lundi 28 octobre 2013

FOKAL a choisi les débatteurs pour le tournoi en République dominicaine


Les résultats sont tombés ce lundi 28 octobre. FOKAL a sélectionné les 4 débatteurs qui vont représenter Haïti au tournoi de débat organisé par l'association dominicaine de débat, Dominicana Debate, du 27 novembre au 3 décembre 2013, à Santiago, la deuxième ville de la République dominicaine.

Ils sont 4 à être sélectionnés sur 8 candidatures soumises. Les choix sont les suivants :

Iberson Brutus, au centre de la photo
Iberson John Merry Brutus (20), débatteur au club des Cayes. Il a 3 tournois nationaux de débat à son actif.









Jeanne Aurore à Cap-Haïtien
Jeanne Aurore Jupiter (23), débatteuse au club des Cayes. Elle a été finaliste au tournoi de débat Public Forum en Août 2012 au Cap-Haïtien;









Evens Ducasse à Jacmel
Evens Ducasse (18), débatteur au club de Santo et finaliste au tournoi national de débat à Jacmel en Juillet dernier ;






Jothsaina Pierre à Jacmel
Jothsaina Pierre (17) débatteuse au club de Santo. Elle a participé au tournoi international de débat d’IDEA, en Août dernier en Irlande.

Chacun des candidats a subi à subi vendredi 25 octobre, dans l’après-midi, une interview avec Elizabeth Pierre-Louis, la directrice des Programmes de FOKAL, en présence du coordonnateur des Programmes Initiative Jeunes de la fondation. Les quatre candidats ont été choisis non seulement pour leur performance dans des tournois de débats antérieurs, mais surtout pour leurs capacités à apprendre de leurs faiblesses et à promouvoir l’esprit d’équipe. Comme les 4 autres non retenus, ils ont une très bonne connaissance et expérience du débat Karl Popper.

Magalie Civil, l'animatrice du club de Cote-Plage, sera leur coach, et voyagera avec nos 4 débatteurs (2 filles et 2 garçons) en République dominicaine. Nous leur souhaitons Bonne chance ! Nous attendons maintenant que Dominicana Debate nous communique le sujet du tournoi de débat.

D'autres informations sur le tournoi et les différentes activités prévues pour cet événement sont à paraître bientôt sur ce blog. Consultez-nous régulièrement.

Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du PIJ

FOKAL

mercredi 23 octobre 2013

Construction de l'argumentation, de la réfutation et utilisation de preuves

18/08/2013
Session #2 ; Construction de l'argumentation, de la réfutation et utilisation de preuves

Quel est l'argument ?

Les deux équipes ont besoin d’arguments pour soutenir leur cas

● Distinct: tout d’un discours n'est pas un argument
○ Modèle
○ discours: un discours-fleuve est agréable, mais ce n'est pas un argument
○ Clash
○ Fait
● Description : Tout argument a ceci :
○ un Label: doit montrer pourquoi l'argument est distinct, c’est à dire si chaque pays avait une arme nucléaire, alors nous aurions moins de guerre
■ ne devrait pas être très abstrait et devrait être lié au sujet
○ une Explication
■ La chose la plus importante
■ Une explication théorique, non destinée à des exemples
■ Évitez les déclarations seulement
■ Vous devez faire certaines hypothèses dans votre discours, mais vous devez être très prudent avec ces hypothèses et avoir des réponses prêtes à ces hypothèses
■ L’assomption est la première partie de l'argument : une étiquette. Il lui manque les autres parties comme l’explication et la preuve
○ Des Exemples et des preuves
■ A ce stade, vous avez expliqué que votre argument est juste et rationnel.
■ Tout exemple doit être: réel, général et significatif
■ général : par exemple, non spécifiques à un pays avec des conditions particulières, il devrait s'appliquer à tous les pays. Si c'est une grande demande mondiale.
■ significatif : il est important
■ les débatteurs sont jugés sur les arguments d'abord, puis sur les exemples / le nombre d'exemples.
■ Vous ne pouvez pas utiliser les statistiques, il faut expliquer d'où vous les avez obtenues et quelle est la logique derrière elles.
■ Vous pouvez utiliser des analogies et des illustrations
■ Évitez d'utiliser son expérience personnelle, en général, elles ne sont pas des preuves solides parce qu'elles ne sont pas générales
■ Il n'y a de bon type ultime de preuve ; dans certains cas, l'analogie est peut-être meilleure, mais dans d’autres, cela pourrait être une statistique
■ Les citations de personnes célèbres ou des politiques de l'ONU ne peuvent pas être utilisés comme preuves
○ Conclusion
■ Les conclusions ne sont pas une répétition de l'argument en moins de mots
■ La conclusion montre pourquoi l'exemple est lié au sujet et soutient votre argument
■ Mauvaise conclusion : en raison de notre explication, le sujet est juste …
■ Les conclusions sont vraiment fortes si elles sont faites correctement
○ Groupez vos arguments dans des labels correctement
○ Le nombre d'arguments n'est pas important, le contenu est ce qui est important
○ Utilisez les liens logiques pour relier les arguments
○ Intérêt: tous les arguments sont importants mais de façon inégale
■ Structurez votre discours de sorte que les arguments les plus forts sont  présentés en premier, ou si les arguments suivants en dépendent
○ Pertinence
○ Individualité
○ Structure
○ Le cas du pendu
■ Un argument n'est pas valable du tout si d'autres arguments ne sont pas valables

Exercice: écrire un argument en faveur de la résolution suivante : « Nous devrions légaliser les drogues douces »

● La légalisation des drogues douces les rendra plus faciles à contrôler leur utilisation
● La légalisation des drogues douces sera bénéfique économiquement pour le pays
○ Explication: le marché des médicaments est un énorme marché qui est non déclaré, tout simplement, parce que c'est illégal. Lorsque les médicaments sont vendus sur le marché noir les profits ne sont pas signalés et aucun impôt n'est payé au gouvernement. En légalisant les drogues, les vendeurs devront payer des impôts.
○ Exemple: utiliser des statistiques de Hollande

Réfutation
Pourquoi nous réfutons ?
● attaquer est la meilleure forme de défense
Que réfutons-nous ?
● Chaque partie de l'argument peut être attaquée
● Le statu quo, le blâme, problème: généralement pas de place pour réfuter
● Plan, avantages : la réfutation se passe ainsi habituellement:
Comment réfutons-nous ?
● Modèles
● Modèle ICE :
○ Identifier : parce que les juges sont paresseux
○ Critiquer : critiquer la « mauvaise partie »
○ Expliquer : expliquer la réfutation
● 4 étapes modèle :
○ Ce qu'ils ont dit ? Cela permet d'identifier l'argument
○ Ce que nous disons ? Notre position, avec quelle partie nous sommes en désaccord
○ Parce que … pourquoi nous pensons alors que, expliquer pourquoi nous ne sommes pas d'accord
○ Conclusion
● Même si... même si ce que dit l'autre équipe est vraie, nous pensons encore que : réfutation couche
○ on doit être prudent avec cela et ne pas passer trop de temps avec
● Si quelque chose est facile à réfuter, ne pas l'utiliser
● Soyez prêt pour la réfutation : vous pouvez même faufiler la réfutation dans votre discours avant que l'autre équipe ne l’apporte. Mais il ne faut pas le faire puisque vous semblerez que votre équipe est fortement préparée pour le débat.
● La minimisation : minimiser les avantages de la seconde équipe
● Recherchez les erreurs logiques : discuter de tout et raisonne dessus
● Utiliser des statistiques et des preuves pour réfuter
○ les statistiques ne réfutent pas une explication


Session # 3: Vue d'ensemble d'un sujet 

Sergei Naumoff

● Sujet: Le droit à la publication anonyme sur Internet doit être protégé par la loi.
● Parfois, les équipes ne comprennent pas la résolution. L'équipe intercepte un concept dans un mauvais sens et construit tout son cas sur cette interprétation
○ Surtout pour les personnes dont la langue maternelle n'est pas l'anglais
○ Méfiez-vous de la définition des dictionnaires usuels, car ils passent à coté du fond du concept.


1 . Anonymat social
2 . Sécurité - en ligne
3 . Publicité
4 . Expression des pensées
5 . Protection des données / vie privée
6 . Outils d'accès (nom, nom d’utilisateur, IP …)
7 . La liberté d'expression / de parole
8 . Contenu
9 . Protection
10 . Différents sites web

Conseils pour la compréhension d'une résolution:
● Quel est le statu quo ?
Si la motion concerne une politique X, chercher des informations sur cette politique X non seulement sur les avantages / mais aussi sur les inconvénients de cette politique X
● Les intervenants
○ La population
○ Les affaires
○ Le gouvernement
● Avoir un modèle, si c'est nécessaire

Session # 4: construction de cas: positif et négatif

Aider les jeunes à construire leur cas :
● débattre avec eux
● Utilisez des questions pour les aider à construire leur cas tout seul
○ Ne pas leur donner des arguments tout prêts
● Orientez-les vers des matériaux qui les aideront à développer leurs arguments


19/08/2013

Session # 1: Format KPDC et les rôles des orateurs, la valeur des règles
du contre-interrogatoire
Lazar, Mark
6 orateurs

Juges impairs (1,3,5,7)

KP: sujet préparé
Argument contre Style: dans le KP, les arguments sont bien plus importants que le style
/ / Format du KP, A1- > contre-interrogatoire -> N1- > contre-interrogatoire -> A2- > contre-interrogatoire -> N2- > contre-interrogatoire -> A3- > - N3
Temps de préparation: le temps global de préparation est de 8 minutes

1er orateur
● Décrit le cas
● Doit présenter tous ses arguments
2ème orateur
● Développe les arguments du premier orateur, expliquer son cas
● Réfute le cas adverse
● Pas de nouveaux arguments !
3ème orateur
● Résume le débat
● Pas de nouvelle preuve
● Pas de nouveaux arguments
● Apporte de nouveaux arguments ne provoque pas une défaite automatique (pas de défaite automatique), mais l'équipe va perdre des points pour cela
● Doit convaincre les juges pourquoi il a gagné le débat, ne pas répéter ce que les autres ont dit
● Si le 3ème affirmatif apporte un nouvel argument, alors le 3ème négatif convient de noter qu'il s'agit d'un nouvel argument, mais il n’a pas besoin d’y répondre

Le contre-interrogatoire est considéré comme une partie intégrante du débat
Aucun point faible ne gagne
● L'équipe gagnante devrait avoir un score de points plus élevé que l'autre équipe
Nous apprécions le style, mais ce n'est pas une partie importante
Le critère n'est pas obligatoire

Le contre-interrogatoire
3 buts:
● Attaquer / démolir un argument
Devrait attaquer l'argument mais non la personne qui a présenté l'argument.
La stratégie d'attaque est lorsque l'équipe négative se concentre sur ce qui prouve que les arguments de l'autre équipe sont faibles
● Clarification
Aide à comprendre l'argument pour que vous puissiez argumenter contre
● Configuration des arguments
La planification des besoins, poser des questions suggestives.
Faites attention lorsque votre équipe est soumise au contre-interrogatoire, cela pourrait vous révéler les arguments de l'autre équipe.
Comment poser des questions ?
● Poser des questions courtes
● Ce n'est pas le moment pour se battre
● Soyez conscient des avantages par rapport aux inconvénients des questions ouvertes


IDEA/FOKAL 


vendredi 11 octobre 2013

Notre collaborateur Max Gregory Saint-Fleur va recevoir un prix de poésie à la Martinique

Un prix de poésie en Martinique pour l’auteur de Tan Lapli
La créativité n’a pas de frontières. Max Grégory SAINT FLEUR le prouve fort bien à travers sa poésie. Après la vente signature de son premier recueil de poésie titrée TAN LAPLI paru lors de la première édition de FestiKreyòl organisé par RASIN LESPWA, et son passage très remarqué à la 19e édition de la plus grande manifestation culturelle et littéraire réalisée autour du livre en Haïti (Livres en Folie), ce jeune talentueux léoganais continue à faire parler de lui.
Avec son texte titré Woulman Vag, il figure parmi les heureux lauréats du concours de poésie en langue créole des pays de la Caraïbe (Kalbas Lò Lakarayib) auquel participent Haïti, Guadeloupe, Dominique, Martinique, Sainte-Lucie, Guyane et de l’Océan indien (Seychelles, Maurice, Réunion).
Kalbas Lò Lakarayib (KL2) est un concours de poésie réalisé tous les deux ans en hommage au regretté écrivain martiniquais Gilbert Gratiant, et ouvert à tous les créolophones de la Caraïbe, qu’ils ou qu'elles soient natif-natal, d’option ou d’adoption ; qu’ils ou qu'elles résident dans la Caraïbe ou à l’étranger.
Max n’est pas à son premier coup d’essai. Il a déjà à son compte plusieurs prix comme celui de la radio Belval FM (Nwèl Kanmenn), radio Cool FM (Au nom de l’amour) et TSAR CLOWN (La perle noire brisée). A la quatrième de couverture de son recueil, on peut lire ceci: « Kòm powèt li pran plezi l rafle epi ranpòte lamayòl nan anpil konkou li patisipe. Li jwe ak plim li pou l bay mo koulè, pou l bay pwezi gou lapli. ». Avec ce prix, ce jeune animateur du club de débat de FOKAL à Darbonne, et du centre socioculturel Rasin Lespwa dans cette même localité de Léogane ne fait que confirmer son talent.
Le poète Max Grégory recevra son prix à la soirée de la remise des trophées (Kalbas Lò 1, Kalbas Lò 2, Kalbas Lò 3), le mercredi 6 novembre à l’Atrium, en Martinique.

Centre Socio Culturel Rasin Lespwa

lundi 7 octobre 2013

Le Livre blanc d’une jeunesse multicolore

Par Francklin LOUIS-JEAN
Animateur du club de Santo

On a terriblement soif de ce livre ! C’est bien ce que l’on ressentait à la fin de l’atelier sur le livre blanc de la jeunesse qui s’est terminé dans une atmosphère de convivialité sous la tonnelle de la Fondation Connaissance et Liberté en cet après midi du jeudi 19 Septembre 2013.  

Certains saisissent le sens et la signification véritable d’une expression ou d’un concept à partir d’un mot, d’un groupe de  mots ou d’une figure. Quand, dans sa brillante présentation, Madame Elisabeth Pierre Louis décryptait le concept Livre blanc, le mot magique et lumineux que notre intellect allait appréhender pour que tout ce qui était dans l’ombre apparaisse au grand jour a été: photographie.

Dès que les lèvres de madame égrenaient les syllabes bien articulées de ce mot qui désigne également un beau métier, les hauts murs surmontés de barbelés qui nous cachaient la vue étaient à plats. Et maintenant on pouvait admirer la beauté du jardin où se dresse un magnifique château construit par un esprit ingénieux. Ainsi  s’ouvrait devant nous l’un des plus grands chantiers du Programme Initiative Jeunes (PIJ) tel que conçu par la Fondation Connaissance et Liberté.  

Le Livre blanc de la jeunesse ne sera pas juste un bouquin à la couverture blanche, comme Elizabeth Pierre Louis a répondu avec une pointe d’humour à la question d’un collègue. Il s‘agit plutôt d’un travail assez complexe consistant à collecter des données sur la situation actuelle de la jeunesse haïtienne, et particulièrement cette importante fraction représentative de la jeunesse du pays qui participe depuis plusieurs années au PIJ de FOKAL. Ce livre blanc sera une œuvre collective. Autant dire, plusieurs caméras prendront sous des angles différents la même photographie.    

Si vous demandez à un jeune du PIJ quelle est sa plus grande motivation dans ce programme, il y a une certaine probabilité à ce qu’il vous réponde qu’il fut séduit par la beauté de l’œuvre… Une belle œuvre qui aujourd’hui lui permet de faire d’abord une autoévaluation, ensuite d’analyser la situation de son pays sur différents fronts, et enfin de faire des recommandations idoines.

On peut toujours admirer de loin la beauté d’un jardin sans y entrer, mais les esprits libres n’ont pas de barrière. Ainsi, en ouvrant le livre blanc, une multitude de thèmes proposés par les jeunes retiendront votre attention : éducation, emploi, environnement, pratiques culturelles, loisir, sexualité, orientation professionnelle etc. Les thèmes sont aussi nombreux qu’intéressants. Ils  présentent avec objectivité chacun des éléments constituant l’ensemble complexe dans lequel évolue le jeune haïtien aujourd’hui.

Puisque l’un des thèmes que le groupe de Santo devait aborder en atelier était l’orientation professionnelle, nous ne pouvons nous empêcher de souligner un élément-clé dans la présentation très explicite de madame Elisabeth Pierre Louis. Il s’agit de la manière d’orienter les jeunes au moment de la consultation pour la collecte de leurs idées, ce qui constitue le niveau des 28 animateurs du programme. Leur travail ne consistera pas à influencer totalement les pensées des jeunes sur les thématiques, mais les aider à développer une vision-libellule, pour appréhender la réalité de manière verticale et horizontale. Ils vont orienter les jeunes dans les réflexions que ces derniers produiront autour des questions, c'est-à-dire, ils vont porter les membres des 14 clubs fonctionnant en réseau un peu partout à travers le pays à décrire l’image de leur réalité le plus objectivement possible. 

A titre d’exemple : l’influence des cultures étrangères sur la nôtre ne sera pas vue uniquement par ses conséquences négatives. Mais le regard des jeunes sera éduqué de manière à apprécier objectivement les échanges interculturels avec leurs avantages et leurs inconvénients.

Parlant de réalité et d’objectivité, quand le jeune haïtien observe sa réalité aujourd’hui, il devrait commencer par se regarder d’abord avant de considérer ce qui est extérieur à lui-même. Ce qui devrait le fortifier, c’est avant tout sa dignité, ensuite l’ensemble de ses potentialités, et enfin les multiples richesses qu’il est capable de produire dans cet environnement avec de fortes potentialités où il a eu la chance de naître.

La jeunesse qui va se regarder dans le miroir que sera cet ouvrage, celle qui se bat pour offrir le meilleur de lui-même en affrontant le pire. Ce portrait, s’il est fiable, montrera une jeunesse bourrée d’énergies explosives mais peu exploitées. Haïti, puissance culturelle montante ne serait pas ce qu’elle est sans ses jeunes artistes, musiciens, peintres, artisans et autres professionnels œuvrant dans des domaines divers.

Notre jeunesse, comme elle adore écouter et apprendre, son travail maintenant devrait se concentrer sur la mémoire. Or, on nous accuse de souffrir d’amnésie collective. Une pathologie affectant l’ensemble de nos frères et sœurs et qui se manifeste par un oubli systématique du passé. Une épidémie qui semble avoir traversé le temps pendant plus de deux siècles. Ensemble nous apprenons, ensemble nous oublions ! Et pour preuve, les mêmes erreurs se reproduisent de manière perpétuelle. 

Cette jeunesse qui est capable de tout oublier, si elle arrive à retenir une seule phrase de Frankétienne, à savoir : « Nous les victimes du colonialisme, les petits fils d’esclaves, quand on place la barre à 5 mètres, nous devons sauter à 10 ! ». Désormais elle se souviendra de tout puisqu’elle saura au moins une chose: Je ne serai perçu comme un humain à part entière que si je déploie des efforts surhumains. 
  
Le livre blanc ne projettera pas l’image d’une jeunesse uniforme. Car chaque jeune est une valeur unique avec un talent exceptionnel et une beauté extraordinaire. Le Louverturien possède une intelligence hors pair qu’il aiguise à sa manière, une énergie kita-nagique qui lui permet de traverser le monde d’une extrémité à l’autre, une créativité sans égale qu’il développe dans un univers où il est le seul Roi.  

Voilà l’image que l’on peut imprimer et admirer en y appréciant toutes les couleurs d’une jeunesse arc-en-ciel avant même la prise de vue du photographe ! Pour faire ce travail, il ne faut pas être jeune tout simplement. Il faut aussi être Haïtien. Mais encore, être jeune et Haïtien, cela ne suffit toujours pas. Il faut être la fierté d’Haïti!  

Francklin LOUIS-JEAN

Tel : 509 3849 0523

vendredi 4 octobre 2013

Les jeunes et la politique en Haïti : entre désaffection et désenchantement

Le Nouvelliste | Publié le 30 septembre 2013

« Si les politiques ne s'occupent pas de la jeunesse, le vent du changement, en contexte démocratique, conduira la jeunesse à s'occuper des politiques afin que les engagement aient un sens.»
Les dernières décennies du XXe siècle se sont caractérisées par la méfiance du citoyen haïtien, les jeunes en particulier, à l'égard de la politique, la grande majorité des élites et un grand nombre de citoyens conséquents ont délaissé le terrain politique, laissant la voie libre à tous les dangers. Les chercheurs en sciences politiques ont cherché depuis de longues années à comprendre les origines de ce malaise dans la démocratie et de cette désaffection de la chose publique.

La problématique du désenchantent démocratique n'est pas nouvelle dans le débat politique haïtien et beaucoup de penseurs politiques y ont fait référence depuis plusieurs années. Le désenchantement signifie l'affaiblissement de la conviction des citoyens dans la démocratie et le détournement de ses manifestations. L'histoire des sociétés démocratiques contient plusieurs exemples de moments historiques qui ont été marqués par ce manque d'intérêt du citoyen pour la chose publique et un certain malaise dans la démocratie.


Cette désaffection par rapport au politique s'exprime par différents moyens et à différents niveaux. On peut trouver des formes de désaffection passive à travers notamment l'abstention lors des élections ou le rejet des partis politiques ou de l'action syndicale. Mais elle peut aussi prendre des formes plus actives avec notamment les manifestations, les occupations ou les sit-in comme c'est le cas aujourd'hui dans les pays développés avec les mouvements des indignés dans leurs luttes contre les programmes d'austérité.

Selon une étude faite en juillet 2010 par les auteurs Lunde et Luzincourt, les Haïtiens conçoivent la politique de manière fondamentalement différente à la conception occidentale. Bien qu'issus de différents milieux socio-économiques et sociopolitiques, tous les participants partageaient une vision négative de la «politique». La politique nationale est considérée par les jeunes comme un jeu à résultat nul, le but étant de contrôler les ressources de l'État. Selon eux, les politiciens sont des « grands mangeurs » qui s'attaquent aux ressources publiques à des fins personnelles, en essayant de « manger » autant qu'ils le peuvent pendant qu'ils sont en position de force. Aux yeux des jeunes, la politique est une activité sale associée à la corruption et au vol, et non un moyen pour les citoyens ordinaires de participer à la prise de décision. «Les politiciens sont vus comme des criminels.» «Ce sont des voleurs.» «Ils remplissent tout simplement leurs poches.» Il est clair que, indépendamment de leur origine socioéconomique, les jeunes participants percevaient la politique en Haïti comme fondamentalement immorale, dû au comportement passé et présent de nos acteurs politiques.

La classe politique vieille de plus d'un demi-siècle souffre d'une mauvaise image, d'un déficit de crédibilité, manque d'idéologie définie, absence d'éthique des aînés, trahison, transhumance, absence d'un plan ou programme de développement clair et détaillé, etc.... tels sont entre autres aux les facteurs considérés comme un obstacle à la promotion des jeunes dans la vie politique haïtienne.

« En France, on dit qu'il n'y a pas assez de jeunes en politique, mais on dit aussi que la France est un pays assez vieux. Ce n'est pas le cas d'Haïti qui est très jeune alors que la plupart des dirigeants des partis sont âgés. » En Haïti, on a du mal à assurer la relève dans plus d'un parti politique. On évoque souvent le manque d'expérience des jeunes dans la direction des partis. Nous devrions aussi demander qu'est-ce que nos hommes politiques ont fait pour impliquer les jeunes dans cette dynamique ? Depuis bien longtemps, les jeunes ne font plus confiance à leurs élus et tournent le dos à la politique. «Tous, les mêmes, ils ne cherchent que leurs propres intérêts», est un des leitmotive dans la bouche des jeunes pour expliquer leur désaffection. Quelle en est la cause? Pourquoi les jeunes ne sont pas intéressés par la politique ? Questions récurrentes aux réponses multiples et diffuses. Plusieurs facteurs sont à l'origine de ce phénomène. Ils considèrent que la politique tourne trop souvent à la polémique, qu'elle ne fait pas le lien avec le quotidien des gens.

Peu de jeunes se reconnaissent dans l'une des formations qui composent la scène politique. Ils préfèrent adhérer à une ONG plutôt qu'à un parti politique. Les mouvements socioculturels de jeunes fleurissent comme des champignons en Haïti. C'est dire que les jeunes se retrouvent plus dans le travail associatif que dans le politique. Le discrédit jeté sur certains partis politiques après l'expérience de l'alternance ajouté à une classe politique vieillissante qui refuse le renouvellement générationnel et qui rejette tout apport de sang neuf en sont des illustrations probantes.

Plus d'un se demande pourquoi les jeunes Haïtiens boudent la politique.

En fait, ce n'est pas les jeunes qui boudent la politique. C'est la politique qui boude les jeunes. Est-ce qu'il y a vraiment une véritable politique chez les partis d'aller vers les jeunes. ? Il est à noter que les partis politiques sont organisés pour cibler les hommes et les personnes âgées. Elles ne sont pas des structures adaptées ni aux jeunes ni aux femmes. Et donc, c'est la politique qui boude les jeunes et les femmes dans ce pays. La dépolitisation des jeunes est un constat qui dure depuis plus d'une décennie. L'idée que les jeunes seraient éloignés de la politique et ne feraient preuve que de peu intérêt à son égard est assez largement répandu. Pourtant, si l'on peut constater chez eux une crise du crédit accordé à nos instances représentatives et à la classe politique, les jeunes ne se distinguent pas du reste de la population.

En réalité, les jeunes ne se désintéressent pas de la politique, ils s'y intéressent autrement. La jeunesse d'aujourd'hui ne vit plus les mêmes expériences que les générations précédentes : la société, les repères idéologiques et les grandes problématiques ont changé. Par conséquent, le rapport à la politique n'est plus le même, il s'exprime autour d'attentes nouvelles, dans la recherche de nouvelles formes et par des modes d'action renouvelés, qui continuent de témoigner cependant d'un attachement profond aux valeurs républicaines et démocratiques.

Désenchantement, déception, désillusion sont autant d'expressions que la jeunesse haïtienne utilise pour définir son désintérêt du politique. Comment expliquer cette désaffection du politique ? La jeunesse haïtienne figure-t-elle dans les priorités des partis politiques? Le malaise social, caractérisé par le chômage notamment des diplômés, le poids des attentes et le choc des déceptions ne conduisent-ils pas à une crise de confiance dans les discours politico-politiciens? Comment faire naître l'implication et l'engagement des jeunes dans la vie politique? Autant de questions dont la jeunesse haïtienne souhaiterait avoir des réponses de la part de nos leaders politiques. « Donner la chance aux jeunes Haïtiens pour favoriser l'émergence d'élites qualifiées à même d'apporter du sang neuf à la vie politique. »

Valcer Charles, Président provisoire Collectif Agir pour Haïti (COLLECTIF)

Références Bibliographiques :

- Les jeunes et la politique : un rapport à réinventer. Bastien Engelbach.
- Politique politicienne: une perception de la jeunesse haïtienne. Henriette Lunde et Ketty Luzincourt .

- 17e Sommet de l'Union Africaine. Discours d'Andy Roland NZIENGUI NZIENGUI, vice-président de l'Union panafricaine de la jeunesse (UPJ).

mercredi 2 octobre 2013

FOKAL a ouvert un nouveau chantier avec la jeunesse haïtienne

FOKAL est en train de développer un nouveau projet national avec des jeunes dans le pays : la production d’un Livre blanc de la jeunesse haïtienne. Loin de vouloir faire une analyse en règle des problèmes de la jeunesse, l’approche de ce Livre blanc sera de faire ressortir les réflexions, les aspirations, les préoccupations, les propositions des jeunes du pays en ce qui concerne leur regard sur certains dossiers qui touchent à leur vie et à leur avenir en Haïti. 

Atelier au séminaire de réflexion des jeunes en mai 2009 à P-au-P
Le Livre blanc agira comme un recueil d’informations, de témoignages, de réflexions, d’analyse, et de recommandations provenant des jeunes ayant participé à ce projet. Cette œuvre est l’un des plus grands chantiers du Programme Initiative Jeunes (PIJ) tel que conçu par la Fondation Connaissance et Liberté, qui doit aboutir en décembre 2013 ou janvier 2014, période prévue de sa publication.

Quid du Livre blanc ?

Un livre blanc est par nature un recueil d'informations destiné à un public déterminé pour l'amener à prendre une décision sur un sujet particulier. Il permet aussi à des institutions privées ou publiques à but non lucratif comme les ONG de publier un message officiel sous forme d'état des lieux sur un domaine d'intérêt public. L'objectivité des informations qu'il recèle est un principe fondamental sur lequel s'appuie sa rédaction. Il doit cependant pouvoir convaincre ses destinataires de la pertinence de son contenu, de la validité des solutions proposées par les commanditaires et de la qualité des mesures offertes.
Séminaire d'orientation pour les animateurs sur le Livre Blanc
à FOKAL en septembre 2013
Paroles de jeunes, une œuvre collective

Le livre blanc de FOKAL veut a contrario donner la parole aux jeunes. Il s‘agit plutôt d’un travail assez complexe consistant à collecter des données sur les manières de voir certains aspects de la vie nationale (des thèmes) par une fraction représentative de la jeunesse du pays qui participe depuis plusieurs années au Programme Initiative Jeunes. Ce projet a démarré en 2009 avec les premières consultations des jeunes de son réseau national de 14 clubs de débat sur un ensemble de sujets. Le projet prend une accélération avec l’extension et l’approfondissement des thèmes et des problématiques sur lesquelles les jeunes sont portées à réfléchir durant ce mois d’octobre 2013.
Ateliers de travail au séminaire de réflexion des jeunes
en juin 2010 aux Cayes
L’objectif de ce livre blanc de FOKAL est de faire connaitre les préoccupations et les attentes des  jeunes à toute institution intéressée par la problématique de la jeunesse, de proposer des pistes aux décideurs dans leurs choix et leur plan de politique pour la jeunesse ; enfin de dégager les principaux obstacles et les opportunités à un engagement des jeunes dans le développement de la démocratie en Haïti. Le but est de susciter un mouvement d’initiatives durables (un observatoire de la jeunesse, des lois sur mesure pour les jeunes, des mesures incitatives à l’emploi des jeunes…), des acteurs publics et privés des secteurs-clés de la vie nationale au bénéfice de l’intégration des jeunes dans la société.

Les limites de la méthode

Une multitude de thèmes est proposée aux jeunes par FOKAL pour consultations : éducation, emploi, environnement, pratiques culturelles, loisir, sexualité, orientation professionnelle, droits, genre, nouvelles technologies…. Les thèmes non exclusifs épousent une variété de secteurs importants de la vie nationale constituant l’ensemble complexe dans lequel évolue le jeune haïtien d’aujourd’hui. Chacun des 14 clubs aura à loisir à proposer 5 thèmes sur lesquels porteront ses consultations. Chaque club peut inviter d’autres jeunes dans la communauté à participer à ces travaux.
Ateliers de travail au séminaire de réflexion des jeunes
en juillet 2013 à Jacmel

Suivant la méthodologie de travail unique à chaque groupe afin de faciliter le traitement des données recueillies, les jeunes feront un état des lieux ici et maintenant pour chaque thème précis, expliqueront ensuite pourquoi le thème fait débat pour eux (ce qui justifie leur choix thématique), enfin feront des recommandations à leur niveau ou proposeront des pistes de réflexions ; tout ceci sera alimenté par une littérature existante sur le problème, et de citations de jeunes dans chaque groupe. Ce processus durera environ 4 semaines.

Nos jeunes ont donc la parole. Ils pourront parler de la situation ici et maintenant d’un secteur clé de la vie nationale. Ce qu’ils vivent dans la réalité. Les animateurs de ces groupes prendront grand soin à ne pas influencer les réflexions des jeunes, mais plutôt les orienter autour des questions. Leur mandat consiste à relancer les discussions au sein des groupes, à y apporter des matériaux alimentant les réflexions (documentation sur la base de ce qui existe, références, informations de presse), et à collecter les données selon un modèle commun à tous. Ces données seront communiquées au fur et à mesure à un comité de lecture de FOKAL pour synthèse, analyse et interprétation.

Au-delà du livre

Ce livre agira comme un miroir pour les jeunes qui y ont contribué et pour tous les autres qui se cherchent et qui essaient de se frayer un chemin dans cette société haïtienne retors ou bien qui se cherchent tout simplement un avenir prometteur dans son pays.
Une jeune Capoise présentant les résultats de son groupe de travail
au séminaire à Jacmel sur le Livre blanc
Le Livre blanc n’entend pas projeter l’image d’une jeunesse uniforme, irresponsable selon les lieux communs des adultes sur ce groupe majoritaire de la société, mais veut faire la démonstration qu’elle constitue une force de propositions pour le pays.

Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du Programme initiative Jeunes

mardi 1 octobre 2013

Expérience de Djim Guerrier au Global Youth Forum 2013 en Irlande

Le dimanche 11 août 2013, l’équipe nationale de débat quitta le pays par l’aéroport Toussaint Louverture pour se rendre en Irlande pour participer au grand tournoi international de débat organisé par le  « International Debate Education Association » (IDEA). L’équipe renferma trois joueurs : Nixon DESTINE du club de Cote-Plage, Jothsaina PIERRE et moi Djim GUERRIER du club de Santo et de notre infatigable entraîneur Mr Jean-Gérard ANIS. On passa par la Guadeloupe et la France, nous arrivâmes à Dublin le lundi 12 aout, on y resta une nuit et le lendemain nous nous rendîmes au Corrib Village, le local de l’université de la ville de Galway où se déroula le Forum, qui dura près de 15 jours, à notre retour on emprunta le même chemin du retour, on passa par Paris que l’on visita et le lendemain on pris un avion pour Pointe-à-Pitre et de là un autre pour Port-au-Prince.

La liberté numérique a été le thème central du « Karl Popper Debate Competition » (KPDC), Le tournoi opposait des équipes de 40 pays différents. La compétition a eu une ampleur extraordinaire, mais l’équipe nationale n’a pas fait trop grande impression. Malheureusement on n’a pas été aux phases éliminatoires, ceci pour des raisons comme un manque d’évidences dans nos arguments, d’après les commentaires des juges, nos cas se sont trop basés sur la logique, car généralement ces types d’arguments sont considérés comme les plus vulnérable aux attaques adverses, expliquent-ils à chaque fois ; de plus, nous n’avions pas trop bien cerné le rôle d’une équipe négative dont le travail se pose plus sur la réfutation du cas affirmatif que sur son propre cas. Très souvent les jugements nous ont paru injustes, toujours à deux votes contre un aux dépens de l’équipe haïtienne. Il nous a fallu attendre le « Mixed Team Track »(MTT) pour avoir une idée claire sur le rôle de l’équipe selon la position qu’elle défend et les procédés de jugements, mais c’était bien trop tard.

Le Mixed Team Track est la partie la plus instructive du Forum. Comme son nom l’indique, cela a été un tournoi qui a opposé des équipes mixtes, c’est-à-dire composées de joueurs de pays différents. Avant la compétition, on a eu des séances de formation continue et d’entrainement au cours desquels j’ai tiré un maximum de connaissance pour améliorer mes capacités de débateur. L’expérience de cette compétition m’a été plus que bénéfique. De ce fait, je compte partager tout ce que j’ai appris de ce Global Youth Forum à la communauté haïtienne de débat.

Mon expérience en Irlande ne s’est pas bornée au débat. D’ailleurs le Forum n’avait pas que des compétitions, mais aussi des activités sociales et cultuelles à la fois créatives et récréatives. Il y a eu une soirée où chaque pays présentait et partageait leurs cultures et traditions, favorisant ainsi la socialisation des participants, permettant au programme de se dérouler dans l’atmosphère le plus pacifique qui soit. On a participé à une excursion au site touristique le plus attirant de la région de Galway, les falaises de Moher. Il y a eu aussi l’« Elective Night » ou Soirée de choix, où nous avons appris aux autres participants à danser le Cha Cha Cha, sans oublier la cérémonie de fermeture, qui a été magnifique. Pour ne citer que ceux-là. Le climat a été un peu fatiguant, car là-bas il pleut 260 jours par an ! Mais j’ai pu résister grâce à mon habitude des pluies tropicales. A part ce temps maussade et pluvieux au quotidien, l’ambiance a été parfaite ! 

J’adresse mes remerciements les plus spéciaux à la « Fondasyon Konesans ak Libète »(FOKAL), spécialement la Directrice des programmes, Mme Elizabeth, et le coordonnateur du programme de débat, Mr Jean-Gérard ANIS, de m’avoir permis de participer au Global Youth Forum de 2013. J’applaudis très fort le support dont la FOKAL apporte au jeunes Haïtiens et je souhaite qu’elle garde ce programme jusqu’à son épanouissement total.

Dim GUERRIER
Débatteur du club de Santo

Participant au Global Youth Forum 2013

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