Le genre et la famille haïtienne
Les institutions de socialisation telles la famille, l’église, l’école doivent contribuer au développement de l’enfant. Comme stipule le point "d "de l’article 29-1 de la convention universelle relative aux droits de l’enfant : « Les états parties conviennent que l’éducation de l’enfant doit viser à le préparer à assumer les responsabilités de la vie dans une société libre, dans un esprit de compréhension, de paix de tolérance, d’égalité entre les sexes et d’amitié entre tous les peuples et groupes ethnies, nationaux et religieux et avec les personnes d’origine.
Mais dans les familles haïtiennes, les rôles ne sont pas toujours distribués de façon équitable. Selon leur sexe, certaines taches sont attribuées aux garçons et d’autres aux filles. Ainsi, ce vendredi 3 septembre 2010, plus d’une vingtaine de jeunes du Club Vague du Futur de Léogâne / Darbonne ont participé à une séance autour du thème : Le genre et les familles en Haïti.
Au prime abord, les animateurs ont tenté de définir les concepts (genre, familles, équité de genre) ils ont présenté les types de famille, fait la différence entre sexe et genre afin d’enlever certaines confusions. Ensuite en atelier, 1 groupe de jeunes ont réfléchi sur des activités spécifiquement liées aux filles et 1 autre a planché sur les taches spécifiques des garçons. De là, on a pu remarquer que les activités telles faire la lessive, aller chercher de l’eau, faire la cuisine, s’occuper des plus petits reviennent aux filles tandis que les garçons aident leurs pères aux jardins, s’occupent des bétails. Ils ont vite compris que les filles ont beaucoup plus de travail à faire alors que les garçons s’occupent des taches les plus lourdes.
Pour ce qui attrait aux jeux les jeunes ont identifié des jeux qui sont réservés aux filles : osselet, marelle, sauter à la corde joue à la poupée par ailleurs pour les garçons : le ballon, le domino, jeux de cartes, les billes leurs sont réservés.
Pourquoi la société conçoit les rôles ainsi ? Les garçons sont ils supérieurs par rapport aux filles ? L’équité de genre est elle possible en Haïti ? Autant de questions qui alimentaient le débat pendant plus d’une trentaine de minutes. Ils ont profité de ce laps de temps pour se questionner sur les bases culturelles de la nation haïtienne, les tabous, les préjugés et les formes de discrimination.
Un jeune a même fait comprendre que certaines chansons traditionnelle comme : Tifi kipa konn lave pase chita kay manmanw » sont porteuses de cette marque de préjugé. Ce qui est pire, ce sont des chansons que les enfants apprennent à longueur de journée dans les salles de classe a-t-il affirmé.
Pour pallier à ce problème de genre dans les familles, certains jeunes ont proposé des rencontres de sensibilisation sur la question du genre d’autres ont demandé la valorisation des deux sexes dans toutes les activités. Une séance qui s’est terminée avec la satisfaction de tous.
par Maxandre Bien-Aimé et Max Grégory Saint-Fleur
Animateurs club VDF de Darbonne
1 commentaire:
Ce sujet est passionnant et je comprends que les jeunes s'y soient intéressés. Je trouve que cette problématique de genre peut constituer une bon sujet pour une journée de sensibilisation.
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