A travers mon texte j’ai l’honneur de vous expliquer le
changement que le club de débat de Bourdon a apporté dans ma vie.
Avant et après octobre 2018, quel changement?
Avant octobre
2018, j’avais une vie plutôt monotone qui ne consistait qu’à me rendre à
l’école et à l’église. Pour ce qui a trait à l’école, j’ai toujours détesté le
français spécialement les productions. j’avais horreur des dissertations, j’avais
l’impression que rien de ce que je faisais ne respectait les règles françaises.
Par contre, j’adorais prendre part au débat qui ne consistait pour moi qu’à
donner mon opinion à cette époque-là.
En Secondaire 1,
je me suis inscrite au concours d’admission lors du recrutement du club, mais
malheureusement je n’ai pas été choisie. A ce moment-là, je me suis dit que je
n’étais peut-être réellement pas faite pour ce domaine. Quelques mois après,
vers le deuxième trimestre, on nous informa qu’il y aura une cellule au collège,
mais je ne m’y étais jamais impliquée. Je n’avais fait que donner mon nom.
L’année s’est écoulée et rien n’avait modifié ma monotonie.
Arrivée en
Secondaire 2, précisément au mois d’octobre 2018, ma professeure envoya une
fille nous demander qui était intéressé au débat. A ce moment-là, je me suis
dite pourquoi ne pas retenter ma chance et franchement je ne le regrette pas de
l’avoir fait. Et effectivement j’ai été sélectionnée cette année-là.
Lors de la
première rencontre, je n’ai pas voulu venir parce que mes parents ne s’étaient
pas rendus à la réunion des parents. Mais mon amie, Lafontant Marie Carly, qui
était d֖éjà membre m'a
convaincu de venir quand même. Ce jour-là j'ai été étonnée de voir des têtes
familières, j'étais toute enchantée de voir de nouvelles têtes et de faire de
nouvelles connaissances. C'est exactement ce samedi-là que ma vie allait
prendre une toute autre tournure. J’ai assistée à mon premier match et je me
suis dite que je me suis découverte une nouvelle passion :
"débattre".
Dès lors je me
suis donnée pour objectif d’exceller, de donner le meilleur de moi en toute
situation. Quelques semaines après, M. Alfred m’annonça que j’aurai mon premier
match à jouer. J’étais hyper stressée mais je me donnais à fond. Le jour du
match, les membres de mon équipe étaient hyper en retard et il fallait
commencer. On a dû remanier l’équipe et là je me suis dite que c’était sûr et
certaine que j’allais perdre. Mais je n’ai pas abandonnée pour autant, et
franchement cela a été mon plus beau match. C’est ce jour-là que j’ai appris
qu’en débattant, il ne suffit pas seulement de lire son travail, il faut aussi
savoir improviser tout en restant honnête. Il faut donner le meilleur de soi
afin de sauver l’équipe tout en s’amusant. J’ai aussi appris que sans la volonté,
un match est perdu d’avance. J’étais fière de moi et je voulais à tout prix
aller jusqu’au bout de cette expérience.
Les jours ont
passé. J’ai jouée divers matchs: des matchs d’entraînements (entre écoles,
entre membres), des tournois (interne, interscolaire). Avec le club, j’ai eu
plusieurs expériences. Je me suis faite des ami.e.s pour la vie. J’ai appris à
débattre comme il se doit, mais j’ai aussi appliquer ce que j’ai appris lors de
nos sensibilisations. Je me suis amus֖ée comme une folle. En intégrant le club je me suis trouvée une nouvelle
famille. Maintenant je sais qu'à part mes camarades de classe et ma famille, je
peux aussi compter sur eux. Au club, j'ai appris ce qu'était la vraiE définition
de notre devise : "L'union fait la force". Dorénavant, j'ai pour
objectif d'arriver à contrôler mon timbre de voix grâce au débat, car j'ai
tendance à trop l'élever.
Comme l’a dit
Mouctar Keïta: “Le but fondamental d’un
débat contradictoire est la recherche de la vérité et non l’imposition de sa
conviction”. Aujourd’hui j’ai une toute autre vision de ce qu’est débattre.
Plus aucun sujet ne me fait peur. Je sais que tout comme je peux défendre la
proposition, je peux aussi défendre l’opposition ; il suffit de s’engager.
À présent en tant que débatteuse je me dois d’être toujours honnête, je
n’affirme rien sans en être sûre, sans avoir les preuves. J’apprends à
discerner le faux du vrai. Dorénavant je sais que dès le départ, rien n’est
vrai, tout comme rien n’est faux, que ce n’est pas parce que je crois en
quelque chose, que c’est forcément vrai, et vice versa.
Je remercie FOKAL,
MM Alfred Désir et Lazard Joël de m’avoir permis de faire cette expérience. Merci
aussi du fait que vous continuerez à le faire parce que je suis sûre que
d’autres jeunes seront enchantés de vivre de nouvelles aventures, de vaincre
leur timidité, etc…
Lud Shavimédly Déborah Prinston
Collège Marie-Anne
Élève en Secondaire 3
Campagne : « Le débat a changé ma vie »
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