la juge de débat Nishina PREVILON |
Par Nishina PREVILON. Juge de débat
Compte-rendu succinct du
débat entre les clubs de Bourdon et de BMC sur la motion : « Cette chambre pense que la justice pénale devrait mettre davantage
l’accent sur la rééducation ».
Quand on propose comme motion: « Cette chambre pense que la justice pénale devrait mettre davantage
l’accent sur la rééducation »,
on sait déjà que le défi est de taille pour ces jeunes élèves. Justice pénale, rééducation
sont des termes-clés spécifiques sur lesquels il faut effectuer beaucoup de
recherche afin de mieux en saisir leur sens et de définir son cas. Et, le défi
a été relevé avec brio lors de ce tournoi régional de l’Ouest tenu au Collège
Sacré-Cœur, le samedi 27 avril 2019. A titre d’exemple, revisitons le match
opposant le club de Bourdon et le celui de la BMC.
Le
club de débat de Bourdon qui représentait la Proposition, autrement dit le Gouvernement, a proposé comme plan de mise en œuvre de
cette politique publique, une rééducation faite à l’intérieur des prisons. Il
faut, selon elles, réaménager les prisons, créer des prisons de proximité et
enfin mettre en place une commission des Droits humains, qui porterait un regard
sur le respect des droits fondamentaux du prisonnier. Au contraire, l’équipe de
l’Opposition a présenté son cas en choisissant de mettre l’accent davantage sur
l’éducation dans la société.
Pour
soutenir leur modèle, la Proposition a présenté trois arguments. Le premier énonce
que réaménager les prisons favoriserait
le développement social des détenus. Le deuxième argument précise que cette action agira sur la dignité des détenus.
Enfin, le troisième développe l’idée que créer
des prisons de proximité réduirait la surpopulation carcérale. Les
statistiques des détentions prolongées sont effrayantes. Ainsi détenus purgeant
des peines plus lourdes seront transférés seulement au Pénitencier national.
L’Opposition,
qui fonde leur argumentaire sur l’éducation, a démontré que l’Etat avait des
besoins plus urgents. En raison de la dimension préventive de la justice
pénale, elle se doit de réfléchir
davantage sur les causes que sur les conséquences. « Prévenir vaut
mieux que guérir », soutiennent-elles. Continuant sur cette même idée, l’équipe
de BMC croit que se focaliser sur la
rééducation ne servira pas les intérêts de l’Etat, qui sont d’ordre général
et doivent prendre en compte majoritairement les besoins de la population. La
rééducation qui concerne un petit groupe utilisera des ressources qui ne sont
déjà pas assez suffisantes pour le reste de la population.
Pendant
une heure, les réfutations ont fusé et de sérieuses questions d’informations
ont été posées, alimentant continuellement le débat et poussant encore plus
loin la réflexion de ces jeunes.
1er mai 2019
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire