Le coordonnateur
a tenu, le samedi 17 novembre, à partir de 9h30 am, une rencontre avec les
jeunes du club de Quartier Morin au lycée national Paul Eugène Magloire, à
l’invitation de Samuel Lamour, son directeur. Cette réunion visait à faire
connaitre le Programme Initiative Jeunes de FOKAL aux adhérents du club, à
familiariser les jeunes avec les
activités du programme de débat, et enfin à les initier aux techniques de
débat.
51 jeunes du
club dont 27 filles, avec une majorité d'entre eux issus des classes de Seconde et de
Rhéto, ont suivi concentrés et enthousiastes, la séance qui a duré
plus de 2 heures. Après leur avoir présenté FOKAL et les activités-types d’un
club dans notre programme de débat (formation aux techniques de débat,
réalisation de tournois dans le club, participation aux tournois nationaux de
débat, organisation d’initiatives locales), le coordonnateur a effectué un
exercice d’argumentation avec eux afin de leur donner un avant-gout du débat.
A partir de la
résolution suivante : « Le
baccalauréat haïtien devrait-il être supprimé ? », les jeunes
étaient encouragés à exprimer leurs positions et à proposer des arguments en ce
sens. La question a suscité des réactions intéressantes du coté pour et du coté
contre. Si pour certains, le bac incite les élèves à fournir plus d’efforts
pour étudier, à collaborer ensemble pour mieux réviser, pour d’autres, c’est un
grand exercice de tricherie, qui de plus fait gaspiller de l’argent à L’Etat, et
qui n’entretient que de faibles résultats (« Pa janm genyen anpil élèv ki pase » dixit un jeune).
Cet exercice
d’argumentation a été l’occasion pour le coordonnateur d’inviter les jeunes à
réfléchir sur la définition du débat. « Un conflit de connaissances », cria un jeune homme. « Un partage d’idées », rectifia une
jeune fille. Si débattre constitue « une
méthode pour convaincre » pour l’un, et « un processus d’évaluation des idées » pour une autre, il n’en
demeure pas moins que les jeunes maintiennent l’idée de confrontation : on
débat « pour gagner, pour vaincre la conception d’autrui ».
Le coordonnateur
n’a pas manqué de corriger pour les participants ces erreurs d’appréciation, en
recadrant le débat dans la conception que FOKAL l’entend dans ce programme :
les jeunes débattent pour apprendre. Les jeunes débattent pour convaincre. Qu’ils
perdent ou qu’ils gagnent un débat, c’est un exercice gagnant-gagnant. Ils
gagnent en savoir (des connaissances et des compétences nouvelles), en
savoir-faire (acquisition d’expérience et des habiletés nouvelles), en
savoir-être (devenir tolérant, respecter
autrui, faire preuve d’honnêteté intellectuelle).
Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du PIJ
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