mercredi 30 avril 2014

Camp d'été de débat 2014: Gonaives tèt dwat!

Salut!

J’ai le plaisir d'annoncer à la communauté des débatteurs de notre réseau que le camp d’été 2014 de débat de FOKAL aura lieu aux Gonaïves (département de l'Artibonite), du lundi 21 au vendredi 25 juillet. Le camp logera à l’hôtel Amiral killick, en plein centre-ville de la cité de l’Indépendance.

Ville : Gonaïves, chef-lieu du département de l’Artibonite, cité de l’Indépendance. Son histoire, ses multiples monuments historiques, ses ‘lakous’, en font une destination de choix pour des touristes locaux et étrangers.
Place de l’Indépendance aux Gonaïves
Le département est le grenier à riz du pays, cultivé dans des vastes rizières dans la vallée de l’Artibonite qui englobe les villes suivantes : Pont-Sondé, Petite-Rivière de l’Artibonite, Villate, l’Estère, Marchand-Dessalines…

Gonaïves se trouve à 160 kms, soit à 3 heures de bus de P-au-P, par la route nationale # 1. C’est une route agréable qui a été refaite complètement. Elle traverse plusieurs villes secondaires des départements de l’Ouest et de l’Artibonite, depuis la capitale jusqu’aux Gonaïves, dont Cabaret, Montrouis, Saint-Marc, Pont-Sondé, Villate et l’Estère.

Site du camp : L’Hôtel Amiral Killick est situé en plein centre-ville des Gonaïves, un hôtel 3 étoiles, moderne, accessible en transport en commun et taxi-motos (coût de la course 15 gourdes). Le site est calme, protégé et sécurisé. L’hôtel est doté d’un jardin et d’une grande cour.
Les chambres de l’hôtel sont spacieuses, climatisées, avec eau chaude et eau froide, et système de télévision CANAL SAT. L’hôtel dispose d’une piscine, d’un bar, d’une salle de gym et d’un jacuzzi.
L’internet par Wi-Fi et l’électricité sont disponibles, 24h/24, dans tout l’établissement.

A voir : Gonaïves regorge de sites historiques et touristiques à visiter :
- le centre-ville historique des Gonaïves avec la cathédrale du Souvenir, le Mémorial de l’Indépendance, l’habitation Georges où a vécu Jean-Jacques Dessalines à l’entrée de la ville, Place des 3 martyrs (point de départ de la mobilisation populaire mettant fin au régime du dictateur Jean-Claude Duvalier en 1986); 
- les villes Marchand Dessalines (1ère capitale d’Haïti) et Petite-Rivière de l’Artibonite hauts-lieux de batailles épiques de nos ancêtres contre les colonisateurs européens au XVIIe siècle;
- les lieux historiques : le palais aux 365 portes et le fort de la Crête-à-Pierrot, la Ravine-à-couleuvre où a lieu une bataille de Toussaint contre les colonisateurs en 1802, la maison de Dessalines, la tombe de Claire-Heureuse ;
- sans oublier les célèbres ‘lakous’, La Souvenance et Soukri.

Cependant, le centre-ville est très bruyant durant la matinée, à cause des nombreuses taxi-motos qui y pullulent (une course coute 15 gourdes), et le soleil tape très dur. Attention aux coups de soleil !

Tenez-vous donc prêts pour cette nouvelle expérience qui sera riche en nouveautés. Préparez-vous, car l' aventure s'annonce belle! Travaillez pour votre nouveau sacre comme nouveau club champion.

Consultez régulièrement le blog. D'autres informations seront publiées au fur et à mesure des préparatifs.

A très bientot!

Le coordonnateur du PIJ
FOKAL

mardi 15 avril 2014

Débat Karl Popper − Foire aux questions

Les réponses aux questions des débatteures du club de Christ-Roi.

1. Est-ce que le 3e négatif est la seule personne qui peut faire le contre-interrogatoire ?

Non. Le 1er négatif, le 1er affirmatif et le 3e affirmatif peuvent le faire aussi. Seuls le 2e A et le 2e négatif ne le peuvent pas.

2. Est-ce que, au cours du débat, on peut venir avec un argument que 1A n’avait pas eu le temps de présenter dans son discours ?

Absolument pas. Une fois que le 1A et le 1N ont présenté les arguments de l’équipe, il est interdit à leurs coéquipiers d’introduire un nouvel argument.

3. Est-ce qu’une équipe peut refuser de jouer tel ou tel cas par rapport à un sujet ?

Absolument pas. Un débatteur doit être capable de défendre n’importe quel cas, indépendamment de ses convictions personnelles sur un sujet.

4. Quels sont les moyens dont dispose le juge pour vérifier les supports ?

La perspicacité de son adversaire qui, par ses questions (lors du contre-interrogatoire) ou sa réfutation qui va mettre à nu la faiblesse ou l’invalidité d’un support. Le juge ne peut pas demander à un débatteur de prouver l’authenticité d’une source. Seul un débatteur le peut.

5. A cause du stress, quelqu’un peut-il céder sa place dans l’équipe à un autre camarade ?

Dans un tournoi, non. Sauf si le débatteur souffre d’un mal très grave l’empêchant d’être disponible pour débattre. Le débat se veut être un moyen pour combattre le stress, justement. Plus vous débattez, moins vous avez de stress.

6. Ne pas utiliser Wikipedia, veut-il dire qu’on ne peut pas utiliser Internet. Si non, quoi visiter ?

Absolument pas. Wikipedia n’est pas un site de référence qu’on peut citer dans un débat, car les informations contenues sont produites par n’importe quel quidam, et changent constamment.
Aller sur un site dépend de ce que vous cherchez et ce que vous voulez en faire. Mieux vaut
consulter les sites de journaux mondialement connus pour leur sérieux et la qualité de leurs articles. Généralement, vérifiez bien le niveau de compétence du rédacteur de l’article. C’est très important, car vous allez devoir citer son nom.

Remarque : Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à me les faire parvenir via les animateurs et animatrices de votre club. Je me ferai un devoir et un plaisir d’y répondre.

Le club de Martissant a fêté ses 5 ans d’existence


Le club a estimé nécessaire d’opérer un recrutement de jeunes du niveau secondaire parce ce que la majorité des anciens membres sont devenus des étudiants à l’université. Ce qui a été fait le 4 février de cette année.
Miranda Pierre-Louis, l'animatrice du club, ouvrant les festivités
30 nouveaux jeunes disant aimer discuter, dialoguer et qui surtout aime bien l'idée de débattre, ont intégré volontairement le club. Ils viennent de Martissant et du quartier limitrophe de Fontamara. Ils sont pour la majorité du collège GV Peniel, en classe de troisième et de seconde. L’effectif est à 65% filles et 35% garçons.

Les 2 animatrices ont fait des formations, avec à l’appui projection du CD sur le format Karl Popper et des matches d'exhibition (environ deux chaque samedi) pour aider les jeunes à bien assimiler le format.

Le samedi 5 avril, le club a fêté ses cinq années d'existence. Cela devient une coutume de célébrer cette date et vu le fait qu'on a été très concentrer sur le débat, ça a fait changer un peu.
Des jeunes filles, nouvelles et anciennes membres du club
Entre anciens et nouveaux jeunes, il y avait une cinquantaine de participants, avec comme invités M. Jean-Gérard Anis, accompagné d'une photographe de FOKAL et le premier animateur à la création du club en mars 2009, M Rolando Étienne.

Deux jeunes du club ont animé la célébration culturelle, NeissaGravil (une nouvelle) et Mackenley Remé (un ancien).

Au commencement, M. Jean-Gérard Anis, le coordonnateur du Programme Initiative Jeunes, est intervenu pour parler aux jeunes des objectifs et de la mission de FOKAL et du programme de débat, leur rappeler le parcours du club de Martissant avec différents animateurs, et leur expliquer l’intérêt du débat pour un jeune (acquérir des savoirs, un savoir-faire, un savoir-être, le savoir-vivre).
Le coordonnateur en discussion avec des jeunes du club
Après cette intervention, on a enchaîné avec la partie culturelle au cours de laquelle les jeunes ont fait découvrir leurs talents à leurs camarades, heureux de ces performances-surprise.

Entre déclamations de textes, chants, et slams, l'ambiance a été chaleureuse.Le moment fort de la fête a été lorsque chaque jeune a parlé de son expérience, de son souhait et de leurs attentes pour le club. Une quinzaine de jeunes se sont prêtés à l’exercice.

Leur expérience dans le club est plutôt encourageante. Une jeune fille dit avoir « la conscience du moment agréable passé ensemble au club ». Une autre a parlé de sa victoire sur sa timidité grâce à la pratique du débat dans le club.
un show présenté par des jeunes du club
Au rayon des souhaits, la palme revient l’ambition des jeunes de remporter un tournoi national qui leur échappe depuis longtemps. Néanmoins, ils sont conscients que pour mettre fin à cette disette de trophée, cela va exiger d’eux plus d’énergie au travail, de ne pas suivre leurs aînés opportunistes. Par ailleurs, ils veulent plus de régularité et de ponctualité dans les réunions, plus de jeunes dans le club, ce qui sonne comme un reproche à peine voilé aux responsables du club.

Leurs attentes sont par contre très fortes, car selon eux de pratiquer davantage le débat, faire revenir les anciens pour les coacher, perfectionner leurs acquis et talent, devenir champion national sont autant de sources de motivation pour élever le club à la hauteur de ses ambitions.
Un débatteur du club parlant de son ambition pour son club
La fête s’est achevée par un copieux repas composé de frites et de poulet frit avec garnitures, agrémenté d’un succulent gâteau aux fruits renversé et un voluptueux jus de cerise.

Tout le monde a été visiblement satisfait. Maintenant on se prépare pour le tournoi local qui se fera le 17 mai. On va faire des séances extraordinaires, on aura besoin du coordonnateur, le samedi 10 mai, pour parler de la recherche documentaire et du coup repasser sur certains autres thèmes. Pour le 17 mai, on aura besoin de 4 juges et 2 commissaires.


Par Jennyfer Desrosier et Miranda Pierre-Louis
Animatrices du club de débat de Martissant

vendredi 11 avril 2014

Débat en perspective


Les 3 clubs suivants, Christ-Roi, Martissant et Darbonne, organisent chacun un tournoi de débat,  aux dates et aux lieux suivants :

Darbonne = samedi 26 avril      (Bibliothèque Rasinn  lespwa de Darbone)
Christ-roi = samedi 3 mai           (Ecole congreganiste de Christ-roi, 1ere ruelle Nazon, # 24, Bourdon)
Martissant = samedi 17 mai     (parc de Martissant, Martissant 23)

PIJ


jeudi 3 avril 2014

Les droits spécifiques des femmes et des filles expliqués aux jeunes



Le vendredi 14 mars dernier, la bibliothèque Monique Calixte a accueilli Danièle Magloire de l’organisation féministe Kay Fanm, pour une conférence sur « les droits spécifiques des femmes et des filles ». Dans la bibliothèque, cette conférence a réuni un public principalement composé de jeunes étudiants.

L’exposé de Danièle Magloire, titulaire d’une maitrise en sciences sociales, a été l’occasion d’un rappel historique sur l’évolution de la question des droits de l’Homme avant d’aborder les droits de la femme et d’attirer l’attention sur les débuts du mouvement féministe en Haïti.

D’après Danièle Magloire, le droit des femmes découle de cette nécessité de spécifier le droit de certains groupes sociaux qui sont marginalisés et sont souvent des victimes de la société. Les femmes et les filles constituent un groupe vulnérable victime des discriminations et des préjugés sociaux. Arriver à imposer le droit spécifique des femmes et des filles comme une nécessité a été un combat, et il y a nécessité de continuer cette lutte. Il n’a pas suffi de la charte des droits de l’Homme pour aboutir aux droits des femmes. L’établissement d’une charte des Nations Unies concernant les droits de la femme est le fruit d’une longue bataille.

L’intervenante a expliqué que, bien qu’Haïti soit né d’une demande d’humanité, elle a paradoxalement exclu les femmes qui ont tant contribué à la lutte pour l’indépendance. Les droits civils et politiques de la femme haïtienne sont restés lettre morte pendant longtemps. Cette réalité est révélée à travers les différentes constitutions du pays depuis Toussaint Louverture en passant par la constitution de Soulouque, jusqu'à celle de 1987. Pourtant Haïti a toujours été à l’avant-garde des pays signataires des chartes des Nations Unies en ce qui a trait aux questions de droit.

L’une des organisations qui a débuté la lutte pour la reconnaissance des droits des femmes en Haïti est la Ligue féminine d’action sociale. C’était un mouvement assez précoce qui montre d’ailleurs le caractère avant-gardiste de la lutte féminine en Haïti.
La conférencière a permis de comprendre que l’injustice faite aux femmes pouvait également revêtir le manteau de la légalité : l’interdiction du droit de vote des femmes par exemple.

Le combat pour les droits spécifiques, c’est faire en sorte que les femmes, en plus de leur droit politique, accèdent à une émancipation sociale et économique. Si l’État a son rôle à jouer, si les lois doivent favoriser l’établissement d’un nouveau rapport de genre dans la société, les citoyens eux-mêmes doivent participer à ce combat. Donc, il faut aller plus loin que la simple sensibilisation, il faut une véritable militance pour que les autorités entendent les voix qui prônent le changement face aux discriminations, les voix qui exigent l’établissement d’un cadre légal garantissant le droit des femmes.

Suite à l’exposé, le public a posé des questions sur le rôle des associations de femmes, leur présence dans les milieux défavorisés, des commentaires sur la perception de la femme par l’homme uniquement fondée sur les différences physiques.

Après environ deux heures d’exposé et de débats, les discussions ont continué entre l’intervenante et quelques jeunes sur le parvis de la FOKAL.

Nouvèl FOKAL, Mercredi, 02 Avril 2014

Une année à la tête du PIJ

  cher.es ami.es, Depuis janvier 2022, je suis appelé par la direction de la FOKAL à assumer la charge de la coordination du Programme Initi...