Mise en contexte
Depuis le mois juillet 2011, les clubs Vague du Futur de Christ-Roi, du Centre-Ville, de Cote-Plage, de Mon Repos se sont concertés pour lancer un long programme de travail sur la problématique de l’environnement en Haïti. Parmi les activités figurant dans ce programme, il y a eu des discussions dans les clubs sur des thématiques précises, des projections de films documentaires, des causeries avec des intervenants évoluant dans le domaine environnemental et des sorties écologiques.
C’est en rapport avec ce dernier point que les animateurs des quatre clubs précités ont pris l’initiative d’organiser le dimanche 18 décembre 2011 une excursion écologique à la Wynne Farm, du côté de Kenscoff. Cette sortie d'une durée de sept heures environ (de 9h à 16h30) répondait à l’objectif de concrétiser les points abordés au niveau des clubs sur les différentes thématiques traitées tout en rapprochant les jeunes un peu plus de la Nature.
68 jeunes ont pris part à cette sortie et ceci, sous la supervision des 8 animateurs de leur club respectif.
Déroulement
La journée s’est déroulée en deux temps. Une première partie d’une durée approximative de deux heures au cours de laquelle les jeunes ont pu bénéficier d’une série de formations liées principalement à la revalorisation des déchets. Et une seconde partie constituée par une longue marche vers la réserve naturelle des Wynne.
La série de formations a débuté avec la présentation de la Wynne Farm par Jenny Wynne. Elle a eu après à traiter des notions de biosphère, d’environnement etc. Elle a ensuite ébauché un panorama des différentes espèces d’oiseaux rencontrées en Haïti et qui ont pour certains migrés en République Dominicaine à cause de la coupe des arbres. Elle a alors parlé des cinq « R » des écologistes à savoir Redéfinir (les priorités dans la vie), Réutiliser, Recycler, Refuser, Réduire.
Suite à cette présentation, les participants ont été divisés en quatre groupes (chaque groupe portant un nom spécifique lié à un arbre fruitier) et devant participer par rotation à quatre ateliers de travail.
Un premier atelier portait sur la confection d’objets (sacs à main, valise) avec des sachets en plastiques. Le truc consistait à utiliser des crochets pour réaliser des chaines avec les sachets en plastique préalablement découpés.
Dans un second atelier, on apprenait aux jeunes à réutiliser les papiers pour la fabrication de briquets. Il fallait bien pulvériser les papiers dans de l’eau, introduire une quantité dans un bout de PVC troué de partout à la base, presser la miction avec une sorte de pilon pour en extraire l’eau puis mettre au soleil pour la solidification. Le briquet obtenu pouvait ainsi servir comme alternative au charbon de bois.
Un troisième atelier portait principalement sur la confection de boucles d’oreille avec des bouteilles en plastique découpées en petits morceaux imbriqués l’un dans l’autre.
Un dernier atelier expliquait le fonctionnement d’un réchaud à énergie solaire. Au cours de cet atelier également, une visite de l’espace a été organisée afin de voir comment on pouvait obtenir de l’engrais naturel à partir de l’élevage de vers de terre et de l’utilisation d’une toilette appelée toilette sèche. Cet atelier s’est achevé par une présentation succincte des variétés de bambou en Haïti et de leur utilisation.
Après cette série de formations, les participants ont eu à se restaurer sur place avant de se mettre en route pour la réserve naturelle. Cette marche a duré près d’une trentaine de minutes, sur fond de quelques protestations dues à l’escalade de la montagne. Mais le paysage a su récompenser l’effort déployé.
Commentaires et conclusion
Dans l’ensemble, on peut dire que la journée a été une réussite. En témoignent les éloges de Jenny Wynne et l’invitation lancée aux animateurs de venir approfondir les notions vues afin de pouvoir accompagner davantage les groupes de jeunes.
L’un des imprévus fut notamment le nombre de jeunes ayant pris part à la sortie. Les planifications ont porté sur une centaine de personnes. De ce fait, deux bus ont été loués pour le transport. Cependant, avec la réduction da la quantité de participants, il a fallu dédommager et renvoyer l’un des bus avant le déplacement.
L’agronome Dimitri Norris eut à dire lors d’une causerie après la projection d’un documentaire sur l’environnement (documentaire projeté dans le cadre de cette mobilisation pour l’environnement) que ce qui comptait en fin de compte ce n’était pas la dégradation de l’environnement mais de préférence le nombre de gens conscients de ces problèmes et capables d’y apporter des solutions.
En ce sens, il serait intéressant de renouveler ce genre d’expériences susceptibles de conscientiser et de former les jeunes de ce pays sur une problématique aussi cruciale que celle de notre environnement.
Bengie Alcimé
Animateur du club VDF de Christ-Roi
31 décembre 2011
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