vendredi 17 mai 2019

Un nouveau business model pour les utilisateurs des réseaux sociaux


Par Jothsaïna PIERRE. Juge de débat – 16 mai 2019

Compte-rendu du débat entre les clubs de Jérémie et de Jacmel sur la motion : « Cette Assemblée exigerait les réseaux sociaux de payer un droit d’auteur aux utilisateurs qui publient sur leurs plateformes d’échanges ».

Au vu de la portée et l’étendue des publications sur les réseaux sociaux, faut-il oui ou non que les réseaux sociaux paient un droit d’auteur aux utilisateurs publiant sur leur plateforme ? Quels utilisateurs devraient bénéficier de ce droit d’auteur et pour quels types de publications ? Dans ce match, l’équipe de Jérémie soutenait l’énoncé (Proposition) et l’équipe de Jacmel représentait l’Opposition.

L’équipe de la proposition a particulièrement mis l’accent sur la symbiose existant entre les réseaux sociaux et les utilisateurs. Il ne peut y avoir de réseaux sociaux sans utilisateurs et vice-versa. Pour asseoir leur argumentation, quoi que n’ayant pas apporté de plan d’action, l’équipe de la Proposition (Jérémie) a utilisé trois (3) arguments pour défendre sa position.

D’abord, les réseaux sociaux devraient payer un droit d’auteur aux utilisateurs qui publient sur leur plateforme d’échange parce qu’ils (utilisateurs) augmenteront la visibilité des réseaux sociaux. En raison du paiement, il y aura beaucoup plus d’abonnés et davantage de publications, ce qui aura pour effet de rendre chaque réseau social plus connu et donc plus visible. La contrepartie de la visibilité des réseaux sociaux par rapport aux utilisateurs sera le paiement.

Ensuite, cela permettra de réduire le plagiat. Sur les réseaux sociaux, il existe un bon nombre d’auteurs qui partagent leurs œuvres avec le risque de les voir copier. De la même façon que dans la vie physique, les œuvres sont protégées, il faut aussi protéger les publications en ligne. En dernier lieu, l’équipe de la proposition a avancé que cela augmentera la productivité intellectuelle des auteurs. En les payant un droit d’auteur, les utilisateurs auteurs produiront davantage.

Quant à l’équipe de l’opposition (Jacmel), leur argumentation s’est également présentée en 3 points. Leur premier argument s’oppose à l’idée que les réseaux sociaux ne devraient payer un droit d’auteur aux utilisateurs qui publient sur leur plateforme d’échange parce que ils (les réseaux sociaux) ne sont pas responsables de la représentation de la publication. Les auteurs publient eux-mêmes leurs œuvres ; ce serait donc incohérent pour les réseaux sociaux de payer un quelconque droit d’auteur alors qu’ils ne publient ni au nom de l’auteur, ni pour le compte de celui-ci.

Leur second argument soutient qu’entre les utilisateurs et les réseaux sociaux, il y a un contrat initial, pour ainsi dire un contrat électronique selon lequel les utilisateurs adhèrent eux-mêmes aux conditions de partage par le biais de leur acceptation. Dans le contrat électronique, il n’est pas mentionné de payer un droit d’auteur, on ne saurait donc en aucun cas exiger des réseaux sociaux un paiement. Et comme troisième argument, les utilisateurs agissent de leur plein gré.

Aussi pendant le match, l’équipe de Jacmel (l’Opposition) a beaucoup mis l’accent sur le fait qu’il existe déjà une contrepartie quant aux publications faites par les utilisateurs. Les publications en raison de la connectivité globale sont transfrontalières. Donc, nul besoin de payer les utilisateurs car ils jouissent déjà d’un avantage considérable.

Les débatteurs ont grandement été à la hauteur pour traiter ce sujet d’actualité. Les deux équipes (Jérémie et Jacmel) ont eu un comportement exemplaire. Les questions d’informations étaient très riches et utilisées dans les prochains discours et les discours de répliques répondaient aux exigences du format World School Debating Championship.

Encore une fois chers (es) débatteurs / débatteuses, toutes mes félicitations !
Les juges auteurs des comptes-rendus des débats
De g. à d: Stanley Pierre-Jean, Nishina Previlon, Jothsaïna Pierre.

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