Une bonne élève
Hudenie Lourdes Philistin |
Elle a participé à la consultation des jeunes de cette ville que FOKAL
a effectuée le 22 mai 2014, dans le cadre de son projet de livre blanc de la
jeunesse haïtienne. 51 jeunes, dont 31 filles, issus de plusieurs établissements
scolaires de la ville y ont pris part. Elle nous a livré ses impressions de
l’exercice, du débat et ses réflexions sur l’avenir.
De la consultation
Hudenie a qualifié la consultation des jeunes du Cap de très
instructive. « Cela m’a permis pour
la première fois de ma vie de m’exprimer en tant que jeune, de dire ce que je
pense, de parler de certaines situations qui se passent à travers le pays.
Donc, pour moi, c’était une expérience inouïe ! ».
Du débat
Elle n’est pas membre du club de débat de FOKAL au Cap [c’était
avant l’interview] parce que,
dit-elle, elle n’a pas vraiment le temps d’y participer. « J’avais des activités que je menais bien
avant l’invitation qui a été faite à mon école pour envoyer des élèves. Et je
ne pouvais pas me défaire de ses responsabilités-là ». Mais elle a avoué
que le débat est une activité qui l’intéresse beaucoup « à cause de l’interaction qui se fait entre
les jeunes, et aussi à cause de la liberté qu’ils ont de pouvoir s’exprimer
sans avoir personne pour leur dire qu’il ne faut pas dire ceci, qu’il ne faut
pas faire cela. Ca leur permettra de s’épanoui, et en même temps de grandir ».
De son engagement
Hudenie est seulement impliquée dans son école et son église. « Cette année, je me suis engagée [dans
son école] d’une manière toute particulière.
D’abord, je participe à la rédaction du journal de mon école. Ensuite, je suis
membre du cabinet du ministère de l’environnement [dans son école]. Et je suis conseillère de ma classe »,
toute heureuse de céder sa place de présidente à une autre camarade de classe.
De son avenir
Hudemie au milieu de ses camarades lors de la consultation |
Aux jeunes
« Ce que je pourrais dire
aux jeunes de mon milieu, c’est d’essayer, au lieu de regarder vers l’étranger,
de regarder en Haïti. Au lieu de dire qu’Haïti n’offre rien, à l’instar de Jean
Fitzgerald Kennedy [35e président des Etats-Unis, de 1961 à
1963. Il mourut assassiné durant son mandat] qui a dit : Ne demandez pas au pays ce qu’il vous offre, mais
demandez à vous-même ce que vous allez lui offrir ».
Très en verve sur ce point, Hudenie a ajouté que les jeunes « …pourraient essayer de s’arranger, de savoir ce qu’ils peuvent faire pour le pays au lieu de dire que le pays n’offre rien, et de partir à l’étranger. Je leur demanderai d’être sérieux et de s’impliquer activement dans les activités patriotiques ».
Propos recueillis par
Yvens RUMBOLD
et Jean-Gérard
ANIS
22 mai 2014
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