mardi 29 novembre 2011

Le Flash débat: une initiative du projet VDF au Festival Quatre Chemins

Quatre jeunes filles issues de 3 clubs du projet VDF (Baby’s Lourdes et Rosemythe de Darbonne, Berline de Cote-Plage et Miranda de Martissant) ont donné en spectacle, ce lundi 28 novembre 2011, un débat synthétique en créole sur la nécessité du théâtre dans la société, à la place Hyppolite, au Bois Verna, à la parade d’ouverture du Festival de théâtre Quatre Chemins.
Les débatteuses du Flash débat: Rosemythe, Berline, Miranda, Baby's Lourdes
Ce Flash débat, nommé ainsi en raison de sa durée (5 minutes), son aspect théâtral et l'enchainement rapide des discours des débatteurs, est un format de débat inventé par le coordonnateur du projet VDF, non homologué, inspiré du format Public Forum, qui oppose 4 débatteurs. Ces derniers ont débattu du sujet suivant : « Teyat se kote nou dwe debat pwoblèm sosyete a » (Le théâtre est l’espace où doivent se débattre les problèmes de la société).

EXTRAITS

Ka afimatif
Agiman premye afimatif (1 minit)
Paske teyat se yon aktivite ki gen kapasite pou l atire ak reyini anpil moun, nan tout kouch sosyal, kap vini gade pyes yo, li ta dwe yon okazyon pou nou pwofite mobilize ak sansibilize moun sou pwoblem kap ajite sosyete a. Li mennen nou poze tèt nou kesyon sou kriz ak deriv kap traverse sosyete a.
Li se yon bon mwayen tou pou nou rezoud san vyolans pwoblem sosyete a.

Kesyon dezyèm negatif (5 sec.): Eske ou vle di ke teyat ta dwe antre nan politik ?
 
Repons Ka afimatif (25 sec.): Yo déjà bay teyat yon pòte politik, lè nou wè sou dikatati pase yo, yo konn maspinen, kraze, mete nan prizon, ekzile, menm touye moun kap fè teyat. Depi teyat la enspire l de pwoblèm moun nan sosyete a, epi fé nou pran konsyans de kondisyon nou, li déjà gen yon aspè politik…
Ka negatif
Agiman premye negatif (1 minit)
Se sak fè nou pa dakò ak lide pou teyat tounen yon kote ki dwe sèvi pou debat pwoblèm sosyete a. Chak espas dwe gen fonksyon pa li. Nou gen deja Paleman an ki se yon espas kote yo debat pwoblèm sosyete a, menm si pafwa nou wè l sanble kote moun ap fè teyat. Gen pati politik yo tou ki fè travay sa a, menm si nou pa konnen ni wè rezilta deba sa yo.

Teyat dwe rete yon aktivite ki divèti moun, li dwe rete yon eksperyans ki fè moun vibre ak emosyon, edike sans nou, pirifye nanm nou, ki fè nou santi nou moun.

Kesyon premye afimatif (5 sec.) : Kidonk, teyat pa gen dwa engaje l nan kòz sosyete a ?
 
Repons ka negatif (25 sec.): Nou pa dwe fè Teyat vini yon pretèks pou fè pase revandikasyon sosyal, politik ou menm religye. Li riske pèdi nanm li, sa ki vle di lap pèdi, kite dèyè misyon premye li ki se divèti moun.

Agiman dezyèm afimatif (1 minit)
Frè m ak sè m yo, Teyat se yon aktivite sosyal ki dwe make angajman l pou l sèvi sosyete a. Ke nou vle l ke nou pa vle l, teyat gen yon diskou ki pale de preokipasyon kap ajite pi fò moun nan sosyete a, ki fè nou pran konsyans bagay ki pa di nan sosyete a. Se sak fè li nesesè pou nou.

Agiman dezyèm negatif (1 minit)
Mezanmi, Teyat se yon spektak kiltirèl ki dwe dezenterese. Sinon, teyat riske pèdi otantisite li, misyon premye li ki se divèti moun. Teyat dwe rete yon aktivite atistik kap bay moun plezi, ki pèmèt moun libere yo de pwoblèm yo. Se sak fè li nesesè pou nou. E se sak fè Festival 4 Chemen an enpòtan pou nou.

Ces 4 jeunes filles qui ont offert ce flash-débat font partie des 12 jeunes des clubs VDF de la capitale qui suivent un atelier de formation sur le théâtre avec des comédiens et 2 metteurs en scène étranger.

La participation des jeunes du projet VDF se poursuivra au festival de théâtre « Quatre Chemins », avec un match d’exhibition de débat à la clôture de l’événement, le 10 décembre prochain, à 3h pm à FOKAL, avec pour sujet : « Le théâtre est-il un luxe pour la société ? ».

Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du projet VDF

Un nouvel animateur au club VDF du Cap-Haitien

Le coordonnateur du projet VDF est fier de vous introduire le nouvel animateur adjoint du club du Cap-Haïtien, Pascal JEAN, en remplacement de Debussy Jasmin, démissionnaire.

Né le 3 octobre, marié, Pascal est professeur de français dans plusieurs collèges du Cap. Il a étudié en Sciences économiques et est actuellement en dernière année de Droit à la Faculté de Droit, des Sciences économiques et de Gestion du Cap.

Pascal est déjà un membre du club VDF du Cap. Depuis le mois de Septembre 2011, il aide Djhimy Régis dans l’animation du club. Djhimy a été promu animateur principal du club.
 
Nous lui souhaitons la bienvenue dans le staff des animateurs et animatrices des clubs du projet vague du futur !

Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du projet VDF

Un animateur de club VDF s'est marié ce week-end

L'animateur du club VDF de Fond Parisien, Oscar Moise, s'est marié le samedi 26 novembre 2011, avec la dame Myraclès, à l'église de Dieu de Santo 12.

Nous présentons au couple nos vives félicitations et nos sincères vœux de bonheur.

Longue vie au couple!
Le coordonnateur

mercredi 23 novembre 2011

Festival de Théâtre Quatre Chemins 2011

 La force de l'esprit

En 2010, après la tragédie du 12 janvier, la réalisation du Festival Quatre Chemins dans toute sa dimension publique, à l'image des précédentes éditions, n'avait pas été possible. Mais nous avions tenu à marquer symboliquement la présence et la continuité du Festival : intitulée « En chantier », l'édition 2010 avait été essentiellement une période de réflexion et d'apprentissage, dans la perspective d'un théâtre plus ouvert sur l'espace public, en prélude à des chantiers de créations pour l'édition 2011. 

Quatre Chemins 2010 avait accueilli des ateliers pour artistes, comédiens et metteurs en scènes. Emmenés par des formateurs expérimentés comme Jacques Livchine et Hervée de Lafond, du Théâtre de l'Unité, Eva Doumbia, de la compagnie la Part du Pauvre et par le comédien metteur en scène Philippe Robert, ces ateliers portaient sur des formes théâtrales peu pratiquées ici et sur d'autres types de créations pour un théâtre citoyen.

En juillet dernier, Catherine Boskowitz, metteure en scène et directrice de la compagnie abc, revenait en Haïti pour la quatrième fois afin de poursuivre le cycle de formations de jeunes metteurs en scène entamé en 2008. Trois sessions, exclusivement consacrées à la formation de metteurs en scène, avaient déjà été mises en place. Elles ont permis à plus d'une vingtaine de jeunes acteurs et metteurs en scène haïtiens de se perfectionner ou d'acquérir des compétences, et de se prendre en charge en créant des structures semi-professionnelles pour être pleinement actifs.

L'édition 2011 du Festival est le premier aboutissement de cette politique de formation à long terme. Placée sous le signe de la continuité dans les objectifs, elle rassemblera la plupart des artistes qui ont suivi ces ateliers. Plusieurs spectacles, créés ou interprétés par des metteurs en scène et des comédiens haïtiens, seront présentés lors de cette édition. Ils seront mis en scène ou accompagnés par Catherine Boskowitz, Eva Doumbia, Jacques Livchine et Hervée de Lafond.

Quatre Chemins 2011 se veut une vitrine de la création haïtienne, avec des créations autour d'un théâtre citoyen et l'appui, comme toujours, à l'émergence de jeunes artistes par la formation, l'accompagnement, le soutien à la création et à la diffusion pour un public qui chaque année répond avec enthousiasme au rendez-vous.
Le comité du Festival Quatre Chemins

 
 
LES PARTENAIRES DU FESTIVAL 
  
une coproduction
Fondation Connaissance et Liberté - Fokal
Institut Français en Haïti - IFH
  
avec la participation de
Wallonie-Bruxelles International - WBI
Fondation Culture Création - Fil Culture - Fondation de France
Droits et Démocratie - D&D
L'Institut Français - Paris
L'Organisation Internationale de la Francophonie - OIF
  
et le soutien de
La Fondation Voilà
Prince Hôtel
Sogebank
Air France
Rhum Barbancourt
Zatrap

logos partenaires  
 
COORDINATION GENERALE ET CONTACTS

comité du Festival
Lorraine Mangonès et Elizabeth Pierre-Louis - Fondation Connaissance et Liberté
Corinne Micaelli - Institut Français en Haïti
Paula Clermont Péan - Centre Culturel Pyepoudre
Maude Malengrez - Fondation Connaissance et Liberté
Arnold Antonin - Centre Pétion Bolivar


contacts presse 
Maude Malengrez
chargée de communication du Festival
Tel : 28 13 16 94

coordination générale
Michèle Lemoine
assistée de
Gary Lubin
Jean-Eder Hilaire
Ricardo Nicolas
Leslie Rock Dupervil
Sacha Telfort

email


programme et invitations disponibles à  

FOKAL
143 avenue Christophe
Port-au-Prince
Tel : 28 13 16 94 www.fokal.org

IFH
99 avenue Lamartinière, Bois Verna
Port-au-Prince
Tel : 28 13 00 14


LIBRAIRIE LA PLEIADE
Complexe La Promenade
Pétion-Ville

mardi 22 novembre 2011

Visite du coordonnateur au club de Cote-Plage

Le coordonnateur du projet VDF a effectué, samedi 12 novembre, à 2h, une visite au club de Cote-Plage. Pour l’occasion, des jeunes du club de Mon Repos se sont joints à leurs camarades de Cote-Plage pour assister à la rencontre et profiter du coup de l’intervention du coordonnateur sur la préparation des journées de sensibilisation. Une trentaine de jeunes y étaient présents.

La rencontre a porté essentiellement sur la journée de sensibilisation dont la réalisation constitue un défi majeur pour les clubs. Non seulement c’est une activité nouvelle dont les clubs n’ont aucune expérience, mais encore les tentatives pour initier cette activité par quelques clubs n’ont pas pu dépasser le stade d’avant-projet.

Le coordonnateur s’est évertué à éclaircir pour eux les zones d’ombre (redéfinir les objectifs et les attentes de la journée, à leur expliquant les pièges et erreurs à éviter (qu’il y n’y ait pas trop d’actions, ni qu’elle traine en longueur) pour la planification de cette journée, et les problèmes qui risquent de surgir à la réalisation et les difficultés de la programmation des activités qui les attendent.

Tout d’abord, les jeunes doivent éviter de proposer une journée axée sur les objectifs. La journée de sensibilisation doit être orientée de préférence vers des résultats pour espérer avoir un impact réel dans la communauté. Trop souvent, les projets présentés, en 2009, faisaient la part belle à des objectifs multiples, souvent trop ambitieux, en négligeant les résultats attendus ou espérés.

Trois points ont été particulièrement abordés : comment élaborer des objectifs réalistes (un objectif est une intention formulée pour susciter un comportement désiré sur le public-cible, par exemple faire augmenter le pourcentage d’élèves utilisant les bacs de recyclage dans l’école), déterminer un meilleur choix et usage des actions prévues (une action est une activité entreprise pour aboutir à un résultat spécifique), comment atteindre des résultats concrets et concluants (un résultat est le bénéfice pour le public-cible, concret, réaliste, mesurable, découlant d’une action, par exemple un changement de comportement observé).

La journée de sensibilisation est une opération des jeunes d’un club VDF qui mobilise pendant une journée une communauté, un quartier, un public-cible sur un problème qui les préoccupe et qu’ils ont eux-mêmes identifié et sur lesquels ils incitent les personnes concernées ou ciblées à agir sur le problème avec eux. A ne pas confondre avec une campagne de sensibilisation qui requiert une période beaucoup plus longue et des moyens plus importants.

Trop souvent, les projets présentent des objectifs soit confondus avec des résultats (et vice et versa) soit trop généraux voire même irréalistes. Des fois, les résultats ne sont pas du tout mentionnés. Le coordonnateur leur a montré, à l’aide d’exemples, la façon de recadrer les objectifs afin qu’ils soient réalistes, concrets et plus spécifiques.

Les actions à entreprendre pour sensibiliser les gens sont variées. 2 ou 3 actions suffisent à cela dans une journée, mais faut-il bien qu’ils soient efficaces. Par exemple, il est inutile de distribuer des flyers ou des dépliants aux gens s’ils vont le jeter à la première occasion, ou bien d’organiser une conférence à laquelle les gens ne donneront aucune suite. 

Il faut savoir aussi qu’il est difficile de mobiliser des gens plus de 3 heures dans une activité sous peine qu’ils se lassent. Certaines actions sont déconseillées comme une marche qui pourrait être associée à une manifestation politique, ou des véhicules publicitaires avec haut-parleurs qui paraissaient trop récréatifs. Néanmoins, chaque action de sensibilisation entreprise doit aboutir à un résultat. Ainsi, le club fera l’économie du temps en se concentrant sur un ou 2 activités pour lesquelles les jeunes ont réfléchi aux résultats escomptés.

De l’invitation à faire aux journalistes, le coordonnateur a pris le soin d’expliquer aux jeunes que leur participation est souhaitable pour la promotion de l’événement avant et après. Mais il faut leur présenter un document de présentation de la journée avec un agenda des activités. Il suggère que les jeunes renvoient les journalistes à 1 ou 2 personnes du club autorisés à répondre à leurs questions. Cette précaution protégera l’événement contre les maladresses, les malentendus et les confusions inopportunes dans les réponses.

Enfin, le coordonnateur les incite à préparer un budget équilibré (les montants provisionnés ne sont pas fantaisistes) et justifié (les dépenses prévues sont réellement nécessaires) pour l’activité. Aussi, faut-il un comité de travail sera investi pour rechercher les informations concernant les prix auprès de prestataires de services et des commerçants.

La rencontre s' est terminée à 5h30 pm. Les clubs de Cote-Plage et Mon Repos, 2 clubs limitrophes dans le quartier de Carrefour, proposent d' organiser ensemble une journée de sensibilisation commune.

Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du projet VDF

lundi 21 novembre 2011

Les jeunes de Vague du futur participent au Festival « Quatre Chemins »

Grace au support de l’organisme canadien Droits et Démocratie Haïti, Vague du futur participe cette année à la 8èeme édition du Festival annuel de théâtre « Quatre chemins » organisé par FOKAL et l’Institut Français d’Haïti. Trente deux jeunes sélectionnés dans plusieurs clubs VDF de la capitale, pour des raisons de proximité, participeront activement, à des degrés divers, à cette grande manifestation annuelle culturelle de FOKAL.

L’objectif est de faire découvrir le théâtre de l’intérieur à nos jeunes engagés dans le projet, afin qu’ils puissent déterminer comment le théâtre participe de la construction ou du renforcement de la démocratie dans une société ouverte.

Le véritable enjeu du théâtre tient à la place et aux fonctions qu’il confère au spectateur, dont il fait un partenaire à l’esprit critique et à l’imagination active. Il devient urgent de poser le débat et de se demander ce qu’on a envie de transmettre comme valeurs de société, notamment aux générations qu’on est en train de former, alors qu’ils vivent dans un monde saturé d’images et d’informations.

Quand le débat se fait théâtre…

Les répétitions-ateliers et les représentations de rue des comédiens dirigés par Jacques Livchine et Hervée de Lafond, deux metteurs en scène étrangers, seront suivis au quotidien du 21 novembre au 4 décembre, par un groupe de douze jeunes des deux sexes, débatteurs de Vague du Futur. Ce suivi donnera ensuite lieu à un débat public animé par 4 d’entre eux, à la clôture du festival, le 10 décembre, à FOKAL. 

Ce débat se déroulera sous forme d’un match opposant deux équipes de deux débatteurs du programme «Vague du Futur» sur le sujet suivant : «  Le Théâtre est-il un luxe pour la société ? ». Les meilleurs débatteurs seront primés. Le public sera ensuite invité à échanger avec les débatteurs.
 
Le projet VDF va introduire une innovation au festival : le flash débat. Avant le départ de la parade d’ouverture, lundi 28 novembre devant l’Institut Français d’Haïti (IFH), quatre jeunes filles issues de notre réseau de clubs à la capitale, feront un débat « Open forum »  sur le thème sur la nécessité du théâtre dans la société. C’est une exhibition publique de débat synthétisé pour tenir en 5 minutes, à la place Hyppolyte au Bois Verna, près de l’IFH, à 2h pm.

Enfin, une vingtaine de jeunes des clubs VDF de Port-au-Prince aideront au service d’ordre et d’animation de la parade. Bien entendu, tous les jeunes des clubs Vague du futur sont invités à participer à la parade d'ouverture et aux différentes spectacles de théâtre qui auront lieu en divers lieux de P-au-P.

Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du projet VDF

lundi 14 novembre 2011

Le programme de débat de FOKAL à l’Université d’Etat d’Haïti

Suite à une demande en octobre 2011 de Aksyon Inivèsitè pou Devlopman Dirab (AIDD), une nouvelle organisation d’étudiants, FOKAL a réalisé du 8 au 12 novembre 2011, une formation aux techniques de débat Karl Popper et de communication non violente, à l’intention de 63 étudiants haïtiens membres (19 filles, 44 garçons), issus des facultés de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH) dans la capitale.

Les étudiant(e)s participant à la formation viennent de 8 facultés de l’UEH : Faculté de Médecine et de Pharmacie, Faculté des Sciences, Faculté d’Ethnologie, Faculté d’Agronomie et de Médecine vétérinaire, Faculté de Linguistique Appliquée, Faculté de Droit et des Sciences Economiques, Ecole Normale Supérieure, Institut National de Gestion, d’Administration et des Hautes Etudes Internationales.
Une partie de l'assistance au séminaire de formation au débat
Ce séminaire de formation survient donc 2 mois après celui organisé par FOKAL pour une soixantaine d’étudiants du Centre des Techniques de Planification et d’Economie Appliquée (CTPEA). Cette pénétration est due à l’effort et à la démarche volontaire des étudiants de ces établissements d’enseignement supérieur auprès de FOKAL.

AIDD, une nouvelle organisation d’étudiants de l’UEH

AIDD est une nouvelle organisation de l’université publique, formée de professeurs, de diplômés, d’étudiants finissants et des étudiants de 11 facultés de l’UEH. Créée en novembre 2010, la vision d’AIDD est de construire une Haïti prospère par la volonté des jeunes professionnels dévoués à Haïti, qui valorisent le service à la communauté.

AIDD entend offrir à ses membres de la formation continue (la formation au débat en est une), des services sociaux aux populations vulnérables, entreprendre des projets sociaux dans les communautés, développer des partenariats avec des associations paysannes, des ONG et le secteur privé haïtien afin de pouvoir accomplir sa mission.
Les membres du comité de AIDD
L’organisation étudiante est dirigée par un comité de 6 membres, dont chacun est responsable d’un domaine d’intervention : Agronomie et environnement, Développement économique, Droit et justice social, Ingénierie, Santé. L’association est supportée et accompagnée dans ses actions par l’Initiative pour Haïti de l’Université de Californie (UCHI) aux Etats-Unis, une organisation d’étudiants américains, qui a envoyé son représentant pour une année dans le pays.

La formation de débat : des étudiants satisfaits qui en redemandent

Le séminaire de formation 12 heures a été effectué du 8 au 12 novembre 2011, dans les locaux de la FOKAL, par le Coordonnateur des Programmes Initiative Jeunes de la fondation. Il était secondé par 4 animateurs de clubs de débat du projet national Vague du futur, piloté conjointement par FOKAL et l’organisme canadien Droits et Démocratie, à Port-au-Prince.

FOKAL a privilégié, parmi 2 autres enseignés dans son programme, le format Karl Popper, parce qu’il est le plus répandu et le plus utilisé dans les compétitions internationales de débat. Il fournit les meilleures bases pour les nouveaux venus au débat. Les sessions de formation ont porté sur différents aspects du format de débat Karl Popper, tels que les techniques pour construire, pour réfuter et reconstruire une argumentation, les manières de poser efficacement des questions, les habiletés pour convaincre et communiquer en public, les stratégies pour défendre une position dans un débat, la responsabilité des débatteurs dans le format Karl Popper…
Les étudiants travaillant en atelier le 1er jour de la formation
FOKAL, qui dispose également d’ouvrages et différents documents sur divers formats de débat, a fourni un kit documentaire à tous les participants de la formation, et une vingtaine de manuels de débat au comité d’AIDD. FOKAL a publié, en avril 2009, ce manuel de débat Karl Popper, le seul existant pour le moment en français, avec le support de la Commission européenne.

Un match de débat pour clore la formation

Le samedi 12 novembre, après une reprise des principales notions vues lors des 3 précédentes journées de formation, un match d’exhibition de débat sur la prostitution a été effectué entre 2 équipes de 6 étudiants volontaires. Ce match devait permettre à chaque participant de découvrir les applications pratiques du format Karl Popper.

Malgré les faiblesses inhérentes à la première fois, les 6 étudiants ont réalisé un débat de qualité : leur talent était manifeste et ils ont appliqué correctement les techniques de débat apprises. Les débatteurs ainsi que leurs camarades présents ont été surpris par la performance des jeunes, réalisée après une journée de préparation seulement.
Deux étudiants en plein débat lors du match d'exhibition
Ce débat a créé l’enthousiasme des participants qui exhortent AIDD à organiser, dans les meilleurs délais, une compétition de débat entre les bénéficiaires de la formation afin qu’ils appliquent leurs nouvelles compétences fraichement acquises. Ils ont sollicité l’aide de FOKAL pour promouvoir le débat à l’intérieur des universités, à travers des formations et l’organisation de tournois de débat intra et inter facultés.

Les leçons et perspectives d’AIDD à l’issue de la formation

La quasi-totalité des 63 étudiant(e)s bénéficiaires de cette formation n’avait jamais expérimenté le débat auparavant. Les étudiants s’en sont dits satisfaits : ils ont découvert la réalité de la relativité des opinions, l’importance de la tolérance dans le débat et l’utilité de la communication non violente dans notre société. Ils se sont dits encouragés à créer un club de débat dans leurs facultés respectives, et à y intéresser et à entrainer d’autres camarades, avec l’aide des formateurs de FOKAL.

Au cours du séminaire, les étudiants ont déclaré comprendre a posteriori les faiblesses, les limites et certaines dérives des débats déjà suivis sur les stations de radio et de télévision à Port-au-Prince. Ils ont  affirmé mieux comprendre aussi la manière de bien construire sa réflexion pour convaincre dans une discussion. Ils ont dénoncé la tendance de nos compatriotes, particulièrement chez les étudiants, à vouloir imposer leurs idées, souvent même par la force, alors qu’un débat ouvert et de qualité pourrait mieux faire avancer leurs idées et propositions.
Réfléchir, s'exprimer, convaincre, ce que fait cette étudiante

Ils regrettent que les techniques d’argumentation ne soient pas enseignées dans les écoles secondaires et à l’université, car, selon eux, c’est une compétence indispensable pour les jeunes, un outil majeur et un moyen prometteur pour réduire la violence en Haïti.

AIDD promet d’organiser bientôt leur premier tournoi de débat, point de départ d’un vaste programme de championnats intra et inter universitaires, une fois que chaque faculté aura constitué son club de débat. L’association espère attirer environ un bon nombre d’étudiants dès la première année du lancement de leur projet. Nous leur souhaitons Bonne chance !

Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du programme Initiative Jeunes
FOKAL- Open Society Foundations Haïti

mardi 8 novembre 2011

Les jeunes du club du Cap ont boosté leur motivation ce week-end

Le coordonnateur du projet VDF était en visite ce week-end, du 5 au 7 novembre au club du Cap-Haitien. Cette visite de 2 jours avait pour objectifs de motiver les jeunes sur la journée de sensibilisation et d’initier pour eux une formation aux techniques de débat Karl Popper, à la demande de leur animateur, Djhimy Régis. Deux rencontres avec les jeunes ont eu lieu durant le week-end : la réunion du samedi 5 novembre était entièrement consacrée à clarifier l’activité de la journée de sensibilisation, celle du dimanche à l’initiation au format de débat Karl Popper.

La séance du samedi (qui a duré trois heures) a démarré à 10h am par une série de questions du coordonnateur aux jeunes sur le fonctionnement du club. Si les 27 jeunes présents étaient en mesure d’expliquer la nature et les objectifs du projet, seulement 8 d’entre eux ont déjà consulté le blog, bon nombre d’entre eux étant nouveaux dans le club. Le coordonnateur leur a expliqué l’importance du blog comme outil de communication et d’expression des jeunes dans le réseau (ils peuvent s’y faire des amis, publier des articles de réflexion, s’informer des activités du projet et commenter les articles postés), et les a vite fait d’encourager à y aller et à s’y inscrire.

La journée de sensibilisation : un exercice revu
La réunion s’est poursuivie avec une séance sur la préparation d’une journée de sensibilisation. Les jeunes ont dit être déçus et frustrés par le fait que leur premier projet n’avait pas abouti, ce qui avait démotivé bon nombre d’entre eux dans le club. Le coordonnateur a pris le soin de leur expliquer les faiblesses qu’il y avait dans leur précédent projet : un problème trop général, des objectifs démesurés, des activités trop nombreuses pour une journée, et des attentes mal exprimées.
Un jeune expliquant sa proposition de journée de sensibilisation
Le coordonnateur leur a expliqué que ce serait plus efficace d’orienter leur projet non pas sur la réalisation d’objectifs, mais plutôt sur la recherche de résultats. Il les a faits effectuer ensuite en atelier l’exercice de préparation d’un projet de JS, tout en leur apprenant à identifier des problèmes concrets dans la communauté capoise, à formuler un objectif clair, à présenter une action réalisable au cours de la JS, et à exprimer un résultat concret. A la fin de l’épreuve, les jeunes ont dit mieux comprendre la démarche méthodologique, le processus à suivre, mais aussi les pièges et les excès à éviter pour planifier et réaliser cette activité si attendue et si importante dans le projet VDF.

Les jeunes du club du Cap décomplexés par le format Karl Popper
Le dimanche matin, de 10h30 am à 3h30 pm, les 27 jeunes de la veille ont encore répondu présents à la rencontre, malgré le déluge de pluie qui tombait sur le Cap. Très enthousiastes à l’idée d’apprendre le un nouveau format de débat, les 4 jeunes de la délégation du club au camp d’été à Hinche ont exprimé d’emblée leur honte et leur frustration par la faible performance de leur équipe au tournoi de débat. Ils ont justifié cette contre-performance par un faible encadrement de leurs animateurs et une mauvaise préparation du sujet. Ils se disent maintenant déterminés à revenir au top au prochain tournoi national en février 2012 à Pétion-Ville.
Une jeune fille du club restituant les résultats de son groupe de travail
Après avoir défini avec l’auditoire le débat et expliqué les qualités d’un bon débatteur et les aptitudes que le débat permet d’acquérir, les jeunes se sont adonnés joyeusement à l’exercice de création de résolutions répondant aux critères appropriés fournis par le coordonnateur auparavant (un énoncé précis, concret, réalisable et controversé). Un sujet d’actualité parmi la douzaine proposée a été retenu pour les exercices pratiques dans la formation : « Le retour de l’armée est une nécessité pour Haïti ». Ensuite, les jeunes ont travaillé en atelier (4 groupes de 7 jeunes étaient créés pour l’exercice) pour formuler des arguments, 2 groupes supportant la résolution, 2 autres étant contre.

La formation au débat Karl Popper : à suivre…
Cinq points du débat Karl Popper ont pu être traités par le coordonnateur au cours de cette session de formation : la construction d’un argument, la méthode de réfutation d’un argument, la reconstruction d’un argument, le déroulement du débat KP et la responsabilité des 6 orateurs de ce format. Chacune de ces étapes a fait l’objet de nombreuses questions des jeunes qui au final ont trouvé ce format moins ardu qu’ils le craignaient. Les animateurs auront la responsabilité de poursuivre et d’achever la formation dans les rencontres hebdomadaires du club et à fournir aux jeunes les documents appropriés sur le format Karl Popper.
Photo-souvenir des jeunes du club du Cap-Haitien
Un repas chaud a été fourni à tous les participants au milieu de la journée qui s’est terminée par la prière et par une séance de photos-souvenirs. Le coordonnateur a eu à s’entretenir avec Jean Pascal, pressenti pour devenir le nouvel co-animateur pressenti pour le club et qui a souvent secondé Djhimy en l’absence de l’animateur principal. Il en a profité pour exhorter le co-animateur à recruter plus de filles dans le club (elle en compte 7), à respecter les échéances du projet, à se montrer plus disponible pour les jeunes et à leur offrir un meilleur encadrement.

Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du projet VDF

vendredi 4 novembre 2011

Avis de tournoi de débat international


 www.idebate.org, http://www.gdppc.org/
As you may have already heard, IDEA, along with its partners the Central European University, School of Public Policy and International Affairs, and the European Council on Foreign Relations, has launched a truly unique, public policy competition– the 2012 Global Debate and Public Policy Challenge (the Challenge), with 5 prizes worth US$10,000 for each of the top 5 finalists.

On this ten-year anniversary of September 11th, IDEA has chosen “Securing Liberty:  Balancing Security and Freedom” as the theme for this year’s inaugural Challenge to encourage ongoing debate on this timely topic.  Further details on this Challenge can be found in the attached flyer or at www.gdppc.org.  

The Challenge consists of four tasks, each drawing participants closer to developing fully fledged public policy briefs.  The field of participants will be narrowed throughout the three initial stages, with 50 finalists being invited to participate in the Global Debate and Public Policy Forum to be held in June 2012 in Budapest, Hungary!

Five winners will each receive USD 10,000 for scholarship towards graduate study or as stipend to work one year in non-profit institution in a field related to Public Policy.

How you can help make the Challenge a success

As the Challenge is a new annual competition, IDEA would be extremely grateful to any organisation or person willing to help us make the Challenge known to any student potentially interested.  You may help us by:
-     Posting the attached flyer on bulletin boards and other areas where students will likely see it;
-     Posting the pdf of the attached flyer and / or links to the Challenge website (www.gdppc.org) on your website;
-     Forwarding this announcement and attached flyer to any organisation or person that you think might be interested in this competition;
-     Downloading from the Challenge’s website (www.gdppc.org) promotional tools (i.e. posters, banners, etc.) that we have made available to help make this Challenge a huge success.

In order to make this inaugural Challenge a success, IDEA is aiming to have around 1 000 participants register and submit the first policy position paper by 18 November 2011.  We ask all IDEA members to help us reach this goal, as we are currently under our targets.  We therefore offer a general support grant equal to USD 1,000 to each organisation that succeeds in having 50 participants from their country register AND submit the first policy position paper by 18 November 2011.  For every 50 participants that register and submit from your country after today's date, your organisation will receive a general support grant of USD 1,000.  Your organisation can therefore receive multiple grants if it mobilizes enough undergraduate students to participate in the Challenge.


For more information and materials on the Global Debate and Public Policy Challenge, visit http://www.gdppc.org, or contact me at bgallop@idebate.be.

The Global Debate and Public Policy Challenge has been made possible by a generous grant of the Open Society Foundations.

Une année à la tête du PIJ

  cher.es ami.es, Depuis janvier 2022, je suis appelé par la direction de la FOKAL à assumer la charge de la coordination du Programme Initi...