Après avoir donné des semaines de
formation à ses nouveaux recrus et rafraîchi la mémoire de ses anciens
débatteurs sur le format Karl Popper, le moment est donc venu de les évaluer.
Pour se faire, il y a pas eu meilleur moment que les vacances de Pâques, où les
jeunes, ayant pris congé de l'école ont pu, s'affronter pendant deux jours le
débat Karl Popper
Effectivement, après avoir
recruté plus d'une trentaine de jeunes dans différentes écoles de la capitale,
et après avoir procédé à trois mois de formation pour ces derniers sur le
format Karl Popper, le club de débat de Christ-Roi s'est donc lancé dans
l'évaluation de ces jeunes en organisant un tournoi interne. Les animateurs,
Alfred Désir et Joël Lazard ont formé des équipes mixtes tout en tenant compte
de la réceptivité des jeunes lors des formations.
Ce tournoi interne a duré au
total deux jours. Le samedi 8 avril 2017, où s'est déroulé la première partie au
Collège Le Normalien et le jeudi 13 avril 2017, au Centre Culturel Pyepoudre,
la demie finale ainsi que la finale.
Ils n'étaient plus que huit
équipes à s'affronter rigoureusement au collège le Normalien, en avançant des
arguments pour et contre, dans les normes du débat Karl Popper(DKP), au but de
maintenir leur position sur le sujet qui stipule: "Les pays en
développement doivent avoir le droit de polluer".
À la fin de cette première
journée, suite au verdict des membres du jury, quatre équipes dont KAD, PHARE,
Pulsar, Lynx ont validé leur billet pour la deuxième phase qui à son tour
allait se réduire aux deux seules équipes finalistes, KAD et PHARE.
Défendant le cas affirmatif KAD
avance comme argument: "Les pays en développement doivent avoir le droit
de polluer parce que ce permis favorise le développement durable". Ils
soutiennent que le droit de polluer, considéré comme étant un permis négociable
avait de bonnes répercussions sur le plan social, économique, écologique. En
gros, il pouvait provoquer et maintenir le développement durable.
Pour réfuter et corroborer sa
position l'équipe Phare a présenté comme argument: "Les pays en
développement ne doivent pas avoir le droit de polluer parce que les pays en
développement sont incapables de répondre aux conséquences de la
pollution."
Les joueuses ont montré qu'on ne
pouvait parler de développement durable, puisque la liberté de polluer (selon
la formule "Je pollue, je paie" engendrée par le droit de polluer) ne
fait qu'aggraver la situation des générations à venir et que le droit de
polluer n’était nullement un moyen de résoudre les problèmes écologiques.
« Bien au contraire, il ne faisait
que l’aggraver, clament-t-elles, car
on ne peut guère résoudre le mal par le mal ».
Comme alternatives, elles ont
proposé d'instituer dans les pays en développement des industries à énergie
renouvelable, une forte investis dans l'agriculture de marché et en produisant
bio. Seulement et seulement de cette manière, on arriverait à solutionner les
problèmes de la pollution, selon elles.
Après délibération finale, les
cinq membres du jury ont voté à l'unanimité pour l'équipe Phare dont ses 3
débatteuses ont brillé par leur talent et leurs arguments sur l'ensemble du
tournoi, en gagnant avec une grande habileté la totalité des matches joués.
Le point d’orgue du tournoi a été
le partage de titre du Meilleur débatteur, entre les deux débatteuses, Adneïssa
Christy Alezy et Sarah Zéphyr Marlange qui ont ensemble totalisé le même nombre
de points, 267. Ce qui a créé un certain émoi, pour ne pas dire malaise,
parmi les débatteurs, coches, juges et le public.
À noter qu'après la réussite du
tournoi interne du Club de Christ-Roi, le rendez-vous pour le tournoi
interscolaire est déjà pris. L'édition 2017 de cette activité intellectuelle au
niveau des écoles de la région métropolitaine se déroulera le 6 mai et devrait toutefois englober une nouvelle
catégorie de sujets sous le thème de la migration.
Joe
J.E Jean Charles
Responsable
communication du club de débat de Christ-Roi
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