vendredi 30 novembre 2012

Le club des Cayes a commémoré la mort de l’Empereur Dessalines


Dans le souci de commémorer la mort du père de la nation haïtienne, l’Empereur Jean Jacques Dessalines, le club de débat des Cayes a organisé le mercredi 17 octobre dernier, une grande conférence débat sur la Vie de Dessalines avec et pour les jeunes de la ville, de concert avec M. Eddy Maurice, un professeur de Sciences sociales. Ce fut un débat à la fois houleux et enrichissant, d’une durée de trois (3) heures.

Cette conférence-débat était organisée dans l’optique de rafraîchir la mémoire des jeunes sur le rôle qu’avait joué ce vaillant garçon pendant sa vie dans la lutte pour l’Indépendance haïtienne, et leur donner la possibilité de réfléchir et de bien comprendre les actions de l’Empereur  pour le peuple et pour la postérité à l’époque. A terme, la conférence visait à faire comprendre à ces jeunes citoyens la nécessité de contribuer au progrès et à la grandeur de leur pays et de s’ériger en leader pour les autres.

Ce jour-là, à partir de 9h45 am, l’animateur du club, dans ses propos de bienvenue aux participants, en a profité pour présenter brièvement le club, sa mission, ses objectifs et aussi les différentes activités déjà réalisées depuis son implantation dans la ville. Un extrait du discours d’introduction de Jean-Hervé Jupiter, responsable du club.

« Le Club est une initiative de FOKAL. La fondation  se donne pour objectifs de redynamiser la vie de la Jeunesse dans le pays, d’accompagner dans leur apprentissage à la citoyenneté, à la tolérance, l’amitié par des formations, des activités de débat. Elle vise à permettre aux jeunes de développer leurs capacités d’expression, leur sens de l’argumentation à travers le débat, leur leadership naturel et leurs capacités d’anticiper et de bâtir collectivement  des projets pour un avenir plus serein et plus prometteur. »

« Pour vous qui êtes là pour la première fois, je vous invite à vous joindre à nous et à prendre part à nos différentes activités. Sans plus tarder, je voudrais vous remercier pour votre présence et je suis honoré aussi au nom du Club de vous présenter le professeur Eddy Maurice qui volontairement a accepté d’être notre conférencier ce matin à l’occasion de la commémoration de la mort de l’Empereur Jean Jacques Dessalines. »

Le professeur Maurice a commencé son intervention en rappelant le système esclavagiste imposé aux Noirs à St Domingue par les colons français, du soulèvement des esclaves, de la guerre de l’Indépendance. Puis il a cité des mesures prises par Dessalines pour affermir l’indépendance comme : la politique agraire, la vérification des titres de propriétés, la confiscation des biens, la nationalisation des biens. Ces mesures prises ont suscité un mouvement de mécontentement intérieur contre lui, qui a commencé dans le Sud. « Mon fils, tiens prête la 24e demi-brigade… Après ce que je viens de faire dans le Sud, si les Citoyens du Sud ne se soulèvent pas, c'est qu'ils ne sont pas des hommes », dixit l’Empereur au colonel Lamarre. Sur la route de l’Arcahaie, au Pont rouge, l’Empereur fut pris dans une embuscade, et assassiné sur ordre de ses anciens généraux.

Alors, le jeune Djimy, qui avait suivi attentivement l’intervention du conférencier, a lancé le débat par cette question : « En quoi l’indépendance haïtienne représentait une contagion pour les autres colonies du monde ? » L’intervenant lui a rappelé que la Déclaration d’indépendance du premier peuple noir indépendant allait servir d’exemple pour les autres colonies en Amérique, qui à leur tour manifesteront le désir de secouer le joug de l’esclavage et d’acquérir leur liberté….

« D’après vous, ces stratégies à savoir le massacre des français et la destruction de leurs immeubles étaient elles les meilleures ? Ne pensez vous pas aussi que « le koupe tèt, boule kay » est un mauvais héritage légué par nos ancêtres ? », interrogea un autre jeune.

Pour cette deuxième question, malgré les arguments avancés par le conférencier pour essayer de justifier les actions de Dessalines, un véritable débat était ouvert avec des opinions vraiment partagées. Pour le jeune Wilbert « il serait mieux de confisquer les maisons au lieu de les incendier puisqu’ au départ des français, le pays pouvait bénéficier au moins une part de leur richesse volée après confiscation de leurs biens ». Il a ajouté que « …si aujourd’hui ces actes se répètent parfois dans le pays après la chute de nos gouvernements, c’est à mon avis l’exemple de Dessalines que ces fauteurs de troubles continuent de suivre. Tout moun konsyan ke lè sa rive, se peyi a ki fè bak ! »

Puis les questions posées par les jeunes se bousculaient : « Comment les Français restés en Haïti après l’indépendance représentaient-ils une menace pour l’indépendance du pays ? » demanda Farah. « Comment expliquez-vous l’expression : Haïti dwe Lafrans, Lafrans dwe Haïti ? », voulut savoir un autre. « Dessalines de par tout ce qu’il a fait pour le pays, méritait-il la mort » objecta un troisième. « Tout par et pour la Métropole, comment l’expliquez vous ? » fit un autre.

Le professeur Eddy a bien compris la préoccupation des jeunes et a tout fait pour satisfaire leur curiosité et leur donner des réponses appropriées. Le plus intéressant dans tout cela, le jeune Jacques, pour justifier l’attitude sadique de Dessalines vis-à-vis des Colons, a démontré que « Dessalines faisait cela pour le bien-être de ces concitoyens, il n’avait pas d’autre meilleur choix ; et d’ailleurs cela a donné un bon résultat, celui de chasser les français du pays ». Puis il a cité une fameuse déclaration de Dessalines : « Que m’importe le jugement de la postérité pourvu que je sauve mon pays ! ». Applaudissements nourris !!!

La conférence a durée 3 heures de temps. Ce fut un très long échange autour de la vie et des actions menées par Dessalines et aussi sur les conditions dramatiques de sa disparition. A la fin de la conférence, l’on pouvait remarquer sur le visage de chacun l’expression d’une grande satisfaction et le désir d’apprendre encore plus. Ainsi, ils ont souhaité voir répéter ce type de conférence dans le club. Et enfin, au nom du club, le jeune Brutus a pris la parole pour remercier le conférencier : « Je vous remercie au nom du club. Moi personnellement, je suis satisfait de votre présentation, et j’espère que vous serez disponible pour nous. Merci. »  

Par Jean Hervé Jupiter
Animateur du club des Cayes

mardi 27 novembre 2012

Projection d'un film d'Arnold Antonin sur Gérard Gourgue




FOKAL et le Centre Pétion-Bolivar ont le plaisir de vous inviter à l'avant-première du film « Gérard Gourgue, l'homme par qui le cours de l'histoire aurait pu changer », le jeudi 29 novembre 2012 à 1h30 pm à la salle Unesco de FOKAL, avenue Christophe. 

Le Centre Pétion-Bolivar vous invite également à la Grande-première du film, le vendredi 30 novembre à 4h pm à le Vilatte restaurant, rue Vilatte, Pétion-Ville.
  
Ce dernier film d'Arnold Antonin retrace la vie et le parcours de Gérard Gourgue, cet avocat et professeur, candidat à la présidence et vainqueur potentiel des élections avortées du 29 novembre 1987.

Ce film fera ressurgir des souvenirs si proches et à la fois si lointains, enfouis dans notre mémoire de peuple en trop grande partie d'immémorants.
  
Ce film a été réalisé avec le soutien de FOKAL et de la Banque de la République d'Haïti (BRH).

Les entrées à ces deux projections sont libres, sous réserve des places disponibles dans les salles. 
  
  



lundi 26 novembre 2012

Des parents à la rencontre du club de Mon Repos


Les animateurs du club de débat de Mon Repos (Carrefour) ont organisé dimanche 11 novembre dans l’après-midi une rencontre les parents des jeunes membres du club à la bibliothèque Justin Lhérisson, siège du club. Une vingtaine de parents, certains accompagnés de leur enfant membre du club y étaient présents.

Cette rencontre avait pour objectif de présenter le Programme Initiative Jeunes et les activités du club aux parents, de répondre aux questions de ces derniers. Elle a été l’occasion pour leur permettre d’assister à un match d’exhibition de débat, et aussi l’occasion d’honorer trois de nos jeunes qui ont su montrer leur sens de responsabilité et de leadership au sein du groupe.

Aux environs de 4 h pm environ, la séance a débuté par la présentation des animateurs, du comité du club, puis des invités (parents, tuteurs), occasion pour eux de se familiariser. La présentation aussitôt terminée, la séance a enchainé avec quelques questions venant des parents. Voici un échantillon :

Pourquoi un programme aussi important soit aussi restreint dans le pays ?
Pourquoi les animateurs n’ont pas de pièce d’identification formelle ?
Pourquoi ne pas faire le débat en créole ?

Il y a des questions auxquels on n’a pas pu répondre telle la question d’identité et la question d’élargissement du programme, mais après nos réponses, plusieurs jeunes ont témoigné de leurs expériences dans le club, dans les camps, notamment celui au Cap-Haïtien et du profit qu’ils ont tiré  intellectuellement.

Pour l’occasion, un match de démonstration de débat a été organisé entre 2 équipes de jeunes débatteurs du club, autour de la résolution suivante : « La peine de mort devrait être légalisée en Haïti ».

Les débatteurs ont impressionné les parents, tant par la force de leur discours et la qualité des arguments des débatteurs que par leur aisance à s’exprimer et leur détermination à convaincre. A maintes reprises, l’assistance a voulu réagir à chaud, mais elle a dû se retenir, vu qu’elle était avisée de la réserve à garder au cours d’un match.

En fin du match, il y eut de chauds et longs applaudissements des parents qui ont manifesté ainsi leurs satisfactions. Certains ont révélé qu’ils attendaient ce moment avec impatience, mais qu’ils ne s’attendaient pas à autant.

Après ces d’émotions, les participants étaient invités à prendre des rafraîchissements. Ce moment de pause a été en même temps un moment d’échanges  entre les animateurs et les invités où les propos ont porté surtout sur l’heure de fonctionnement du club à cause du changement de l’heure, sur les activités à venir (excursions, fête, tournoi local).

Mardochée Barthélus, Francklyne Dorzil et Wood Mark Pierre

En dernier lieu, ce fut à la grande surprise de tout le monde qu’on a profité de la rencontre pour honorer trois jeunes du club dont deux garçons et une fille : Mardochée Barthélus et Wood Mark Pierre, qui ont reçu chacun un certificat pour leur dévouement au progrès du club, et Francklyne Dorzil, actuelle vice-présidente du comité du club qui a reçu une plaque d’honneur pour sa persévérance et son sens de leadership. Elle a toujours eu un comportement modèle au sein du club.

En somme, la rencontre a été une réussite totale. Elle a permis aux animateurs de s’assurer de la confiance qu’ils placent en eux, de l’intérêt des parents envers ce que font les enfants, et de rehausser l’importance du club dans la vie des jeunes...

Brunel François & Rebecca Duvillage
Animateurs du club de Mon Repos

jeudi 22 novembre 2012

Journée d’intégration du club de débat de la BMC



Le club de débat de la Bibliothèque Monique Calixte (BMC) a réalisé, samedi 20 octobre, une journée d’intégration pour ses nouveaux membres, sous la tonnelle de la FOKAL. Cet évènement clôt une période de recrutement qui a duré près de deux (2) semaines. Tente nouveaux adhérents ont participé à cette activité.

La séance a commencé à compter de 13 heures, horaire habituel de réunion du club. Des messages (sms) envoyés aux jeunes les appelant à la ponctualité ont en effet porté leurs fruits : Les jeunes sont arrivés avant l’heure, massés sur le parvis de FOKAL. Ce qui montre combien les messages texto de rappel pour les réunions sont efficaces.

L’animateur du club introduit la séance, en précisant les modalités de fonctionnement du club, ses objectifs et les grandes lignes directrices du programme de débat. Il a rappelé aux nouveaux que le club vise à fournir des capacités à ses membres, telles que mener correctement une recherche documentaire sans assistance, prendre la parole en public, exercer son esprit critique et de tolérance, développer un sens de responsabilité et faire montre de leadership.

Cette introduction a été suivie d’un exercice de relaxation, « Les 4 visages », qui vise la détente et l’oxygénation du cerveau. Les exercices de relaxation sont d’une importance magistrale pour tout contact avec un public, et sont internationalement reconnus et pratiqués lors d’ateliers de chant, de théâtre, d’art oratoire… Et le club compte en faire une pratique hebdomadaire, comme un rituel avant de démarrer ses réunions.

Un jeu de présentation « La rime », a permis à chaque participant(e) de l’assistance de se présenter de manière ludique. « La rime » est un exercice souvent pratiqué dans les cercles de réunion en raison de son adaptation à un petit groupe. Il consiste pour chaque membre à se présenter et à trouver un mot qui rime avec leur nom (Ex : Catherine… la mandarine). Ce qui a eu pour effet de détendre l’atmosphère et de rapprocher les jeunes les uns des autres.

L’animateur du club a effectué un historique et un état des lieux du programme de débat pour les participants. Il a énuméré pour eux les 13 autres clubs du réseau implantés dans le pays afin de leur faire découvrir l’étendue du programme et mobiliser leur engagement dans notre grande famille de débatteurs.
 
La séance s’est poursuivie avec le jeu « Le fou », exercice visant à tester les habilités à débattre et à identifier le talent inconscient qui couve peut-être chez certains participants. Le jeu consiste à argumenter sur la culpabilité des protagonistes d’une histoire dans le meurtre d’une princesse par un fou. Quatre (4) groupes ont travaillé en atelier. La séance s’est enflammée à la phase de restitution des travaux de chaque groupe.

Après une pause-collation, la séance s’est achevée par un jeu éducatif, intitulé « Devine qui ! », qui consiste à identifier une personnalité après description faite de la vie et des actions de cette dernière. Après avoir remercié tout le monde et entériné officiellement l’intégration des nouveaux membres dans le club, l’animateur a fixé rendez-vous à tous et à toutes pour le samedi suivant. Les jeunes sont repartis chez eux en se disant impatients de se retrouver pour la prochaine séance.

Ricardo NICOLAS
Animateur du club de débat de BMC

mercredi 21 novembre 2012

Le programme de débat de plus en plus développé dans le Nord


Formation de  juges de débat au Cap-Haïtien

Dimanche 18 novembre à partir de 3h pm, après la commémoration de la bataille de Vertières à l’entrée du Cap qui a mobilisé des centaines de jeunes de la ville, le coordonnateur des Programmes Initiative Jeunes de FOKAL a réalisé une séance de formation sur les critères pour juger dans un débat pour 9 participants : 5 étudiants en droit de l’Université Publique du Nord au Cap-Haïtien (UPNCH), 2 élèves de terminale du club qui ont déjà 3 années d’expérience du débat, et les 2 animateurs du club du Cap.


Cette formation a été sollicitée par l’animateur Pascal Jean du club qui veut disposer des juges de débat au Cap en prévision du tournoi qu’il compte organiser dans son club, en janvier 2013. Anticipant qu’il lui sera impossible de faire venir dans le Nord les animateurs-juges du programme, il a préféré prendre les devants en créant un panel de juges locaux, déjà sensibilisés aux techniques du débat.

Après entendu leurs remarques sur leur expérience de débatteur ayant déjà subi le verdict des juges (ils disent que très souvent ils ne comprennent pas pourquoi ils avaient perdu un match alors que le juge a commenté favorablement la performance de l’équipe), le coordonnateur a entrepris de répondre à leurs questions en leur expliquant les motivations du vote d’un jury après un débat.

Ensuite, il a exposé pour eux les principes, les critères et le rôle d’un juge au cours d’un débat, leur a montré comment remplir l’ordinogramme et le bulletin de vote, a expliqué les attitudes à avoir durant le débat, le type de commentaires oraux (après match) et écrits (sur le bulletin) à faire sur le déroulement. Des documents correspondants ont été fournis aux participants.

À la fin, chaque participant a rempli un questionnaire d’évaluation afin de voir s’ils ont bien assimilé l’enseignement suivi. Malheureusement la nuit tombante a empêché la tenue d’un match de débat de démonstration pour que les apprentis-juges puissent expérimenter ce qu’ils ont appris dans la formation. Ceci sera fait la semaine prochaine.

Les responsables du collège Notre-Dame du Cap encouragent le programme de débat

Le coordonnateur a eu dimanche 18 novembre en début de soirée, un entretien avec les 2 principaux responsables du Collège Notre-Dame qui héberge le club de débat du Cap : les révérends Père Wesner Nérée, le directeur général de l’institution, et Père Bernard Antoine, le directeur des études. Ce dernier avait manifesté le désir de rencontrer le coordonnateur.

Se rappelant les années glorieuses du programme de débat au Cap-Haïtien de 1997 à 2003, avec les coaches Barthélémy Bolivar et Père Raynald, et une génération de débatteurs comme les Chérizard, les Fouché et Prophète, Père Nérée s’est montré enthousiaste à l’idée que le programme se poursuive dans son établissement. Ils ont applaudi l’initiative de FOKAL de faire bénéficier en décembre les jeunes du club du Cap de la formation en secourisme et en gestion de risques et désastres, idée que la direction du collège caressait de réaliser pour ses élèves.

Père Nérée a exhorté l’animateur Pascal Jean et son collègue à poursuivre son travail, et Père Bernard lui a promis tout le support dont il aura besoin pour faciliter les activités du club. Père Bernard promet de s’intéresser davantage à ce programme de débat et aux activités du club. Le coordonnateur leur a remis plusieurs manuels et guides de débat pour le collège.

Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du PIJ

Les nouveaux adhérents du club du Cap à l’épreuve du débat

Le coordonnateur a réalisé, dans l’après-midi du samedi 17 novembre, au collège Notre-Dame du Cap, une séance de formation au débat de deux heures pour une quarantaine de nouveaux adhérents du club de cette ville. L’exercice consistait à faire un rappel des notions les plus importantes du format de débat Karl Popper avec les jeunes du club dont leur formation aux techniques de débat est sur le point de s’achever. Le club est composé de jeunes scolarisés dans les établissements suivants : les collèges Notre-Dame du perpétuel Secours, Notre-Dame de la Protection et Régina Asumpta, le lycée Philippe Guerrier, l’université publique du Nord, et la faculté de droit du Cap.



Après avoir rappelé aux jeunes l’importance du débat dans leur formation scolaire, le coordonnateur leur a montré la démarche à adopter pour préparer un débat. Il leur a fait comprendre d’abord l’importance de définir les termes de l’énoncé pour bien situer le débat et éviter confusions et malentendus sur l’énoncé. Au cours d’un exercice, il leur a été demandé de définir l’expression « suffrage universel ». Un garçon a répondu que « c’est le droit qui est donné à tout le monde de voter ».  Or quand on lui a demandé si les fous, les prisonniers, et les mineurs peuvent voter, les autres participants ont répondu par la négative. Ainsi, ils ont très vite remarqué la faiblesse de la définition de leur camarade et constater combien les erreurs d’interprétation peuvent être fatales dans un débat.

Ensuite, le coordonnateur leur a expliqué la façon de construire une argumentation structurée, à partir d’un exemple de résolution qu’ils ont eux-mêmes proposée : « Le port de l’uniforme à l’école devrait être supprimé ». Après un brainstorming sur le sujet, 10 réactions pour et contre la résolution ont été émises par les jeunes. Le coordonnateur leur a présenté le modèle de structure d’un argument (une déclaration suivie d’une explication accompagnée d’un support), puis les a invités à travailler individuellement une des 10 propositions de leur choix sur le sujet pour la transformer en un argument structuré.



L’exercice a été concluant car plusieurs jeunes l’ont réussi avec brio. Une fille a démontré que le port de l’uniforme est un emprisonnement en ce sens qu’il empêche l’élève d’exprimer son style, sa personnalité. Un garçon a allégué par contre que l’uniforme protège, car dans les rues les gens, comme les forces de l’ordre, font montre la plupart du temps d’une attitude bienveillante envers l’élève. Un troisième a avancé l’idée que l’uniforme rend malpropre puisque l’élève porte très souvent le même vêtement 2 fois de suite dans la semaine.

Cet argument a donné l’occasion au coordonnateur d’introduire la notion de réfutation. La manière de réfuter un argument une fois expliquée (identifier le mot-clé de la déclaration de l’argument, évaluer sa faiblesse, puis le rejeter par un raisonnement), un jeune s’est proposé de contrecarrer la proposition qui prétend que l’uniforme rend malpropre. Il a démontré que l’uniforme n’incite pas à être malpropre car, si l’élève est ainsi de nature, qu’il porte un uniforme propre ou pas, cela ne le changera pas. Applaudissements approbateurs de ses camarades.


Enfin, la séance s’est poursuivie avec la présentation du déroulement d’un match de débat avec le rôle de chaque équipe, et les caractéristiques des différents discours des débatteurs, la fonction du contre-interrogatoire et le temps de parole attribué à chaque orateur. La rencontre s’est achevée par une séance de questions-réponses entre le coordonnateur et les jeunes sur divers aspects du débat, tels que l’enjeu dans un débat, les sanctions prévues contre un débatteur fautif, les types de support…

Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du PIJ

mardi 20 novembre 2012

Les jeunes du nouveau club à Quartier Morin se familiarisent avec le débat


Le coordonnateur a tenu, le samedi 17 novembre, à partir de 9h30 am, une rencontre avec les jeunes du club de Quartier Morin au lycée national Paul Eugène Magloire, à l’invitation de Samuel Lamour, son directeur. Cette réunion visait à faire connaitre le Programme Initiative Jeunes de FOKAL aux adhérents du club, à familiariser les jeunes avec les activités du programme de débat, et enfin à les initier aux techniques de débat.



51 jeunes du club dont 27 filles, avec une majorité d'entre eux issus des classes de Seconde et de Rhéto, ont suivi concentrés et enthousiastes, la séance qui a duré plus de 2 heures. Après leur avoir présenté FOKAL et les activités-types d’un club dans notre programme de débat (formation aux techniques de débat, réalisation de tournois dans le club, participation aux tournois nationaux de débat, organisation d’initiatives locales), le coordonnateur a effectué un exercice d’argumentation avec eux afin de leur donner un avant-gout du débat.

A partir de la résolution suivante : « Le baccalauréat haïtien devrait-il être supprimé ? », les jeunes étaient encouragés à exprimer leurs positions et à proposer des arguments en ce sens. La question a suscité des réactions intéressantes du coté pour et du coté contre. Si pour certains, le bac incite les élèves à fournir plus d’efforts pour étudier, à collaborer ensemble pour mieux réviser, pour d’autres, c’est un grand exercice de tricherie, qui de plus fait gaspiller de l’argent à L’Etat, et qui n’entretient que de faibles résultats (« Pa janm genyen anpil élèv ki pase » dixit un jeune).



Cet exercice d’argumentation a été l’occasion pour le coordonnateur d’inviter les jeunes à réfléchir sur la définition du débat. « Un conflit de connaissances », cria un jeune homme. « Un partage d’idées », rectifia une jeune fille. Si débattre constitue « une méthode pour convaincre » pour l’un, et « un processus d’évaluation des idées » pour une autre, il n’en demeure pas moins que les jeunes maintiennent l’idée de confrontation : on débat « pour gagner, pour vaincre la conception d’autrui ».

Le coordonnateur n’a pas manqué de corriger pour les participants ces erreurs d’appréciation, en recadrant le débat dans la conception que FOKAL l’entend dans ce programme : les jeunes débattent pour apprendre. Les jeunes débattent pour convaincre. Qu’ils perdent ou qu’ils gagnent un débat, c’est un exercice gagnant-gagnant. Ils gagnent en savoir (des connaissances et des compétences nouvelles), en savoir-faire (acquisition d’expérience et des habiletés nouvelles), en savoir-être (devenir tolérant, respecter autrui, faire preuve d’honnêteté intellectuelle).

Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du PIJ

Un nouveau club de débat dans le Nord

Le programme de débat de FOKAL attire de plus en plus d’établissements secondaires qui manifestent le désir d’en faire partie. En effet, après le collège de Dominique Savio à Port-au-Prince, qui souhaite l’intégration de ses élèves à ce programme, un club de débat dans le Nord vient de se créer à Quartier Morin, une communauté rurale à huit kilomètres de la ville du Cap-Haïtien, sous le leadership de l’animateur du club de débat du Cap-Haïtien, le dynamique Pascal Jean.

Le coordonnateur parlant du débat aux jeunes du club de Quartier Morin
Avec l’appui de ce dernier, le directeur du lycée national Paul Eugène Magloire de Quartier Morin, Samuel Lamour et le censeur Cérénys Louis ont impulsé la création ce club qui s’adresse à tous les jeunes dans leur communauté. Il est bien de noter que Quartier Morin a une population ayant une forte majorité de jeunes, manque d’infrastructures de services et de loisirs, mais possède un lycée national toujours en construction, mais déjà opérationnel. Le lycée Paul Eugène Magloire dispose du seul espace approprié pour organiser des activités récréatives. D’ailleurs, une grande salle est en train d’y être aménagée pour installer une bibliothèque communautaire ouverte à tous.


Samuel Lamour, au cours d’une conversation avec le coordonnateur des Programmes Initiative Jeunes de FOKAL alors en mission au Cap, lui a expliqué qu’il a voulu créer ce club parce que les jeunes de Quartier Morin ne bénéficient d’aucune activité parascolaire pouvant les aider à s’épanouir. Ayant eu vent qu’un club de débat existe au Cap-Haïtien, il a contacté Pascal Jean pour l’aider à fonder le sien. Ce qui est chose faite depuis 3 semaines.

Ainsi, Pascal Jean se propose d’animer bénévolement ce club jusqu'à ce qu’un animateur issu de la communauté puisse le remplacer à terme. Cependant, le club de débat de Quartier Morin demeurera une entité autonome, autrement dit non intégrée au réseau de FOKAL. Cependant,  Quartier Morin pourra bénéficier du support des 2 animateurs du club du Cap qui assureront durant un certain temps, comme ils l'ont proposé, la formation aux techniques au débat des jeunes de Quartier Morin ainsi que l’animation des réunions hebdomadaires.

Cérénys Louis parlant aux jeunes du club de Quartier Morin
Le coordonnateur des Programmes Initiative Jeunes de FOKAL a félicité Samuel Lamour et Cérénys Louis pour cette initiative et les ont encouragés à promouvoir cette activité dans leur communauté. Le coordonnateur leur a promis son assistance technique par la fourniture d’ouvrages de débat, pour l’organisation de compétitions de débat, et une invitation au club pour participer aux tournois nationaux de débat.

Samuel Lamour promet de mettre tout en œuvre pour pérenniser cette initiative, en mettant à la disposition du club les facilités du lycée, en m’assurant du soutien de la direction, en facilitant une flexibilité horaire pour les jeunes nécessaire et en garantissant la visibilité nécessaire aux activités du club dans la zone. Le coordonnateur lui a remis un lot de manuels et guides de débat ont été remis pour officialiser en quelque sorte le lancement du club.


Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du PIJ

jeudi 15 novembre 2012

DPF: le Crossfire et le Dernier coup


Conseils pour le Crossfire

-       Positionnement correct. Les débatteurs se tiennent debout durant le Crossfire régulier. Tous les 4 débatteurs devraient rester assis lors du Grand Crossfire, mais devraient être capables de voir le(s) juge(s), l’auditoire et la caméra.

-         Sois poli(e) mais ferme. Retenez des questions et des réponses courtes en parlant dans un style facile à suivre. N’interrompez ni ne discutez d’un autre débatteur à moins qu’il ou elle soit impoli(e). Ne coupez la parole jamais à votre coéquipier.

-      Avoir un plan à l’esprit. Quels aveux souhaitez-vous obtenir de vos adversaires ? Quels dilemmes souhaitez-vous leur poser ?

-     La réponse peut être aussi importante que la question. Ayez de courtes ripostes préparées pour les questions que vous pensez qu'on pourrait poser.

-       Le silence est d’or. Si vous piégez votre adversaire dans un dilemme sans réponse, laissez leur silence ou leur babillement frénétique exposer leur faiblesse. Ne vous précipitez pas dans une autre question.

-         Relax. Ne soyez pas pressé. Si vous pouvez établir une ou deux questions, c’est assez.


Conseils pour le Dernier coup

Posez-vous vous-même cette question (avant votre Dernier coup) : Si je jugeais ce match, sur quoi j’arrêterais mon vote maintenant. Une fois que vous décidez le point-clé, faites de ceci votre Dernier coup.

Qu’est-ce qui devrait être argumenté ?

-       Répondez à l’argument que vous êtes susceptible de perdre (si vous perdez plus d’un, choisissez le plus important).

-    Insistez sur un ou des arguments que vous pensez avoir gagné (si vous gagnez plusieurs, choisissez le plus important.

-     Essayez de tourner un argument majeur. Montrez comment un argument de l’adversaire prouve votre point.

-     Montrez une contradiction majeure faite par vos adversaires… 2 arguments qu'ils ont avancés et qui se contredisent l’un l’autre.

-    Souvenez-vous qu'il est rappelé aux juges sur le bulletin que de nouveaux arguments doivent être ignorés.

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DKP: Construire des arguments pour le cas négatif


Un cas bien négatif comprend: 1) une déclaration de la position de l'équipe négative, et 2) des arguments constructifs qui supportent simultanément cette position et qui s'opposent à la proposition positive.

I. Développer une position pour la négative.

Le côté négatif devrait faire plus que de s'opposer ; ils devraient représenter quelque chose. La position que le côté négatif prendra devrait être expliquée très tôt dans le débat.
Les éléments suivants sont quelques-unes des positions possibles que l'équipe négative peut prendre.

A. Défendre un système de valeur alternatif.
B. Défendre explicitement les actions du système actuel
C. Défendre les actions de l'actuel système de principes et offrir des réparations mineures
D. Offrir une contre-proposition

II. Construire des arguments contre la thèse de l'équipe affirmative

Certains types d'arguments communs qui peuvent être construits par l'équipe négative: appuyer les valeurs ou des principes alternatifs, en affirmant que le statu quo ne doit pas être changé, en arguant que le plan proposé par l'équipe affirmative ne réussira pas, en arguant que le plan de l'équipe affirmative mènera à de graves inconvénients, et en faisant valoir qu'un autre plan d'action (contre-proposition) est meilleur.

Rappelez-vous que l'équipe négative n'a pas besoin de présenter tous ces arguments. Ils devraient envisager que n'importe quelle combinaison de ces arguments serait les plus convaincante dans un débat donné.

A. Pas besoin de changement dans le statu quo

1. Montrer que les problèmes décrits par l'équipe affirmative ne se produisent pas ou ne sont pas significatifs.
• Montrer que les problèmes décrits par l'équipe affirmative ne se produisent pas.
• Montrer que les problèmes décrits par l'équipe affirmative ne sont pas significatifs.
• Montrer que les problèmes décrits ne sont pas significatifs quantitativement - qu'ils ne touchent pas un grand nombre de personnes.
• Montrer que les problèmes décrits ne sont pas significatifs qualitativement - ils n'ont pas négativement un lien avec des valeurs importantes.

2. Montrer que le système actuel est capable de résoudre le problème.
• Les lacunes décrites par l'affirmative sont en train d'être fermés dans le statu quo.
• Les obstacles décrits par l'affirmative sont en train d'être fermés dans le statu quo.

B. Le plan ne réussira pas.

Ce genre d'arguments est conçu pour suggérer que le plan proposé ne va pas résoudre les problèmes décrits par l'équipe affirmative ou que les avantages proposé dans leur plan ne se produiront pas.
1. Montrer comment les problèmes décrits par l'équipe affirmative ne sont pas causés par le statu quo.
2. Montrer comment le plan n'est pas suffisant pour résoudre le problème ou pour produire de l'avantage ou pour résoudre le problème.

C. Désavantages du Plan de l'Affirmative

Les inconvénients sont particulièrement importants dans une bonne stratégie négative. Même si le négatif prouve que la nécessité d'un changement n'est pas aussi grande que l'équipe affirmative suggère, et même si l'opposition prouve que le plan ne va pas totalement réussir à créer des avantages, l'adoption de la proposition de l'équipe affirmative peut encore résoudre certains problèmes du statu quo, même s'ils ne sont pas autant qu'ils le déclarent initialement.
Par conséquent, le coté opposé a besoin de proposer des désavantages afin d'équilibrer les avantages de la proposition de l'action.

Trois déclarations peuvent être liées ensemble pour appuyer un argument négatif que l'action proposée conduit à de graves désavantages:

1. Décrivez certaines caractéristiques du plan de l'équipe affirmative.
2. Relier cette fonctionnalité à un certain effet.
3. Montrer comment cet effet est pire que le problème de l'équipe affirmative prétend résoudre.

D. Alternative principes moraux ou éthiques

Lorsque l'équipe affirmative avance un cas de principes, l'opposition peut vouloir arguer qu'un principe moral ou éthique alternatifs est plus approprié comme base pour l'action. Même lorsque l'équipe affirmative présente un cas sur la base des conséquences de l'action, l'équipe de l'opposition peut suggérer un principe moral qui plaide contre la prise des mesures proposées par l'équipe affirmative.

1. Suggérer que les principes éthiques ou moraux avancés par l'équipe affirmative ne sont pas appropriés. Cet argument n'est nécessaire que lorsque l'équipe affirmative fonde leur cas sur des principes.
• Identifier les principes éthiques ou moraux de l'équipe Affirmative.
• Montrer pourquoi ce principe éthique ou moral est inapproprié.

2. Désigner des principes moraux ou éthiques alternatifs que l'opposition estime être le fondement de notre action.
Cet argument peut être utilisé même lorsque le cas de l'équipe affirmative est basé sur les conséquences de l'action plutôt que sur des principes.
• Identifier le principe alternatif.
• Créer un argument en faveur du principe.
• Montrer pourquoi vos principes moraux ou éthiques alternatifs sont préférables à ceux de l'équipe affirmative.

3. Appliquer le principe alternatif à l'action proposée à l'équipe Affirmative.
• Montrer pourquoi la proposition de l'équipe affirmative viole les principes moraux ou éthiques alternatifs.

E. Montrer qu'une contre-proposition est meilleure que la proposition de l'équipe affirmative.

1. Présenter une autre voie d'action.
2. Montrer pourquoi votre contre-proposition est une véritable alternative - Montrer pourquoi votre alternative empêche le plan d'action de l'équipe affirmative.
3. Montrer pourquoi la contre-proposition est une meilleure proposition que la proposition de l'équipe affirmative.
• Est-ce que la contre-proposition résout le problème décrit par l'équipe affirmative?
• Est-ce que la contre-proposition évite certains des désavantages du plan de l'équipe affirmative?

International Debate Education Association (IDEA)/FOKAL.2011.©Tous droits réservés.

mardi 13 novembre 2012

Le Réseau de clubs de débat de FOKAL


 Clubs de débat - Informations

Département
Villes
Animateurs/trices
Lieu de réunion
Adresse
Horaire de réunion





Ouest



(Port-au-Prince)

Centre-ville

Ricardo Nicolas
Wedly Mozeau

FOKAL
143, Avenue Christophe, Port-au-Prince

Samedi
1h - 3h pm


Christ-Roi

Bengie Alcimé
Alfred Désir 

Ecole Marie Eugénie

343, Route de Bourdon, P-au-P

Samedi
1h - 3h pm

Cote-Plage

Gutenberg Destin
Magalie Civil


Collège de Cote-Plage

Rue Tovar, Cote-Plage 18,
Carrefour

Samedi
3h-5h pm

Martissant

Evens Dumey
Jennyfer Joseph


Habitation Leclerc

Carrefour, Martissant

Samedi
9h30 - 11h30 am

Mon Repos

Brunel François
Rebecca Duvillage


Bibliothèque Justin Lhérisson


Mon Repos 44, # 27, Carrefour

Samedi
4h - 6h pm

Croix des Bouquets
Wisguerby Bellegarde
Francklin Louis Jean


Centre culturel KOUKOUY

Santo 6 (en face de Santo 9)

Samedi
10h- 12h


Ouest

Fonds Parisien

Geordanis Joseph


Ecole nationale de Siloé

Route nationale # 4

Samedi
4h-6h pm

Darbonne

Maxandre Bien-Aimé
Max G. Saint-Fleur

Bibliothèque Rasin Lespwa

Darbonne

Vendredi
3h-5h pm




Sud

Camp-Perrin

Alex Sylné
Rebert Vital


Lycée Nicolas Geffrard 

Jonc-Champlois

Dimanche
2h - 4h pm

Cayes

Jean Hervé Jupiter
Yvens Elizaire


Ecole Petite Marie

8, rue du Quai

dimanche
4h - 6h pm

Nord

Cap-Haïtien

Pascal Jean
Edwin Berly Pierre-Louis

Collège Notre-Dame du Cap

Rue 11 P

Samedi
10h - 12h am

Sud-est

Jacmel

Claude Fenton
Elisabeth Saint-Val

Collège CED de Jacmel

Rue Seymour Pradel

vendredi
4h - 6h pm



Artibonite

Gros Morne

Jonathan Vilméus
Mimose Tello


Bibliothèque EFACAP de Gros Morne


Angle rues du Centre et A. Pétion

Dimanche
5h - 7h pm

Grand-Anse

Jérémie

Waldinde Germain
Joanna B. Antoine

Centre Numa Drouin

Source Dommage

Samedi
4h - 6h pm

 Dernière mise à jour le 15 octobre 2012

Une année à la tête du PIJ

  cher.es ami.es, Depuis janvier 2022, je suis appelé par la direction de la FOKAL à assumer la charge de la coordination du Programme Initi...