceux qui me regardent.

Je ne suis pas un toastmaster mais je peux défendre mes opinions.

Maintenant je ne suis plus la même, j’accepte ce que je pense être acceptable et remets en question quand il le faut et c'est ce qui arrive le plus souvent. Je ne me limite plus aux réflexions des grands parce que moi aussi je peux réfléchir.

Avant je ne comprenais pas vraiment le concept débattre pour apprendre jusqu'à ce que je réalise que j'apprenais dans chaque recherche que je faisais, les idées et recherches de mes adversaires, les présentations de l'équipe adverse, les commentaires des juges et même dans ma façon de perdre. Dans un match une équipe remporte le match et l'autre le perd mais les deux apprennent et c'est ce qui leur sera utile.

Je ne vais pas dire que le débat m’a transformée parce que le débat pour moi n'aurait peut-être été qu'une compétition sans les valeurs que m'ont inculquées mes très chers animateurs et la relation que j'entretiens avec chacun des membres du club. Ils m'ont appris que le débat est bien plus qu'une compétition mais une façon d'apprendre tout en s'amusant.

Dès mon premier match j’ai su que le débat et moi allions devenir de très bons amis et je ne m'étais pas trompée. J'ai été vite choisie par mes animateurs pour représenter le club au tournoi régional après avoir été meilleure débatteuse deux fois suivies aux tournois interne et interscolaire. Je ne crois pas qu'ils aient regretté leur choix parce qu'au régional j'ai été troisième meilleure débatteuse et notre équipe a été championne puis au tournoi national on a été vice-championne et moi meilleure débatteuse.

En six tournois j'ai été six fois meilleure débatteuse : quatre fois en première place et deux fois en troisième position. J'ai reçu ces nombreux titres parce que j’ai eu de bons animateurs :
M. Alfred : notre père qui m’a orientée vers le débat.
M. Lazard : notre meilleur coach que je ne remercierai jamais assez pour sa patience, sa tolérance et sa compréhension. Et aussi de très bons amis et camarades du club qui m'ont donné leur amour, leur confiance, leur aide et leur encouragement.

La plus belle chose que j'ai apprise avec le débat c'est de toujours donner le meilleur de ce que l'on peut donner et c'est ce qui me rend toujours fière même lorsque je perds (je dois vous avouer un petit secret : après certains matchs, il n'y a vraiment pas de quoi être fière)

Le club de débat de Bourdon est pour moi un lieu d'épanouissement où je rencontre des jeunes agréables qui me comblent de bonheur.  Il suffit de nous voir ensemble pour comprendre à quel point nous sommes heureux et fiers de faire partie du meilleur club. Nous formons une belle et grande famille malgré nos opinions divergentes.

Le samedi c'est avec un immense plaisir que je me rends à Pyepoudre pour faire le plein après une semaine d'impatience chargée du désir que ce grand jour enfin arrive.  

À mon papa M Alfred Désir
À mon coach et exemple de leader M Joël Lazard
À chacun des membres du club de débat de Bourdon
À Fokal, spécialement à la Présidente Mme Michèle Duvivier Pierre-Louis et au coordonnateur du programme de débat M Jean-Gérard Anis.

J'adresse un grand merci plein d'amour et de reconnaissance.

Widna Fortuné
Ecole congréganiste Christ-Roi


Campagne : « Le débat a changé ma vie »

mercredi 27 novembre 2019

La fille timide et peureuse que j'étais. Eh ben ! elle n'est plus.


Bonjour à tous, Je suis Veillard Peeterlyne. Sans doute vous m'avez déjà lu, mais je suis de retour pour vous encouragez à nouveau.

Cela fait déjà 4ans que je suis membre du club de débat de Christ-Roi connu aujourd'hui sous le nom de club de débat de Bourdon. Lorsque j'écrivais mon premier texte je ne savais pas ce qui m'attendais mais je débordais de motivation et de détermination. Avec mes coaches MM. Alfred Désir et Joël Lazard qui avaient toujours foi en moi, en ma capacité, je peux dire que j'ai réussi.

En juillet 2018, j'ai pu participé à un autre tournoi régional de façon inattendue mais qui s'est avéré très fructueux. J'ai donné tout ce que j'avais. Faut dire que je me suis bien amusée aussi. Il y avait la famille(BDN) qui m'a apporté tout leur soutien, sans oublier mes coéquipiers qui travaillaient sans relâche. Ainsi on a fini Champions de la mixité, et moi l'une des meilleures débatteuses.

J'ai su faire la fierté de mon club mais avec le soutien de tous les membres de ce club.

Vous vous souvenez de la fille timide et peureuse que j'étais. Eh ben ! elle n'est plus. Grâce au club de débat qui n'a fait que ressortir le bon en moi, m'améliorer, devenir un leader. Je vous encourage tous, vous qui lisez ce texte, à démontrer votre amour pour le débat et votre appartenance à votre club en donnant le meilleur de vous-même.

Je remercie tout le programme de débat, mon club, mes pères (coaches), parce que, sans vous, je ne serais pas celle que je suis aujourd'hui. Bourdon, une grande famille!

Mes chers confrères et consœurs, le parcours continue. À vous de jouer !

Bisous à vous...

Veillard Peeterlyne


Campagne : « Le débat a changé ma vie »

Grâce au débat, j'ai appris à enlever ma timidité et à prendre la parole en public


Je suis Tracy Joachim. Actuellement j'ai 17 ans et je suis en Secondaire 3 (rétho) au Collège Marie-Anne. J'étais en Secondaire 1 lorsqu'une fille de l'école avait fait passer l'annonce pour celles qui voulaient intégrer un club de débat. Et cette annonce allait chambouler mon quotidien.

Je me souviens qu'à cette époque, j'étais très timide. Mais je me suis quand même lancée parce que débattre a toujours été dans mon quotidien, et c'est quelque chose que j'aimais et que je faisais souvent à chaque fois que je trouvais l'occasion.

A tous les postulants, on nous avait fait passé deux tests: l'un à l'écrit et l'autre à l'oral. Lors des résultats, non seulement j'avais réussi et j'ai aussi été parmi celles de mon école qui avaient été sélectionnées. Ce fut à partir de ce jour-là que le vrai champ de l'histoire débuta. Les formations commencèrent et suivaient leurs cours. Chaque samedi, ce fut un plaisir pour moi de me rendre à la bibliothèque de Pyepoudre pour participer au club de débat de Christ-Roi à l'époque.

Je me rappelle avoir participé à deux types de tournoi, le premier était le tournoi interne et le second un tournoi interscolaire. Même si je n'ai pas eu les premières places avec mes équipes, mais grâce à eux, j'ai beaucoup appris non seulement sur les règles du Débat, grâce aux commentaires des juges. Même si parfois ils étaient sanglants, j'en tirais toujours le maximum afin de ne pas répéter les mêmes erreurs, mais aussi sur le principe du travail en équipe afin d'obtenir une satisfaction individuelle mais aussi collective.

Le club de débat a été pour moi une vraie famille. J'ai appris les règles du débat, et c'est aussi grâce à cela que j'ai appris le principe de familiarisation, à enlever ma timidité et être capable de prendre la parole en public, comme d'autres. Ce club a aiguisé ma façon de concevoir les choses, de toujours tirer le pour et le contre dans tout ce que j'entends ou vois. J'ai aussi appris comment poser des questions et à quelles fins.

Je m'entendais très bien avec les débatteurs (anciens et nouveaux), même si parfois, il y eut quelque différends. Ce fut pour de courte durée grâce à nos deux coaches, MM. Alfred Désir et Joël Lazard qui furent pour nous de bons conducteurs, des pères et des amis.

À ce jour, j'aimerais remercier premièrement FOKAL pour avoir permis au club de toujours rester sur pied ; en second lieu mes deux coaches particulièrement M Alfred ; en troisième lieu, les débatteurs que j'ai eu la chance de connaître et qui furent pour moi de vrais amis ; en dernier lieu les autres personnes à savoir les juges, et d'autres personnes qui étaient présents au moments opportun pour nous aider à avancer. Ce package a marqué ma vie à tout jamais.

Tracy Joachim
Collège Marie-Anne

Campagne : « Le débat a changé ma vie »

Je suis une autre personne. Je pense plus vite qu'avant.


Il y a deux ans, j'ai appris l'existence de ce qu'on appelle un club de débat. A la suite d'une activité, mon établissement scolaire, à savoir le Collège Marie Anne, a décidé d'intégrer un club de débat.

Il y a deux ans j'ai intégré un club de débat. M. Alfred faisait le déplacement chaque samedi au collège pour nos séances. Je n'étais pas spécialement timide. Déjà que j'étais en cours d'art dramatique. Mais j'étais étonnée de voir la qualité et la quantité de chose dont j'ignorais l'existence. A savoir, des formats précis chronométré.

L'année dernière, j'ai voulu m'intégrer encore plus. Alors je me suis inscrite pour faire partie des débatteurs du club de débat de Bourdon.

Et là, j'ai vraiment pris le sens de mes cours de français. J’ai appris à mettre en question tout ce qu'on me disait. J'ai aussi appris à me familiariser. A avoir des amis, du genre des gens sur qui compter, qui sont toujours là pour nous. J'ai changé et ceci sur tous les plans! J'ai changé mentalement et aussi à l'école.

Le débat a changé ma vie. Je suis devenue plus ouverte. Je m'exprime encore mieux qu'avant. Je n’ai pas trop le trac quand je dois donner mon point de vue sur un quelconque sujet. Et le plus important, j'ai de très bonnes notes en dissertation. Que ce soit française, historique, ou même géographique.

Je ne regrette pas d'avoir intégré ce groupe. Grâce aux acharnements de nos animateurs et responsables, MM Alfred et Lazard, je suis une autre personne. Je pense plus vite qu'avant. Je cherche une faille dans tout ce qu'on me dit. J'analyse ! Et ça, je ne l'ai eu nul part qu'au club de débat de Bourdon. C’est pour cela que je ne rate jamais l'occasion d'inviter et de pousser les jeunes comme moi à participer à des activités qui leur permettront de réfléchir différemment.


Thélémaque Chrisley Clara Ismaëla
Collège Marie Anne
Débatteuse du club de débat de Bourdon


Campagne : « Le débat a changé ma vie »

Une année à la tête du PIJ

  cher.es ami.es, Depuis janvier 2022, je suis appelé par la direction de la FOKAL à assumer la charge de la coordination du Programme Initi...