lundi 27 janvier 2020

"Débattre est notre vrai combat où nos armes sont nos mots"

Par Pouchenie BLANC 

Etudiante en médecine
Ancienne débatteuse du club de débat du Cap-Haïtien
Juge et coach de débat au club de Bourdon
Programme Initiative Jeunes - FOKAL

La jeunesse est plus qu’une étape dans la vie, elle est une conception. Et d’aucuns sachent qu’elle traîne tout un package qui est plus que nécessaire dans la vie d’un individu que ce soit personnellement ou socialement. Assez souvent, les institutions sociales primaires (famille, école, église) manquent une partie de leur mission par omission ou manque de savoir-faire. Ce manque peut être fatal s’il n’est pas comblé adéquatement. Ainsi, il peut être réparé par le travail sur sa personnalité, la recherche de ses talents, la pratique de certaines activités comme le débat. Ce dernier s’avère être un atout considérable pour l’épanouissement du jeune par l’éducation et le développement des aptitudes personnelles. On arrive même à dire que le débat change la vie parce qu’elle est impliquée ou du moins elle doit l’être dans toute les sphères de la vie quotidienne car vivre c’est débattre.

Assez souvent, nous voyons le débat comme un simple match à gagner ou un tournoi à remporter. Il est vrai que c’est gratifiant de voir ses efforts récompensés mais au-delà d’un trophée ou d’une distinction, l’éducation à une valeur primordiale au débat. Ce n’est pas sans raison que les sujets choisis nécessitent des recherches plus ou moins approfondies sur des phénomènes socio-politiques ou culturels universels. À travers ces recherches, nous élargissons nos connaissances sur certains problèmes d’ordre mondial et le débat nous permet d’autre part d’aiguiser notre sens critique, notre esprit de discernement pour appuyer ou rejeter une thèse, une proposition. Même après le match, les acquis nous restent et nous serviront tôt ou tard.

En outre, le débat nous permet de développer notre patriotisme, notre citoyenneté notre sens des responsabilités et notre esprit critique. L'éloquence, la fougue, la cohérence, la méthode et le respect sont au rendez-vous. Ces aptitudes sont souvent développées par le débat car celui-ci nous permet de laisser tomber notre timidité pour nous ouvrir et nous épanouir à tous les points de vue. Aussi, dans notre société, l’éducation par le débat s’avère être une priorité. En Haïti, nous manquons de modèles dans les administrations publiques. Le parlement qui devrait être un siège de débat est une arène où les représentants mettent à nu leur bassesse sous ce qu’ils appellent “politique” Il leur est quasiment impossible de discuter dans le respect et l’harmonie comme nous le montre le débat. L’éducation par le débat permettra aux enfants dès leur plus jeune âge de savoir argumenter sans arrogance et de développer des qualités morales et intellectuelles utiles. En grandissant, ils garderont ces valeurs et deviendront des citoyens responsables, dotés d’esprit critique capables de comprendre et de résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés ainsi que la communauté dans laquelle ils évoluent.

De nos jours, notre pays, et il n’est pas le seul, est confronté à diverses crises socio politiques mais la corruption est plus criante et selon plus d’un, elle est à la base de tous les maux rongeant notre société. La gabegie ruine notre système administratif et le peuple en sort comme véritable perdant. Par ailleurs, ni le pouvoir en place, ni l’opposition n’arrivent à trouver une alternative avantageuse pour tous qui permettra à la masse populaire de connaître de jours meilleurs. Leur amour du pouvoir, leur orgueil mais surtout leur inaptitude à débattre sur les grands problèmes du pays nous plonge dans un chaos et une instabilité sans précédent.

Nous revenons donc à l’importance de l’éducation par le débat dans notre société. Si tout petits, nos dirigeants avaient été éduqués par le débat, s’ils avaient appris à étaler leur point de vue dans la fraternité nous aurions une meilleure image et nous ne serions pas à notre étiage. Ceci n’est pas seulement valable dans nos grandes institutions, même dans notre vie de tous les jours, à l’école, dans la famille, au travail, nous communiquons et nous ne partageons pas toujours l’avis de l’autre mais est ce que nous argumentons correctement sans arrogance pour faire comprendre notre point de vue ? Beaucoup de disputes seraient épargnées et beaucoup de problèmes seraient résolus. Il importe d’en tenir compte et d’y penser et à ce titre, le plus tôt sera le mieux.

Certains jeunes de mon pays qui pensent que nos problèmes seront résolus par la désobéissance civile et/ ou la violence parce qu’ils estiment que c’est par cette voie qu’ils peuvent faire entendre leurs voix et se venger de leurs droits bafoués par le régime en place. Mes expériences personnelles m’ont montré que le dialogue, à travers le débat qui est le vrai combat où nos armes sont les mots, est la meilleure façon de trouver un compromis favorable pour tous. Si selon eux l’arme de la dialectique n’est pas assez puissante, la dialectique de l’arme n’est que plus arbitraire et viole les droits qu’ils estiment eux même qui leurs sont bafoués.

Détruire les vies et les biens est une violation des droits humains et ne fait que retarder l’état. Les infrastructures et les édifices publics sont créés par leurs impôts et taxes, ce qui prouve qu’ils se détruisent eux même. Les entreprises privées, lorsqu’elles sont détruites ne fait que salir notre image aux yeux des étrangers et ralentir les investisseurs. Dans tous les cas, la violence aggrave notre situation et instaure une instabilité permanente. Ce n’est que par le débat, par l’éducation que l’on peut sauver notre société et ce, dans le respect des valeurs humaines et morales que nous enseigne le débat.

Le débat a fait de moi une bonne oratrice rationnelle, une citoyenne engagée et responsable, je crois donc que comme le débat a changé ma vie et celle de nombreux débatteurs, il peut aussi transformer des sociétés particulièrement la mienne que l’intransigeance, l’intolérance détruit. J’espère vivement et j’y travaille comme je peux pour que l’éducation par le débat atteigne les jeunes et adultes de mon pays et devienne transversale dans toutes les institutions.

“Je me rappelle qu’avant d’entrer dans le programme de débat, j’étais fermée, taciturne, glossophobe et peu sure de moi. J’ignorais une partie de moi et c’est comme si elle attendait d’être éveillée. Surtout dans une société où l'on attend à ce que les femmes gardent le silence, j'ai obtempéré même quand ça ne se raccordait pas avec mes points de vue. De plus, j'étais une élève d'une école congréganiste stricte sur la discipline et peu disposée à discuter. Cependant, je ne peux pas rejeter toute la faute sur la société et mon école car mon entrée dans un club de débat a radicalement changé mon comportement face aux divers problèmes auxquels je me confrontais dès lors.

Avec mon club de débat, j’ai appris à me connaitre, à connaitre les autres et à les accepter avec leurs points de vue. J’ai surtout appris à analyser, réfléchir et faire passer mon opinion tout en la défendant avec conviction, J’ai aussi appris à improviser par mes prises de paroles en public et par-dessus tout J’ai appris beaucoup de choses lors de mes recherches pour préparer les matchs. Débattre est passionnant et excitant mais aussi instructif et important. Aujourd’hui je m’exprime clairement et je suis une jeune leader dans ma communauté et tout ceci c’est grâce au débat. J’ai déjà remporté certains prix dont le plus grand est la découverte de cette partie de moi qui aujourd’hui me définit ainsi que mes prises de positions. Je compte continuer à débattre car je suis persuadée que la vie est un débat.”

Ce sont les idées, bien avant les actions qui peuvent changer le monde. Autant débattre pour les trouver. Edgard Morin l'a si bien dit : "Cette nouvelle humanité qui est en train de naître doit être une humanité de débat. Cela est très fatigant mais très passionnant, c'est la source de la vie."




mardi 14 janvier 2020

Lancement de la 5ème édition du Concours de plaidoirie du BDHH


Chers partenaires,

Le BDHH est heureux de lancer la 5ème édition du Concours de plaidoirie sur les droits humains.
Il s’agit d’un évènement incontournable pour les étudiante-s finissant-e-s en droit de l’ensemble des Universités du pays. En leur offrant une tribune, le Concours les met à l’honneur et les invite à mettre leur talent oratoire au service de la lutte pour la défense des droits humains.

Cette année, le thème de la présélection écrite est : « Haïti est-il un Etat de droit ? »

Question douloureuse qui mérite d’être posée en ce début d’année 2020, alors que le pays sort des pas tracés par la Constitution et que l'on compte chaque jour les victimes de nouveaux crimes de masse.

Les candidat-e-s présélectionné-e-s seront invité-e-s à participer aux joutes oratoires qui se dérouleront à Port-au-Prince à partir du mois de février 2020.

Les candidat-e-s ont jusqu’au 2 février 2020, 19h, pour s’inscrire en ligne, à l’adresse : https://forms.gle/pqAo6QndyGUpdsgj9

Ci-dessous l’affiche ainsi que le règlement de la 5ème édition du Concours.

Pour toutes informations, consultez www.bdhhaiti.org, écrivez à concours@bdhhaiti.org ou appelez le secrétariat du BDHH au 48938645.


Nous comptons sur votre appui pour la plus large diffusion possible!

Après Daniel PIERRE PHILIPPE, Makenson ALABRE, Danovald CHARLES et Esther GREGOIRE, qui sera le ou la lauréate de cette nouvelle édition ?





CONCOURS DE PLAIDOIRIE SUR LES DROITS HUMAINS
REGLEMENT DU CONCOURS - PRESELECTION ECRITE
5ème édition 2019/2020

Article 1
La 5ème édition du Concours de plaidoirie sur les droits humains organisé par le Bureau des Droits Humains en Haïti (BDHH) – Biwo dwa moun est ouverte aux étudiant-e-s finissant-e-s en droit, sans condition d'âge.

Article 2
La catégorie d'étudiant-es finissant-es recouvre les étudiant-e-s ayant réalisé au moins trois (3) années dans une Faculté de droit de l'une des Universités de la République d'Haïti, soit :
1) les étudiant-e-s inscrit-e-s en 4ème année
2) les étudiant-e-s mémorant-e-s
3) les étudiant-e-s licencié-e-s depuis moins d’un an. Ces derniers sont acceptés à l'exclusion de ceux et celles déjà inscrit-e-s à l'école du Barreau et/ou ayant déjà prêté serment à titre d'avocat stagiaire.

Article 3
Les étudiant-e-s ayant participé aux précédentes éditions du Concours ont le droit de concourir à nouveau, à l'exclusion des étudiant-e-s ayant participé à la phase finale des joutes oratoires (demi-finalistes, finalistes et lauréats).

Article 4.
Le Concours se déroule en deux étapes : la présélection écrite et les joutes oratoires. Les étudiant-e-s présélectionné-e-s seront invité-e-s à participer à la première phase des joutes oratoires éliminatoires qui se tiendront à Port-au-Prince, à partir du mois de février 2020. Cette seconde phase du concours fera l'objet d'un règlement distinct.

Article 5.
Les inscriptions pour la présélection écrite se déroulent sur un formulaire en ligne accessible à l’adresse https://forms.gle/pqAo6QndyGUpdsgj9
Le formulaire doit être impérativement complété avant le 02 février 2020, 19H.

Article 6.
Outre les informations demandées dans le formulaire, les candidat-e-s doivent impérativement annexer la dissertation écrite et le document justificatif selon les conditions mentionnées aux articles suivants. Les fichiers doivent être enregistrés en format word, jpeg ou pdf et être nommés « CONCOURS_NOM_PRENOM»

Article 7.
La dissertation écrite doit porter sur le thème : « HAITI EST-IL UN ETAT DE DROIT ? ».
Elle doit être rédigée en taille 12, police new roman, interligne 1, en 3 pages maximum. Tout dépassement représentera un facteur défavorable.
Les dissertations seront sélectionnées par un jury sur la base de la qualité de l'argumentation, la connaissance du droit, la pertinence du texte et l'engagement en faveur des droits humains.

Article 8.
Les candidat-e-s doivent joindre à leur dossier un document attestant de leur qualité.
Ce document peut être suivant le cas :
ü Une attestation de réussite de la troisième année de droit
ü Une attestation d’inscription en quatrième année de droit
ü Une attestation de réussite de la quatrième année de droit
ü Un procès-verbal de soutenance ou un diplôme de licence en droit
ü Toute autre pièce pouvant établir la qualité d’étudiant-e-s finissant-e-s ou de licencié-e-s en droit

Article 9
Tout dossier incomplet ou envoyé hors délai ne sera pas pris en compte. En cas de questions ou de difficultés concernant le formulaire, les candidat-e-s sont invité-e-s à écrire à concours@bdhhaiti.org ou appeler le secrétariat du BDHH au 48938645. Le formulaire peut être rempli au local du BDHH durant les jours ouvrables.

Article 10
Les candidat-e-s recevront sur leur adresse email un accusé de réception automatique confirmant leur inscription. Les résultats de la présélection seront communiqués par courriel ainsi que sur le site www.bdhhaiti.org avant le 15 février 2020.

Fait en date du 10 janvier 2020, à Port-au-Prince

lundi 13 janvier 2020

DECEMBRE 2006 – DECEMBRE 2019 : TREIZE BOUGIES POUR LE CLUB DE DEBAT DE CAMP-PERRIN


Le samedi 28 Décembre 2019 a été célébré à l’Hôtel Immaculée Conception de Camp-Perrin (Haut-Camp) le 13e anniversaire du Club de débat de Camp-Perrin. Ce fut un événement que les participants ne pourront pas oublier de sitôt, tant l’ambiance était riche en débats, en partages. Comme prévu, dès 3h30 les débatteurs, les débatteuses et les différents invités (anciens membres du club, parents, personnalités du monde de l’éducation) avaient commencé à se réunir. Un peu après 4 heures, le coup d’envoi était lancé. Au programme deux principales activités : la première, la finale d’un concours littéraire où participaient des jeunes membres du club ou non, et la seconde, un match d’exhibition entre le club de Camp-Perrin et celui des Cayes.

La finale du concours littéraire

Sept candidats participaient à cette finale où le sujet suivant était proposé : « Depuis quelque temps, hommes et femmes politiques en Haïti, de hauts dirigeants de l’Etat, des directeurs d’opinion et même le commun des citoyens évoquent la nécessité d’un « changement de système » pour Haïti. Quelles devraient être selon vous les caractéristiques de ce changement de système sur les plans : politique, économique, social et éducatif »?

Devant un jury composé notamment de Monsieur Jean-Gérard Anis, coordonnateur du programme Initiative Jeunes de la FOKAL, de Waldinde Germain animateur du club de Jérémie, de Yvens Elizaire animateur du club des Cayes, de Lineda Carrié, juge dans le réseau PIJ, les jeunes qui avaient un maximum de 8 minutes pour leur présentation ont défilé suivant un ordre défini au préalable par un tirage au sort pour proposer des initiatives les unes plus viables que les autres, les unes plus réalistes que les autres dans la perspective d’un changement de système pour Haïti. Les critères suivants : un discours bien articulé qui respecte le thème du concours, des propositions originales pour changer le système entre autres ont servi d’outils pour évaluer les concurrents dont trois sur sept faisaient déjà partie du club. C’est finalement Mademoiselle Lubnise Plaisimond (membre du club) qui a remporté la palme selon le verdict du jury. En deuxième position on a retrouvé Mademoiselle Fatima Dorvilné et en troisième position Martina Calvaire (membre du club).

Le match de d’exhibition

Après une pause de dix minutes pour permettre au public enthousiaste et aux membres du jury de s’essouffler un peu, l’autre moment fort tant attendu était le match de débat opposant le club de Camp-Perrin à celui des Cayes sur le format Karl-Popper. Le club de Camp-Perrin avait souhaité que comme pour le concours littéraire le thème soit tant soit peu en rapport avec la réalité socio-politique actuelle. Et le club des Cayes par le biais de son animateur Yvens a proposé l’énoncé suivant qui a été tout de suite accepté : « Les parents devraient des élèves des écoles privées devraient payer intégralement les frais scolaires relatifs à la période dite lock. » Camp-Perrin jouait affirmatif et les Cayes négatif. 
L’argumentation de l’équipe de Camp-Perrin se basait surtout sur le fait que l’éducation de qualité a un coût. Ce coût, les parents doivent l’assumer sous peine d’exposer leurs enfants à une éducation au rabais. L’équipe des Cayes en revanche a montré qu’on ne peut pas payer pour un service qui n’a pas été rendu puisque les écoles ont chômé durant la période dite lock. L’équipe de Camp-Perrin est revenue à la charge en montrant que ce temps perdu se rattraperait par le prolongement de la période scolaire jusqu’en Août et par les jours de congé durant lesquels on continuerait à travailler. Ce prolongement selon l’équipe des Cayes ne pourrait jamais remplacer le temps perdu. On a eu droit à des contre-interrogatoires d’un très bon niveau avec des questions et des réponses très pertinentes au point que le public malgré l’interdiction d’un des juges, Waldinde Germain, n’a pu s’empêcher d’applaudir à tue-tête.

Impression des invité.e.s    

 Après le match on a fait place aux invités pour qu’ils livrent leurs impressions sur ce qu’ils ont vu et entendu durant cette soirée. L’un d’eux, un parent, a résumé leur position en ces mots : « Ce genre d’activités représente une véritable panacée pour une jeunesse privée de loisirs aussi sains et instructifs ».

Le mot du coordonnateur du PIJ

Enfin, ce fut au tour du Coordonnateur du PIJ, d’expliquer à un public qui l’écoutait attentivement ce que la FOKAL recherchait à travers ce programme dédié spécialement aux jeunes et qui court déjà deux décennies : que les jeunes développent des compétences que l’école ne leur offre pas la possibilité de développer. 
Le débat, toujours selon le coordonnateur du PIJ, apprend à la fois aux jeunes un savoir et un savoir-faire. Ce que les invités avaient pu bien comprendre d’après les performances qui se sont affirmées durant cette inoubliable soirée. En effet, parents, jeunes non débatteurs et même des professeurs, qui pourtant connaissaient déjà nombre des jeunes qui débattent étaient positivement étonnés de ce qu’ils ont vu et entendu.

Satisfaction générale

Le programme a pris fin aux environs de 8h pm et a laissé un gout de satisfaction aux animateurs et aux jeunes du club qui ont tant travaillé pour sa réussite, aux différents invités dont les parents en particulier. Tous souhaitent que de telles activités aient lieu plus souvent dans une commune où en général les gens croient que l’éducation des jeunes est une valeur à promouvoir : ce qui explique par exemple que les écoles depuis la réouverture officielle le 3 Septembre dernier n’avaient pas chômé un seul jour.

Remerciements

Nous remercions la FOKAL qui encore une fois a supporté le club dans la réalisation de cette si belle activité qui nous a permis de boucler l’année en beauté. Nous remercions le coordonnateur du PIJ qui s’est déplacé de Port-au-Prince pour nous aider. Merci à Waldinde, Yvens et Mme Carrier. C’est non seulement un bel exemple de solidarité à travers le programme PIJ, mais aussi une aide très précieuse aux animateurs du club de Camp-Perrin, qui ne pourraient pas assumer la responsabilité d’être membres de jury et d’accomplir en même temps les autres tâches importantes de la soirée.  Et si la célébration a été si bien réussie, on leur en doit une fière chandelle.

Alex Sylné & Rolin St Vil
Animateurs du club des Cayes

vendredi 10 janvier 2020

Commémoration du 10e anniversaire du séisme du 12 janvier 2010: Initiatives du PIJ


Dans le cadre des activités de commémoration du séisme du 12 janvier par FOKAL, le  Programme Initiative Jeunes (PIJ) de la fondation entreprend, de concert avec des clubs de son réseau, un projet général et plusieurs initiatives locales pour marquer le 10ème anniversaire de cette catastrophe majeure de notre histoire et vie de peuple.

Le projet général du PIJ consiste en un appel à proposition adressé particulièrement aux jeunes débatteurs et collaborateurs du programme de débat de FOKAL, pour enregistrer une courte vidéo ne dépasssant pas 1 minute, avec leur smartphone, ou n’importe quel appareil ayant cette capacité, dans laquelle le ou la participante parle, en créole ou en français, de ce qu’il ou elle a personnellement retenu de cette catastrophe et son impact aujourd’hui dans sa communauté. Ces vidéos seront partagées ensuite sur la page FB du PIJ et de FOKAL

Pour en savoir plus sur les conditions de participation, cliquez sur ce lien  https://vaguedufutur.blogspot.com/2020/01/commemoration-du-seisme-du-12-janvier.html

Plusieurs initiatives locales seront entreprises par des clubs de débat de notre réseau :

·         Club de Cote-Plage. De concert avec le club de Diquini. Samedi 11 janvier 2020, de 3h à 5h pm, collège de Cote-Plage : Causerie titrée « Pour une meilleure compréhension des séismes », animée par Gutenberg Destin, Coordonnateur de la Protection Civile pour la commune de Carrefour et chargé de communication ce cet organisme pour le département de l’Ouest.

·   Club de Fond Parisien. Vendredi 10 janvier 2020. Activités de sensibilisation sur le thème « Tremblement de terre : les comportements qui sauvent » dans 2 principaux établissements secondaires de la commune : l’école de Siloe de 10h à 11h am, et l’institution  mixte Saint-Joseph, de 3h30 à 4h45 pm. Dimanche 12 janvier, de midi à 4h pm, bibliothèque Jean Valbrune Brésil : projection d’un documentaire sur les tremblements de terre suivie d’une causerie sur le thème de la commémoration, animée par Mico Charles, le coordonnateur de la Protection Civile de la commune de Ganthier.

·         Club des Cayes. De concert avec la coordination de la Protection civile dans le département du Sud. Samedi 11 janvier 2020, de 4h à 6h30 pm, salle polyvalente de la bibliothèque de l’IPDEC : causerie sur le thème « Tremblement de terre et Conduite à tenir », animée par Guillaume Sylvera, le coordonnateur de la Protection Civile pour le département du Sud.

·         Club de Jérémie. Dimanche 12 janvier, de 3h à 5h pm, au centre de l’Association Grand’Anselaise pour la Promotion de l’Education : causerie avec les jeunes et leurs parents autour du thème « 10 ans après Goudougoudou », animée par Waldinde Germain, le responsable  du club, et probablement avec Gérald Guillaume, le coordonnateur de la Protection Civile du département de la Grand’Anse (non encore confirmé).

·         Club de Bourdon. Samedi 11 janvier 2020, de 1h à 4h pm, centre culturel Pyepoudre : projection d’un documentaire sur les séismes suivie d’une causerie avec les jeunes et leurs parents sous le thème commun de la commémoration par FOKAL. A une date non encore confirmée, visite guidée d’un atelier de fabrication de prothèses à Port-au-Prince pour les victimes mutilées et handicapées, sous le leadership d’une personne victime handicapée.

·         Club de Santo. Samedi 11 janvier 2020, à partir de 9h am, au collège Mixte La Providence. Conférence sous le thème « Séisme du 12 janvier 2010 : Quelles leçons pour les générations futures ? » , par Dinat loudrine, étudiante en 3ème année à l'Ecole Nationale de Géologie Appliquée. Chants, témoignages, série déclamatoire.

Probablement, d’autres clubs entendent prendre part à leur façon à cette commémoration, par des initiatives qui s’inspirent de leurs pairs dans le réseau. Nous attendons qu’ils soumettent leurs projets pour les partager avec vous. La commémoration du tremblement de terre, dans le réseau PIJ s’étalera sur 1 mois.

Nos morts de cette catastrophe ne doivent pas être oubliés. Prenons ensemble soin de leur mémoire.

Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du PIJ
FOKAL


mercredi 8 janvier 2020

Commémoration du séisme du 12 janvier 2010



Le Programme Initiative Jeunes (PIJ) de FOKAL organise une initiative pour commémorer le séisme du 12 janvier 2010, autour d’un projet commun avec la direction de FOKAL.

Le Projet : Goudougoudou : 10 ans après.

Le Concept : Faites une courte vidéo avec votre smartphone, ou n’importe quel appareil ayant cette capacité. Dans cette vidéo, vous parlez de ce que vous avez personnellement retenu de cette catastrophe et son impact aujourd’hui dans votre communauté.

Exigences : Votre visage entier doit être bien visible. Le son doit être clair et audible. La vidéo peut être en couleurs ou en noir et blanc. Elle ne doit pas dépasser 1 minute, sinon elle ne sera pas diffusée. Si la vidéo n’est pas de qualité, elle ne sera pas diffusée non plus.

Le contenu doit être original, concret, sans grossièretés et captivant, en créole ou en français. Vous pouvez la faire seule ou à 2, je veux dire 2 personnes apparaissent sur la même vidéo. 

1 vidéo /personne.

Soumission : Enregistrez-la sous votre nom complet + âge + nom du club. Par exemple :
jean dorval_17ans_club des Cayes

Puis envoyez-la à mon email jganis@fokal.org avec le sujet : Goudougoudou: 10 ans après.

Un animateur peut me transférer la vidéo d’un.e jeune participant.e de son club à partir de sa propre adresse email.

Diffusion : La vidéo sera diffusée sur la page FB du PIJ, et quelques-unes sur la page FB de la fondation.

Deadline : Vous pouvez soumettre vos vidéos aussitôt prêtes. On les diffusera tout de suite au fur et à mesure qu’elles me parviennent, du moment que la vidéo respecte les conditions exigées. Le 31 janvier 2020, on n’acceptera plus de nouvelles vidéos.

Participation : Cette initiative est ouverte à tous les animateurs, débatteurs, juges dans le programme de débat de FOKAL.

Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du PIJ
FOKAL

lundi 6 janvier 2020

Bonne Année!!!

Je souhaite à tous mes collaboratrices et collaborateurs, 


animatrices, animateurs, juges, coaches,



à tous les débatteuses et débatteurs



à tous nos followers sur ce blog,



à tous les amoureux-ses du débat,



Bonne et Heureuse Année 2020!



Je vous adresse mes vœux de courage, de joie, de santé et de bonheur.


Que la force du débat soit avec vous !!!


Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du Programme Initiative Jeunes
FOKAL  OSF Haiti

Une année à la tête du PIJ

  cher.es ami.es, Depuis janvier 2022, je suis appelé par la direction de la FOKAL à assumer la charge de la coordination du Programme Initi...