lundi 19 mai 2014

TOURNOI RÉGIONAL DE DEBAT DE L'OUEST A PORT-AU-PRINCE



Le Programme Initiative Jeunes de FOKAL organise une compétition régionale  de débat, le samedi 21 juin 2014, à l’école congréganiste de Christ-Roi, à Port-au-Prince (1ère ruelle Nazon à Bourdon). Les 8 clubs suivants y participeront : Cap-Haïtien, Gros Morne, Fond Parisien, Santo, Christ-Roi, BMC, Martissant et Diquini. Une cinquantaine de participants (débatteurs, animateurs et juges invités par FOKAL) seront attendus à ce tournoi.


Un autre tournoi régional de débat sera organisé la semaine précédente dans le sud, dans lequel s’affronteront les 6 clubs suivants : Cote-Plage, Darbonne, Jacmel, Cayes, Camp-Perrin, et Jérémie.

Objectifs du tournoi


Ce tournoi régional vise à améliorer ou à renforcer la qualité des débats dans les clubs de notre réseau. Cette compétition veut satisfaire un souhait exprimé par des animateurs, en septembre 2013 lors de la rencontre des animateurs à FOKAL, qui avait recommandé aux responsables de la fondation d’augmenter la fréquence des grands rendez-vous de débat dans le réseau.


Le tournoi fournira aussi aux jeunes l’occasion d’acquérir davantage d’expérience au débat. Ainsi, les débatteurs gagneront en savoir-faire et en esprit de compétition. Cette épreuve constitue une sorte de phase préparatoire  pour le tournoi national.


Dispositions pour le tournoi


Le tournoi durera une seule journée, de 9h am à 7h pm. Un repas chaud sera servi aux 24 débatteurs engagés dans la compétition, aux 14 animateurs attendus, et aux juges invités. De l’eau sera disponible pour le grand public.


Malheureusement, il n’y aura pas d’atelier de formation. La journée sera concentrée exclusivement sur le tournoi. Si un club décide d’y amener d’autres jeunes de son club pour supporter son équipe, il reviendra uniquement au club de consentir aux frais prévus à leur déplacement.


Les clubs de Gros Morne et du Cap participeront à ce tournoi, avec chacun une délégation de 4 personnes : 3 débatteurs + 1 coach. Leur voyage aller/retour de leur ville vers Port-au-Prince à la compétition à Port-au-Prince sera pris en charge par FOKAL (transport + restauration).


Règlements du tournoi


La date d’échéance pour soumettre les noms des débatteurs pour chaque équipe est fixée au lundi 16 juin 2014, à 9h pm au plus tard. Les clubs de Gros Morne et du Cap-Haitien feront connaitre à FOKAL, une semaine avant la compétition  l’animateur accompagnateur de leur équipe respective.


Le format de débat qui sera utilisé est le Karl Popper. Aucun débatteur à l’université ni débatteur ayant déjà participé à 3 tournois officiels combinés (national, régional, local) ne pourront participer à la compétition. Une tenue correcte sera exigée de tous les débatteurs durant les matches (pas de sandales de loisirs ni de santiags, de T-shirts débardeurs, de bermudas, de shorts, de képis et de lunettes fantaisistes).


Il n’y aura pas de constitution de groupes d’équipes. Elles joueront les unes contre les autres selon une programmation déterminée à l’avance. Chaque équipe jouera 4 matches. Il y aura 4 rounds éliminatoires de 4 matches chacun. Les 4 matches de chaque round se joueront en même temps dans 4 salles différentes.


En raison des contraintes de temps, il n’y aura ni quart de finale ni demi-finale. A l’issue des 4 rounds, les 2 meilleures équipes (au nombre de matches ou de points gagnés) joueront la finale.

Il y aura 2 résolutions sur un même thème:


- un sujet préparé sera débattu aux rounds 1 et 2, et à la finale ; L’énoncé est le suivant : « Les pays en voie de développement victimes de catastrophes naturelles doivent bénéficier d’un allègement de leur dette ». C’est en fait le même énoncé que celui du tournoi régional du sud, organisé une semaine plus tôt.


- un sujet-surprise, dévoilé le jour du tournoi, sera débattu aux rounds 3 et 4. Une (1) heure sera accordée aux débatteurs pour le préparer. L’énoncé sera différent cette fois-ci de celui du tournoi régional dans le grand sud.


Le jury donnera les résultats du premier match seulement aux débatteurs. Pour les 2 autres, il n’y aura pas de délibération du jury. Autrement dit, une fois le match terminé, les juges remettent leur bulletin de vote à l’adjudicateur du tournoi, sans informer les débatteurs de l’issue du match.

Les débatteurs de l’équipe championne de la compétition recevront chacun des primes, ainsi que le meilleur débatteur. Il n’y aura pas de trophée.


Horaire des matches


Le tournoi se déroulera dans la seule journée du samedi 21 juin 2014, et débutera à 9h30 am Immédiatement après chaque match seront affichés les duels suivant entre les équipes ainsi que la position que chaque équipe aura à défendre et la salle des débats dans l’établissement. Les duels et les positions que vont défendre les équipes seront déterminés à l’avance par le coordonnateur, excepté la finale.


Jury

Chaque débat sera arbitré par 3 juges, excepté la finale qui aura 5 juges.

Les animateurs des clubs présents dans la compétition seront mobilisés comme juges du tournoi. Six (6) autres juges extérieurs invités par FOKAL viendront compléter le staff du jury.

Pour des raisons de discrétion, 2 ressources de FOKAL ou 2 animateurs extérieurs à la compétition seront mobilisés pour servir de commissaires au tournoi. Ils auront pour taches essentielles de récupérer les bulletins des juges, d’effectuer le calcul des points des débatteurs, de fournir les résultats (pas de les proclamer).

Une grande finale

Après la clôture des 2 tournois régionaux, respectivement dans le Sud et l’Ouest du pays, il est prévu un duel qui opposera les 2 clubs champions de chacune des 2 compétitions régionales, pour désigner le champion des champions. Il aura lieu à Port-au-Prince à une date ultérieure dans l’année.


Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du Programme Initiative Jeunes
FOKAL




5e anniversaire du blog du programme Initiative Jeunes



Chers débatteurs et utilisateurs du blog de FOKAL

Je prends plaisir à vous rappeler que le 22 mai prochain, le blog du Programme initiative Jeunes, aura 5 ans. Cinq années durant lesquelles cet outil d’information du programme sert de lien et de moyen de communication avec toute la communauté des débatteurs, et au-delà.

Pour marquer cet anniversaire, je vous propose de prendre une initiative personnelle ou collective (un club ou un groupe) en faveur du blog, et qui bénéficiera au réseau et à toute la communauté des débatteurs (une rubrique nouvelle, un article, une performance originale, une photo, une proposition singulière, une idée originale…bref tout ce qui peut se rattacher à cet anniversaire). L’initiative se doit être originale, positive, profitable au blog et bénéfique pour tous.

Loin d’être un concours, cette initiative individuelle ou collective est ouverte à tous les débatteurs de vos clubs respectifs. Seule l’initiative la plus réussie, du coté des animateurs et celle du coté des jeunes, sera partagée à tous sur le blog et primée lors du camp national d’été en juillet aux Gonaïves.

Je vous prie de bien vouloir faire passer le message dans votre club. La personne ou le groupe qui soumet sa proposition (par e-mail seulement), doit expliquer sa démarche et indiquer clairement son nom et/ou les noms des autres contributeurs.

La date d’échéance pour soumettre votre proposition coïncide avec le jour de l’anniversaire du blog, soit le 22 mai, jusqu’à minuit (par e-mail).

Faites tourner vos méninges ! Soyez imaginatif et original !

Bonne chance !

J-G Anis

TABLEAU RÉCAPITULATIF DES MISSIONS DE CONSULTATION DES JEUNES




Date
Clubs consultés
Thématiques traitées
Participants attendus
Vend. 9 mai
sam. 10 mai
BMC et Christ-Roi
1. Qu’est-ce que la culture ?
2. Quelles religions dans un contexte d’Etat fragile ?
40 jeunes (20/club)
4 animateurs
5 membres de FOKAL
Vendredi 16 mai
Darbonne
1. Egalité homme/femme : où mener le combat ?
2. Discrimination et préjugés
40 jeunes
2 animateurs
5 membres de FOKAL
Mardi 20 mai
Jérémie
1.  Emploi, formation et entreprenariat
2. Egalité homme/femme : où mener le combat ?
40 jeunes
2 animateurs
4 membres de FOKAL
Samedi 24 mai
Santo et Fond Parisien
1.  Loisirs et vie associative : quels espaces d’expression et de créativité en Haïti ?
2. Les enjeux clé de la sexualité pour la société : libertés, éducation santé
40 jeunes (20/club)
4 animateurs
5 membres de FOKAL
Jeudi 29 mai
Cap-Haitien
1.  Quels espaces de liberté et d’expression dans une démocratie en construction ?
2. Discrimination et préjugés
40 jeunes
2 animateurs
4 membres de FOKAL
Samedi 31 mai
Jacmel
1. Quels espaces de liberté et d’expression dans une démocratie en construction ?
2. Economie légitime, économie souterraine : comment se produit la richesse en Haïti ?
40 jeunes
2 animateurs
5 membres de FOKAL
Samedi 7 juin
Cote-Plage et Diquini
1. Conditions de vie, habitat et transport
2. Relations intergénérationnelles : comment la jeunesse fait-elle entendre sa spécificité ?
40 jeunes (20/club)
4 animateurs
5 membres de FOKAL
Dimanche 8 juin
Martissant
1.  Etat, société civile et ONG : leurs rôles dans une démocratie en construction
2. Langues et culture : enjeux du bilinguisme haïtien et du multilinguisme régional
40 jeunes
2 animateurs
5 membres de FOKAL
Mardi 3 juin
Gros Morne
1. Economie légitime, économie souterraine : comment se produit la richesse en Haïti ?
2. Emploi, formation et entreprenariat
40 jeunes
2 animateurs
6 membres de FOKAL
Dimanche 15 juin
Cayes et Camp-Perrin
1. Citoyenneté : droit, devoir, savoir : les enjeux pour le citoyen haïtien
2. Indépendance de la justice : égalité et légalité
40 jeunes (20/club)
4 animateurs
7 membres de FOKAL

mardi 13 mai 2014

TOURNOI RÉGIONAL DE DÉBAT DANS LE GRAND SUD



Le Programme Initiative Jeunes de FOKAL organise une compétition régionale  de débat du 13 au 14 juin 2014, au centre Caritas à Laborde (à une quinzaine de kms de la ville des Cayes), un site sur lequel la fondation a déjà réalisé 2 camps en 2009 et 2010. Les 6 clubs suivants y participeront : Cote-Plage, Darbonne, Jacmel, Cayes, Camp-Perrin et Jérémie. Une trentaine de participants (débatteurs, animateurs et collaborateurs de FOKAL) seront attendus à ce tournoi.

Un autre tournoi régional de débat sera organisé par la suite dans l’Ouest, dans lequel s’affronteront les 8 clubs suivants : Cap-Haïtien, Gros Morne, Fond Parisien, Santo, Christ-roi, BMC, Martissant et Diquini.

Objectifs du tournoi

Ce tournoi régional vise à améliorer ou à renforcer la qualité des débats dans les clubs de notre réseau. Cette compétition veut satisfaire un souhait exprimé par des animateurs, en septembre 2013 lors de la rencontre des animateurs à FOKAL, qui avait recommandé aux responsables de la fondation d’augmenter la fréquence des grands rendez-vous de débat dans le réseau.

Le tournoi fournira aussi aux jeunes l’occasion d’acquérir davantage d’expérience au débat. Ainsi, les débatteurs gagneront en savoir-faire et en esprit de compétition. Cette épreuve constitue une sorte de phase préparatoire  pour le tournoi national.

Les conditions du séjour

Chacun des 6 clubs amènera au tournoi une délégation de 4 personnes : 3 débatteurs + 1 coach. Les frais de transport aller/retour des délégations et des personnes invitées, depuis leur localité d’origine jusqu’à Laborde, seront pris en charge par FOKAL.

Les participants passeront une seule nuit sur le site. Le tournoi débutera à 2h pm et s’achèvera le lendemain à midi. Après le lunch, chacun repartira dans sa localité d’origine, aux environs de 2h pm.

La literie sera fournie par le centre d’hébergement de la Caritas. Malheureusement, il n’y aura pas d’atelier de formation ni d’excursion touristique. Le séjour sera concentré exclusivement sur le tournoi.

Règlements du tournoi

La date d’échéance pour soumettre les noms des débatteurs pour chaque équipe est fixée au lundi 9 juin 2014, à 9h pm.

Le format de débat qui sera utilisé est le Karl Popper. Aucun débatteur à l’université ne pourra participer à la compétition. Une tenue correcte sera exigée de tous les débatteurs durant les matches (pas de sandales de loisirs ni de santiags, de T-shirts débardeurs, de bermudas, de shorts, de képis et de lunettes fantaisistes).

Il n’y aura pas de constitution de groupes d’équipes ni de quart de finale ni de demi-finale. Chaque équipe jouera 4 matches. Il y aura 4 rounds, avec 3 matches chacun qui se joueront en même temps. A l’issue des 4 rounds, les 2 meilleures équipes (au nombre de matches ou de points gagnés) joueront la finale.

Il y aura 2 résolutions sur le thème de l'économie :

- un sujet préparé sera débattu aux rounds 1 et 2, et à la finale ; l'énoncé est le suivant: Les pays  en voie de développement victimes de catastrophes naturelles doivent bénéficier d'un allègement de leur dette.
- un sujet-surprise sur le même thème, dévoilé le jour du tournoi, sera débattu aux rounds 3 et 4. Une (1) heure sera accordée aux débatteurs pour le préparer.

Le jury donnera les résultats du premier match et du 4e match aux débatteurs. Pour les 2 autres, il n’y aura pas de délibération du jury. Autrement dit, une fois le match terminé, les juges remettent leur bulletin de vote à l’adjudicateur sans informer les débatteurs de l’issue du match.

Les débatteurs de l’équipe championne de la compétition recevront chacun des primes. Il n’y aura pas de trophée.
           
Calendrier & horaire des matches

3 rounds (1 à 3) seront joués le vendredi 13 juin, et 2 autres (round 4 et la finale) le lendemain. Immédiatement après chaque match seront affichés les duels suivant entre les équipes ainsi que la position que chaque équipe aura à défendre et le lieu des débats sur le site. Les duels et les positions que vont défendre les équipes seront déterminés à l’avance par le coordonnateur, excepté pour la finale.

Jury

Chaque débat sera arbitré par 3 juges, excepté la finale qui aura 5 juges.

Les animateurs des clubs présents dans la compétition seront désignés comme juges du tournoi. Six (6) autres juges extérieurs viendront compléter le staff du jury.

Chaque club fera savoir au moment opportun l’animateur accompagnateur de son équipe.

Préparez-vous!

D'ores et déjà, je souhaite Bonne chance aux débatteurs!

Jean-Gérard Anis
Coordonnateur du Programme Initiative Jeunes
FOKAL

lundi 12 mai 2014

CONDITIONS DE VIE, HABITAT, TRANSPORT DANS LA ZONE MÉTROPOLITAINE DE PORT-AU-PRINCE


1/ DÉFINITIONS GÉNÉRALES ET CADRE LEGAL

a. Indice de Développement Humain (IDH) : indice statistique créé par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), et notamment par l’économiste Amartya Sen, en 1990 pour évaluer le niveau de développement humain des pays du monde. Il se fonde sur 3 critères majeurs : l’espérance de vie a la naissance, le niveau d’éducation et le niveau de vie. 
En 2012, Haïti était classé 161eme, avec un IDH bas : 0,456.

Cadre légal du droit à des conditions de vie décentes : instruments internationaux

-Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, article 25 : «  Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. »

-Principes directeurs relatifs au déplacement de personnes a l’intérieur de leur propre pays, ONU, 18eme principe : « 1/ Toutes les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays ont droit à un niveau de vie suffisant. 2/ Au minimum quelles que soient les circonstances et sans discrimination aucune, les autorités compétentes assurent aux personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays les services suivants et leur permettent d’y accéder en toute sécurité : a. aliments de base et eau potable/ b. abri et logement/ c. vêtements décents/ d. services médicaux et installations sanitaires essentiels. »

-Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, article 11 : « Les Etats parties au présent Pacte reconnaissent le droit de toute personne à un niveau de vie suffisant pour elle-même et sa famille, y compris une nourriture, un vêtement et un logement suffisants, ainsi qu'à une amélioration constante de ses conditions d'existence. Les Etats parties prendront des mesures appropriées pour assurer la réalisation de ce droit et ils reconnaissent à cet effet l'importance essentielle d'une coopération internationale librement consentie. » Ce texte n’a pas été ratifié par Haïti.

Cadre légal du droit à des conditions de vie décentes : instruments nationaux

-Constitution de 1987, article 22 : « L’Etat reconnait le droit de tout citoyen à un logement décent, à l’éducation, à l’alimentation et à la sécurité sociale ».

-Loiorganique du Ministère des Affaires Sociales, du 24 novembre 1983, articles 153 et suivants : création de l’Entreprise Publique de Promotion de Logements Sociaux, dont le but est de préparer, programmer, réaliser et gérer des projets permettant aux familles aux revenus les plus faibles l’accession à un logement décent.

-Autres lois : Loi du 14 septembre 1947 ; loi sur les loyers du 17 mai 1948 ; loi du 19 juillet 1961…
Pour les limites du droit haïtien : consulter article de Saint-Pierre Beaubrun[1].

2/ ETAT DES LIEUX ET ENJEUX EN HAÏTI

A/LOGEMENT ET RECONSTRUCTION : CAMPS DE SURVIVANTS, BIDONVILLES ET LOGEMENTS SOCIAUX

Les agences gouvernementales chargées des questions de logement en Haïti :
-Unité de Construction de logements et de bâtiments publics (UCLBP) et sa Politique du Logement et de l’Habitat (PNLH) : http://uclbp.gouv.ht/download/pnlh-resume-executif.pdf
-Fonds d’Assistance économique et sociale (FAES)
-Entreprise Publique de Promotion de Logements Sociaux (EPPLS)

a – Les camps de survivants et les zones anarchiques
Le séisme du 12 janvier : 200 000 morts, 1,3 millions de sans-abris, 172 000 maisons/appartements endommagés ou détruits. 
200 000 déplacés : -150 000 victimes vivent encore dans les quelques 300 camps de survivants ; -50 000 environ occupent  les 3 ‘‘zones anarchiques’’ de Canaan, Onaville et Jérusalem, qui se sont développées suite au séisme.
La moitié d’entre eux n’a pas de services sanitaires ; seulement 8% des camps sont approvisionnés en eau.

Le gouvernement devra faire face a un besoin croissant : 500 000 nouveaux logements sociaux sont nécessaires pour répondre au déficit actuel et aux besoins d’ici 2020[2].

A consulter
-UCLBP, « Factsheet : UCLBP & cluster Abris et CCCM Haïti”, octobre 2013, en ligne :
-Barcelo, Jean-Yves, « Post-séisme : le processus d’accompagnement de la reconstruction urbaine post-séisme », ONU-Habitat, en ligne :      http://www.onuhabitat.org/index.php?option=com_docman&task=cat_view&gid=223&Itemid=235

b – Le projet 16/6 du gouvernement
Le projet 16/6 (16 quartiers/6 camps), initié en aout 2011 par le président Michel Martelly et Bill Clinton, alors coprésident de la CIRH, visait à relocaliser 5239 familles victimes du séisme et créer 4500 emplois. Le projet est estimé à 78 millions de dollars sur une période de 2 ans.

« Le projet 16/6 est articulé autour de quatre composantes ou activités. Chacune des agences onusiennes qui appuie le Gouvernement haïtien dans la mise en œuvre du projet, selon leur champ d’intervention régulière, est responsable d’une composante. Les quatre composantes sont :
- Le processus du retour : Organisation Internationale pour les Migrations (OIM)
- Le logement : Bureau des Nations Unies pour les Services d’Appui aux Projets (UNOPS)
- La réhabilitation des quartiers : Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)
- Suivi, Evaluation et Gestion de la connaissance : Bureau International du Travail (BIT)»[3].

Le projet est critiqué parce qu’il ne s’inscrit pas dans une politique globale de logement, par ailleurs respectueuse des droits humains. Ce sont notamment les critiques formulées par le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), dans un rapport intitulé : « 12 janvier 2010-12 janvier 2014 : 4 ans de souffrance avec le spectre d’un avenir sombre ». Le document met en lumière les conditions de déplacement des victimes, la situation des sites de relocalisation ainsi que les expulsions forcées, l’absence de dédommagements, etc.

A consulter
- Site officiel du Projet 16/6 : http://www.projet16-6.org
- « Haïti : droit au logement : Cerfas déplore l’absence d’une politique nationale cohérente », Alter Presse, 4 octobre 2013, en ligne :             http://www.alterpresse.org/spip.php?article15243#.U1fNTRaE1O0
- « 12 janvier 2010-12 janvier 2014 : 4 ans de souffrance avec le spectre d’un sombre avenir », RNDDH, 10 janvier 2014, en ligne :

c – L’exemple du bidonville de Jalousie (Projet 16/6)
En 2013, le gouvernement prévoit de dépenser 6 millions USD dans un travail de maquillage du bidonville de Jalousie : peinture des maisons.
-45 000 à 50 000 habitants à Jalousie.
-Densité : 1800 personnes/hectare (selon une étude de l’UNESCO)
-Hommage au peintre Préfète Duffaut (1923-2012) qui a peint des villes imaginaires de toutes les couleurs.
-Slogan : « Beauté contre pauvreté »
-Projet coïncide avec la construction de l’hôtel Best Western, qui aura,en partie,vue sur le bidonville.

Le gouvernement ignore les dangers et les véritables besoins :
Les dangers 
-Une faille sismique secondaire traverse une partie du bidonville.
-Des maisons érigées sur le flanc de Morne L’Hôpital : pentes abruptes, ou ravins qui servent de canaux pour les eaux de pluie : risque de glissements de terrain et risques d’inondation.

Les besoins prioritaires
-Eau potable et assainissement
-Ecoles
-Hôpitaux
-Electricité

Initiative gouvernementale
Mai 2012 : plan « Sovelavi mon lopital », qui vise a déplacer 1300 maisons situées sur des zones a risque ; reconstruire des canaux ; construire des infrastructures pour diminuer les risques de glissement de terrain et d’inondation.
Plan brutalement annulé après les manifestations des résidents : le Ministre de l’Environnement est démis de ses fonctions ; et le plan est réduit a un plan de reboisement et de sensibilisation.

A consulter
-AyitiKale Je, « Jalousie en couleurs » ou en douleur ? », 24 septembre 2013, en ligne : http://haitigrassrootswatch.squarespace.com/ayiti-kale-je-kreyl/2013/9/23/jalousie-en-couleurs-ou-en-douleur.html

c – ‘‘Logements sociaux’’
Depuis le séisme : 3588 maisons/appartements pour 88 millions USD. Sont-ce véritablement des logements sociaux ? (prix des loyers, continuité entre la conception et la mise a disposition, étude des profils sociaux-économiques des bénéficiaires…)

1.       L’Expo Habitat, Zoranje
-Inauguration le 21 juillet 2011.
-Exposition de 60 prototypes d’habitations, dans le but de choisir les modèles de maisons avant d’entamer la reconstruction.
-L’un des premiers projets de reconstruction à recevoir l’approbation de la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH)[4].
-A couté plus de 2 millions USD en financement public pour la reconstruction (Fondation Clinton : 500 000 USD ; la Banque Interaméricaine de Développement (BID) : 1,2 millions USD ; Deutsche Bank) ; les compagnies privées étrangères et haïtiennes de construction et d’architecture ont dépensé 2 millions USD additionnels.
-Usage en 2013 : Habitations informelles et mise en location illégale ; maisons abimées ; plusieurs dizaines de personnes les ont investi.
NB : En vue de préparer cette exposition, un groupe de Harvard-MIT a réalisé une étude, « Designingprocess », dans lequel sont faites un certain nombre de recommandations sur : choix des sites, programmes d’emplois, production agricole, usage de l’énergie, préparation aux catastrophes, etc. Et formule des avertissements sur la région de Zoranje : plaine inondable ; et terre non fertile. 

2.      Les maisons de Chavez
-2011
-128 appartements parasismiques construits par le gouvernement vénézuélien sous la présidence de Chavez.
-A couté 4,9 millions USD
-Usage en 2013 : 42 appartements ont des habitants légaux ; certains appartements inoccupés ont été vandalisés, des matériaux ont été volés (lavabos, serrures, etc.) ;  d’autres ont été investis de manière illégale.

3.       Le projet 400%
-Inauguration le 27 février 2012.
-Martelly a promis la construction de 400 maisons en 100 jours, d’où leur surnom.
-Cout : subvention de 30 millions USD de la BID : sensée comporter la construction de 3km de routes en adoquin, l’installation d’un système d’adduction d’eau, de circuits électriques, de lampadaires de rues, d’un terrain de basket et d’une place publique. Mais réception seulement du financement pour les maisons et l’électricité.
-Usage en 2013 : Les bénéficiaires doivent payer une hypothèque sur 5 ans, entre 1500 et 2000 gourdes par mois, et des pénalités en cas de retard ; une petite partie des bénéficiaires sont des victimes du séisme ; beaucoup sont des employés de l’administration publique. 

4.      Le Village Lumane Casimir, Morne à Cabri
-Inauguration le 16 mai 2013.
-3000 logements locatifs (à 233USD) dans la région désertique du Morne à Cabri.
-Cout : subvention de 49 millions USD du Fonds de Petro-Caribe.
-Usage en 2013 : 1300 logements sont prêts ; 1100 demeurent inhabités ; entre 120 et 150 logements ont été saccagés ; vol de matériels.

A consulter
-Harvard-MIT, “Designingprocess” (“le processus de conception”), en ligne :          http://issuu.com/gsdmit/docs/designingprocess
-AyitiKale Je, « Questions sur les projets de logements de la reconstruction », 8 janvier 2013, en ligne : http://haitigrassrootswatch.squarespace.com/ayiti-kale-je-kreyl/2014/1/8/questionnements-sur-les-projets-de-logements-de-la-reconstru.html
-AyitiKale Je, « Expo Habitat : exposition de gaspillage, de cynisme », 24 septembre 2012, en ligne :     http://haitigrassrootswatch.squarespace.com/21fr
-AyitiKale Je, « Le mystère des logements de Morne à Cabri », 10 juillet 2012, en ligne :   http://haitigrassrootswatch.squarespace.com/ayiti-kale-je-kreyl/2012/7/9/le-mystere-des-logements-de-morne-a-cabri.html
-« Le droit foncier et le droit au logement en Haïti », Haïti AdvocacyWorking Group (HAWG), en ligne :                http://haitiadvocacy.files.wordpress.com/2012/02/hawg-le-droit-foncier-et-le-droit-au-logement-en-hac3afti.pdf
-« Haïti’shousingcrisis : results of a householdsurvey on the progress of President Michel Martelly’s 100-day plan to close 6 IDP camps », University of San Francisco et Institute for Justice and Democracy (IJDH), 3 octobre 2011, en ligne : http://ijdh.org/wordpress/wp-content/uploads/2011/10/Martelly-100-Day-Report-final_Oct-3.pdf

d – Le gouvernement : entre tentatives d’initiatives et justification

Les initiatives selon la PNLH
-Stratégie de communication pour une meilleure construction des logements en Haïti : cf. MTPTC communication, en ligne :
-Code national du bâtiment d’Haïti : http://uclbp.gouv.ht/download/cicps-2014-cnbh-fusion.pdf
-Arrêté du 20 aout 2013 (fournit des avantages fiscaux aux initiatives d’investissements privés dans le secteur de l’immobilier…)
-Programme national de prêts au logement : « Kay Pam », Banque Nationale de Crédit (BNC) et la Banque Populaire Haïtienne (BPH) : Lancement en juillet 2011 ; objectif : accorder des prêts au logement sur 30 ans aux agents de la fonction publique et aux clients de la BNC, pour la réparation ou la construction de leurs maisons.

A consulter
-« Kay Pam », sur le site de la BNC :  

Les difficultés
« -absence ou non respect des normes de construction
-absence d’encadrement ou de supervision des initiatives individuelles
-déficit de main d’œuvre qualifiée
-absence de planification urbaine
-disponibilité de crédit immobilier quasi-nulle
-faible capacité financière d’une grande partie de la population »[5]

B – CONDITIONS DE VIE

-La population haïtienne augmente : elle est aujourd’hui de 10,7 millions d’habitants : 5,6 millions en milieu rural, et 5, 1 millions en milieu urbain, dont 2,3 millions dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
-Il y a également une augmentation du taux d’urbanisation : 40,8% en 2003 ; 48% aujourd’hui.
Ainsi, la pression démographique en Haïti est de plus en plus forte sur les centres urbains. Une augmentation de l’offre de logements est indispensable dans les villes.

A consulter
-Enquête sur « Les conditions de vie des ménages en Haïti », IHSI, 2003, en ligne :               http://www.ihsi.ht/pdf/ecvh/ECVHVolumeI/logement.pdf. Une enquête actualisée devait être publiée en 2012 :
« Les conditions de vie des ménages en Haïti après le séisme ».

C – TRANSPORTS

Etat des lieux
La documentation sur le sujet est assez pauvre. Les sites gouvernementaux fournissent quelques rares informations qu’il faut utiliser avec recul et esprit critique.

Le Ministère des travaux publics, transports et communications dresse un court état des lieux :
-          Transport terrestre : le réseau routier a perdu 30% de son extension au cours des 15 dernièresannées.
-          Transport maritime : concentration des activités maritimes autour de quelques villes portuaires, dont les infrastructures et les équipements sont dégradées ; désorganisation de la gestion des opérations maritimes et portuaires et inadéquation aux standards internationaux. Les principaux ports sont ceux de Cap Haïtien, Gonaïves, Jacmel, Jérémie, Cayes, Miragoane, Port-au-Prince, Port-de-Paix, Saint-Marc et Fort-Liberté.
-          Transport aérien : les vols internationaux se concentrent à l’aéroport de Port au Prince (Toussaint Louverture), et dans une moindre mesure à l’aéroport du Cap Haïtien. Les infrastructures et les équipements sont peu surs et obsolètes, incapables de répondre aux standards d’un trafic international et aux besoins d’un trafic local et régional. Les autres aéroports principaux sont l’aéroport de Jacmel, l’aéroport de Jérémie, l’aéroport Antoine-Simon aux Cayes, et l’aéroport de Port-de-Paix.

Le MTPTC
S’occupe des travaux publics, des transports et des télécommunications.
Gere des services a travers des organismes dont il assure la tutelle :
-Distribution de l’eau potable : DINEPA
-Régulation des operateurs de télécommunications : CONATEL
-L’entretien des routes : Fonds d’Entretien Routier (FER)
-Contrôle de la qualité des infrastructures en construction et application des normes en matière de bâtiments : LNBTP
-Exploitation des ressources Minérales et Energétiques : Bureau des Mines et de l’Energie

Le Ministère se fixe pour objectif : « 1/ Contribuer a la réduction de la pauvreté ; 2/ Promouvoir un développement durable, équilibré et équitable du pays en dotant le territoire d’infrastructures de transports adaptées, intégrées et bien entretenues ; 3/ Favoriser l’intégration d’Haïti dans la zone Caraïbe et le commerce international »

Les transports en commun :
Le transport public est essentiellement privé. Les formes les plus courantes de transports publics sont les « tap-tap» et les mini-vans, pour assurer le transport entre les villes aproximité de Port-au-Prince. Les motos sont largement utilisées comme des taxis. Nombre de ces transports font partie de l’économie informelle.

Plusieurs tentatives gouvernementales pour structurer les transports en commun ont échoué[6] :
-1979 : Bus Conatra : contrat entre le gouvernement et l’Association des conducteurs. Sabotages et mauvais entretien.
-1998 : autre tentative avec plus de services pour élèves et enseignants. Sabotages et mauvais entretien.
-2006 : tentative de récupération de la trame de bus, avec un cadeau de 300 nouveaux autobus de Taiwan.

Chemin de fer :
Le chemin de fer a existé en Haïti entre 1876 et 1991.

A consulter
-Site du Ministère des travaux publics, transports et communications : http://www.mtptc.gouv.ht/
-« Enquête sur le secteur transport », 2004-2005, IHSI, disponible sur place sur demande[7].
-Flecher, José, « Haïti, un transport public au gré des  propriétaires », Le Nouvelliste, 16 janvier 2014.
-« La reconstruction nationale avance a grands pas », Haïti Libre, 15 novembre 2013, en ligne :
- Henriquez, Lionel F., « Transport », in Holly, Gerald, Les problèmes environnementaux de la région métropolitaine de Port-au-Prince, Commission pour la commémoration du 250ème anniversaire de la fondation de la ville de PAP, 1999


Réalisé par Jean-Gérard Anis & Carine Schermann
FOKAL   Mars-Avril 2014


[2]D’après le « Résumé éxécutif » de la PNLH.
[3]D’après le site internet du Projet 16/6 : http://www.projet16-6.org
[4] Présidée par Bill Clinton et Jean Max Bellerive.
[5] In “Résumé éxécutif” de la PNLH.
[6]Peu de documentation disponible. Informations recueillies sur Wikipédia, a utiliser avec précaution.
[7] IHSI, Service de diffusion et des relations publiques, 1 angle rue Joseph Janvier et Bld Harry Truman, PAP

Une année à la tête du PIJ

  cher.es ami.es, Depuis janvier 2022, je suis appelé par la direction de la FOKAL à assumer la charge de la coordination du Programme Initi...