À Darbonne, les
jeunes du club réfléchissent
sur la problématique
du Sida
Le 1er décembre est consacré à la
célébration de la journée mondiale de la lutte contre le sida. Dans plusieurs
pays et particulièrement en Haïti, des nombreuses activités sont réalisées sur
cette pandémie qui, selon le rapport d’ONUSIDA de 2014, près de 36,9 millions
de personnes vivent avec le VIH dans le monde. Ce qui est le plus inquiétant, c’est
que durant cette même année, selon ce même rapport, environ 2 millions de
personnes ont été nouvellement infectées, soit 5600 nouvelles infections par
jour dont un tiers concerne des jeunes de 15 à 24 ans.
C’est dans ce contexte particulier que les jeunes du
club de débat de Darbonne ont été invités à réfléchir ce vendredi 2 décembre 2016
sur cette problématique. Dans la salle de lecture de la bibliothèque Rasin
Lespwa, plus d’une trentaine de jeunes du club et autres invités sont réunis. Mais
c’est Merline Somerville, ancienne débatteuse du club, qui tenait les
commandes. Elle vient, il y a quelques semaines de participer à un séminaire
sur le leadership des jeunes filles avec l’ambassade américaine et un module
sur la sexualité des jeunes a été développé.
Après une petite mise en contexte de l’un des animateurs,
Merline a introduit la séance avec un survol historique sur le sida depuis
l’apparition du virus au début des années 80 aux USA et son parcours jusqu'à nous
en Haïti. Elle s’ensuit avec cette question adressée aux participants : Quelle différence faite vous entre le VIH et
le sida ? Plusieurs réponses sont venues du public, mais on retiendra
que le VIH est le virus responsable du sida, tandis que le sida est le stade déclaré de l’infection par le
virus de l’immunodéficience humaine. A ce stade la personne atteinte du virus,
les signes et symptômes de la maladie commencent déjà à apparaitre.
En ce qui attrait aux modes de
propagation de cette pandémie, Merline a expliqué aux jeunes qu’il y a
plusieurs moyens de contracter le virus. D’abord, 90 % des cas sont dûs aux
rapports sexuels non protégés ; ensuite il y a le contact sanguin. Une
femme enceinte portant le virus peut aussi infecter son enfant si elle n’est
pas prise en charge par un médecin durant la période de grossesse.
Pourquoi ce sont les femmes et surtout les jeunes qui représentent la
catégorie la plus touchée pour le sida dans le monde ? Cette question qui allait susciter beaucoup plus de
débat au milieu des participants. Ginette croit que le niveau économique
précaire des femmes et de filles n’est pas sans conséquence dans la propagation
de ce fléau. Comment imaginer qu’une jeune fille de 16 ans, pour subvenir à ses
besoins et parfois aussi ceux de sa famille, soit obligée de livrer son
corps ajoute elle la peine dans l’âme.
Pour Donley et Landie, la famille et
l’école ont leur part de responsabilité. Pas de cours d’éducation sexuelle dans
les écoles. Que dire des parents qui refusent d’aborder ce sujet tabou avec
leurs enfants ?
En guise de propositions, Merline a
exhorté les jeunes à pratiquer l’abstinence qui selon elle, est le moyen le
plus efficace pour se protéger contre les MST et les grossesses précoces non
désirées, afin de ne pas hypothéquer leur avenir. On est jeune, l’avenir nous appartient, on aura tout notre temps, a-t-elle
conseillé à ce public de jeunes très attentif à son message. Sinon, elle les encourage à utiliser un préservatif.
Il faut
rappeler que la journée mondiale de la lutte contre le sida a été célébrée
cette année autour du thème : Levons la main pour la prévention du sida !
Max Grégory SAINT FLEUR
Animateur du club de
Darbonne
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