jeudi 28 novembre 2019


En janvier 2016, plus précisément la troisième semaine de ce mois-ci, mon école avait reçu une invitation qu'il nous a fait part, nous les élèves du secondaire. C'était plutôt une sorte de recrutement pour de nouveaux membres pour le club de débat de Christ-Roi (c'était le nom du club à l'époque) et c'est cette annonce qui allait me transformer juste après 2 ans.

J'étais vraiment vibré par cette invitation parce que je ne savais pas réellement ce qu’était vraiment le débat, et tout de suite j'avais l'envie d'y participer. J'avais visité le club de débat de Christ-Roi pour la toute première fois le week-end d'après. Dès lors, après la visite j'étais devenu régulier, et je participai à toutes les formations. Mais mon plus grand souci à cette époque était le fait de de prendre parole en public. C’est la raison pour laquelle que je n'aimais pas jouer. Je m'en souviens toujours de mon premier match de débat qui était une grande catastrophe, selon moi. Après ce grand désastre, j'étais découragé et ne me sentais pas dans ma peau ; et c'est à ce moment que j'étais devenu irrégulier dans le club et que j'allais abandonner totalement le débat.

Je pourrais dire que j’ai trouvé une certaine passion pour le débat à la fin de l'année 2018. Disons que j'ai beaucoup enduré dans le débat avec mes allées et mes retours qui m'avaient donné beaucoup de lacunes. Mais maintenant je me sens à mon aise, et je peux participer au débat sans peur et sans timidité. J’ai beaucoup appris à travers le débat. J'ai appris à chasser ma timidité en prenant souvent la parole en public, à travers mes différentes recherches et exposés qui m'ont aidé à enrichir mes connaissances. Le débat m’a permis d'avoir des savoirs approfondis qui me seront utiles pour la vie.

Je remercie les animateurs MM Alfred DÉSIR et Joël LAZARD qui ont toujours été là pour nous. Ils nous ont beaucoup aidé dans notre parcours, que ce soit avec des conseils pour le débat, ou pour nos vies personnelles.

 Je tiens à remercier aussi FOKAL pour cette initiative qui permet aux jeunes de s'épanouir socialement dans notre pays.

Pour terminer, je tiens à vous dire que le débat n'est pas seulement le fait de débattre pour atteindre un niveau d'excellence, mais il est plutôt une expérience de vie sociale, de comportement et de connaissance intellectuelle.

  Merci !!!

Marc Edward SAINT-AIMÉE


Campagne IDEA/FOKAL/PIJ : « Le débat a changé ma vie »

Le débat a changé ma façon de voir le monde


Mes débuts au club
Inscrite dans le club a la fin de l'année 2017, j’ai pris part à la formation réalisée pour les nouvelles recrues et a représenté du même coup le Lycée Marie Jeanne que je fréquente, à une compétition de débat interscolaire à Bourdon, où notre équipe n’a malheureusement pas été qualifiée pour les phases éliminatoires. C’est alors que je commençai à prendre au sérieux le débat. Je débattais autrefois avec mes camarades, mais pas de cette manière apprise dans le club. Bien que je n'aie pas trop compris dès le début, je me concentrais sur les séances de formation. Je m'arrangeais pour ne jamais rater une séance, car pour moi rater une séance, c'est tout simplement rater la possibilité, la chance de progresser dans le débat.

Après la formation, le club organise des matchs d'évaluations pour mettre en pratique les connaissances acquises. Ce n'est que lorsque j'ai commencé à débattre que j'ai saisi le vrai sens du débat et aussi l'accumulation d'une somme d'expériences confortable.

Débattre, une nouvelle façon de voir le monde
Le débat a changé ma façon de voir le monde, je considère le débat comme étant un art mystérieux qui m'a permis d'exploiter le pouvoir des mots.

Le club de débat de Bourdon m'aide à avoir un esprit critique, un esprit d'équipe, à ne pas tout accepter comme une évidence, à remettre en question, à connaitre le bien-fondé de quoi que ce soit, à ne pas juger à la minute. Autrefois quand je discutais, j’avais plutôt tendance à chamailler. Ces discussions entre mes potes avaient tendance à devenir des disputes. Quand j'ai commencé à débattre, ça m'a permis de discuter correctement.

J'apprécie tout particulièrement la discipline qu'impose le débat. Au débat on sait qu'on a un temps de parole, qu’on n’est pas le seul à parler, qu’on doit donner à l'autre la chance de parler, qu’il faut savoir aussi écouter ce que la personne a à dire afin de pouvoir réfuter. Je suis fière d'affirmer que le débat m'a changé en profondeur. Il n’y a pas que ce comportement que le débat m'a appris. Avant j'étais très timide. Dès que je devais prendre la parole je stressais. Le débat  m'a aidé à éradiquer cela.

Ma force et ma faiblesse
Pour moi ma plus grande force réside dans le fait d'avoir mis en application les conseils du coach et du responsable de mon club.

L'application de ses conseils m'a porté fruit. Je représentai pour une deuxième fois le lycée. Notre équipe a su garder la deuxième place, et moi aussi j'étais la deuxième meilleure débatteuse, avec la différence de 1 point. C’était un début pour moi ; ce titre était une occasion pour moi de travailler davantage, de faire plus d'efforts, car c'est uniquement en travaillant que l'on peut avoir des résultats. En dépit de cette force, je considère le stress que je gère assez bien comme une potentielle faiblesse.

J'ai représenté le club dans le camp national. C’était ma fierté. Cette expérience dans le tournoi a été plaisante, mais stressante aussi. Du coup, j’ai été en finale du tournoi mixte. Je n'ai pas aimé, au cours de cette expérience, qu’on ait déclaré l’équipe adverse championne du tournoi. J’étais un peu furieuse, mais j'étais en même temps heureuse pour eux, car je reconnais qu'ils ont mieux joué la finale que nous, et avoir appris encore une leçon dans le débat : 'le fair play’.

L’effet du débat sur mon avenir
Lorsque je n’étais pas encore dans le club, je rêvais de laisser le pays, d’aller vivre ailleurs. Mais en augmentant mes capacités intellectuelles, je me suis rendue compte que le pays a besoin de moi, que c’est mon devoir de citoyenne de m'impliquer dans l'avancement du pays. Ce n’est pas à Haïti de m'offrir, mais à moi de lui donner mon aide, mon amour et mon savoir. Comme le 35ème président des États-Unis, John Fritzgerald Kennedy (1961 à 1963) l'a si bien dit : "Ne demandez pas au pays ce qu'il peut faire pour vous, mais demandez à vous même ce que vous pouvez faire pour votre pays".

Le débat a changé ma façon de voir le monde ; il m'a donné une direction, une bonne cause pour continuer à me battre pour ce que je veux vraiment. Enfin, il m'a donné une famille, le club de débat de Bourdon.

Wisancha Israël Justin
Lycée Marie Jeanne
Débatteuse du club de Bourdon

Campagne IDEA/FOKAL/PIJ : « Le débat a changé ma vie »

Le débat constitue un ciment social, un moyen capable de nous rapprocher


Mon nom est Wilderson ETIENNE, je fais partie du club de débat de Bourdon.  Le débat m'a toujours très intéressé et c'est ce qui explique le fait que j'aie pris la décision de chercher à intégrer un club de débat. Bourdon est le club où j'ai fait mes débuts, l'endroit où j'ai pu prendre connaissance des différentes règles du débat, c'est aussi l'endroit qui m'a permis de comprendre que débattre ce n'est aucunement parler le plus possible que l'autre, mais être assez cohérent dans ses explications et présenter des arguments valables et adaptés à l'énoncé.

, tels sont les mots que l'on retrouve presque au tout début du livre du professeur Hérold TOUSSAINT intitulé UNIVERSITÉ ET DÉBAT ARGUMENTÉ. C'est sans absolument aucun doute la phrase qui décrit le mieux mon parcours.

Gagner n'est pas toujours nécessaire m'a-t-on appris, on doit surtout faire en sorte de toujours apprendre quelque chose. Le débat m'a rendu soif, une soif dont il a presque étanché. À chaque match, j'étais toujours un peu plus motivé par l'envie d'apprendre que de gagner ; Cela peut paraître un peu paradoxal, mais si je dois me fier à cette petite phrase de l'un de mes deux formateurs : Le débat, c'est tes arguments contre ceux de l'adversaire. Quand j'expose mes arguments, l'autre est obligé de formuler les siens et ce n'est que par ce moyen que je pourrai me rendre compte des faiblesses de mon discours, des différentes limites de mon travail et tout cela constitue un énorme apprentissage, un moyen capable de me pousser à faire un peu plus de recherches. Mes premiers matchs ont été les pires de tout mon parcours.

C'est assez souvent le cas en réalité et ce, pour la quasi-totalité de ceux dont le débat a adopté. On a souvent une forte impression d'avoir quelque chose à prouver, ce qui n'est pas du tout conforme à l'idéal d'un débatteur digne de ce nom. Mes expériences m'ont permis de réaliser que le débat n'est et ne sera jamais une occasion de rabaisser l'autre ou de se faire remarquer. Il constitue au contraire un ciment social, un moyen capable de nous rapprocher.

Le débat a également opéré quelques changements en moi. Avant, j'étais très timide, peut-être même trop timide, je ne défendais donc jamais mes idées en public. Maintenant, c'est différent. Le plus grand cadeau que le débat m'ait fait, c'est le sens aigu du jugement ; je peux sans aucune difficulté relever les points faibles de n'importe quel discours et rapidement m'en faire une idée du contenu.

C'est un assez grand avantage, tout cela m'aide même en dehors du club certaines fois. Je me rappelle qu'une fois nous devions, moi et quelques amis de ma fac, présenter un exposé et vu qu’on n’allait pas avoir d'examen final, le professeur s'était résolu à accorder une note à chaque groupe. Généralement, présenter un exposé, c'est toujours assez facile quand on est bien préparé. Ce qui gâche l'ambiance d'habitude, ce sont les questions. Et on n’est jamais assez préparé pour les questions. J'adore écouter, cela me permet d'évaluer les autres, de me faire une petite idée de leur personne, mais ce jour-là, soit je me mettais dans l'obligation de répondre aux questions (c'était un peu mon rôle), soit je me taisais, ce qui aurait valu un gros zéro à tout le monde. J'ai donc été obligé de faire le choix auquel tout le monde s'attendait. J'ai répondu à toutes les questions, je l'ai fait tellement bien et avec tellement de flegme que j'ai chaudement été applaudi par la suite.

Seules mes habitudes à faire face aux séances de contre-interrogatoire pourrait occasionner un tel succès.
Dans la vie, des choix s'imposent toujours, certains nous sont souvent très utiles ; débattre en est certainement un. Honnêtement, je ne pensais pas qu'une aventure si stressante pouvait être aussi merveilleuse et enrichissante. Il faut donc croire qu'il y'a en tout une part de bonheur.


Wilderson ETIENNE

Campagne IDEA/FOKAL/PIJ : « Le débat a changé ma vie »

Le débat, une expérience qui enseigne


Je m'appelle Widna Fortuné et j’ai 17 ans.  Je suis en nouveau secondaire 3 à l'école congréganiste Christ-Roi qui pendant deux ans a donné trois des meilleures débatteuses du club dont je fais partie (Lovenshy Élysée, Midshyna Ricardinia Edouard et moi).

J'étais en 7ème année quand j'ai assisté pour la première fois à un tournoi interscolaire à mon école en 2015. J'ai été vraiment impressionnée par ce que les jeunes faisaient, leur façon de parler, d’affronter les idées adverses sans vraiment comprendre ce que c'était. Je ne me rappelle plus le sujet ni ce qu'ils disaient. Ce vague souvenir qui me revient parfois me met en face du second orateur de l’équipe du lycée Alexandre Pétion, lui qui m'avait charmée par sa voix, son éloquence, ses jeux de mots. En le regardant, j'ai eu envie pour la première fois de débattre pour être épatante, éloquente, confiante, Comme il l’était mais j'ai dû attendre longtemps parce que j'étais trop petite. Je n'avais que 13 ans à l'époque.

En 2017, deux ans plus tard, j'ai officiellement intégré le club de débat de Christ-Roi appelé maintenant club de débat de Bourdon qui est pour moi un lieu d'information de formation et d'épanouissement.
 Il n'est pas facile de trouver un endroit où l'on peut s'exprimer en toute liberté n'ayant que des réfutations pour adversaires, même à l'école qui est censée être un lieu d'apprentissage on ne peut pas tout dire et certaines fois on est obligé d'accepter des choses auxquelles on n’est pas d'accord. C'est pourquoi je remercie FOKAL de nous avoir donné le privilège de pouvoir bien le faire.

Le débat est pour moi le meilleur moyen de discuter dans le respect et en toute honnêteté. Les formations et mes expériences dans le débat m'ont appris à cultiver de très bonnes valeurs. Dans la tolérance on affronte la position de l'autre tout en le respectant.  Il n'est pas notre ennemi mais notre adversaire.

Avec l'esprit d'équipe on est plus fort et même si on a chacun un travail individuel à réaliser, On a une position Commune à défendre et c'est ensemble qu’il faut le faire. Malgré mon apathie, Et même si la procrastination est ce que je fais toujours, mon sens de la responsabilité et mon souci de bien jouer me permettent de toujours bien préparer mon travail et aider en même temps mes coéquipiers(ières).

Ces valeurs ne me sont pas utiles seulement quand il s’agit de débattre mais maintenant elles font partie de ma façon de vivre. Avant je les utilisais dans des phases et je connaissais leur sens mais c'est mon expérience dans le débat qui les a intégrées en moi.

Cette expérience m’a rendue plus confiante et plus cultivée. Je n'ai pas peur de m'exprimer et même quand je n'ai pas les plus beaux mots bien placés dans les plus belles tournures du monde j'arrive à me faire comprendre et à captiver l'attention de ceux qui me regardent.

Je ne suis pas un toastmaster mais je peux défendre mes opinions.

Maintenant je ne suis plus la même, j’accepte ce que je pense être acceptable et remets en question quand il le faut et c'est ce qui arrive le plus souvent. Je ne me limite plus aux réflexions des grands parce que moi aussi je peux réfléchir.

Avant je ne comprenais pas vraiment le concept débattre pour apprendre jusqu'à ce que je réalise que j'apprenais dans chaque recherche que je faisais, les idées et recherches de mes adversaires, les présentations de l'équipe adverse, les commentaires des juges et même dans ma façon de perdre. Dans un match une équipe remporte le match et l'autre le perd mais les deux apprennent et c'est ce qui leur sera utile.

Je ne vais pas dire que le débat m’a transformée parce que le débat pour moi n'aurait peut-être été qu'une compétition sans les valeurs que m'ont inculquées mes très chers animateurs et la relation que j'entretiens avec chacun des membres du club. Ils m'ont appris que le débat est bien plus qu'une compétition mais une façon d'apprendre tout en s'amusant.

Dès mon premier match j’ai su que le débat et moi allions devenir de très bons amis et je ne m'étais pas trompée. J'ai été vite choisie par mes animateurs pour représenter le club au tournoi régional après avoir été meilleure débatteuse deux fois suivies aux tournois interne et interscolaire. Je ne crois pas qu'ils aient regretté leur choix parce qu'au régional j'ai été troisième meilleure débatteuse et notre équipe a été championne puis au tournoi national on a été vice-championne et moi meilleure débatteuse.

En six tournois j'ai été six fois meilleure débatteuse : quatre fois en première place et deux fois en troisième position. J'ai reçu ces nombreux titres parce que j’ai eu de bons animateurs :
M. Alfred : notre père qui m’a orientée vers le débat.
M. Lazard : notre meilleur coach que je ne remercierai jamais assez pour sa patience, sa tolérance et sa compréhension. Et aussi de très bons amis et camarades du club qui m'ont donné leur amour, leur confiance, leur aide et leur encouragement.

La plus belle chose que j'ai apprise avec le débat c'est de toujours donner le meilleur de ce que l'on peut donner et c'est ce qui me rend toujours fière même lorsque je perds (je dois vous avouer un petit secret : après certains matchs, il n'y a vraiment pas de quoi être fière)

Le club de débat de Bourdon est pour moi un lieu d'épanouissement où je rencontre des jeunes agréables qui me comblent de bonheur.  Il suffit de nous voir ensemble pour comprendre à quel point nous sommes heureux et fiers de faire partie du meilleur club. Nous formons une belle et grande famille malgré nos opinions divergentes.

Le samedi c'est avec un immense plaisir que je me rends à Pyepoudre pour faire le plein après une semaine d'impatience chargée du désir que ce grand jour enfin arrive.  

À mon papa M Alfred Désir
À mon coach et exemple de leader M Joël Lazard
À chacun des membres du club de débat de Bourdon
À Fokal, spécialement à la Présidente Mme Michèle Duvivier Pierre-Louis et au coordonnateur du programme de débat M Jean-Gérard Anis.

J'adresse un grand merci plein d'amour et de reconnaissance.

Widna Fortuné
Ecole congréganiste Christ-Roi


Campagne : « Le débat a changé ma vie »

mercredi 27 novembre 2019

La fille timide et peureuse que j'étais. Eh ben ! elle n'est plus.


Bonjour à tous, Je suis Veillard Peeterlyne. Sans doute vous m'avez déjà lu, mais je suis de retour pour vous encouragez à nouveau.

Cela fait déjà 4ans que je suis membre du club de débat de Christ-Roi connu aujourd'hui sous le nom de club de débat de Bourdon. Lorsque j'écrivais mon premier texte je ne savais pas ce qui m'attendais mais je débordais de motivation et de détermination. Avec mes coaches MM. Alfred Désir et Joël Lazard qui avaient toujours foi en moi, en ma capacité, je peux dire que j'ai réussi.

En juillet 2018, j'ai pu participé à un autre tournoi régional de façon inattendue mais qui s'est avéré très fructueux. J'ai donné tout ce que j'avais. Faut dire que je me suis bien amusée aussi. Il y avait la famille(BDN) qui m'a apporté tout leur soutien, sans oublier mes coéquipiers qui travaillaient sans relâche. Ainsi on a fini Champions de la mixité, et moi l'une des meilleures débatteuses.

J'ai su faire la fierté de mon club mais avec le soutien de tous les membres de ce club.

Vous vous souvenez de la fille timide et peureuse que j'étais. Eh ben ! elle n'est plus. Grâce au club de débat qui n'a fait que ressortir le bon en moi, m'améliorer, devenir un leader. Je vous encourage tous, vous qui lisez ce texte, à démontrer votre amour pour le débat et votre appartenance à votre club en donnant le meilleur de vous-même.

Je remercie tout le programme de débat, mon club, mes pères (coaches), parce que, sans vous, je ne serais pas celle que je suis aujourd'hui. Bourdon, une grande famille!

Mes chers confrères et consœurs, le parcours continue. À vous de jouer !

Bisous à vous...

Veillard Peeterlyne


Campagne : « Le débat a changé ma vie »

Grâce au débat, j'ai appris à enlever ma timidité et à prendre la parole en public


Je suis Tracy Joachim. Actuellement j'ai 17 ans et je suis en Secondaire 3 (rétho) au Collège Marie-Anne. J'étais en Secondaire 1 lorsqu'une fille de l'école avait fait passer l'annonce pour celles qui voulaient intégrer un club de débat. Et cette annonce allait chambouler mon quotidien.

Je me souviens qu'à cette époque, j'étais très timide. Mais je me suis quand même lancée parce que débattre a toujours été dans mon quotidien, et c'est quelque chose que j'aimais et que je faisais souvent à chaque fois que je trouvais l'occasion.

A tous les postulants, on nous avait fait passé deux tests: l'un à l'écrit et l'autre à l'oral. Lors des résultats, non seulement j'avais réussi et j'ai aussi été parmi celles de mon école qui avaient été sélectionnées. Ce fut à partir de ce jour-là que le vrai champ de l'histoire débuta. Les formations commencèrent et suivaient leurs cours. Chaque samedi, ce fut un plaisir pour moi de me rendre à la bibliothèque de Pyepoudre pour participer au club de débat de Christ-Roi à l'époque.

Je me rappelle avoir participé à deux types de tournoi, le premier était le tournoi interne et le second un tournoi interscolaire. Même si je n'ai pas eu les premières places avec mes équipes, mais grâce à eux, j'ai beaucoup appris non seulement sur les règles du Débat, grâce aux commentaires des juges. Même si parfois ils étaient sanglants, j'en tirais toujours le maximum afin de ne pas répéter les mêmes erreurs, mais aussi sur le principe du travail en équipe afin d'obtenir une satisfaction individuelle mais aussi collective.

Le club de débat a été pour moi une vraie famille. J'ai appris les règles du débat, et c'est aussi grâce à cela que j'ai appris le principe de familiarisation, à enlever ma timidité et être capable de prendre la parole en public, comme d'autres. Ce club a aiguisé ma façon de concevoir les choses, de toujours tirer le pour et le contre dans tout ce que j'entends ou vois. J'ai aussi appris comment poser des questions et à quelles fins.

Je m'entendais très bien avec les débatteurs (anciens et nouveaux), même si parfois, il y eut quelque différends. Ce fut pour de courte durée grâce à nos deux coaches, MM. Alfred Désir et Joël Lazard qui furent pour nous de bons conducteurs, des pères et des amis.

À ce jour, j'aimerais remercier premièrement FOKAL pour avoir permis au club de toujours rester sur pied ; en second lieu mes deux coaches particulièrement M Alfred ; en troisième lieu, les débatteurs que j'ai eu la chance de connaître et qui furent pour moi de vrais amis ; en dernier lieu les autres personnes à savoir les juges, et d'autres personnes qui étaient présents au moments opportun pour nous aider à avancer. Ce package a marqué ma vie à tout jamais.

Tracy Joachim
Collège Marie-Anne

Campagne : « Le débat a changé ma vie »

Je suis une autre personne. Je pense plus vite qu'avant.


Il y a deux ans, j'ai appris l'existence de ce qu'on appelle un club de débat. A la suite d'une activité, mon établissement scolaire, à savoir le Collège Marie Anne, a décidé d'intégrer un club de débat.

Il y a deux ans j'ai intégré un club de débat. M. Alfred faisait le déplacement chaque samedi au collège pour nos séances. Je n'étais pas spécialement timide. Déjà que j'étais en cours d'art dramatique. Mais j'étais étonnée de voir la qualité et la quantité de chose dont j'ignorais l'existence. A savoir, des formats précis chronométré.

L'année dernière, j'ai voulu m'intégrer encore plus. Alors je me suis inscrite pour faire partie des débatteurs du club de débat de Bourdon.

Et là, j'ai vraiment pris le sens de mes cours de français. J’ai appris à mettre en question tout ce qu'on me disait. J'ai aussi appris à me familiariser. A avoir des amis, du genre des gens sur qui compter, qui sont toujours là pour nous. J'ai changé et ceci sur tous les plans! J'ai changé mentalement et aussi à l'école.

Le débat a changé ma vie. Je suis devenue plus ouverte. Je m'exprime encore mieux qu'avant. Je n’ai pas trop le trac quand je dois donner mon point de vue sur un quelconque sujet. Et le plus important, j'ai de très bonnes notes en dissertation. Que ce soit française, historique, ou même géographique.

Je ne regrette pas d'avoir intégré ce groupe. Grâce aux acharnements de nos animateurs et responsables, MM Alfred et Lazard, je suis une autre personne. Je pense plus vite qu'avant. Je cherche une faille dans tout ce qu'on me dit. J'analyse ! Et ça, je ne l'ai eu nul part qu'au club de débat de Bourdon. C’est pour cela que je ne rate jamais l'occasion d'inviter et de pousser les jeunes comme moi à participer à des activités qui leur permettront de réfléchir différemment.


Thélémaque Chrisley Clara Ismaëla
Collège Marie Anne
Débatteuse du club de débat de Bourdon


Campagne : « Le débat a changé ma vie »

Le débat…me permet d’être aujourd’hui tolérante et ouverte d’esprit

C’est en confrontant vos idées à celles des autres que l’on développe notre capacité de réfléchir et d’argumenter.

Je suis Syndie Midley FORESTAL, ancienne de l’école Congréganiste Christ-Roi. Ma rencontre avec le club de débat de Christ-Roi était particulièrement spéciale. Juste au moment où je ressentais le désir de me faire entendre, de combattre la peur qui me rongeait quand je me tenais devant un public.  A cet instant précis, l’envie d’y aller et de partager ne cessa de bouillonner dans ma tête.

C’était en Seconde que deux animateurs du club de Christ-Roi vinrent nous inviter à prendre part à cette initiative afin de connaitre ce qu’est un débat. Quoique j’avais déjà entendu parler de cela par mes camarades de classe, mon enthousiasme ne cessa de croitre. Et c’était pour moi un grand plaisir d’apprendre et d’exploiter mes capacités oratoires.

De formation en formation, j’apprenais le jeu du débat et par la suite l’appliquer. Cela n’a pas été trop facile pour moi, bien que ceci paraissait pour certains d’entre nous. Au fur et à mesure, j’essayais de maitriser les bases du format Karl Popper dans les tournois interclubs que les animateurs organisaient. Des lors, je commençais à prendre gout au jeu en m’exerçant chez moi avec mon frère. Ceci m’aidait à façonner mes propres idées et des les biens organiser.

Le débat m’a également appris à m’imposer face a un adversaire et face a un public, lors des séances de contre-interrogatoire. Tout en faisant preuve de respect pour l’équipe adverse, car en dépit des divergences des idées, on se doit le respect l’un envers l’autre. Ce qui me permet d’être aujourd’hui tolérante et ouverte d’esprit. Mis a part cette belle aventure en tant que débatteuse, le club de débat de Christ-Roi m’a offert un espace ou je pouvais me sentir épanouie, être dans ma peau, avoir des amis et vivre en famille. Les animateurs Alfred Désir et Bengie ALCIME ont été de vrais guides pour nous.

A présent, pour moi tout est sujet à débattre. Rien n’est vrai ni faux dès le départ. Contrecarrer mes idées à celles des autres ne me fait plus peur. Cette pratique continue à m’être d’un plus grand bien dans la vie courante et dans ma vie personnelle. A mon coach, à mes animateurs et au coordonnateur du programme, je vous dis Bravo et merci pour tout.

Syndie Midley FORESTAL

Ancienne de l’école Congréganiste Christ-Roi

Campagne : « Le débat a changé ma vie »

"Une expérience formidable au club de débat."


Je suis Shakira Jeanty. ancienne du collège Sainte Geneviève, et étudiante mémorante en psychologie à l’Université Notre Dame d’Haiti.

Tout a commencé quand j'étais en 3ème secondaire... Comme d'habitude, la journée se déroulait bien. Mais en salle de classe, je vis un jeune homme du nom d'Alfred Desir, apparaître pour présenter un programme de débat pour les jeunes écoliers sous un format nommé "Karl Popper", qui se tenait dans un club appelé club de débat de Chris-Roi. Moi qui voulais toujours participer à un club d'intellectuels, je me suis tout de suite réjouie et me proposa à y intégrer en signant un formulaire de participation passé par le directeur de l'école.

J'étais très ravie, mais j'avais peur que mes parents, en particulier mon père, refusent cette initiative. Alors, j'eu pris deux ou trois jours à réfléchir. Et c'est alors qu'une très bonne amie à moi, qui se nomme Kimberly Bien-Aimé, m’a fait part de sa participation aux activités du club et me conseilla vivement de venir.

Ainsi, j'eu plus de motivation à en parler à mes parents, surtout que j'avais une camarade avec moi, ce qui me permettrait de mieux m'intégrer et d'être encore plus motivée.

Et ça y est! Je me suis intégrée au club. Grâce à ma mère, j'ai eu la possibilité de participer, et elle m'encourageait à toujours venir. Elle s'est même affiliée à certains membres du club, et Alfred a vu en elle le bonheur et la fierté d'une mère à vouloir voir sa fille briller dans les activités intellectuelles.

A petits pas, j'ai commencé à participer à des débats. Ce n’était pas grand-chose au début, car malgré que j'ai une très bonne capacité à m'intégrer socialement, et à vaincre ma timidité devant les gens, je me sentais toujours stressée à débattre devant les autres, car savoir parler et présenter c'était une chose, mais maîtriser le format Karl Popper s'en était une autre!

Et finalement, j'eu le courage et la détermination à participer aux tournois interscolaires. Le stress, l'envie de gagner et la peur d'échouer furent au rendez-vous... J'ai pu gagner certains matchs, mais comme l'on dit, le debat du club est un travail d'équipe, et certaines fois l'incapacité d'un d'entre nous nous fait perdre, et les pleurs s'en suivent! Mais l'essentiel pour moi a été non pas seulement de peaufiner ma capacité intellectuelle, mais aussi d'apprendre l'art de la recherche et de connaître de nouvelles choses.

Mais nous n'avons pas eu que des débats... J'oublierai jamais nos sorties, nos moments de familiarisation, nos nouvelles découvertes sur le naturel et les pays d'en dehors... Et grâce au club, j'ai pu me familiariser avec les autres, grandir, apprendre de mes amis les débatteurs, accroître ma capacité de la recherche, et surtout, avoir confiance en moi lorsqu'il s'agit de parler en publique.

Alors je dis merci... Merci d'abord à ma mère, de m'encourager à venir au club, merci à Alfred Desir, Bendjy et Joël Lazard de m'avoir accompagné et instruit au sein du club. Merci à M. Anis pour sa présence ! Et pour finir, merci à la FOKAL de toujours vouloir encourager les jeunes et les guider dans les activités intellectuelles et culturelles !!!

Shakira Jeanty
Ancienne du Collège Sainte Geneviève




Campagne : « Le débat a changé ma vie »

Le débat est pour moi l'une des meilleures expériences que j'ai faites


Comme un merveilleux soleil après de terrifiantes tempêtes, telle est devenue l'importance du débat dans ma vie.

Ce coin où je peux être moi-même, celui-là où je peux donner mon avis sans avoir à subir les jugements sans fondement de gens ignorants et bornés et sans avoir peur de quelconque conséquence néfaste sur ma vie où celui de mon entourage.

Grace à cette expérience hors du commun, j'ai su comment apprendre de mes erreurs et aller de l'avant.

Honnêtement, j'ai tenté l'expérience sans grand enthousiasme. Mais il ne m'a fallu que deux semaines pour comprendre que ce nouveau cercle d'amis que j'avais intégré allait prendre dans ma vie une importance capitale. Et cela a bien été le cas aujourd’hui, je pense que c'est le choix qui m'a été le plus bénéfique de tous ceux que j'ai eu à faire.

Le débat m'a aidé à m'épanouir et à m'ouvrir à des idées sociales qui me permettent maintenant de voir au-delà de ce que l'on aurait voulu me faire croire. Je ne juge plus sans analyser sous tous les angles un sujet, car c'est bien à cela que nous servent les matches de débat : à analyser en profondeur et à se battre pour ce que l'on a à dire, pour ce que l'on doit défendre, sans pour autant piétiner les autres, au contraire, nous inciter à les écouter et à leur donner eux-aussi la liberté de s'exprimer.

Du 17 au 22 juillet 2019, j'ai participé au camp national de débat qui a eu lieu dans la ville des Cayes plus précisément à l'hôtel La Cretonne. Durant cette courte période d'apprentissage, j'ai appris à trouver un goût au travail car oui, j'ai adoré travailler avec des gens que je ne reverrai peut-être jamais, mais qui m'ont aidé à rendre ce séjour aussi parfait qu'il aurait pu l'être.

Même si je n'ai rapporté chez moi aucune coupe, mais chaque atelier de réflexion, chaque temps de préparation de match, chaque victoire, chaque défaite, chaque sourire reçu ou offert, chaque regard protecteur ou admiratif, chaque débatteur, chaque juge, chaque mot d'encouragement resteront à jamais gravés dans mon cœur de débatteuse et m'aideront à ne jamais oublier que ces vacances ont été les meilleures de ma petite vie d'adolescente.

J'ai ensuite, grâce au programme, participé à une formation sur le leadership. J'ai enchaîné deux ateliers de théâtre qui, j'en suis sûre me seront vraiment utile. C'est donc ainsi que ma vie a changé. Je ne suis et ne serai plus cette petite fille timide qui avait peur de s'ouvrir au monde.

Bien des gens disent qu'ils ne voudraient rien changer de leur passé, mais moi je pense que je voudrais bien changer des tonnes de choses, parmi lesquelles ma rencontre aussi tardive avec ce fidèle compagnon de vie qu'est le débat, car plus les jours passent et plus je me dis que je ne suis pas prête à dire au revoir à ce rêve palpable.

Le débat est pour moi l'une des meilleures expériences que j'ai faites et que j'aurai à faire.

En gros le débat a changé ma vie et ceci de façon positive, d'autant plus que je m'y suis faite des amis en or sur qui je peux compter. Peu importe les circonstances ils m'ont soutenu. Et j'ai eu la chance d'avoir les deux meilleurs coaches de tout le programme.

Le débat, une expérience à tenter, une adrénaline à ressentir !!!

Senatus Anne Kettie
Club de débat de Bourdon


Campagne : « Le débat a changé ma vie »

Débattre c’est vivre, c’est s’affirmer

S’intégrer dans un environnement nouvel, se frayer un chemin alors qu’on ignore ce qu’on va trouver tout au fond du tunnel, s’imposer dans une famille dont on ignore le fonctionnement, voilà tout ce dont à quoi je faisais face, il y a de cela environ trois années.

Mon nom est Rose Guyrlène Régis. J’ai intégré ce club alors que je n’étais qu’une ado en 3ème à l’école congréganiste Christ-Roi (Filles de Marie). Tout a commencé un jour qui n’avait rien de trop extraordinaire; c’était la routine dans les locaux des Filles de Marie. Et comme à l’accoutumée, la directrice s’est présentée en classe afin de procéder à une élection. On n’était certainement pas bien imbues de l’invitation qu’on nous faisait. Mais de toutes façons, c’était bien mieux que de rester en cours.

Je me rappelle bien de notre arrivée à Pyepoudre, là où les anciennes telles que Vénadia Déssipé, Schéhérazade, Tamara ainsi que toute la belle équipe nous avaient faites une bonne réputation avec toutes les victoires qu’elles ont eues. Je me suis vite mise dans l’ambiance à la rencontre des Sacherncka Anacasis (l’une des coaches qui m’a marqué d’ailleurs) qui nous parlait de ses expériences de débat. Je commençais à me sentir dans ma sphère; ce qui a par la suite motivé tout mon parcours avec FOKAL.

L’accueil fut chaleureux. Toutefois cela n’en était rien. Clarisse était la première à se jeter à l’eau. Elle a eu son premier essai en débat. Quelques jours plus tard, c’était à mon tour de me mettre la honte de ma vie face au club BMC. Ce match qui allait déterminer toute ma carrière en débat me paraissait catastrophique, mais non pas tant que ça... Plus les jours passèrent et plus je commençais à y voir plus clair …

J’ai réellement pris mon envol le soir où ma mère a reçu cet appel de l’animateur du club, Alfred Désir, qui voulait avoir une approbation afin que je puisse me rendre à Jérémie représenté le club. C’était pour moi, l’occasion en or de prouver ce que je valais. Mon expérience à Jérémie est à jamais marquée dans ma mémoire, car il s’agissait là d’un privilège que beaucoup d’autres jeunes pouvaient rêver. Chaque fois, je donnais toujours le meilleur de moi.

Débattre au club demandait un peu plus chaque jour et c’était avec fierté que je contemple la jeune femme audacieuse, ambitieuse très sûre d’elle que je suis devenue. Je me suis forgée une nouvelle moi. J’ai appris, j’ai profité pleinement de chaque occasion qui s’était présentée, mais surtout j’ai appris à vivre avec l’autre, à l’accepter, à coopérer, à nous soutenir mutuellement et à apprendre de chacune de mes erreurs indistinctement. 

Les expériences se poursuivirent à Seguin, Jacmel, dans les Cayes et au Cap Haïtien... Chacun d’eux avait une leçon à m’inculquer, une pluie de bonheur à m’apporter. Je ne pourrai pas oublier notre trajet dans cette forêt avec cette bûche qu’on voulait faire brûler dans la soirée dans l’auberge, ces longues marches inépuisables qui nous menaient à la Citadelle, nos sorties animées dans la ville de Jacmel, sans oublier le fameux vendredi saint dans la ville des Cayes.

Le club m’a tout donné tant sur le plan personnel qu’intellectuel, car mes expériences dans le débat m’ont non seulement aidé à m’affirmer, à défendre mes points de vue tout en ayant la tolérance d’écouter l’autre, mais aussi à améliorer mon art oratoire.

Le poids des années ne saurait effacer ces liens forts qui m’unit au débat plus particulièrement à ce club qui m’a initié.

Merci à Jean-Gérard Anis pour cette initiative. Et aussi à Alfred Désir qui, durant toutes ces années, s’est consacré afin que ce pays ait davantage de têtes pensantes.

Mon parcours en débat fut extraordinaire, car débattre c’est vivre, c’est s’affirmer.

Rose Guyrlène Régis
École congréganiste de Christ-Roi

Campagne : « Le débat a changé ma vie »

Le débat m'a aidé à me construire...


Je suis Romie Ferdinand. Agée de quinze ans, je suis en Nouveau Secondaire 2, au Collège Marie-Anne. Ces dernières années, j'ai pris part à plusieurs activités comme la danse, la cuisine et le karaté. Cependant, je n'avais toujours pas trouvé une activité qui me correspondait vraiment. Je cherchais une activité littéraire, mais assez dynamique qui allait m'aider à me dépasser et à surmonter ma timidité.

Je n'avais jamais entendu parler de match de débat en Haiti et je suis désolée que ce ne soit pas une activité très connue en Haïti. Pourtant regarder le film "The Great Debater ", de Denzel Washington, m'a vraiment introduite dans le monde du débat et j'étais énormément impressionnée. Les débatteurs semblaient être des défenseurs de la vérité, des héros de la vie courante...

L'année dernière, je fus informée par la directrice de mon école que celles qui voulaient pouvaient participer au club de débat de Bourdon et moi, j'en mourrais d'envie. Il y avait peu de filles qui voulaient y participer... Certainement parce que beaucoup d'entre elles ignoraient ce que le débat était réellement. Il n'y avait que quatre filles dans ma promotion qui étaient intéressées et au bout de l'année, j'étais la seule à être rester au club.

Mon premier match s'était très mal passé. J'avais très mal géré mon temps de parole et j'avais du mal à appliquer ce que MM. Désir et Lazard m'avaient si bien enseignée. Néanmoins, je n'étais pas découragée. J'étais convaincue que j'avais bien plus à offrir. Et la deuxième fois, ça s'est mieux passé, même si on me reprochait d'être trop passive, trop calme. J'ai vraiment commencé à m'améliorer lors des tournois internes. J'ai beaucoup appris et j'ai commencé à devenir la débatteuse que je voulais être. Mes notes étaient assez bonnes et je pouvais dire que j'étais fière de moi.

Pour la première fois de ma vie, je ne m'étais pas laissée abattre par l'échec, la peur, le stress. Avec trois autres jeunes de mon club, j'ai eu l'opportunité de participer au tournoi mixte organisé dans la ville des Cayes. C'était une très bonne expérience. Et bien que je ne me sois pas hissée dans les classements, je n'en demeure pas moins fière de moi. J'ai eu l'opportunité de rencontrer beaucoup de gens extraordinaires, des débatteurs hors pairs et des coaches expérimentés. Les animateurs du Club étaient encore plus présents que d'habitude, nous épaulant et nous supportant chaque jour du tournoi.

Le débat m'a rendu plus confiante en moi. Juste savoir que mes mots ne se perdent pas, que mes paroles comptent, que des oreilles attentives m'écoutent m'a beaucoup aidé à avoir plus d'estime pour moi-même, à connaitre ma valeur personnelle. Mon expérience au club m'a appris à mieux disserter et à rédiger mes textes argumentatifs. Et mes connaissances se sont accrues...

Le débat m'a permis de nouer des liens avec les membres de mon club et également avec d'autres débatteurs. Bien que je sois toujours une personne réservée, il m'est plus facile maintenant d'échanger avec mon entourage. Je trouve que cette initiative de FOKAL est une très bonne chose. Permettre aux jeunes de se regrouper, de réfléchir sur des sujets importants c'est donner une chance à la jeunesse de s'épanouir, de grandir et de s'amuser sainement. C'est donner une chance à des milliers de jeunes haïtiens, leur offrir d'autres possibilités, leur ouvrir d'autres chemins.

De nos jours, la violence est partie dans nos rues et souvent ce sont les jeunes qui la pratiquent. Le débat ouvre d'autres horizons aux jeunes et leur permet de devenir de meilleures versions d'eux-mêmes. Je pourrais dire brièvement que le débat m'a aidé à me construire.

Romie Isabelle Ferdinand
Collège Marie-Anne


Campagne : « Le débat a changé ma vie »

L'expérience du débat m'a clairement appris à structurer mes idées


Je me rappelle combien j'étais déçue quand, à l'école, notre professeur de français à l'époque est venu lancer une invitation du club de débat de Christ-Roi. Mais, c'était pour les filles de secondaire I et II. Je voulais tant en faire partie, mais j'étais déjà en secondaire III. Grande fut alors ma joie quand elle revenue nous dire qu'un club serait mis sur pied à l'école et qu'il était ouvert à toutes les filles à partir de secondaire I.

J'ai toujours aimé les échanges d'idées et d'opinions. Comment donc vous décrire ma joie de me retrouver dans un espace où l'argumentation est de rigueur ? L'expérience du débat m'a clairement appris à structurer mes idées et mon argumentation. Bien que, pour des raisons indépendantes de la volonté des membres du club, les séances de formation étaient souvent entrecoupées, cela ne m'a pas empêché d'en tirer le maximum. Certes je n'ai jamais joué de match officiel, mais ceux joués entre nous au club m'ont apporté beaucoup.

Je ne crois pas être timide, mais j'avais un débit de parole extraordinaire. Je mâchais pratiquement les mots et grâce au débat, j'ai pu m'améliorer. Aujourd'hui quelqu'un qui m'écoute, dira que je parle vite, mais il peut entendre et comprendre ce que j'ai dit. Auparavant il aurait juste entendu des sons indéchiffrables.

Mon expérience du débat a été bien trop courte mais suffisante pour m'aider à me fixer par rapport à mon choix de carrière. Je suis reconnaissante d'avoir eu des animateurs patients et soucieux comme Alfred Désir à qui je dis un grand merci.

Je suis heureuse et fière de mon parcours. J'aurais aimé qu'elle s'étende davantage. Cependant, c'est une expérience que je n'oublierai pas d'aussi tôt.

Patenska Nahemie Pierre Saint
Ancienne du Collège Marie-Anne


Campagne : « Le débat a changé ma vie »


mardi 26 novembre 2019

En débattant, j'ai appris des choses qu'on n’enseigne jamais à l'école


Mon parcours au club de débat de Bourdon est l'une des expériences les plus belles et les plus utiles que j'ai faites dans ma vie. J’ai toujours aimé le debat. Depuis que j'étais toute petite, je sentais cette capacité en moi: celle d'une grande oratrice. Par conséquent, je voulais à tout prix le devenir.

J'ai intégré le club de debat de bourdon en 2018. Bien avant cela, j'avais des amies qui me parlaient de leurs fructueuses expériences au club de débat de Bourdon. Alors je sentais l'obligation pour moi d'en faire partie. Dès que je suis arrivée au club, j'adorais l'ambiance ... Le débat m'a beaucoup aidé dans ma vie intellectuelle. J'ai beaucoup appris du debat. C'est dans le debat que je commençais à voir la vie avec plus de couleurs, c'est là que j'ai vraiment compris ma place dans la société. Je me sentais en mesure de mieux comprendre et analyser certaines choses qui se passaient dans mon entourage. Le debat s'est incarné en moi, je le pratiquais non seulement au club, mais aussi dans ma vie quotidienne.

En débattant, j'ai appris des choses qu'on n’enseigne jamais à l'école. Et pourtant, ce sont des choses importantes qui ont une grande valeur dans notre société. J’ai cultivé la tolérance en moi ; j'étais en mesure de m'exprimer partout où je me trouvais et ceci sur beaucoup de sujets. J'ai appris à vaincre ma timidité, à chasser en moi la peur de pouvoir m'exprimer en public. En dépit de tout je sous-estimais la capacité que j'aie en moi pour être une grande débatteuse.

J'ai suivi les séances de formation et en février, j'ai participé au tournoi interne du club. Dans ce tournoi, j'étais loin d'être une excellente débatteuse. D'ailleurs, j'étais reléguée parmi les moins performantes au tournoi. J'étais un peu déçue parce que je savais que je pouvais donner beaucoup plus que ce que j'avais donné au tournoi. Du coup, j'avais même pensé abandonner, mais pour l'amour que j'avais pour le club en particulier, le débat en général, je me suis dit que je devrais me concentrer et travailler davantage. Je demandais de l'aide à mes amis. Je me suis nourrie du débat, je formulais mes arguments, je les réfutais et ensuite j'essayais de les reconstruire à chaque fois.

J'étais plus motivée que jamais. A vrai dire, le fait que je faisais partie des personnes les moins performants, cela m'a beaucoup dérangée, mais peut être que si je ne le savais pas, je ne serais pas la débatteuse que je suis aujourd'hui. Au lieu de lâcher prise, j'ai préféré corriger mes erreurs, de transformer mon échec en motivation.et c'est là que j'ai su que je pouvais devenir une meilleure débatteuse.

Dans le mois de Mai, je devais représenter le lycée pour le tournoi interscolaire : moi et mes deux autres coéquipières. On a bossé tous jours, on s'amusait tout en apprenant des choses utiles dans notre société. On devait donner le meilleur de nous. De ce fait, on a travaillé plus dur chaque jour, malgré toutes les difficultés qui se sont imposées lors des préparations. Le jour enfin arrivé, on s’est fixées comme objectif de nous amuser lors des matchs, de donner le meilleurs de nous. Le débat est avant tout un jeu. C’est pourquoi je craignais que l'envie de gagner ou le stress me détournent de mon objectif qui était celui de jouir lors des matchs que nous avons pris du temps à préparer. Donc, je voulais que ce là jour scintille, je me suis donné à fond dans ce que je faisais, je me suis bien amusée avec mes amies. C’était super ! D'ailleurs, c'est l'un des moments les plus remarquable que j'ai passé au club.

Il y avait 6 équipes ; on a joué 5 matchs au tournoi mon équipe a gagné 4 des 5 matchs. Malgré cela, nous étions vice-championnes, l'équipe championne a gagné 4 matchs aussi mais nous étions deuxièmes par confrontation directe... Cela m’a donné confiance en moi. J'ai vu que mes heures de travail n'étaient pas vaines. J’ai vu le fruit de mes sacrifices, et j'ai aussi vu que je pouvais faire encore plus, que je pouvais être meilleure en débat ; et pour y arriver j'ai savais que je ne devais jamais baisser les bras... Mon travail ne fait que commencer en débat. Je ne cesserais jamais de débattre où que je sois, car le débat, c'est une grande partie de moi.

La débatteuse que je suis maintenant est aussi le travail des animateurs du club de debat de Bourdon:  MM. Alfred Desir Joel Lazard. Sans eux, je ne saurais exploiter ces trésors que j'ai en moi, un grand merci aux animateurs du club de débat de Bourdon.

Merci à l'équipe Fokal qui a pris cette initiative d'aider les jeunes à connaitre leurs capacités en debat. Un merci spécial à M. Anis, le coordonnateur du Programme Initiative Jeunes.

Naïsha Franckel
Lycée Marie Jeanne
Secondaire III


Campagne : « Le débat a changé ma vie »

Une année à la tête du PIJ

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