mercredi 21 novembre 2012

Les nouveaux adhérents du club du Cap à l’épreuve du débat

Le coordonnateur a réalisé, dans l’après-midi du samedi 17 novembre, au collège Notre-Dame du Cap, une séance de formation au débat de deux heures pour une quarantaine de nouveaux adhérents du club de cette ville. L’exercice consistait à faire un rappel des notions les plus importantes du format de débat Karl Popper avec les jeunes du club dont leur formation aux techniques de débat est sur le point de s’achever. Le club est composé de jeunes scolarisés dans les établissements suivants : les collèges Notre-Dame du perpétuel Secours, Notre-Dame de la Protection et Régina Asumpta, le lycée Philippe Guerrier, l’université publique du Nord, et la faculté de droit du Cap.



Après avoir rappelé aux jeunes l’importance du débat dans leur formation scolaire, le coordonnateur leur a montré la démarche à adopter pour préparer un débat. Il leur a fait comprendre d’abord l’importance de définir les termes de l’énoncé pour bien situer le débat et éviter confusions et malentendus sur l’énoncé. Au cours d’un exercice, il leur a été demandé de définir l’expression « suffrage universel ». Un garçon a répondu que « c’est le droit qui est donné à tout le monde de voter ».  Or quand on lui a demandé si les fous, les prisonniers, et les mineurs peuvent voter, les autres participants ont répondu par la négative. Ainsi, ils ont très vite remarqué la faiblesse de la définition de leur camarade et constater combien les erreurs d’interprétation peuvent être fatales dans un débat.

Ensuite, le coordonnateur leur a expliqué la façon de construire une argumentation structurée, à partir d’un exemple de résolution qu’ils ont eux-mêmes proposée : « Le port de l’uniforme à l’école devrait être supprimé ». Après un brainstorming sur le sujet, 10 réactions pour et contre la résolution ont été émises par les jeunes. Le coordonnateur leur a présenté le modèle de structure d’un argument (une déclaration suivie d’une explication accompagnée d’un support), puis les a invités à travailler individuellement une des 10 propositions de leur choix sur le sujet pour la transformer en un argument structuré.



L’exercice a été concluant car plusieurs jeunes l’ont réussi avec brio. Une fille a démontré que le port de l’uniforme est un emprisonnement en ce sens qu’il empêche l’élève d’exprimer son style, sa personnalité. Un garçon a allégué par contre que l’uniforme protège, car dans les rues les gens, comme les forces de l’ordre, font montre la plupart du temps d’une attitude bienveillante envers l’élève. Un troisième a avancé l’idée que l’uniforme rend malpropre puisque l’élève porte très souvent le même vêtement 2 fois de suite dans la semaine.

Cet argument a donné l’occasion au coordonnateur d’introduire la notion de réfutation. La manière de réfuter un argument une fois expliquée (identifier le mot-clé de la déclaration de l’argument, évaluer sa faiblesse, puis le rejeter par un raisonnement), un jeune s’est proposé de contrecarrer la proposition qui prétend que l’uniforme rend malpropre. Il a démontré que l’uniforme n’incite pas à être malpropre car, si l’élève est ainsi de nature, qu’il porte un uniforme propre ou pas, cela ne le changera pas. Applaudissements approbateurs de ses camarades.


Enfin, la séance s’est poursuivie avec la présentation du déroulement d’un match de débat avec le rôle de chaque équipe, et les caractéristiques des différents discours des débatteurs, la fonction du contre-interrogatoire et le temps de parole attribué à chaque orateur. La rencontre s’est achevée par une séance de questions-réponses entre le coordonnateur et les jeunes sur divers aspects du débat, tels que l’enjeu dans un débat, les sanctions prévues contre un débatteur fautif, les types de support…

Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du PIJ

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