lundi 12 mai 2014

EMPLOI, FORMATION ET ENTREPRENARIAT


1/ DEFINITIONS GENERALES

1.      Emploi
Terme désignant l'utilisation d'un individu par un autre individu consentant ou par une institution, visant à la réalisation d'un travail particulier en contrepartie d'un salaire ou autre rémunération. Par ailleurs, la définition de l'emploi exclut les personnes exerçant une activité non rémunérée, telles que les femmes au foyer ou les travailleurs bénévoles. Par contre, y sont inclus les travailleurs indépendants, qui en représentent une part considérable, notamment dans les pays en développement où ils constituent 25 p. 100 à 50 p. 100 de la population active totale. Ces travailleurs exercent pour leur compte et se rémunèrent eux-mêmes.

En 2002, la grande majorité de la population active s’insérait dans l’agriculture. Avec un taux de 92,8%, les travailleurs indépendants dominaient le secteur commercial alors quils ne représentaient que 45,7% dans lindustrie et 27,8% dans les services.

L’emploi des jeunes en chiffres                                                                                         
Moins d’un cinquième des Jeunes de 15 à 24 ans révolus, soit 14%, exercent effectivement un emploi rémunéré ; 16 % se retrouvent au chômage, donc en quête d’emploi, et 70 %, en état d’inactivité. Le chômage ouvert absorbe plus de la moitié, soit 53,3%, de la Population Économiquement Active chez les Jeunes. La différenciation est nette selon le sexe et le secteur de résidence : 73,3 % des filles sont en état d’inactivité contre 66,3 % de garçons. Le pourcentage d’inactifs s’élève à 76 % en milieu urbain contre 64 % en milieu rural. Si le degré de participation réelle dans l’activité économique est plus élevé en milieu rural qu’en milieu urbain (18,7% contre 9,2%), le taux de chômage est, par contre, plus faible chez les Jeunes, dans les villes que dans les campagnes (14,7% contre 17,2%).                                                                                  Source FNUAP Haïti 2013

Notions à consulter : travailleur free-lance, emploi intérimaire, salarié à plein temps, travailleur itinérant, salarié à temps partiel, ouvrier payé à la pièce, emploi à durée (in)déterminée, sous-emploi, population active

2.      Formation (qualification)
Enseignement destiné à donner (à une personne ou un groupe) les connaissances théoriques et pratiques nécessaires à l'exercice d'un métier ou d'une activité. Il peut être universitaire [au moins 4 ans d’études sanctionné par un diplôme] aboutissant à une profession (activité rétribuée, qui nécessite une formation ou une qualification spécifique, et qui donne une certaine position sociale) ou technique [de 6 mois à 2 ans sanctionné par un certificat] débouchant sur un métier (activité professionnelle constituant un moyen de subsistance et exigeant une formation ou de l'expérience).

Près de 20 %, soit 18,1%, des Jeunes de 15 à 24 ans révolus, n’ont aucun niveau d’instruction. Un peu plus d’un tiers (37,5%) se retrouvent au niveau du primaire et 42,8% au niveau du secondaire. La part relative des Jeunes à l’Université est insignifiante : moins de 1%. La différenciation par sexe est nette. […] Au niveau universitaire, la situation est légèrement à l’avantage des garçons.

3.      Entreprenariat
L’Entrepreneuriat ou entreprenariat est l’action de créer de la richesse et/ou de l'emploi par la création ou la reprise d'une entreprise. Un entrepreneur, c’est donc, une personne qui s’engage dans un effort visant à transformer ces idées et innovations en biens économiques. Autrement dit, les entrepreneurs sont ceux qui créent ou qui veulent créer leur propre emploi, ou ceux qui ont créé ou veulent créer une nouvelle entreprise dans le secteur formel ou informel afin de générer des revenus.

On peut distinguer 3 types d’entrepreneurs qui se différencient par leurs motivations :
Entrepreneur social : Un entrepreneur social est motivé par le désir d'aider, d'améliorer et de transformer la société, l’environnement, le système éducatif et les conditions économiques.
Serial Entrepreneur : Un serial entrepreneur est celui qui a en permanence de nouvelles idées et crée de nouvelles entreprises. Il est plus susceptible de prendre des risques et de surmonter les cas de faillite d'entreprise.
LifeStyle Entrepreneur : Ces entrepreneurs placent la passion avant le profit lors du lancement d'une entreprise. Leur motivation est la combinaison des intérêts personnels et du talent avec la capacité de gagner sa vie.

A lire pour aller plus loin
• Encyclopédie Encarta  2008
• Gabriel Bidegain et Jacques Hendry Rousseau, Dynamique de la population : nécessité d’investir dans la jeunesse haïtienne pou casser le cycle inter générationnel de la pauvreté, 11 Juillet 2013 [PDF]

Erich Jean René, L’entreprenariat en Haïti. http://www.capsules.haitimonde.com/spip.php?article33&lang=fr

• UNFPA Haïti, La jeunesse en chiffres, [PDF]


2/ TENDANCES ET ENJEUX

a. Les jeunes face à l’emploi (chômage de longue durée et  sous emplois)

Les jeunes âgés de moins de 21 ans composent plus de la moitié de la population haïtienne (IHSI 2003). Plus d'un tiers de ces jeunes sont au chômage et ceux qui travaillent se trouvent en majorité avec des emplois intermittents, précaires et faiblement rémunérés dans le secteur informel sans aucune protection sociale.  Les jeunes sont durement affectés par le chômage. 61,9% des jeunes âgés de 15-19 ans sont au chômage contre 50,0% la tranche dâge de 20-24 ans.

Après le séisme du 12 janvier 2010, le taux de chômage officiel avoisine les 35 %, avec 150 milles jeunes qui entrent chaque année sur le marché du travail. Dans un tel climat, les jeunes font face à un chômage de longue durée et de sous emplois. Les jeunes haïtiens sans instruction sont les plus touchés par la crise de l'emploi. Car, ils ne possèdent aucune compétence les habilitant à trouver un emploi décent. Le chômage frappe également les jeunes universitaires qui ont de plus de plus du mal à trouver du travail à cause de la faiblesse de la demande de travail dans l'économie nationale. Ils demeurent au chômage pendant une longue durée jusqu'à même se décourager parfois à ne plus chercher de l'emploi. Ensuite, Il existe peu de service d'intermédiation à l'emploi en Haïti, ce qui pose pas mal de contraintes d'informations aux jeunes sur les possibilités d'emplois. 

Plus des trois quarts, soit 78,5%, des Jeunes de 15 à 24 ans révolus travaillent à leur propre compte et ont un statut d’indépendants. Un peu plus d’un dixième, soit 11,2%, sont salariés et 4%, des aides familiales non rémunérées. Les Employeurs représentent un pourcentage insignifiant : moins de 1% des Jeunes. Les salariés ont une plus forte pondération dans les villes que dans les campagnes (25,1% contre 4,2%).
Les services absorbent environ les trois quarts des Jeunes actifs occupés en milieu urbain, soit 73,6%, et l’Agriculture, un peu plus des deux tiers, soit 67,9%, en milieu rural. Normalement, le degré d’absorption de la force de travail juvénile dans les industries est plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural (21,2% contre 8,2%).
A l’échelle nationale, près de la moitié des Jeunes actifs, soit 46,4%, travaillent dans les fermes, 12,2%, au marché, 8,3% à domicile. Mais la présence des filles est particulièrement forte au marché (90,3 % contre 9,7% de garçons) et celle des garçons à la ferme (96,5% contre 3,4% de filles) et aussi dans les Usines / Chantiers / Ateliers (80,3% contre 19,7%).                                                                                                                                 Source FNUAP Haïti 2013

b. Les jeunes et leur formation (inadéquation quantitative et qualitative entre l’offre et la demande)

La demande sociale de la formation est en nette progression depuis ces dix dernières années. Les jeunes veulent, de plus en plus, exercer une profession. Cette tendance est confirmée chez les élèves qui n’ont pas réussi aux examens du baccalauréat 1ère  partie. […] Il y a des professions qui n’attirent pas les jeunes, c’est le cas par exemple de la boucherie. À l’opposé, les métiers de techniciens agricoles et de contremaîtres de bâtiment sont très attractifs. Trouver une place dans un centre d’enseignement supérieur réputé sérieux en Haïti, c’est un véritable parcours du combattant pour les postulants qui frappent aux portes des institutions d’enseignement supérieur et professionnel de renom. Ces postulants sont confrontés soit aux contraintes financières pour les établissements privés, soit à la capacité excessivement limitée des centres publics.

Selon le MENFP, l’accès à l’enseignement technique et professionnel est «largement réservé à une minorité d’Haïtiens qui peuvent être diplômés dans ce sous-secteur. La plupart des travailleurs (80%) ne répondent pas aux critères de sélection des programmes ou n’y ont pas accès en raison du manque de places dans les écoles professionnelles. Seulement six sur 1.000 travailleurs sur le marché du travail possèdent un diplôme ou un certificat dans un domaine technique ou professionnel ».

Il convient de souligner l'inadéquation qui existe entre le marché du travail et le système éducatif. De nos jours, dans les secteurs les plus dynamiques de l'économie haïtienne comme les TIC, les finances, bâtiments et travaux publics, l'économie verte, il existe un déficit criant de compétences. En fait, le système éducatif haïtien n'a pas pu s'adapter aux mutations économiques pour produire les compétences recherchées par les entreprises.

Avec 48 établissements de formation technique et professionnelle, relevant de 6 départements ministériels, lÉtat assure la formation dune infime partie des jeunes ayant un besoin de formation. Il y a 100.000 jeunes qui se présentent en moyenne annuelle sur le marché de la formation professionnelle depuis 1997 pour avoir un métier. […] Il y a un déséquilibre criant entre loffre et la demande.

Dans les rares départements où l’offre est assurée, l’employabilité des diplômés est faible, en raison, d’une part, de l'étroitesse du marché du travail dans le secteur dit moderne auquel ils sont destinés et, d’autre part, du fait que les programmes enseignés ne répondent pas toujours aux besoins des secteurs qui recrutent. La formation est largement théorique et la pratique est très limitée, faute de relations étroites avec les entreprises (stages ou formation en alternance), reconnaît Cadet Ford dans la revue DSD Tribune. Dans la plupart des centres, l'enseignement y est encore très scolaire et les enseignants sont peu préparés à l'ouverture sur le monde du travail. Une étude financée par la Banque Interaméricaine de Développement en 1996, citée par le gouvernement, a conclu que la formation professionnelle dispensée dans le pays était inadaptée par rapport à la demande de main-dœuvre sur le marché du travail.

La population est essentiellement jeune : 37%, soit plus d’un tiers, de moins de 15 ans ; 50 % (la moitie) de moins de 21 ans ; 20, 5 % (1/5) de Jeunes de 15 a 24 ans.
Les taux d’alphabétisme :
Chez les Jeunes de 15 24 ans: 82,4%; 85,2%(M) et 81,1% (F) en 2005/2006; mais 96.6% (F) et 97%(H) en 2012.
A 25 ans 11,1% (F) et 12,2 % (M) ont atteint le niveau Supérieur. Plus de trois fois la population totale (3.4)

A lire pour aller plus loin
• Guichard Doré, Politique de formation professionnelle et d’emploi en Haïti, Université Paris Est, Décembre 2011 [PDF]
• Bénédique Paul, Université et Entrepreunariat en Haïti, Université Quisqueya 2012 [PDF]


c. Des jeunes entrepreneurs ? (une nouvelle classe d’affaires à promouvoir)

Il y a quelques années, au cours d’une conférence en Haïti, Muhammad Yunus, Prix Nobel de la Paix pour son implication dans la vulgarisation de l’innovation micro financière, s’est prononcé contre le fait que les jeunes sortant de l’université préparaient leur curriculum vitae et non un plan d’affaires. Dans un pays où les personnes  formées cherchent tous un emploi, il est naturel que le taux de chômage soit très élevé. Car il faut des entrepreneurs pour créer les emplois.

Pour Abdoul Apha Dia qui a présenté un panorama très complet de la relation université-entrepreneuriat au Sénégal, l’université doit accomplir cinq types d’actions en faveur de l’entrepreneuriat, à savoir : la sensibilisation, la formation, la recherche sur l’entrepreneuriat, le conseil et l’accompagnement des projets entrepreneuriaux.

Il y a nécessité de faire émerger une nouvelle classe d’affaires en Haïti. […] L’université constitue  un « réservoir » riche et varié d’entrepreneurs potentiels mais souvent inexploité.  L’université peut non seulement  détecter ces personnes mais elle doit les indiquer la meilleure façon de concrétiser leur projet. Elle doit veiller à encourager la dimension collective des projets car il ne s’agit pas d’amener chaque étudiant à créer une entreprise.

A lire pour aller plus loin
• Bénédique Paul, Université et Entrepreunariat en Haïti, Université Quisqueya 2012 [PDF]
• Gabriel Bidegain et Jacques Hendry Rousseau, Dynamique de la population : nécessité d’investir dans la jeunesse haïtienne pou casser le cycle inter générationnel de la pauvreté, 11 Juillet 2013  [PDF]
• Gabriel Bidegain, Haïti : les grandes mutations de la société Haïtienne, CIAT Aout 2013 [PDF]
• IHSI, Grandes leçons sociodémographiques tirées du 4e Recensement général de la population haïtienne, Février 2009 [PDF]
• GRET, Emploi et entrepreneurship des jeunes, Hors-série, décembre 2012 [PDF]
GRET, Optimiser l’impact des initiatives d’appui à l’entrepreneuriat des jeunes selon les types de contexte, Revue L’Actualité des services des entreprises, no 24, mars 2013 [PDF]


3/ DEFIS ET PERSPECTIVES
a. pour l’emploi
Plan pour l’emploi des jeunes (législation adaptée, office national pour l’emploi, salon de l’emploi et de l’entreprenariat, programme d’embauche des jeunes dans les administrations publiques et les ministères, développement et généralisation appuyée des stages payants d’immersion en entreprises, insertion des diplômés, pacte de responsabilité entre l’Etat, l’Université et les entreprises pour l’insertion professionnelle des diplômés…)

Politiques économiques (investissements, incitations fiscales à l’embauche des jeunes…)

b. pour la formation
Programme de formation avec l’INPF et les universités publiques et privées (cadre juridique et politique de la formation professionnelle, financements, création d’établissements de formation technique et professionnelle en région, création de nouvelles filières professionnelles spécialisées, dans les NTIC, l’informatique, le multimédia, l’environnement, l’agroalimentaire…) ;

250 établissements d’enseignement supérieur (universités et écoles supérieures) existent dans le pays dont la majorité est de catégorie privée. Seulement 55 disposent réellement d’une accréditation pour fonctionner, et 12 ont pu accéder au titre de membres de l’Agence universitaire de la francophonie. Des écoles professionnelles et techniques, à la capitale comme en province, n’hésitent pas à adopter sans scrupule et sans crainte l’enseigne Université, du jour au lendemain, avec à la clé une promesse de qualification sans réelle compétence.

« Depuis plus de 25 ans, Haïti s’est dotée des instruments juridiques pour réformer et restructurer son système de la formation professionnelle. Ces textes légaux ou officiels, organisant le secteur de la formation, font de l’Institut de la Formation professionnelle (INFP) l’instance centrale du système national de Formation Professionnelle. Confronté à de nombreuses contraintes structurelles, l’organisme étatique gestionnaire du système national de formation, jusqu’en 2007, n’a pas trouvé suffisamment de fonds pour mettre, au moins en partie, en application les lignes de la réforme qu’il a esquissées, à savoir : renforcer la gouvernance du système de formation ;  améliorer les capacités techniques des travailleurs ; améliorer la qualité et l’efficacité de la formation dispensée ;  mettre la formation en adéquation avec la demande ; assurer un certain autofinancement du système » .

Guichard Doré, Politique de formation professionnelle et d’emploi en Haïti, Université Paris Est, Décembre 2011

c. pour l’entrepreunariat

1. Des idées pour un plan-cadre à l’entrepreunariat des jeunes
Enseigner l’entrepreneuriat dans les centres universitaires, développer les talents et la créativité des jeunes, rechercher l’innovation, récompenser les talents, encourager les incubateurs d’entreprises, supporter les starts-up haïtiens, valoriser le capital humain, accompagner les jeunes dans la création d’entreprises… ;

2. Des initiatives déjà en cours en faveur de l’entrepreunariat des jeunes
- Le Concours Jeunes entrepreneurs innovants du Ministère du Commerce  et de I ‘Industrie (MCI), vise à détecter les projets prometteurs émanant de jeunes chercheurs et/ou développeurs d’entreprises innovantes, en offrant un soutien financier et un accompagnement adaptés » aux porteurs. Le concours concerne les domaines tels que l’énergie, l’agro-industrie, le tourisme, la construction, la technologie, énergie, éducation, environnement et culture. www.jei.mci.gouv.ht
- Le Salon de l’Entrepreneur, organisé chaque année par Groupe Croissance, en partenariat avec Synergies, université Quisqueya et CEDEL (Centre d’entrepreneurship et de Leadership en Haïti), vise à renforcer le secteur privé des affaires et à encourager les entrepreneurs haïtiens à investir dans des secteurs porteurs de croissance économique. Le Salon a permis aux élèves, universitaires, entrepreneurs et aspirants entrepreneurs, d’avoir l’opportunité, d’assister lors de ce salon, à des présentations des cadres de différents Ministères, des professionnels, d’entrepreneurs ayant réussi. https://www.facebook.com/SalonDesEntrepreneursDHaiti/posts/
- Le Programme d’Appui aux PME [petites et moyennes entreprises] des Universitaires Diplômés (PAPMEU), programme pilote, qui compte toucher 500 jeunes sur 3 ans sur l'ensemble du territoire national, est exclusivement réservé aux jeunes universitaires diplômés et vise entres autres, à leur fournir un encadrement technique et financier, pour leur permettre de réaliser leurs projets d’entreprises et contribuer au développement économique d'Haïti. http://www.mci.gouv.ht/
- Le Service d’appui aux entreprises (SAE) du MCI, a pour l’objectif d’encadrer les petites et moyennes entreprises dans un souci de renforcer leurs capacités d’approvisionner le marché local et de le formaliser, via des séminaires  à l’intention de jeunes issus de 9 écoles professionnelles de la zone métropolitaine de Port-au-Prince pour apprendre à monter un plan d’affaires, de savoir les processus de création d’une entreprise et de connaître comment chercher des fonds pour lancer son entreprise. http://www.mci.gouv.ht/
- Le Concours Digicel de l’Entrepreneur de l’Année, vise à donner une visibilité et aussi une réelle ouverture dans la culture de l’entrepreneuriat. Le prix Digicel Entrepreneur de l’année récompense chaque année les entrepreneurs du pays ayant réussi dans chacune des catégories suivantes : émergent ; agroalimentaire et environnement ; construction ; éducation, tourisme et culture ; industrie ; services. http://www.digicelhaitientrepreneur.com/
- Le Concours de plans d’affaires du projet MEMA (Mon Entreprise Mon Avenir), créé par les fonds Clinton-Bush, des 2 anciens présidents américains, pour permettre à des jeunes dans une vingtaine de pays dont Haïti, de créer et d'ouvrir des petites et moyennes entreprises tout en recevant un accompagnement fourni par Technoserve-Haïti. www.memahaiti.org/
- La Création de programmes de formation courte durée de l’entrepreneurship, sous forme de séminaires payants dans des universités de la capitale ou par des groupes privés (Group Croissance, CEDEL, Digicel…) http://haiti.buildingmarkets.org/fr/node/10053
- L’Académie de Leadership, organisé par la Jeune Chambre Internationale (JCI Haïti), vise à renforcer la capacité des jeunes, notamment membres des organisations locales de la JCI Haïti, afin qu’ils soient en mesure de jouer leur rôle dans leurs communautés en tant que de véritables Leaders.
Le Laboratoire mobile d’Innovation et de Développement Économique en Haïti, « Bus LIDE »,  une initiative du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en collaboration avec le Ministère du Commerce et de l’industrie et l’École Supérieure d’Infotronique d’Haïti (ESIH). Ce projet dispose  d’une application informatique novatrice, qui met en contact de façon continue les institutions de crédits et les jeunes entrepreneurs.

3. Des réseaux de jeunes entrepreneurs
- La Jeune Chambre Internationale en Haïti (JCI), dont les membres analysent les défis locaux, collaborent avec des partenaires communautaires, conduisent des projets pour trouver des solutions et évaluer les résultats pour assurer leur durabilité. http://www.jci.cc/
- Le Réseau des Jeunes Entrepreneurs Haïtiens (RJEH),  une jeune association patronale a but non lucratif, non confessionnelle et apolitique qui regroupe des jeunes entrepreneurs haïtiens et d'autres jeunes entrepreneurs d'autres nationalités. La mission du RJEH est de créer un espace qui développe la culture entrepreneuriale en Haïti tout en faisant la promotion des jeunes entrepreneurs haïtiens tant sur le plan national qu’international. https://www.facebook.com/pages/Reseau-des-Jeunes-Entrepreneurs-Haitiens-RJEH/
- Un mouvement d’associations de femmes entrepreneures (Jacmel, Petit-Goâve, P-au-P,…) et d’ateliers de jeunes entrepreneurs dans le pays soutenu par des institutions financières internationales (BID, PNUD, USAID) et des fondations nationales (FOKAL, Digicel…).

3. Des revues dédiées à l’entreprenariat des jeunes
- Etre Ayisyen pour inciter les jeunes à  l’entrepreneuriat. Elle a été créée par la Fondation ETRE AYISYEN qui se donne pour mission de promouvoir un changement de paradigmes par l’éducation, la découverte et la valorisation des ressources locales, la formation des jeunes pour le développement d’entreprises et la création de richesses. http://www.mathiaspierre.ht/etre/
- L’Actualité des services aux entreprises, revue semestrielle sur le développement du secteur privé. C’est un produit d’information du Gret financé par l’AFD et la Fondation de France. Document PDF disponible
- Le Bulletin du CRED-Haïti, qui promeut les jeunes entrepreneurs acquis à la cause du changement et qui veulent développer un autre paradigme de l'entrepreneuriat axé sur le développement communautaire, la solidarité citoyenne, la modernité et la protection de l'environnement. Document PDF disponible
-  La Trousse d’outils à la création d’entreprises, élaborée par l’Overseas Development Institute (ODI) vise à adapter les initiatives en faveur de l’entrepreunariat des jeunes aux contextes dans lesquels elles s’inscrivent. Effectuée à l’adresse des décideurs et des professionnels, cette trousse doit permettre de faciliter toute nouvelle intervention ou d’ajuster les initiatives en cours et ainsi d’optimiser leur impact. Document PDF disponible

Ratio de dépendance avantageux et Prime démographique : un bonus à mettre à profit !
L’émergence des Adolescents et des Jeunes de 15 à 24 ans (20,5%), due à la diminution du poids des personnes à charge (moins de 15 ans et plus de 65 ans), est une opportunité historique : le ratio de personnes à charge est exceptionnellement faible,71 pour 100 ; cela ne se présente qu’une fois à travers l’évolution d’une population, et le sera encore au cours des 30 prochaines années.
 Il convient donc de mettre a profit cette opportunité, en facilitant l’intégration des Adolescents et des Jeunes dans le circuit social et économique, à travers des investissements en matière d’Education, de Formation Professionnelle, d’Emploi, de Santé, de Santé Sexuelle et Reproductive ; faciliter aux Adolescents et aux Jeunes l’exercice des droits fondamentaux, pour rompre le cycle intergénérationnel de la pauvreté et assurer le Développement Durable.                                                                                                                                                        Source FNUAP Haïti 2013


Réalisé par Jean-Gérard Anis & Carine Schermann
FOKAL   Mars-Avril 2014

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