mercredi 15 février 2012

Programmation de la rencontre nationale à Kenscoff


1. Objectifs généraux du camp d’été
Ce camp d’été de 5 jours (4 nuits) sera un espace de présentation et de partage d’idées, une sorte d’incubateur d’initiatives d’actions de plaidoyer ou d’initiatives communautaires citoyennes pour les 14 groupes Vague du futur.

2. Objectifs spécifiques
Ce camp vise à :
-          Favoriser la rencontre et les échanges entre jeunes des deux sexes de différents clubs du projet ;
-          Faire le point sur le réseau avec les animateurs et animatrices ;
-          Favoriser des réflexions et des débats sur des questions préoccupant les jeunes, en particulier dans le cadre de la reconstruction nationale ;
-          Dispenser des informations sur les risques et les désastres
-          Réaliser un tournoi national de débat

3. Participants (90 personnes attendus)
- 56 jeunes des 2 sexes
- 28 animateurs/trices attendu(e)s, dont 16 de la province, 12 de la capitale
- 4 personnes-ressources de FOKAL
- 1 intervenant externe

4. Bénéficiaires
- 56 jeunes
- 28 animateurs/trices (7 femmes et 21 hommes) issus des 14 clubs « Vague du futur » du pays : Cap-Haïtien, Gros Morne, Fonds Parisien, Léogane, Jacmel, Cayes, Camp-Perrin, Jérémie, Port-au-Prince (Mon Repos, Cote-Plage, Martissant, Centre-ville, Christ-Roi, Santo)

5. Résultats attendus
A l’issue du camp, le participant connaitra :
- une mixité sociale favorisée
- un renforcement des liens et des engagements des jeunes  dans le projet
- de nouvelles connaissances

6. Activités prévues
- Formation
- Atelier de réflexion
- Présentation / exhibition
- Tournoi de débat
- speaker corner
- Tourisme
- Activité culturelle
- Feu de camp (Talent show : chant, poésie, blagues, sketches, conte, speaker corner…)

7. Méthodologie
-          Exposés d’intervenant(e)s
-          Ateliers de travail
-          Séances d’information
-          Remise de primes (ouvrages, CDs) pour valoriser les meilleures performances durant le tournoi de débat au camp

8. Interventions
- 1 intervenant de la Secrétairerie d’ Etat de la Jeunesse et du Service civique
- 2 intervenants de FOKAL
- 2 intervenants de D&D
- 1 intervenant de l’Unesco
- 1 intervenant de la DPC
- 8 interventions d’animateurs-trices sur les notions de débat Karl Popper

9. Logistique (Hôtel le Montcel, à Kenscoff, commune de Pétion-ville)
Espace prévu pour le camp : l’Hôtel le Montcel, à 1h30 de Port-au-Prince (40 kms de P-au-P), dans les hauteurs de Kenscoff. Le site est pourvu de nombreuses facilités et de terrais de sport (football, tennis, basket). Les chambres sont agréables, mais ne sont pas chauffées. La literie sera fournie par l’hotel.

Espace prévu pour les réunions : Une salle de conférence de l’hôtel, pouvant accueillir 40 personnes, une tonnelle extérieure pouvant accueillir 100 personnes, une salle de fête, une terrasse, les jardins du site pour les ateliers. Le Montcel est un espace sécurisé, dans un environnement agréable, en montagne avec accès internet gratuit sans fil.

Matériels à emporter : Flip chart, 2 rames de papier, marqueurs, voiture de FOKAL avec chauffeur, ouvrages et CDs pour primes

10. Trousses à fournir aux participants
A. - Kit de matériels : 90 bloc-notes,  90 stylos bleus, 56 badges jaunes, 28 badges bleus

B. − 10 dz de T-shirts et de casquettes estampillées « Vague du futur », portant les logos de FOKAL et de Droits et Démocratie

11. Transport des participants
Les animateurs/trices et les jeunes issus des 8 provinces suivantes : Cap-Haitien, Gros Morne, Fonds Parisien, Darbonne, Jérémie, Jacmel, Cayes et Camp-Perrin voyageront en bus de leur lieu d’origine jusqu’à Port-au-Prince. Le projet leur fournira les frais de transport pour le trajet aller/retour. Ils rejoindront alors les jeunes et animateurs/trices des 6 autres groupes à Port-au-Prince, d’où ils prendront le bus ensemble pour le voyage vers Kenscoff.                

12. Séjour des participants
Tout le monde logera à l’Hôtel le Montcel, à Kenscoff  dans 5 bâtiments distincts. Les animateurs et animatrices seront affectés à la surveillance et à la discipline de chaque bâtiment.


13. Restauration des participants

L’Hôtel le Montcel offrira 3 repas-buffet par jour : 1 au déjeuner à 7h, 1 au lunch à 13h, 1 au diner à 19h. Le menu sera varié. La veille de notre départ, un menu spécial plus riche, plus achalandé est prévu au diner du soir.

14. Budget
Le budget est ventilé comme suit :
- Frais de transport des 48 jeunes + animateurs/trices de province issus de 6 groupes de province.
- Location de 3 bus de la compagnie Service Plus bus pour assurer le trajet aller/retour Port-au-Prince/Hinche
- Frais d’Hébergement et de Restauration des participants à l’Hotel le Montcel
- Matériels didactiques (blocs-notes, stylos…)
- Défraiement des intervenants et ressources externes

15. Sujets des interventions

- Rappel sur les objectifs, la réalisation et les attentes d’une journée de sensibilisation
Guerda Edmond et Nixon, Formateurs et agents de suivi à D&D
Real Cherizard, Responsable de programme à FOKAL

- La gestion des risques et des désastres
Edgar Célestin, Formateur en sensibilisation des risques et des désastres Direction de la Protection civile
Diana Mosquera, Responsable projet tsunami à l’Unesco

- Rappel sur le format Karl Popper,
 Jean-Gérard Anis, Gutenberg Destin, Bengie Alcimé, Alex Sylné, Ricardo Nicolas, Magalie Civil, Ginia Alcimé, Jean-Marie Pierre

Responsabilité des orateurs Argumentation, et arguments fallacieux Réfutation et reconstruction d’arguments Soutenir
un argument avec des preuves le contre-interrogatoire •montrer l’enjeu d’un match • Prise de notes et gestion du temps •
communication non verbale pour convaincre

- Conversation et débat : Différences et défi
Jean-Marie Pierre, Secrétairerie d’Etat de la jeunesse

- Atelier sur les techniques d’improvisation dans un discours
Socrate Sainsmyr et Darens Hyppolyte, Toastmasters



15. Sujets du tournoi de débat

1.       Le livre est un objet obsolète (au tour éliminatoire)
2.       Les réseaux sociaux représentent un danger pour les jeunes (match d’exhibition)
3.       [Un sujet surprise communiqué le jour du tournoi]

vendredi 3 février 2012

Connecter les jeunes avec la société

« Connecter les jeunes avec la société », tel est le thème de la conférence de 2 jours à Anvers en Belgique, à laquelle a participé FOKAL via son représentant, Jean-Gérard Anis, le 8 et 9 décembre 2011. Cette conférence avait pour objectif de trouver les voies pour la construction de passerelles entre les jeunes (exclus, marginalisés, discriminés, stigmatisés, oubliés) et les autorités et les forces de la société civile, en Europe, et également les moyens de briser ces cycles, en examinant la façon d'engager et de soutenir la participation significative des jeunes marginalisés dans la société.

Des policiers belges et néerlandais, des membres du parlement belge, des responsables politiques et administratifs de la province d’Anvers, des universitaires se sont succédé pour animer les différences séances ou ateliers réalisées au cours de ces 2 jours.

I.                    La conférence (8 décembre)

La conférence a eu lieu au Palais des sports au centre-ville d’Anvers (45 minutes en train de Bruxelles). 215 participant(e)s venus de 23 pays d’Europe et d’Amérique ont assisté à cette conférence qui a mélangé conférence, ateliers de travail, débats, présentations, témoignages et démonstrations. La majorité des participants étaient des jeunes, des travailleurs sociaux travaillant avec et pour des jeunes dans leurs communautés ou leur pays.
Une vue de l'assistance de la conférence
 Au discours inaugural de la conférence, Bruno Vanobbergen, Commissaire aux Droits des enfants flamands, au Parlement de Belgique eut à déclarer ceci : « Nous avons besoin de sortir d’une société qui définit les enfants et les jeunes en termes de problèmes, de dangers et de risques vers une société qui est caractérisée par l’inclusion et la participation ».

Il conclut plus tard par ces mots : « Il est réellement nécessaire de traduire les droits des enfants et des jeunes dans les lois et les règlements afin de renforcer la position légale et sociale des enfants. Cela demande de ne pas prêter attention seulement d’installer des structures de participation, mais aussi d’installer une culture de participation. »
Un officier de police belge répondant aux questions d'un jeune
 Les questions suivantes ont été explorées au cours de 2 jours d’ateliers de réflexion : 1.Quelle est la valeur de la participation des jeunes dans notre société? 2. Comment pouvons-nous assurer que les jeunes soient entendus et puissent participer pleinement à toutes les sphères de la société? 3. Comment peut-on éviter l’exclusion des jeunes?

II.                  Les ateliers de travail (8-9 décembre)

Les participants avaient à choisir entre pas moins de 12 ateliers de travail différents, tous portés sur des manières originales et expérimentales, des moyens novateurs et inédits d’intégrer les jeunes dans la société, à travers d’expériences-pilotes, de solutions innovantes, des démonstrations et des partages de savoir-faire.
Voila un échantillon de 5 ateliers auxquels a participé Jean-Gérard. Chaque atelier contenait un maximum de 16 personnes et a duré 90 minutes. Ces ateliers sont en fait  des présentions animées soit par des universitaires, de travailleurs sociaux ou par des jeunes eux-mêmes.

Le premier atelier a porté sur le débat de quartier (Debate in the neighborhood) ou la manière de connecter les jeunes et les décideurs politiques. Cette initiative avait déjà été testée en Haïti avec des jeunes dans 6 lycées de la capitale (Pétion, Toussaint, Marie-Jeanne, Cent cinquantenaire, Jean-Jacques, Firmin) à partir d’octobre 2008. Malheureusement, le tremblement de terre du 12 janvier a stoppé ces efforts.

Le 2ème atelier a été sur la puissance de l'art comme levier d’inclusion des jeunes de la société. Le centre culturel d’Anvers travaille avec des jeunes socialement vulnérables pour leur fournir  un espace pour développer des activités créatives (slam poétique, musique, création de petits films, …autant de moyens et d’initiatives pour faire entendre la voix des jeunes).

Le 3ème s’intéressait à la façon d’améliorer la participation et l’interaction des jeunes à l’école e à travers le débat. Des suggestions ont été fournies par l’animateur pour rendre le débat amusant, pour utiliser les produits technologiques pour débattre en ligne… IDEA, l’organisation promotrice de la conférence, a construit un site internet (rankings.idebate.org) où des équipes de jeunes du monde entier peuvent débattre entre elles en ligne, gagner des points, trouver toutes sortes de ressources documentaires pour préparer leur débat

Le 4ème atelier, ayant pour thème «  Sans les jeunes pas de plaidoyer efficace pour les jeunes », était une présentation de 2 jeunes femmes néerlandaises impliquées dans des activités humanitaires en faveur des filles aux Pays-Bas, et des garçons en Afrique et en Asie. Leur sens de l’engagement en faveur de ces causes était émouvant à découvrir et forçait l’admiration des participants de l’atelier.

Le cinquième groupe de travail, « La mobilisation des jeunes contre les abus de la police en France », consistait en un témoignage de 4 jeunes Français, qui dénonçaient les abus et les délits de faciès de la police française contre les jeunes, particulièrement contre les Noirs et les Beurs, à Paris. Ces jeunes font partie d’une association (Collectif contre le contrôle au faciès), créée en France dans le but de soutenir les victimes  en leur offrant des moyens légaux de poursuivre les auteurs de ces abus.

Malgré le fait que les sujets s’intéressaient davantage aux problèmes et solutions de l’exclusion des jeunes en Europe, l’expérience a été très enrichissante. Les différentes initiatives présentées lors de ces 2 jours de conférence à Anvers ont permis à FOKAL de trouver des idées de stratégies et d’activités pour nourrir son programme Initiative Jeunes.

Jean-Gérard Anis 
Coordonnateur du projet VDF
31 Janvier 2012

jeudi 2 février 2012

Comment organiser une bonne journée de sensibilisation

SEPT (7) PRINCIPALES ÉTAPES POUR RÉALISER UNE BONNE JOURNÉE DE SENSIBILISATION :

-    Mettre sur pied un comité de campagne;
-    Bien comprendre le problème auquel on doit s’attaquer;
-     Définir les objectifs ;
-    Aller chercher (ou soutirer des informations) des experts en la matière;
-    Choisir un concept simple et mobilisateur;
-    Créer des partenariats;
-    Identifier les différents outils et moyens de communication à utiliser durant la journée (flyers, banderoles, conférence, débat, sketch, exposition, atelier de réflexion…)
-    Avant de commencer, il est important de se rappeler qu’une bonne campagne de sensibilisation doit permettre de répondre aux questions suivantes :

1.    Qui devez-vous impliquer dans cette démarche?
2.    Quelle organisation pourrait vous offrir de l’aide ou des conseils?
3.    Comment communiquer le message?
4.    Comment inciter les gens à participer?
5.    Comment réaliser un suivi de votre progrès?

1. BIEN COMPRENDRE LE PROBLÈME AUQUEL ON DOIT S’ATTAQUER
-    Avant de définir les objectifs, il est important de bien comprendre le problème en cause en répondant à ces questions :
-    Quel est le problème?
-    Quels sont ses impacts dans le milieu?
-    Qui sont les personnes concernées?

2. LA DÉFINITION DES OBJECTIFS
-    Examinez les buts que vous souhaitez atteindre afin de déterminer des objectifs appropriés pour votre projet de sensibilisation.
-    Garder toujours à l’esprit que vos objectifs doivent être réalistes et mesurables, pour connaître l’impact de votre campagne.

Des exemples d’objectifs
-    Diminuer la quantité de papier utilisé dans l’école;
-    S’assurer que le public cible comprenne l’importance de la réduction de l’utilisation de papier à l’école;
-    Faire augmenter le pourcentage d’étudiants utilisant les bacs de recyclage dans l’école.

3. L’ACQUISITION D’EXPERTISE
-    En plus d’accroître leur niveau de connaissance sur le sujet (comme en exemple : gestion des déchets), il importe de bien connaître votre public cible.
-    Il faut essayer de voir l’enjeu, les raisons pour le public d’adopter ou de ne pas adopter certains comportements et les facteurs pouvant faire obstacle à l’adoption de meilleures pratiques proposées.

4. CHOISIR DES CONCEPTS SIMPLES ET MOBILISATEURS
-    Pour ce faire, nous vous suggérons de procéder à un remue-méninge en rassemblant le maximum de personnes.
-    Vous devrez expliquer clairement aux personnes présentes les objectifs de votre campagne.
-    Le but de ce remue-méninge est d’identifier un slogan correspondant à vos objectifs.

Dans le cas « Agissons pour l’environnement » Des exemples de slogans relativement simples ont été identifiés
-    Dites non aux sacs en plastique!
-    Arrêtons le gaspillage de papier!
-    Le suremballage, c’est aussi du gaspillage!
-    Stop aux produits jetables et longue vie aux produits durables!
-    Stop au gaspillage!

Pour capter un maximum d’audience, on n’oubliera pas de faire référence à la santé publique et à
l’environnement. Il faut faire comprendre aux autres les impacts que l’élimination des déchets provoque.

5. CRÉER DES PARTENARIATS
-    Relever le défi d’une sensibilisation efficace ne peut réussir sans l’implication d’une multitude d’acteurs : les familles, les écoles, les commerces, les entreprises privées, les institutions publiques, etc.
-    Il est donc de votre responsabilité de contacter ces gens afin que votre projet ait le maximum d’impact.


6. MESSAGE DE SENSIBILISATION
-    Constat
-    Conséquences
-    Proposition (invitation)

7. DIVERSIFIER LES OUTILS DE COMMUNICATION
-    Rassemblement
-    De l’information par différents supports écrits (brochures, banderoles, flyers, etc.)
-    Des animations sur le terrain (kiosque, sketch, etc.) ;
-    Organisez une conférence de presse et invitez les médias régionaux.

CONCLUSION
 Enfin, pour que votre campagne de sensibilisation soit fructueuse, nous vous rappelons ces quelques
conseils stratégiques :
-    Surprendre est un moyen pour accrocher l’attention;
-    Avec l'accord des directeurs/trices d’école, faites des capsules environnementales ainsi que plusieurs messages à l’interphone (s’il y a lieu) destinés à alimenter cette campagne de sensibilisation;
-    Lorsque toute l'opération est terminée, faites parvenir vos commentaires et vos suggestions à Droits et Démocratie et à Fokal pour que les autres jeunes puissent bénéficier de vos bons coups;
-    Faites rayonner votre expérience.

Une année à la tête du PIJ

  cher.es ami.es, Depuis janvier 2022, je suis appelé par la direction de la FOKAL à assumer la charge de la coordination du Programme Initi...